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Soirée « Nature et Découverte » aux Jardins!

Date: le 17/04/2005 à 17:27

Sans Pataugas, ni lampe frontale, ni sac à dos! Juste quelques vins élaborés dans le plus pur respect du raisin. Un thème de dernière minute, n’ayant pas laissé à notre ami Saint-Vernier le temps de préparer son ardoise, il a fallu improviser pour la photo-souvenir désormais traditionnelle!

 

 

On rentre de plein pied dans le thème avec deux vins identifiables immédiatement par leur couleur, pour qui a déjà croisé un jour leur route.

Limo-Brinio 2004
Le Pétillant rosé naturel de Jean-Marc Brignot, à base de Ploussard (80%) et Melon (20%), qui nécessitera un dégorgement avant commercialisation. La robe est actuellement toujours pastel orangée, trouble. Le vin, pas encore totalement harmonisé, présente un peu de réduction, puis des arômes fermentaires évoquant le cidre fermier et termine sur une légère amertume. Une phase peut-être un peu moins séductrice que lors de notre précédente rencontre, il y a deux mois, mais le produit n’est toujours pas fini.

Foudre d‘Escampette 2004, Jean-Marc Brignot
Encore un pétillant naturel en perspective, toujours inachevé pour l’instant, à base de chardonnay uniquement. Granny Smith, raisin frais, banane. Très frais, malgré ses 70 g de sucre résiduel, une perle discrète commence à poindre, qui va évoluer vers une prise de mousse naturelle.

Muscadet de Sèvre-et-Maine 2000, Landron
Un vin élégant et raffiné, que personne n’a osé situer à l‘aveugle dans cette appellation! Maturité, minéralité, rectitude et linéarité, avec une finale sur de beaux amers, font de ce vin un modèle de pureté aromatique. LE Muscadet! Superbe!

Anjou La Roche 2002, Domaine des Griottes
Nez très mûr, sur l’ananas rôti et caramélisé, faisant discuter un côté oxydatif versus grande maturité. La structure est ample et large, puissante, avec une finale vive qui ramène un peu d’acidité sur des notes miellées. Un style radicalement opposé au précédent, mais tout aussi beau! Deux vins complémentaires!

Les Mortiers, Domaine du Briseau
On passe au rouge, avec ce vin à la robe rubis légèrement trouble, donnant le sentiment d’une légère évolution. Le nez est par contre d’une grande pureté de fruit, sur les petits fruits rouges (groseille, cerise, framboise), les épices, la violette avec un côté légèrement acidulé. Très friand, avec des tanins lisses, il se boit avec délectation. Du fruit enfermé dans la bouteille! Issu du Pineau d’Aunis, c’est une production de Christian Chaussard et Nathalie Gaubicher, vignerons aux Nérons, dans la Sarthe.

Arbois-Pupillin 1997, Pierre Overnoy
Une bouteille apportée par Manu Houillon. Le premier nez est très réduit, fromager, et gêne un peu les âmes sensibles! Il gagne pourtant son fruit à la force du poignet. La bouche est large, patinée, lisse et caressante, avec des tanins soyeux.
« Un vin qui a du mal à vieillir », dira Manu Houillon. Et c’est vrai qu’il ne fait pas son âge, ce Ploussard, peut-être même qu’il ne le fera pas avant longtemps! Pour Manu, ces arômes pouvant paraître désagréables au prime abord, sont la conséquence de l’autolyse des levures et ne sont pas liées à une banale réduction. Et c’est ce qui explique très certainement le fait que le temps ne semble pas avoir d’emprise sur le vin pour l’instant. Personnellement, j’adore!

La Mémé 2000, Domaine Gramenon
La robe est rubis soutenu. Le nez est déjà un peu secondaire, cacaoté légèrement, mais exprimant encore bien les fruits des bois, la griotte. En bouche, une tension minérale donne de la structure au vin, avec un petit côté acéré, vif. On trouve alors une petite note parasite, diversement appréciée, liège, terre, racine de gentiane, qui laisse supposer un léger défaut et empêche d’être totalement conquis. Les tanins finaux sont accrocheurs, avec une pointe d’alcool trop marquée.
Un vin quand même bien séduisant, malgré ses petites imperfections, probablement bouteille dépendante!

Humagne rouge 2000, S. Maye
Une bouteille-mystère apportée par l’un des participants. La robe est burlat, le nez est intense, animal et végétal, un peu chargé en alcool. La bouche est sphérique, avec un volume consistant. La rétro porte encore bien le fruit et fait ressortir une pointe d’alcool. A aucun moment je n’ai évoqué une humagne, un cépage qui semble pourtant assez caractéristique à identifier! Un vin plutôt bien bâti, et pas encore au bout de sa route! L’effet millésime?

L‘Oriental 2002, Domaine de la Rectorie
Un nez qui m’évoque le grenache, sur la cerise et le kirsch. La bouche est large, puissante, chaude en alcool, mais veloutée. Pas de réel déséquilibre, malgré cet alcool marqué, mais un vin costaud! Il s’agit d’un « Banyuls non muté », donc commercialisé en Vin de Table, qui a trouvé spontanément son équilibre autour de 15°. Une bouteille originale et étonnante, et une découverte signée Le Seb.

Faugères Jadis 2001, Domaine Barral
Premier nez sauvage et bestial, animal, avec de la volatile, mais une grande fougue séductrice. Une grande digestibilité malgré la puissance de l’alcool, et des tanins accrocheurs en finale. Une forte personnalité! J’adore!

La Folie 2002, Domaine de Puydeval
Un domaine situé dans l’Aude et un viticulteur, Jeff Carel, qui commence à faire parler de lui. Du chenin égaré en Limouxois, qui a bien réussi à piéger son monde!
Nez miellé, botrytis, minéral avec un petit côté mine de crayon. La bouche est fraîche mais la finale est un peu dysharmonieuse, déliquescente, avec un côté sucré qui ressort et vient légèrement l’alourdir. Equilibre imparfait, mais vin tout à fait correct. Un vin-étonnant, pour tout dire!

Cuvée Caroline 2000, Domaine des Griottes
Sa robe ambrée et son nez sur les fruits secs, l’abricot et la figue séchée évoquent irrésistiblement un Vin de Paille jurassien. Sa minéralité, également, sur des notes de mine de crayon. Mais pas son côté pharmaceutique, camphré, étheré, qui est un peu moins agréable. En bouche, il y a un bel équilibre sur l’acidité, sans lourdeur aucune. Et pourtant, il persiste environ 300 g de résiduel! Il s’agit d’une version collector produite à environ une centaine de bouteilles, un botrytis total sur un chenin d’Anjou, rafle incluse. Et une vinification sans soufre, de surcroît. Un premier essai plutôt intéressant, même si imparfait, qui devrait en appeler d’autres.

Fin de la randonnée en pleine nature, et casse-croûte récupérateur concocté par Maître Jean-Claude, le charcutier-traiteur attitré des Jardins. Des balades comme cela, on en redemande!

Olif

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