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tronches de vin

  • Ricochets...

    Crowdfunding vinique, le retour. Pour financer l'édition de la bible des cépages, un monument encyclopédique œuvre de toute une vie, celle de Pierre Galet, le doyen de l'ampélographie, science de la vigne et des cépages.

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  • Tronches à la crème!

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    Ce fut mon 1/4 d'heure de gloire locale, mon "fifteen minutes of fame" warholien, une séance dégustation-dédicace de tronches à la Crèmerie Petite de Pontarlier, à la maison, avec la participation de la librairie L'Intranquille et celle de Raphaël Monnier-Ratapoil, venu faire déguster quelques-unes de ces cuvées. Membre actif de l'association Le nez dans le vert, lui aussi est un régional de l'étape. Il a passé toute sa jeunesse dans le Haut-Doubs avant de gagner la plaine et finir par faire du vin. Vigneron amateur depuis 2000, et par conséquent ratapoil, comme on appelle ceux qui ne vinifient pas par métier, il a désormais lâché partiellement l'histoire-géographie pour se consacrer à mi-temps à la vigne et gagner ses galons de "vrai" vigneron. Son domaine, il l'a appelé Ratapoil. Une évidence. Les vignes sont en Arbois, mais la cuverie est situé à Arc-et-Senans, dans le 2-5, en zone limitrophe de l'appellation. Quatre vins en dégustation: un superbe chardonnay Va donc 2011, aux notes fines d'amande grillée, d'épices et d'agrumes, un savagnin Indocile 2010, plus dense et puissant, un poulsard 2011 des Corvées qui glisse tout seul Par là (voir figure 1) et la véritable cuvée Ratapoil, à base de vieux cépages hors appellation, une quinzaine au total, dont tous ne sont pas formellement identifiés. Dégustée en format familial, car de ce vin-là, on n'en a jamais assez.

     

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    Il y avait donc également des Tronches, malheureusement en nombre insuffisant pour satisfaire les groupies locales, tout le stock ayant été vendu et dédicacé en moins d'une heure, montre en main. Quel succès! La prochaine fois, on organisera ça directement à la librairie L'Intranquille ... ou à la maison-mère!

     

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    Qui dit crèmerie dit évidemment fromage, mais pas n'importe lequel, du Petite, bien sûr, pour ce qui est du Comté et du Morbier, amoureusement préparé par un team de crémières au top. La première animation de ce genre à la nouvelle adresse du magasin, 1 rue Saint-Anne à Pontarlier, en préfigure certainement d'autres, on l'espère.

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    Ce fut aussi l'occasion pour un certain nombre de Pontissaliens de découvrir la crèmerie et pour un certain nombre de clients habitués de se hasarder au fond du magasin, côté cave-épicerie fine. On y a même aperçu la tronche de Travers d'un Helvète en goguette, venu en voisin faire le plein de Comté.

    Un beau succès, qui n'a pas laissé beaucoup de temps à l'équipe pour souffler et même encore plus pour déguster.

     

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    Olif

     

    P.S.: quand on participe à un évènement aussi phénoménal, ben voilà! On se retrouve dans le journal! Mais pas celui de Claire Chazal quand même...

     

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    ©Est Républicain

     

    P.S.2: Yop là! Le 25 mai, en fait, on remet déjà ça, mais en extérieur. À Strasbourg, au fil du vin libre, en partenariat avec la librairie des Bateliers. Sans Comté, mais avec des flammess (sur réservation) et, surtout, les 4 vignerons alsaciens tronchisés. Une belle dégustation en perspective.

  • À la rencontre du vin naturel qui n'existe pas

     

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    Mettons tout de suite les choses au point. Le vin naturel n'existe pas officiellement. Même si tout le monde sait très bien ce que c'est et ce qu'il représente. Il n'y a qu'à en tendre un verre à Michel B. et vous entendrez un pouah qui en dit long. Lui aussi l'a déjà rencontré. Comme tous les Grenoblois, d'ailleurs. Mais Michou n'a de cesse de vouloir convaincre l'univers incrédule que les envahisseurs sont là. Tout au plus a-t-on affaire à un recul de civilisation. Mais quelle civilisation, au fait? Sauf le respect naturel que tout amateur de vin lui doit, continuons donc civilement de reculer un peu, tandis que Michou avance, ou, plutôt, fait du surplace, comment veux-tu quand même. Aller de l'avant en faisant marche arrière, une expression très affectionnée dans le Jura du côté de Montigny, c'est avant tout vouloir se débarrasser des maux de l'œnologie moderne, un rouleau compresseur technologique apte à produire un vin standardisé avec n'importe quel raisin de mauvaise qualité, à grands coups d'artifices et de pratiques douteuses se revendiquant d'une grande propreté. Revenir à une approche plus naturelle, moins artificielle, sans arômes surajoutés, voilà qui est encore plus propre, contrairement aux apparences. Une expression plus pure du raisin, cultivé sur un sol donné qui lui correspond. Une adéquation entre un terroir, un vigneron, un cépage, qui donne naissance à un vin susceptible de refléter une certaine vérité qu'il est illusoire de vouloir nier, même si ce n'est pas celle qu'on recherche. Quand certains esprits primaires et chafouins se cantonnent au sens au sens primitif du mot, d'autres se livrent à une analyse sémantique plus fouillée. "Nature/naturel: deux mots à l'usage libre, nécessaire et ambivalent". C'est le titre d'un article de Samuel Cogliati, publié dans le Rouge & le Blanc d'avril 2013 (avec une belle tronche de vin valaisanne en couverture), qui mérite d'être souligné, parce qu'il soulève de vraies questions naturelles et y apporte d'authentiques réponses, on ne peut plus natures. Alors, définitivement oui, battons-nous pour défendre le vocable!

     

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    Le vin naturel est-il une mode? C'était le sujet d'une petite causerie au salon des vins naturel de Grenoble, le week-end dernier. La réponse a été non. Parce que. Les modes qui durent des millénaires, ça commence à ne plus en être. Ce qui n'empêche pas quelques-uns de surfer dessus. C'est de bonne guerre. On a bien causé, on est allé goûter. Et dédicacer, aussi. Parce qu'en Dauphiné, on s'y connait en Tronche, dont certaines bien gratinées.

     

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    Les vignerons ