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Tronches de vin

  • Tronches flambées...

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    C'est à l'initiative de Jean Walch, l'indispensable caviste strasbourgeois voguant au fil du vin libre sur l'Ill, quai des Bateliers, que les Tronches ont accosté dans la capitale alsacienne à la fin mai. Une rencontre 3 en 1, éminemment sympathique, associant la Librairie des Bateliers toute proche et L'essentiel chez Raphaël, le roi de la flammekueche bio installé à la Krutenau.

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    Dès 16 heures 30, les quatre tronches alsaciennes du vin avaient répondu "Présent!" à l'appel. Sympa de retrouver ensemble, sous l'égide des tronches, Lucas Rieffel, Christian Binner, Jean-Pierre Rietsch et,  légèrement en retard, mais excusé pour cause de manif anti Monsanto, Patrick Meyer.

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    Lucas Rieffel, le premier sur les lieux, n'a pas tardé à dégainer un Crémant de première bourre, du même niveau que celui de Jean-Pierre Rietsch, qui a enchanté la soirée Lancement de Tronches. Mittelbergheim, pays des bulles? Tout juste le temps de goûter au Katz'en'bulles 2009, version pinot gris, jus atypique plutôt décoiffant, de Christian Binner, et au pinot noir Heissenstein de Patrick Meyer, qu'il était déjà temps pour moi de me téléporter à 100 mètres de là, à la Librairie des bateliers, pour donner une "conférence" improvisée, ce que je n'avais jamais encore vraiment imaginé faire jusque là.

     

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    Et il y avait foule! Sans aucun idiotisme alsacien, même le plus intelligent qui soit, il m'a fallu raconter la génèse des Tronches depuis le début, de la gestation à l'accouchement, cigogne incluse, pour que l'auditoire puisse cerner un peu les motivations des auteurs et une partie des enjeux abordés dans le livre. Un public nombreux, curieux, assidu et intéressant, des libraires visiblement passionnés, de la trempe de ceux que l'on aime bien cotoyer ou rencontrer, qui questionnent, inquisitionnent, cherchent la petite bête pour pousser gentiment l'auteur à la confidence. Un joli moment de partage, ponctué par moult dédicaces de Tronches, et qui s'est cloturé par un verre d'EMMA, le Crémant de Patrick Meyer, du nom de la plus pétillante de ses trois filles.

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    Troisième étape de ce microtour de la Krutenau, si l'on excepte un léger retour à la case dégustation-apéro chez l'ami Jean Walch, jamais à court d'une quille, L'essentiel chez Raphaël. Pour une soirée Flammess à volonté, accompagnée d'un certain nombre de bouteilles pas encore vidées ni entamées. Natures, gratinées au munster, au tofu, salées, sucrées, mais surtout extra fines et extra bonnes, sans nul doute les meilleures tartes flambées jamais mangées, élaborées exclusivement avec des produits bios, et accompagnées de quelques-uns des meilleurs canons alsaco-toscano-jurassiens qui puissent exister.

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    La prochaine fois, en Alsace, on fera soirée choucroute et savagnin, promis!

     

    Olif

     

    P.S.: ce week-end, on remet ça, une fois! Sortie extra-hexagonale du côté de Bruxelles. Podverdeke, fieu, va y avoir de la Tronche au comptoir, du côté de la rue du Page, chez Basin & Marot. Avant de déquiller du nature italien et une ou deux Cantillons, j'en ai bien peur! Et de partir faire un tour de Vespa tout nu du côté d'Ostende...

     

     

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  • Tronches à la crème!

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    Ce fut mon 1/4 d'heure de gloire locale, mon "fifteen minutes of fame" warholien, une séance dégustation-dédicace de tronches à la Crèmerie Petite de Pontarlier, à la maison, avec la participation de la librairie L'Intranquille et celle de Raphaël Monnier-Ratapoil, venu faire déguster quelques-unes de ces cuvées. Membre actif de l'association Le nez dans le vert, lui aussi est un régional de l'étape. Il a passé toute sa jeunesse dans le Haut-Doubs avant de gagner la plaine et finir par faire du vin. Vigneron amateur depuis 2000, et par conséquent ratapoil, comme on appelle ceux qui ne vinifient pas par métier, il a désormais lâché partiellement l'histoire-géographie pour se consacrer à mi-temps à la vigne et gagner ses galons de "vrai" vigneron. Son domaine, il l'a appelé Ratapoil. Une évidence. Les vignes sont en Arbois, mais la cuverie est situé à Arc-et-Senans, dans le 2-5, en zone limitrophe de l'appellation. Quatre vins en dégustation: un superbe chardonnay Va donc 2011, aux notes fines d'amande grillée, d'épices et d'agrumes, un savagnin Indocile 2010, plus dense et puissant, un poulsard 2011 des Corvées qui glisse tout seul Par là (voir figure 1) et la véritable cuvée Ratapoil, à base de vieux cépages hors appellation, une quinzaine au total, dont tous ne sont pas formellement identifiés. Dégustée en format familial, car de ce vin-là, on n'en a jamais assez.

     

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    Il y avait donc également des Tronches, malheureusement en nombre insuffisant pour satisfaire les groupies locales, tout le stock ayant été vendu et dédicacé en moins d'une heure, montre en main. Quel succès! La prochaine fois, on organisera ça directement à la librairie L'Intranquille ... ou à la maison-mère!

     

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    Qui dit crèmerie dit évidemment fromage, mais pas n'importe lequel, du Petite, bien sûr, pour ce qui est du Comté et du Morbier, amoureusement préparé par un team de crémières au top. La première animation de ce genre à la nouvelle adresse du magasin, 1 rue Saint-Anne à Pontarlier, en préfigure certainement d'autres, on l'espère.

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    Ce fut aussi l'occasion pour un certain nombre de Pontissaliens de découvrir la crèmerie et pour un certain nombre de clients habitués de se hasarder au fond du magasin, côté cave-épicerie fine. On y a même aperçu la tronche de Travers d'un Helvète en goguette, venu en voisin faire le plein de Comté.

    Un beau succès, qui n'a pas laissé beaucoup de temps à l'équipe pour souffler et même encore plus pour déguster.

     

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    Olif

     

    P.S.: quand on participe à un évènement aussi phénoménal, ben voilà! On se retrouve dans le journal! Mais pas celui de Claire Chazal quand même...

     

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    ©Est Républicain

     

    P.S.2: Yop là! Le 25 mai, en fait, on remet déjà ça, mais en extérieur. À Strasbourg, au fil du vin libre, en partenariat avec la librairie des Bateliers. Sans Comté, mais avec des flammess (sur réservation) et, surtout, les 4 vignerons alsaciens tronchisés. Une belle dégustation en perspective.

  • Rebiffade catalane...

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    Tandis que la France entière grelottait sous la grisaille et que la Vendée portait un brassard noir en signe de deuil de ses REVEVIN, le pourtour méditerranéen soufflait le beau temps sous le pont de l'Ascension, grâce à un copieux mistral et une généreuse tramontane. Pas un seul nuage à l'horizon, au prix d'une permanente un brin ébouriffée. On n'a rien sans rien. Le temps d'une traversée dans l'eau fraîche, entre Argelès et ... euh ..., il était déjà l'heure de réenfiler ses sandales et son calcif. Direction Calce, pour voir les caves se rebiffer sévère. La revanche du jeudi a contre-attaqué grave, même si on était déjà samedi. Les 6 domaines du village rinçaient et invitaient, à grands coups de canons intergalactiques.

     

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    Sabre laser contre pipette nucléaire, le combat était par trop inégal. Des renforts de guests ont dû être appelés à la rescousse. La fête au village, quoi. Tout au plus peut-on regretter un déficit de signalisation des vignerons participants, qui n'aide pas le visiteur de passage à se repérer dans les petites rues tortueuses de Calce pour gagner les différentes caves, lorsque le flux humain se fait rare, à l'heure de la sieste, au plus chaud ou au plus venté de l'après-midi.

     

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    Le point de ralliement immanquable, à Calce, c'est le Presbytère, où l'on peut se restaurer merveilleusement à la sauce catalane et avec l'accent. Ollada et Pa d'aou, menu rebiffant unique pour tous. O quoi? Pa quoi? Heureusement, le catalan de base est serviable et polyglotte. Il a la traduction française facile pour ses voisins de tablée francophones. Une fois que l'on sait que le "o" se prononce "ou", facile de comprendre que l'on a affaire à une ouillade (un genre de potée catalane avec un petit boudin noir que, si tu n'en as jamais mangé avant, tu ne sais pas ce que tu perds) et à un pain d'œuf (une petite tuerie de flan maison bien meilleur que celui que tu penses réussir dans la tienne, de maison), de la cuisine catalane pur jus qui remplit bien le bedon et te permet d'affonter sans crainte la dégustation de vins qui a précédé ou qui va suivre.

     

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    Chez Jean-Philippe Padié, tronche de vin à lunettes de soleil et au crâne rasé, l'ambiance est à la décontraction et au débouchonnage, tandis que ça bouchonne à Paris. La foule se rue néanmoins auprès du Petit Taureau, dernière mise de 2008 bourrée de vigueur et de fraîcheur, mais aussi de Fleurs de Cailloux et de Milouise, les deux blancs du domaine qui s'arrachent, à tel point qu'il a fallu s'engouffrer dans le Tourbillon de la vie pour avoir un peu de blanc (de négoce) bien fruité à proposer à la clientèle avide. Et puis un rosé de mouvèdre, Ecxebeche, loin de parler fort pour ne rien dire. qui serait un bien beau rosé pour mourir, foi de Deadman.

     

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    Rémy, dealer d'affiches, de tee-shirts en boîte ... et de Tronches de vin.

     

    Le guest de Jean-Phi, il nous vient de la Loire (42), de la Côte roannaise plus précisément, et ce n'est plus tout à fait un inconnu. Le vin de Philippe Peulet, désormais interdit aux buveurs d'étiquettes, bombe aisément du torse, sans jamais se la péter. Des Bonichons, qui existent aussi en bonnet D, aux réfractaires Moines noirs, le gamay se complaît dans cette expression épurée, gourmande et minimaliste. Que celui qui n'a jamais têté aux délicieux Bonichons me jette la première pierre. 

     

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    And now, for something completely different, mais pas trop quand même, rendez-vous à la cave d'à côté, chez Olivier Pithon, pour goûter, le 357 sur la tempe, une jolie série noire ou plutôt rouge. Mon P'tit Pithon 12, Laïs 11 et Le Pilou 10, c'est du gros calibre. Du glou, du dense et du solide, qui serpente dans le gosier!

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    Tout en bas du village de Calce, on aurait pu croire que c'était le désert, mais non, il y avait Gauby. Et Matassa. Et plein de monde, pour le coup. Ça festoyait dur, avec les invités espagnols et ligériens. Musique, flonflons, table d'exception dans l'arrière-boutique, où le visiteur de passage n'était malheureusement pas convié. Pas goûté Gauby depuis un moment, c'était un manque que je me suis dépêché de combler. Des Calcinaires, blanc et rouge, à la Muntada 10, il y a de quoi se régaler. Des vins vibrants et vivants, frais comme des gardons frétillant dans l'Agly, grâce à une maturité totale obtenue à un degré alcoolique plutôt faible. Le fruit d'un travail intelligent et persévérant du sol, qui a restauré l'équilibre global des parcelles et, par conséquent, des vins, d'une fraîcheur exceptionnelle. Le guest des Gauby, il nous vient aussi de la Loire, mais beaucoup plus en aval, du saumurois plus exactement. Antoine Foucault, dit Tatane, est un gars franc du Collier. Il a fui les frimas printaniers ligériens pour se réfugier dans la vallée de l'Agly, le temps d'un week-end. Ses vignes ont été relativement épargnées lors du sinistre gel saumurois du 29 avril, ce qui n'a pas été le cas pour tous les vignerons du secteur, malheureusement. La Charpentrie existe désormais en rouge, premier millésime revendiqué en 2009, un vin qui a des tripes. Et le blanc affiche fièrement sa belle minéralité septentrionale. Chenin et maccabeu, même combat!

     

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    Chez Tom Lubbe, gros plaisir également. Celui de voir le vigneron découvrir son portrait dans Tronches de vin, comme de goûter à ses vins. Mention particulière à Marguerite (avec sa part muscatée, rien à voir avec la jurassienne), et El Sarrat, pour sa franchise et son fruité. Le guest de Tom Lubbe, c'était Juan Ramon Escoda, tronche du vin espagnol. Je n'ai pas goûté à ses vins ce jour-là (je l'avais fait à Angers cet hiver), mais ce fut un bonheur de le voir également découvrir comment il a été tronchisé dans le guide des vins qu'ont d'là gueule. Avec en photo pour illustrer son portrait, deux énormes jarres dans lesquelles certains ont cru reconnaître ses fesses... Les vignerons sont facétieux, parfois!

     

    Que la force catalane soit avec eux!

     

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    Olif

  • 2013: le sacre de Terres et vins de Champagne

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    Terres et vins de Champagne, 5ème édition, le sacre du printemps champenois. Et quel plus bel endroit pour le célébrer que la Cathédrale Notre-Dame de Reims?

     

     

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    Que de chemin parcouru depuis le 20 avril 2009, où 17 vignerons champenois fous de terroirs se réunissaient officiellement pour la première fois, afin de faire découvrir leurs vins de Champagne, avec et sans bulles. L'affluence était déjà au rendez-vous, mais le patio du Castel Jeanson permettait encore de s'attabler à l'ombre pour un moment de récupération bien venu. Souvenir, souvenirs...

     

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    Terres et vins de Champagne, à l'indéniable succès, est un évènement incontournable du printemps champenois, désormais inévitablement accompagné de quelques offs qui viennent étoffer l'offre de dégustation pour les professionnels ayant effectué le déplacement. C'est tant mieux. En 2013, pour accueillir les vignerons et les dégustateurs de Terres et vins, il a fallu réorganiser la disposition des tonneaux et rajouter moult tentes dans la cour du Castel Jeanson, pour permettre l'installation de la cave du Bon Manger de Reims et la restauration des troupes à la mi-temps. Je retiendrai de cette édition la grande homogénéité qualitative du millésime 2012 qui, s'il fut difficile et compliqué à gérer pour le vigneron, récompensa merveilleusement le gros travail fourni. Dommage du peu! De belles et grandes cuvées en perspective.

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    Honneur aux petits nouveaux, même s'ils ne sont pas nés de la dernière pluie champenoise. Le Champagne Georges Laval est en bio depuis plus de 40 ans, ça fait un bail. Le rosé de Cumières, présenté par Vincent et bu à l'ombre de la Cathédrale de Reims, est aussi resplendissant que la grande rosace sous le soleil champenois. La dégustation de ses vins clairs 2012 en version parcellaire est éloquente, mention particulière aux Chênes, la quintessence d'un grand chardonnay.

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    Marie-Noelle Ledru a déjà quelques millésimes à son actif. Ses vins clairs sont lumineux et ses champagnes ont la bulle incisive, laissant le palais frais, le cœur content et le poil bien dru. Le brut nature est même plutôt décoiffant!

     

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    Il n'y a pas que des bulles, en Champagne, où le vigneron ne s'interdit pas de voir rouge. Comme ce bluffant Trépail rouge 1999 de David Léclapart, à la grande finesse et à l'évolution harmonieuse, ou encore le Coteaux Champenois 2009 sans soufre de Benoit Lahaye. Sans oublier le jus éclatant du pinot noir 2012 d'Étienne Goutorbe. Aÿ, Aÿ, Aÿ! Un très beau vin en perspective, lorsque l'élevage sera terminé! Étienne peut être satisfait du beau travail accompli, bravo!

     

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    Et puis, en Champagne, on croise régulièrement de bonnes tronches, que l'on peut désormais même voir in situ en peinture.

     

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    Olif

  • À la rencontre du vin naturel qui n'existe pas

     

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    Mettons tout de suite les choses au point. Le vin naturel n'existe pas officiellement. Même si tout le monde sait très bien ce que c'est et ce qu'il représente. Il n'y a qu'à en tendre un verre à Michel B. et vous entendrez un pouah qui en dit long. Lui aussi l'a déjà rencontré. Comme tous les Grenoblois, d'ailleurs. Mais Michou n'a de cesse de vouloir convaincre l'univers incrédule que les envahisseurs sont là. Tout au plus a-t-on affaire à un recul de civilisation. Mais quelle civilisation, au fait? Sauf le respect naturel que tout amateur de vin lui doit, continuons donc civilement de reculer un peu, tandis que Michou avance, ou, plutôt, fait du surplace, comment veux-tu quand même. Aller de l'avant en faisant marche arrière, une expression très affectionnée dans le Jura du côté de Montigny, c'est avant tout vouloir se débarrasser des maux de l'œnologie moderne, un rouleau compresseur technologique apte à produire un vin standardisé avec n'importe quel raisin de mauvaise qualité, à grands coups d'artifices et de pratiques douteuses se revendiquant d'une grande propreté. Revenir à une approche plus naturelle, moins artificielle, sans arômes surajoutés, voilà qui est encore plus propre, contrairement aux apparences. Une expression plus pure du raisin, cultivé sur un sol donné qui lui correspond. Une adéquation entre un terroir, un vigneron, un cépage, qui donne naissance à un vin susceptible de refléter une certaine vérité qu'il est illusoire de vouloir nier, même si ce n'est pas celle qu'on recherche. Quand certains esprits primaires et chafouins se cantonnent au sens au sens primitif du mot, d'autres se livrent à une analyse sémantique plus fouillée. "Nature/naturel: deux mots à l'usage libre, nécessaire et ambivalent". C'est le titre d'un article de Samuel Cogliati, publié dans le Rouge & le Blanc d'avril 2013 (avec une belle tronche de vin valaisanne en couverture), qui mérite d'être souligné, parce qu'il soulève de vraies questions naturelles et y apporte d'authentiques réponses, on ne peut plus natures. Alors, définitivement oui, battons-nous pour défendre le vocable!

     

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    Le vin naturel est-il une mode? C'était le sujet d'une petite causerie au salon des vins naturel de Grenoble, le week-end dernier. La réponse a été non. Parce que. Les modes qui durent des millénaires, ça commence à ne plus en être. Ce qui n'empêche pas quelques-uns de surfer dessus. C'est de bonne guerre. On a bien causé, on est allé goûter. Et dédicacer, aussi. Parce qu'en Dauphiné, on s'y connait en Tronche, dont certaines bien gratinées.

     

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    Les vignerons ne se sont pas non plus privés de signer de leur empreinte le paragraphe les concernant.

     

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    Puis, d'un revers de veste, Paf la syrah! Par terre, en mille morceaux. Quel dommage! 11,5° de pur bonheur liquide, à boire d'une traite au goulot quand on ne l'éponge pas à la serpillère. Ce n'est pas Jean-François Coutelou qui dira le contraire.

     

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    Difficile de prendre une photo sans Bugey avec un I-Phone. Les vins de la Combe aux rêves n'ont pourtant pas tremblé. Éclatant chardonnay Terre Mère, déroutant Toutankhanon, magistral Éveil du loup, vivifiantes Noct'en bulles, des vins comme dans un rêve.

     

    Et puis, d'autres bouteilles glânées à droite à gauche: Planquette de Didier Michaud, Bouchat de Jérôme Guichard, une Gourmandise 100% cinsault de Julien Peyras, Couffe chien 2011 du domaine du Perron, également dans le Bugey, une jolie syrah du Rhône chez Paul Estève, du domaine des Miquettes, des Vaches bien gardées chez Lilian Bauchet, Béryl rouge de Joël Courtault et puis, en off, le Tracteur mi-gamay, mi-étraire de la dhui et de Thomas Finot, le régional grésivaudanais de l'étape, de passage en after.

     

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    En guise de conclusion, je peux désormais affirmerqu'il est absolument certain que le vin naturel existe. Je l'ai rencontré à Grenoble, où il tient salon depuis maintenant 6 années, fiches d'analyses à l'appui, au milieu d'un art contemporain tout aussi naturel.

     

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    Olif

     

     

    P.S.: C'est à quel âge, la retraite de meilleur dégustateur français du monde? Parce que là, il y aurait urgence!

     

    P.S.2: Tronches de vin sur France Inter, c'était dimanche 24 mars, en direct du Salon du Livre de Paris. On peut réécouter Dominique Hutin en rester SulQ en cliquant ici. Vers la cinquantième minute d'émission.

     

    P.S.3: les Tronches seront à la librairie Nordest, dans le Xème arrondissement, le jeudi 28 mars, en compagnie d'un ou deux vignerons et/ou de leurs vins. Venez donc y faire un tour, les Parisiens.

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    P.S.4: pour enfin profiter du printemps qui n'existe pas cette année, tous à Cabrières au Clos Romain le samedi 30 mars (j'ai bon, Isa? cf dans les commentaires), pour le plus beau des salons printaniers de vignerons bio et naturels.

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  • À la rencontre des tronches du vin naturel les doigts dans le nez dans le vert

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    Tandis que les Tronches de vin ont pris leur envol et commencent à vivre leur petit bonhomme de chemin, loin de leurs 5 pères écrivins* et de leurs deux mères éditrices, il faut encore les couver un petit peu, les accompagner sur le dur chemin de la vie. Et prendre son bâton de pélerin pour s'assurer, en toute discrétion, que ces tronches s'épanouiront dans leur nouveau domicile, qu'elles seront choyées et bien rangées dans une bibliothèque en bois de merisier (de préférence, mais facultatif, hein?), assez loin tout de même du dernier B&D, pour ne pas risquer de les écraser ou de les écorner sous le poids de la critique vinique internationale. Et, idéalement, vérifier qu'elles seront tout de même froissées ou chiffonnées, que leurs pages seront compulsées et tournées, d'un index humidifié de salive ou de bon vin, les taches de rouge ne leur font pas peur.

     

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    Les 23, 24 et 25 mars, les tronches seront donc comme des coqs en pâte au Salon du livre de Paris, en version plutôt gratinée à la rencontre des vins naturels de Grenoble et prises sur le fait les doigts dans le nez dans le vert en Arbois au domaine de la Pinte. Trois belles occasions pour lire, déguster et rencontrer des tronches. D'auteurs, d'éditrices et de vignerons. Et, pourquoi pas, de parier sur les candidats potentiels au volume 2, si Bacchus lui prête un jour vie.

     

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    Pour ce qui est du dessin de couverture, la petite Zoé Thouron** tient déjà la corde. Digne descendante de son Lefred de père et, accessoirement, de Monsieur Jourdain, elle a déjà dessiné une Tronche de vin sans le savoir et son dessin est très zoli.

     

    Parmi les tronches de vignerons susceptibles d'être croisées ce week-end, faites vos jeux!

     

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     Olif

     

    *Eva porte très bien la culotte et la moustache, quand le besoin s'en fait sentir.

     

    ** Merci à Philippe Quesnot, homme de Glou, de m'avoir transmis le dessin de Zoé et à Zoé Thouron, jeune femme (et fille) de glou, de m'avoir permis de l'utiliser.

     

  • Lancement de tronches...

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    Ça y est, Tronches de vin est sur orbite. Le précédent record de lancement de guide ayant eu lieu sur le Blog d'Olif, avec un jet à 33,278 mètres, n'a pas fait long feu. Avec plus de 80 exemplaires écoulé dans la soirée, le nouveau record de France de vente de tronches n'est pas prêt d'être battu, lui.

     

    Ça y est, les Gourmands ont lu, les gourmands ont dégusté, les gourmands ont bu. Carton plein pour une soirée grandiose, où il n'a manqué finalement que la présence de Sabine Bucquet-Grenet, dans l'impossibilité de se déplacer au dernier moment pour raisons familiales. TGV, Twingo, Vélicité (le Vélib' bisontin), tous les moyens étaient bons pour envahir la rue Bersot et venir se payer une tranche de tronche. Avec la présence des 5 auteurs (fait suffisamment important pour le souligner et qui n'est probablement pas près de se reproduire), de Marie Rocher, notre charmante co-éditrice, ainsi que d'une poignée de bonnes tronches de vigneron(ne)s, avec, dans leur besace, un large échantillonnage de leur production.

     

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    Hélène, chaussée de bons Sabots, n'a pas eu froid aux pieds, même installée en extérieur, devant la vitrine, pendant qu'Alban, bien au chaud à l'intérieur, expliquait à ses collègues vignerons les préceptes de la viticulture "biodynamite" et, accessoirement, comment faire du Milan sans Remo. Avec dans la gourde de l'AlternaPif LiberTerre, parfois de Mauvaise réputation.

     

     

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    Bien au chaud à l'intérieur de la boutique, Isabelle Perraud déclamait du Molière à qui voulait bien l'écouter. Le public, nombreux et assidu, s'est délecté de Poquelin, petit ou grand, de Morgon, de Moulin-à-vent, avant d'applaudir à tout rompre le Saint-Véran et le Pouilly-Fuissé dans les rappels.

     

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    À sa gauche et plus au sud, Théophile Milan prenait son envol de Papillon, après avoir gagné la capitale comtoise en Twingo. Une rasade de Grand blanc, puis un Clos 2007, tout est bon pour remplir le réservoir!

     

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    Loin du pré et des caméras, Philippe Bornard était venu présenter quelques cuvées de blanc local aux autochtones, secondé dans sa tâche par une mystérieuse inconnue. Parmi les vins dégustés, un savagnin Les Marnes, dans un style très alsacien, qui n'a pas fini de surprendre les habitués du Jura dit traditionnel.

     

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    Et puis, derrière le bar, vous prendrez bien un petit Alsace de comptoir? Que nenni! Pas de ça ici! Les vins de Jean-Pierre Rietsch ont réconcilié tout le monde avec l'Alsace, y compris ceux qui n'étaient pas vraiment fâchés. Des vins unanimement plébiscités, même dans leur version "jurassienne" (comme ce sublime sylvaner aux accents oxydatifs).

     

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    Ce mini-tour du vignoble avait décidément bien de la gueule. Et ce n'est pas les camarades blogueurs qui n'avaient pas hésité à faire le déplacement qui allaient dire le contraire...

     

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    Tronche d'hémibicéphale

     

     

    Olif

     

    P.S.: D'autres tronches seront à collectionner, au fil des salons et des rencontres qui se profilent en ce printemps 2013. Prochaines étapes le week-end du 23-24 mars: Paris (salon du livre), Grenoble (salon des vins naturels) et Arbois (salon des vignerons bio). Toutes les dates à venir sont sur Vindicateur...

     

    P.S.2: le Taulier était à Besançon. Il a déjà livré sa chronique à l'heure des croissants.

     

    P.S.3: pour tous ceux qui n'auraient pas bien compris les principes de la biodynamite, un petit rappel loin d'être inutile

     

     

     

     

     

  • Habemus Troncham!

     

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    Tronches de vin pas encore sorti, qu'on en parle déjà partout. Dans la presse, à la radio, sur Facebook, Twitter ou les blogs (celui des auteurs, notamment, il ne manquerait plus qu'on passe à côté de l'évènement). Même le bon vivant est venu tapiner au Lapin blanc, la preuve que c'était bien the place to be, le vendredi 8 mars, jour de l'avant-première. Il a juste picoré un ou deux petits fours, avant de s'éclipser pour se fendre d'un billet un peu pourrave, notamment à mon encontre. Ce garçon est décidément adorable (de lapin blanc) et je le trouve très beau.

    Habemus troncham! Si, vendredi 15 mars, vous apercevez une fumée blanche au dessus de la rue Bersot de Besançon, cela signifie que le livre est enfin officiellement sorti en librairie.

    Vous ne pouvez déjà plus voir les tronches en peinture? Alors, pas d'autre solution, il vous faudra demander asile. De fous, de nuit, au B&D. Les seuls endroits au monde où vous ne devriez pas entendre parler des Tronches.

     

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    Des tronches en peinture, il devrait y en avoir quelques-unes au lancement officiel du livre, qui se déroulera le samedi 16 mars aux Gourmands lisent, 12 rue Bersot à Besançon. En présence des 5 auteurs, de 5 vignerons, des 2 éditrices, des 2 cavistes-libraires et d'une foule en délire. Avec quelques guests possibles, va savoir. Et pourquoi pas Olivia, chanteuse de The Dø, dont on sait déjà qu'elle aime bien faire la tronche?

     

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    Pour de grosses tranches de Tronches, en vrai, en photo, en livre, en peinture, c'est à Besançon que ça se passe, le samedi 16 mars à partir de 16h30.


     

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    Charles, tronche d'Octavin 2ème et chouchou de Mme Olif. Un nu, pour le prochain tableau?

     

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    Étienne, tronche de vigneron, mais il ne sera pas présent en chair et en dreads.

     

    Olif


    P.S.: est-ce que la musique de The Dø adoucit les tronches?


     

    P.S.2: le 23 mars, les Tronches s'afficheront à Grenoble, à la rencontre des vins naturels...

     

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    Causerie, rencontre et dédicace, le samedi 23 uniquement, en ce qui me concerne, pour cause de P.S.3.

     

    P.S.3: les 24 et 25 mars, les tronches auront le Nez dans le Vert, au domaine de la Pinte en Arbois. En présence de Marie Rocher, co-éditrice. Le Jura vert à la fête!

     

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  • Tronches de vin on tour!

     

    Vous ne pourrez pas y échapper, pas plus qu'à l'arrivée prochaine du printemps ou le passage à l'heure d'été. Scoop! On va trouver des Tronches de vin sur mars, ce que même Curiosity n'avait pas osé soupçonner.

     

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    Avant le véritable lancement de la fusée Tronches de vin sur Mars, il ne faudra pas louper l'avant-première le 8 mars. Un événement anticipatoire pour Alice au pays des merveilles à la poursuite du Lapin blanc et pour bobos parisiens qui n'avaient pas la possibilité de se rendre à Besançon dans le Doubs ouap doo ouap pour assister au décollage officiel des Tronches. Il se murmure même que Darth Vador a dépêché ses soldats les plus obscurs pour rendre compte de cet événement interplanétaire. À vérifier sur le Tumblr des Tronches ...

     

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    La sortie officielle des Tronches, c'est le 15 mars. Des tronches en tête de gondole de toutes les belles et bonnes librairies, on ne pouvait rêver mieux. Pas la peine de soulever les rouleaux de PQ en GD pour les dénicher, elles seront difficiles à trouver dans les linéaires. Disponibles en juillet 2113 sur Amazon, ce serait franchement dommage d'attendre aussi longtemps pour finir par faire la tronche. Alors, le 16 mars, il faut venir profiter du lancement sur orbite, dans la rue Bersot de Besançon, chez Julie et Jérôme, cavistes, libraires et gourmands lecteurs.

     

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    5 auteurs, 5 vignerons, 2 éditrices, des millions de personnes, la petite rue Bersot ne sera pas assez grande pour accueillir la foule en délire venue fêter pêle-mêle la démission du Pape, la qualification du PSG en coupe d'Europe, le sacre du printemps avant de s'en prendre plein la tronche. Les Gourmands lisent, the place to be, pour lire et boire bon, au printemps comme toutes les autres saisons de l'année.

    Après ce coup d'éclat, les manifestations s'enchaîneront un peu partout, excepté au Groënland et à l'Ouest du Pécos. Tous dans le bus, direction Grenoble, Arbois, Paris, Nantes, Leynes, Hédé, Saint-Lager, Vertou, re-Paris, Aÿ et Acapulco. Non, pas Acapulco, finalement. Tout cela est expliqué en détail sur le billet du Vindicateur, on y reviendra en détail au fur et à mesure des événements.

     

    Une affaire à suivre, donc!

     

    Olif

     

     

  • Nature morte au vin nature vivant, une tentative d'accord de vin nu avec du Comté, à la demande du Taulier, et un titre à la con aussi long que les siens, il n'y a pas de raison!

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    Les fromages qui puent, en grand danger de formatage, s'accordent-ils volontiers avec les vins nus (sous-entendu ceux qui puent, si je lis bien entre les lignes ou par dessus l'épaule du plus grand dégustateur français du monde)? Telle est la question existentielle que se pose Jacques Berthomeau, alias le Taulier, dans son petit espace de liberté et cie. Et de me solliciter derechef pour marier un morceau de Comté de 24 mois avec un "vin nu". Le vin jaune, habituel compagnon de jeu du Comté ne peut être assimilé stricto sensu à un vin nu, puisqu'il porte le voile pendant 6 ans. Même si son élevage prolongé ne nécessite pas beaucoup d'additifs, d'une manière générale. À défaut de jaune, le blanc ne fait pas peur au fleuron du Fort Saint-Antoine, la preuve!

     

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    Mais le vin nu, le "naked wine" d'Alice Feiring, c'est du vin totalement sans artifice, du pur jus de terroir, du caillou qu'on suce, du sel minéral réhydraté. Et pour que cela s'allie à la puissance aromatique d'un Comté de noble affinage, il ne faut pas non plus mégoter sur la richesse et l'acidité du vin.

     

    Dolmen, c'est du mégalitre alsacien, du pinot blanc 2006 sauvé de la distillerie par un coup de vinification de génie de Patrick Meyer. Oxydé pour oxydé, autant pousser l'élevage dans ce sens. Et le jus blanc, très mûr au départ, s'est refait la cerise. Reprenant des couleurs et de la minéralité, n'exprimant aucun défaut patent, ni aucune déviance, ormis une oxydation désormais voulue. La bouche est tranchante comme du silex, elle s'aplatit comme la pierre du dessus du dolmen au contact du gras du fromage. La salinité du vin et celle du fromage se fondent et ne font plus qu'une. Le vin reste nu et le Comté est rhabillé pour l'hiver.... Une sacrée Tronche de vin, pour un Comté d'anthologie!

     

    Olif

     

  • Du vin servi au Pifomètre...

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    La pifométrie est une science ancienne et universelle servant à quantifier de manière totalement subjective et imprécise une mesure quelle qu'elle soit. Et ce, de la manière la plus injuste qui soit. Elle recourt à un mètre-étalon parfaitement variable, embarqué sur chaque individu depuis sa naissance, à la manière d'un avion-renifleur. En cas de litige, il est préférable de recourir à un ingénieur en Pifométrie. Jérôme Chauveau possède un diplôme équivalent qui lui permet de vendre du pif au mètre. À la manière de la bière, sauf que là, tous les vins sont issus d'une sélection très pointue. Parce qu'il a du pif, Jérôme. Pas un cap, ni une péninsule, mais un nez fin, un organe suffisamment développé pour dénicher des quilles particulièrement séduisantes, de Loire ou d'ailleurs. Ancien du Wine not, il ne s'est pas lancé dans le grand bain au pif. Vendre du vin, c'était déjà son métier. Maintenant, ça l'est encore plus et c'est lui qui choisit ce qu'il vend. Pas mal de Loire, évidemment. Mais pas que. Du Beaujolais, des Sabots d'Hélène, du Bergerac, du Cahors et encore plein d'autres choses. Manque juste un peu de Jura, encore..! Et puis, il essaie d'organiser régulièrement des soirées pour animer sa boutique, située à deux pas de l'avenue Foch et du centre de la vieille ville d'Angers. C'est méritant. La charcuterie proposée lors de ces réunions conviviales est artisanale, depuis plusieurs générations, les vignerons qui se déplacent sont aussi des artisans, parfois depuis la première génération, et leurs vins sont plutôt bons.

     

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    Pour cette soirée intimiste pré-salons de Loire, une ou deux tronches étaient présentes, plus un joli minois, celui de Camille Marquet. Lilian Bauchet, en méga super forme beaujolaise, a pourtant été scotché par Cajolle, le gamay du Sud-Ouest de Jérémy Illouz, avant de se faire écraser par la 2CV de Bruno Allion, le gamay de Touraine tout-terrain. Les Vaches, son Fleurie à lui, from Beaujolais, ce n'était pourtant pas de la bouse non plus! De terre et d'esprit, cuvée majuscule du Château Lestignac, est pourtant calligraphiée sans, ce qui permet d'ergoter sans fin et au pif, sur le choix du nom de la cuvée et la manière de l'écrire.

     

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    Un endroit qui a d'la gueule, même si son ouverture trop récente ne lui a pas permis de figurer dans la rétrospective cavistique des Tronches de vin, ce qui est regrettable.

     

    Olif

     

    P.S.: pas eu besoin de robot-chercheur pour cela, mais on a trouvé du vin sur Mars. Mars, le mois des salons, publics ou professionnels. Ce week-end, ce sont les Vins d'à côté, une émanation des Vins du coin, passés juste à côté, à Orléans.

     

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    Le week-end prochain, les 9 et 10 mars, ce sera Vins natures en Nord, le salon de Seclin, un événement toujours très attendu, chez les Ch'tis comme en Belgique voisine.

     

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    Et du 11 au 14 mars, place aux Découvertes en Rhône, salon officiel et itinérant organisé par Inter-Rhône, du Sud au Nord, permettant aux professionnels de faire le plein de grenache, syrah ou viognier. Avec quelques offs passionnants, également réservés aux pros, dont une Nouvelle lune qui se lèvera le lundi 11 mars sur la Collection Lambert, haut-lieu de l'art contemporain en Avignon...

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    ... et un Off de ouf le mercredi 13 mars chez David Reynaud en Crozes Hermitage à Beaumont-Monteux.

     

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  • VDV#53 et vins oranges: Veni, Vini Vivi, Vici!

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    Vendredisduvin

    Marre du rouge, du blanc ou même du rosé? Passe à l'orange! Sans être verbalisé. Grâce à Sand la Blonde, de la Pinardothek, oufti! Elle n'est pas blonde pour de vrai, en fait (enfin, je ne suis pas allé vérifier sous son chapeau), et elle ne trempe pas sa plume dans le sirop de Liège. Les Vendredis du vin lui ont inspiré cette thématique mécanique: orange, ô des poires. Et des scoubidous s'il le faut, pourquoi pas?

     

    Le vin orange, cet inconnu en vogue, n'a rien à voir avec celui que fait ta belle-mère, en faisant macérer une orange non traitée au dessus d'un mélange d'alcool et de sucre. On n'est quand même pas là pour boire du Cointreau, oufti? Quasi indissociable d'une vinification en amphore, comme le pratiquent les Géorgiens, les Slovènes ou les Italiens, il est le résultat d'une macération pelliculaire des raisins blancs. Une pratique qui fut abandonnée par l'œnologiquement correct, mais vite récupérée par le marché des lessives domestiques, dans le but d'obtenir des vins blancs plus blancs que blancs.

    J'en ai déjà goûté un certain nombre, depuis quelque temps, des français, des rhodaniens, des jurassiens, et des italiens, surtout. Des jaunes oranges, même, avec ce savagnin cuvé 1992, élevé 6 ans sous voile par Stéphane Tissot, amoureux de longue date des vins de Radikon. J'aime ce nez souvent envoûtant, riche et puissant, cette dimension tannique sur un blanc et puis cette bouche surprenante, souvent en contraste, très sèche et très vive.

    Des vins oranges, il y en avait un certain nombre à la Dive. Des Géorgiens, des Italiens, des rhodaniens aussi, chez Philippe Viret le pape de l'amphore en France, des alsaciens, chez Stéphane Bannwarth, qui a importé des qvevris géorgiennes pour les enterrer dans le Bas-Rhin et les remplir de gewurtztraminer et de pinot gris... De quoi largement baigner dans l'orange de façon mécanique.

     

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    Et puis, la semaine d'après, sur les bords du lac de Neuchâtel, sous un ciel bleu, devant une eau bleue, sur des terres blanches de neige, des vins oranges, aussi. Veni Vinivivi, vici! 1er salon des vins naturels à être organisé en Suisse. En voilà une bonne nouvelle! De l'avis des vignerons et des exposants venus de France plus ou moins lointaine, une organisation sans faille, propre en ordre, avec ponctualité et tout le bazar. Les Italiens et les Espagnols n'avaient sans doute aucune raison de se plaindre, je ne leur ai pas posé la question. Quant aux Suisses, ils auraient sans doute aimé, pour le fun, qu'un grain de sable vienne troubler le bon ordre établi, mais il n'en a pas été question, comme à l'habitude. Descendu de ma montagne sur un chariot chargé de paille, j'ai bien failli ne pas m'arrêter à l'orange. Mais j'ai vite fait marche arrière, pour ne pas perdre le bénéfice de quelques points sur mon permis de boire.

     

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    Olivier Pittet fait partie de la génération novatrice des vignerons valaisans. Installé depuis 2004, à la tête de 6 hectares, il n'exerce pas encore son métier de vigneron-encaveur à plein temps. Vignoble totalement enherbé, hautes densités de plantation, petits rendements, il se démarque de la majorité de ses confrères de Fully. Passionné par les vieux cépages, il est parvenu à sauver de l'extinction la grosse arvine, en couvant les 4 derniers pieds encore connus dans le vignoble. Parce que, évidemment, si l'on connait très bien la petite arvine, cela veut dire implicitement qu'il en existe une plus grosse! De la grosse arvine, il n'y en a pas la queue d'un grain, dans ce Vin orange, issu d'une macération longue de marsanne et pinot gris. Pas nom plus le moindre petit bout d'une amphore, mais un élevage en fût de mélèze, un contenant largement utilisé il y a longtemps de cela en Valais, avant de tomber bêtement en désuétude, tant il est intéressant, car ne boisant pas les vins. Un vin réellement étonnant, au nez surmaturé sec et puissant, mais à la bouche plutôt stricte. Un finale explosif pour une gamme globale très séduisante, mention particulière aux Racines de Fully, de vieux gamays hautement buvables et recommandables.

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    Et puis, ultime escapade sur la lune, un vin bleu m'attendait quelques tables plus loin. Luna Blu 2010, à ne pas consommer avant 2017, selon Bertrand Habsiger, vigneron à Caspri. Yes you Toscane, mais c'est quand même déjà ultra bon et ultra orange!

     

    Ultra Orange, justement, tiens!

     

     

    Olif

     

    P.S.: Vinivivi fut un immense succès, apparemment. Il faut croire qu'il y avait une demande helvétique pour ce type d'événement. Ce fut l'occasion pour moi de découvrir les vins du domaine de Chèrouche. Le Valais au naturel grâce à Marc Balzan et une totale redécouverte de certains cépages autochtones, vinifiés de façon minimaliste. Un gros coup de cœur, qu'il faudra aller confirmer sur place bientôt, c'est tout le mal que je me souhaite!

     

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    Et puis l'occasion aussi de croiser à nouveau la plus belle barbe souriante de Fully, une belle et vraie tronche de vin, qui sait être sérieuse pour la photo!

     

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  • La Loire, des caves aux greniers... (3)

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    Ultime étape de ce marathon ligérien hivernal, sans neige pour une fois, Saumur, ses Canons et ses caves troglodytiques. Première étape le dimanche soir aux Canons de Saumur, chez Gaétan Leveugle. Sans doute la plus belle adresse du coin, avec une organisation sans faille cette année, pour absorber le flux de visiteurs divesques. Aux Canons, on mange bon et on boit bon. Ça vaut le coup! De canon. Le Jura y est particulièrement à la fête, une bouteille de Ganevat posée sur presque chaque table pour accompagner le repas. Si ça ce n'est pas un critère de qualité....

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    Os à moelle, tripes, jarret, de la cuisine qui goûte, au moins autant que les vins susceptibles de l'accorder. Sur notre table, des bulles boulardiennes et d'autres flacons importés, exceptionnellement autorisés pour cause de melting pot Divesque. L'occasion de faire découvrir aux melting potes d'autres recoins jurassiens, parfois un peu mieux cachés. Et de boire quand même du local, en avant-première, grâce à la générosité d'un surfer ligérien aux yeux de Breizh.

     

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    Une soirée parfaitement organisée par un caviste bruxellois qui a d'la gueule, même s'il a retiré ses lunettes pour la photo!

     

     

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    Le retour du JeDive, c'était le thème de cette 14ème Dive Bouteille, la 4ème à laquelle je participe, depuis son come-back to the roots en Loire.

     

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    À grands coup de pipette-laser, se frayer un chemin dans les souterrains du Château de Brézé, il a fallu. Le jeu en valait la chandelle, bon nombre de Tronches se terraient dans la pénombre, où même les chauves souriaient.

     

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    Oui, j'avoue. Triché j'ai, un peu. Mais Stéphane Tissot a néanmoins été aperçu déambulant dans les galeries de Brézé le lundi 4 février, dégringolant ainsi des Greniers à la cave et du Haut-Anjou en Saumurois.

    La Dive, la divine, la diva. Sans doute le plus merveilleux des salons de vins, le plus roots, le plus naturel, le plus indispensable. L'itinéraire balisé dans les caves de Brézé se peaufine d'année en année et on ne peut même plus lui reprocher de mauvaises conditions de dégustation (sauf à préférer définitivement déguster au salon, en smoking, le cul posé sur un fauteuil Louis XVI, le petit doigt en l'air, avec un crachoir en argent pour spiter du bout des lèvres un filet de salive bleutée délicatement essuyé avec un bavoir brodé en lettres d'or). Oui, l'ambiance de la Dive est chaleureuse et conviviale. La faute aux vins qu'on y goûte, sans nul doute, et aussi, je suppose, par la grâce fédératrice de son organisatrice, Sylvie Augereau, à qui je ne voudrais pas donner l'impression de passer trop de pommade, mais, quand même, c'est vrai, la Dive, c'est plutôt l'fun, je trouve.

     

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    Nouveau vigneron Jedi cette année, Stéphane Bannwarth est venu avec une belle collection de cépages alsaciens, vinifiés traditionnellement et naturellement, voire en amphores. L'amphore! Ce sera un peu le fil conducteur de ce parcours ligérien, débuté à Langeais, dans les caves de Marie Thibault-Cabrit, en compagnie de Fanny Breuil (ingénuine du vin) et Giulio Armani. Au domaine Bannwarth, l'amphore n'est pas une lubie passagère. Les qvevris ont été directement rapportées de Géorgie pour être enterrées en terre alsacienne. Le résultat, ce sont deux vins complètement étonnants, un gewurtz et un pinot gris à la dimension terrienne impressionnante. L'amphore, c'est fort!

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    Aux côtés d'un Jacques Maillet en forme olympique savoyarde, le domaine des Miquettes, déjà croisé à Besançon il y a quelques années, proposait un petit off de off sympathique, avec un joli Saint-Jo blanc et, en avant-première, un viognier orange, la couleur mécanique à la mode, à qui cela seyait plutôt bien.

     

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    En cherchant bien, dans les souterrains, on pouvait tomber sur quelques quilles pirates, sorties de la besace de cavistes qu'ont d'la gueule ou même de Dealers de vin qui n'en sont pas dépourvus non plus. Petite galerie de tronches, glânées au fil des galeries:

     

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    Paco, caviste d'Ivry qu'a d'la gueule...

     

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    Bertrand, dont la tronche navigue au gré du vin et de la moutarde...

     

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    Antoine et Justine, inséparables dealers, dont la came, en plus d'être légale, a d'la gueule...

     

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    Lætitia, affranchie de la Loire qui, elle aussi, a d'la gueule...

     

    Et pour clore ce chapitre ligérien hivernal, un peu de soleil sudiste sur un tonneau déjà bien chargé, une triade de beaux vins du Languedoc qui ont une âme et une Anne: Pot d'Anne, Anne a wine again et Anagramme d'Anne Paillet. On en redemande!

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    Olif

     

    P.S.: l'actualité, évidemment, c'est la sortie imminente de Tronches de vin, véritable chaînon manquant et bouquin sur le vin que le monde entier attend depuis des lustres, sauf Michou, évidemment, bien trop occupé à rédiger un énième pensum sur le vin bio, pour répondre aux vignerons italiens natures, qui ont bien des arguments à lui opposer, y compris quand ils sont traduits en belgo-suisse allemand.

     

     

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    Tronches de vin, vous n'avez pas fini d'en entendre parler!

  • La Loire, des caves aux greniers... (2)

     

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    On change un poil de registre, et de chapelle aussi un peu. Les Vins Anonymes, nouvelle branche plutôt nature de ces offs angevins, a d'ailleurs élu quartier dans la plus belle, de chapelle. La Collègiale Saint-Martin, magnifiquement restaurée, sert désormais à accueillir de l'événementiel, en dehors des heures de visite. Le Bon Dieu ne s'y trouve plus officiellement, mais les dégustations qui s'y déroulent sont parfois bénies, ce n'est pas Ivo L'escarpolette qui dira le contraire.

     

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    Lieu magique, ambiance recueillie, hamburgers à la crépine de Manu Chavassieux et vins du Languedoc, Ivo est aux anges. Il a même organisé un petit off de off à sa table, avec les vins du Petit Domaine, de Julie Brosselin et Aurélien Petit. Sans complexe, Aurélien propose à la dégustation ligérienne un joli chenin d'Oc, avant une saignée de grenache et deux rouges plus corsés. Un Petit domaine à suivre, du côté de Montpeyroux.

     

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    Après ce revigorant petit en-cas et le salut confraternel d'un sommelier-caviste qui a d'la gueule, il est temps de retourner bosser. Tout le monde au Bureau, Saperlipopet!

     

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    Le Pet'nat de Damien Bureau, installé à Chanzeaux, après quelques classes jurassiennes il y a bien longtemps de cela, goûte parfaitement sec, saperlipopette! Et Mille Sabords, chenin tranquille goûte parfaitement mûr, tonnerre de Brest! Étiquettes gaies et colorées, noms clin d'œil plutôt sympas, autant de bonnes bouteilles à ne pas mettre dans les mains des buveurs doués de trop de raison ou qui croient y avoir. Et je ne parle même pas du pineau d'Aunis 2012, exclusivement en magnum, qui n'a pas encore d'étiquette pour l'instant. Ni Brigitte Lahaie, ni rien, pourtant c'est déjà un sacré obus!

     

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    Et puis d'autres grapillages, chez Didier Grappe, de jolis vins et un nouveau nom jurassien que l'on est heureux de voir figurer parmi ceux qui se bougent et s'exportent hors des frontières du Jura, avant d'aller boire un Bock en Ardèche avec Sylvain.

     

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    Et puis, il a fallu faire Des pieds et des mains pour goûter aux obus du domaine du Mortier. Mais ça valait le coup de patienter jusqu'au retour du vigneron. Saint-Nicolas et Bourgueil comme on l'aime, avec de la chair, du fruit, du croquant!

     

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    Crédit photo ©La pipette

     

    Impossible de quitter Angers sans aller prêter allégeance au Roy René, en son logis du Gouverneur, sis à l'intérieur de l'imposant Château, en cours de rénovation. L'occasion de franchir le pont-levis, gardé par un gentil cerbère chargé d'exfiltrer les Pénitents venus goûter aux jus de la treille de la foule des visiteurs du dimanche. Le Gouverneur sait au moins aussi bien recevoir que l'Ambassadeur et la foule se pressait autour des tables, malgré l'absence de petits fours. Là aussi, quelques tronches éparpillées, posent volontiers pour la postérité.

     

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    Vive l'Alsace libre. Notamment avec ce Riesling Muenchberg 1999 élevé 4 ans en vidange, puis un certain nombre d'années en bouteilles avant d'obtenir son bon de sortie pour le verre. Quand c'est oxydé, c'est oxydé, mais c'est bien bon et volontaire, destiné à affiner l'alcool d'un vin très riche qui goûte parfaitement sec. Bienvenue dans le (Patrick) Meyer des mondes!

     

    À suivre, encore ...

     

    Olif

  • La Loire, des caves aux greniers... (1)

     

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    Au vu du succès rencontré par les salons off de Loire et de la qualité globale des vins proposés à la dégustation, des Greniers Saint-Jean aux caves divines et troglodytiques de Brézé, en passant par le logis du Gouverneur et l'anonyme Collégiale Saint-Martin, il ne faut pas être bien fûté, ni même meilleur dégustateur français du monde, pour se rendre compte que l'avenir de la viticulture de qualité se situe bien dans cette voie biologique, biodynamique, voire même nature. L'élite de la production française, voire mondiale, ne s'y trompe d'ailleurs pas, n'hésitant pas à entamer une démarche de certification officielle "par pure honnêté", tandis que les vignerons bio ou biodynamiques précurseurs, qui le font uniquement par conviction profonde, ne sont sans doute que de vulgaires trompeurs sur la marchandise, puisque leurs vins ne font même pas partie, pour la plupart, du bottin &D mondain des meilleurs vins de la planète. Il est sans doute plus facile de se draper dans sa dignité que de venir goûter avec la plèbe.

     

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    Il faut dire que ce week-end-là, dans la Loire, on pouvait croiser un certain nombre de tronches. Des Tronches de vin, authentiques vignerons, des cavistes qu'ont d'la gueule, des tronches sympathisantes, de la bloglouglou ou d'ailleurs. De bonnes trognes ou de jolis minois, dont la particularité fut d'avoir l'œil gauche allumé et pétillant derrière son Spiegelau expert. Pour les gauchers, ce fut parfois le droit, pour d'autres l'oreille, qu'on leur accorde bien volontiers, à la manière de César.

     

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    À tout seigneur, tout honneur. Monsieur Tolmer lui-même, dit Toto, dit Mimi, reconverti en vendeur de tee-shirt pour l'occasion. On ne le remerciera jamais assez de nous avoir proposé une aussi belle couverture et on ne lui en voudra même pas de ne pas avoir respecté la consigne et d'avoir préféré son oreille droite à l'œil gauche pour y poser son verre. Le privilège de l'artiste!

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    À ses côtés, fortement diminué, parce que cloué sur une chaise en raison d'une mauvaise douleur contractée lors d'un effort de débouchage trop violent, Monsieur Quesnot, dit Fifi, dit PQ, âme pensante de Glougueule. Il avait beaucoup trop mal pour ne pas respecter la consigne, même s'il a fallu faire plusieurs prises pour ne pas être obligé de proposer à la foule en délire un cliché grimaçant.

     

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    Enfin une dame, du genre qui n'arrête pas de semer son petit grain d'orge dans la Loire, à droite à gauche, et qui ne savait pas encore, à l'heure où la photo a été prise, qu'elle serait promue star mondiale en devenant lauréate du 7ème Wine Blog Trophy, après avoir écrasé à plate couture un catalan d'adoption, inapte à reconnaître quelques vins de Loire mal embouchés, le palais sans doute gâté, la veille au soir, par quelque pinot noir techno-nature.

     

    Flash-back et retour aux Greniers Saint-Jean, en ce samedi matin 2 février. Démarrage en roue libre, dès l'ouverture. Les vignerons ne sont pas tous très matinaux. Un peu de Champagne pour la mise en bouche, celui de Marie Courtin et Dominique Moreau, levées dès l'Aube pour faire goûter 3 cuvées en totale Résonance et Concordance, cette dernière sans soufre ajouté pendant la vinification. Quelques rouges à suivre, en Beaujolais et Saint-Jo, chez Michel Guignier et Jean Delobre. En jour Tronches, force est de reconnaître que les rouges ne goûtaient pas bien et que, à chaque fois, une amertume finale est venue parasiter la dégustation de deux domaines que j'apprécie d'ordinaire beaucoup.

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    Et puis, Gramenon et Michèle Aubéry. Qui propose à la dégustation les 2012. J'ai beaucoup aimé Sierra du Sud, proposée également dans une version 2011 collector, élevée 14 mois en fûts, dense et pleine. La Sagesse 12 en est déjà pleine et la Mémé n'est toujours pas bonne pour la maison de retraite. Un embryon de Mémé qui promet même déjà beaucoup pour plus tard.

     

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    Des jolis minois du vin, on en croise régulièrement dans les travées des Greniers, dont certains qui n'ont pas hésité à traverser des océans pour venir boire à la source, avant de le faire sur le Web. Ça aussi, ça a d'la gueule!

    Les Greniers à peine dépoussiérés, il était déjà l'heure de faire une pause. Poser les rames juste un instant et gagner Une Île, dans la mesure du possible. Y retrouver des Dealers de vins et un Ami Chenin, se ressourcer à grands coups de Vin Jaune 2004 de Fanfan Ganevat et de Souteronne d'Hervé Souhaut, en accompagnement d'un simple et joli menu du marché.

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    Une fois les petits gris et le bœuf avalés, retour aux Greniers pour continuer à collectionner des Tronches et goûter un peu aussi. Étape à Chablis pour se délecter des 2011 des de Moor, qui auraient largement mérité d'être tronchisés, mais voilà, il a fallu faire des choix, parfois cruels (mais on se rattrapera, ils seront dans le tome 2, c'est sûr). Un aligoté juste enivrant et des Chablis vivants, mention particulière à Rosette, à la finale vibrante. Juste à côté, c'est-à-dire pas trop loin, Athénais de Béru, rien à voir avec San Antonio, faisait aussi goûter ses 2011. Un style à l'opposé de celui des de Moor, mais une belle définition des terroirs. Joli!

    Autre grand moment, la dégustation, toujours épatante, des vins de Julien Guillot, fier descendant des moynes de Cruzille et gardien de leurs vignes. Les Vignes du Mayne sont en bio depuis le premier millénaire et ce n'est pas maintenant que ça va changer!

     

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    No te lo do io il vino naturale italiano! Après avoir passé la première (les jolis Montalcino de la belle Stella di Campalto), on monte tout de suite la seconde, pour un petit voyage en Toscane plutôt réussi, avec le Chianti classico de Silvio Messana, gentleman farmer biodynamique à Montesecundo. Avant de se noyer dans le Granato en compagnie d'Elisabetta Foradori. Mamma mia...!

     

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    À suivre...

     

    Olif

     

    P.S.: Tronches de vin à peine imprimé qu'il est déjà relié et mis en cartons, direction les Éditions de L'Épure, où l'on peut déjà le commander en direct. C'est pas beau, ça?

     

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    P.S.2: le Taulier s'est fendu d'un joli billet et d'une interview de ma pomme, à l'occasion de la future sortie de Tronches de vin.

     

    P.S.3: La Pipette relate également avec beaucoup de justesse l'historique de cette grande aventure.

  • Couchés dans le foin, avec le ploussard pour témoin...

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    À défaut d'amour dans un pré, le poulet se roule parfois dans le foin. Avec le ploussard pour témoin. Fin janvier à Pupillin, un temps à ne pas mettre un renard dehors. Pourtant, il rentrait tout juste d'une virée parisienne. Un poil fatigué, mais le poil bien lustré. Petit tour par la cave de Philippe Bornard, pour goûter des jus de 2012. Peu de volume, mais du jus, dediou! Le Ginglet, trousseau de cuve, c'est du glou, pour sûr. La Chamade, de battre son cœur ne s'est pas arrêté, à ce joli ploussard, loin de là. Élevé en cuve jusqu'à présent, il présente une pointe de réduction somme toute plutôt logique. Depuis deux millésimes, cette Chamade, qui passe habituellement en foudre, se retrouve en bouteille juste après la cuve, tant son fruit éclate.

     

    philippe bornard,point barre, la chamade,

     

    Et, pendant ce temps, le poulet faisait un foin du diable pour qu'on passe à table. Une recette *** inspirée de Passard, qui rime avec ploussard, préparée avec amour, qui est aussi parfois dans la cuisine. Bêtes à manger du foin, mais néanmoins émerveillés. Par le poulet magnifiquement parfumé par un foin bio qu'il à fallu aller chercher exprès pour l'occasion, par les scorsonères qui l'accompagnaient, cuits de deux façons (même si la version marinée, puis braisée, a laissé un poil d'amertume à la cuisinière), et aussi par ces deux bouteilles d'exception. D'abord un ploussard 1992, issu d'une récolte productive et laissé sur pied dans un premier temps pour cause de quotas atteint à la Fruitière de Pupillin, puis vendangé trois semaines plus tard pour une consommation personnelle. En légère surmaturité, donc, mais plutôt bienvenue, qui a donné un vin plein et concentré, encore très jeune. Et puis ce trousseau 1999, superbe de fraicheur et de gourmandise, taillé pour une garde exceptionnelle. Deux vins qui ont d'la gueule!

    Et enfin par ce qui paraissait être un marbré de fromage au chocolat et qui s'est avéré être du cheddar affiné à la Guiness.

     

    philippe bornard,point barre, la chamade,

     

    Olif

     

    P.S.: Du 23 février au 3 mars, la promotion 2012 de L'amour est dans le pré va aller faire le foin au Salon de l'Agriculture de Paris. Ça devrait dépoter sec Porte de Versailles, sans que le Parc des expositions ne se transforme en lupanar géant, toutefois.

    Et en bonus, pour tous ceux qui ne l'avaient plus écoutée depuis longtemps et qui en rêvaient. Allergiques au foin s'abstenir!

     

     

    P.S.2: ce week-end, faute de ploussard, on pourra boire du vin jaune à Voiteur, à l'occasion de la 17ème Percée du Vin Jaune. Il devrait faire un peu moins froid que l'année dernière, mais rien n'est certain. Une "goutte froide", synonyme de tempête hivernale, pourrait couler sur l'Europe de l'Ouest, selon les spécialistes locaux.

     

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    P.S.3: je ne pourrai être de cette 17ème Percée, pour cause, non pas de piscine, mais de Salons ligériens. La "goutte froide" touchera-t-elle aussi la Loire? Les souterrains troglodytiques du Château de Brézé serviront-ils une nouvelle fois de refuge aux festivaliers ligériens perdus dans les neiges? Vous le saurez en regardant le prochain épisode de Le Blog d'Olif descend la Loire, prochainement sur vos écrans.

     

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  • Ouf!

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    Un coup de Bottes rouges dans le cul, et ça repart! Vin Ouf, largement plus débridé et recommandable que le même orthographié à l'envers, produit pourtant par une ancienne figure de la viticulture locale. Ce délicieux chardonnay pétillant naturellement est la première cuvée officielle de Jean-Baptiste Menigoz, ancien ratapoil, toujours instituteur à mi-temps. Vinifiant depuis plus de 10 ans à titre personnel et amateur, le ratapoil n°2* a déjà une certaine expérience de la vigne et du vin. Pour l'instant installé à Mesnay, la proche banlieue d'Arbois, le domaine des Bottes rouges déménagera courant de l'été à Abergement le Petit, dans la plaine arboisienne, à proximité des parcelles que cultive désormais Jean-Ba.

     

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    Trop à l'étroit dans la maison actuelle, squattant les caves des voisins, les Bottes rouges franchiront 7 lieues d'un coup, ou presque, pour se retrouver plus à l'aise. Pas de changement pour les vins, par contre, qui ne devraient avoir aucune raison de s'en plaindre. 2012, premier millésime officiel, n'a pas été très généreux sur les quantités. Le chardonnay est un petit régal de soif, titrant moins de 12°, vif et gouleyant. Le mettre en bouteille sur son fruit pourrait être l'option retenue, afin de pouvoir le présenter au prochain salon du Nez dans le Vert. Le savagnin n'a pas encore mangé tous ses sucres, mais il y a d'ores et déjà dans le fût une belle matière. Les rouges sont déjà bien séduisants, ploussard et pinot, même si leur destin n'est pas encore scellé (mise en bouteille séparée ou assemblage, qui légitimement tient la corde). On reparlera sans nul doute des Bottes rouges bientôt, et pas plus tard qu'au Nez dans le Vert, évidemment.

     

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    Cet apéritif arboisien improvisé fut l'occasion d'une rencontre avec de biens jolis minois, de passage dans la petite ville d'Arbois, pourtant en hivernage quasi-complet, sous une pluie battante et glaciale. Un rayon de soleil dans la froidure humide jurassienne. Tronches de vin désormais sur les rails, Marie Rocher va pouvoir décompresser et se consacrer au lancement du futur best-seller de ce printemps 2013, un anti-guide qui devrait avoir de la gueule, à paraître aux Éditions de l'Épure le 15 mars 2013. Ouf!

     

    Olif

     

    * le ratapoil n°1 a démarré son aventure officielle avec le millésime 2009: il s'agit du domaine du Ratapoil, justement.

  • Laisse béton (ou pas!)

    mas de libian,hélène thibon,

     

    Les vœux du Mas de Libian, c'est chaque année un rayon de soleil en plein hiver, un trait d'humour dans ce monde cruel, une bouffée d'oxygène à 5000 mètres de fond. En 2011, Libian proposait une cure de remise en forme à grands coups de bons canons. En 2012, pas question de se laisser acheter par les schisto-dollars. Et puis, ce fut la fuite. La tuile, la cata. En 2013, Libian ne laissera pas béton. Ses cuves seront désormais étanchéifiées à toute épreuve, pour que le Grand vide ne se reproduise plus jamais.

     

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    Cliché ©Mas de Libian

     

    Tout ce qui ne s'est pas retrouvé dans le caniveau, par la faute à un béton défectueux, a permis l'élaboration, en plus d'un faible nombre de bouteilles, de quelques magnums, non commercialisés. J'ai la chance d'en avoir un. Numéroté, signé, dédicacé. Un exemplaire unique, inestimable, un vainqueur, un survivant de haute lutte, parce que le bon vin, c'est plus fort que le béton.

     

    mas de libian,hélène thibon,

     

    Et je connais au moins un marchand de cuve qui ferait mieux de marcher à l'ombre pendant quelque temps!

    Raison pour laquelle, en 2013, ne lâchons rien et continuons de boire ardéchois de Saint-Marcel: "Buvez du bon, buvez du Thibon, buvez du Mas de Libian!"

     

    Olif

  • Les lecteurs boivent...

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    Pendant que les Gourmands lisent, il arrive que les Lecteurs boivent. Tout ça à une seule et unique adresse, au numéro 12 de la rue Bersot de Besançon, dans le Doubs.

     

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    Transformé l'espace d'une soirée en Micro Tasting, il a fallu pousser les murs de la petite boutique des Gourmands lisent, pour accueillir une poignée de vignerons venus de la France entière. Avec, par ordre d'apparition à l'écran et à Besançon:

     

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    Ivo Ferreira, du domaine de L'Escarpolette, avait préféré prendre les devants et arriver la veille, pour être sûr de ne pas être en retard. L'occasion rêvée d'un petit programme alternatif incluant le restaurant L'Alchimie de Pontarlier, Les Claquets d'Arbois et la chocolaterie Hirsinger. Plus de marrons glacés depuis le début du mois, il a fallu se contenter d'un ballotin de chocolats, ce qui n'est déjà pas rien quand on sait qu'ils sont les meilleurs du système solaire. Un air de pélerinage pour cet ancien stagiaire chez Jean-Marc Brignot l'année 2004. Et si nous ne sommes pas allés arpenter les vignes de Curoulet, c'est bien parce qu'une pluie battante a refait son apparition, comme il était malheureusement prévu. Sur sa table, toute une collection d'idéogrammes japonais, représentant des ceps stylisés. Un bel écrin pour de juteux cinsault, carignan ou merlot, à l'expression totalement libérée. Une découverte et un gros coup de cœur pour pas mal de bisontins et de bisontines.

     

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    Alice Bouvot, du domaine de L'Octavin, régional de l'étape, avait laissé Carlito, jeune papa modèle, à la maison. Il fut néanmoins un peu avec nous, grâce au coup de pinceau de Mme Olif, co-responsable de la décoration de la boutique.

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    Trois cuvées à déguster, blanches et rouge, du Jura comme on l'aime, nature et sans fard, des vins qui coulent tout seul dans le gosier. Avec, pour l'after, un Foutre d'Escampette, réjouissant pet'nat tout bon à avaler.

     

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    Gilles Ballorin, le voisin bourguignon, est venu pour "ramicoller" les jurassiens/ssiennes avec la Bourgogne. Dans sa musette, de l'aligoté, du Marsannay et du Fixin comme on n'en boit pas assez souvent, ici comme ailleurs.

     

     

    Egaré du côté de Bourg-en-Bresse, suite à une défaillance simultanée du GPS et du co-pilote qui faisait la sieste, le Pick-up champagnard s'est posé avec une petite heure de retard sur le pavé de la rue Bersot. Et, dommage collatéral, les vignerons champenois ont loupé la séance photo. Grâce, une nouvelle fois à Mme Olif, leur tronche ne manquera pas à l'album-photo.

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    Francis Boulard a apporté dans sa hotte de Père Noël 4 exemplaires différents de ses terroirs boulardiens, des Murgiers aux Rachais, en passant par Mailly. Des bulles d'une infinie délicatesse, où l'on sent de plus en plus la touche féminine de Delphine, du propre aveu de Francis lui-même. Dans la peau de Francis Boulard le temps d'une cigarette, j'ai eu l'immense plaisir de raconter deux ou trois bêtises aux dégustateurs de passage, même qu'ils n'y ont vu que du feu.

     

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    En plus d'avoir fait chauffeur de Francis, Benoit Tarlant est venu présenter deux cuvées Zéro, l'une blanche, l'autre rose. Zéro, peut-être, mais uniquement en ce qui concerne le dosage, car largement mieux notées sur l'échelle de Richter du Champagne, celle qui reflète le degré de secousse des papilles après dégustation. L'admirable Louis nous a rejoint au cours de l'after, à la table du Petit Polonais, situé à peine plus loin, et il s'est joliment marié à une tête de veau sauce gribiche, un jambon chaud aux morilles ou encore un tartare de bœuf au couteau.

     

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    D'autres tronches de vin, dans le genre jurassien bien célèbre, qui passe à la télé ou pas, auraient pu se joindre à nous. Ils ont quand même été un peu là, en ce 14 décembre 2012.

    Au final, les lecteurs auront plus bu que les gourmands n'auront lu. La sortie du futur best-seller Tronches de vin reportée au mois de mars, il n'y eut pas de séance de dédicace. Je me suis alors occupé comme j'ai pu, à la plonge notamment. Et c'est là que je me suis rendu véritablement compte que bistrotier, c'est un métier!

     

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    Crédit photo Francis Boulard

     

    Tous les vins dégustés sont encore disponibles aux Gourmands lisent, rue Bersot à Besançon, jusqu'à épuisement des stocks. Un beau Noël en perspective pour les Bisontins gourmands qui rendront visite à Julie et Jérôme. Et en prévision des fêtes de Pâques, n'oubliez pas, le 15 mars, Tronches de vin...

     

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    Crédit photo Ivo L'escarpolette

     

    Olif

  • Quoi, mon vin? Quoi, ma gueule? (5)

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    Le vin, c'est pas de l'opéra! L'Octavin si! Toute une gamme de cépages jurassiens déclinés selon Mozart, avec des noms de cuvées empruntés à l'oeuvre de Mozart. Ce Don Giovanni 2010 est pétillant de malice. Il faut d'ailleurs le carafer énergiquement, pour qu'il délivre de délicates notes florales qui rappellent les plus fins des pinots noirs que l'on peut goûter du côté de Chambolle ou en Alsace. En voilà une bonne Nouvelles! Non, il n'y a pas de faute, il provient bien de la parcelle des Nouvelles, en Arbois...

    D'ailleurs, Alice et Charles seront présents à Besançon le 14 décembre aux Gourmands lisent, 12 rue Bersot, pour présenter ses meilleures cuvées aux Bisontins, lors du pré-lancement de Tronches de vins, le guide des vins qu'ont d'la gueule. Et le 14 décembre, c'est aujourd'hui! De 17h30 à 21h30.

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    Olif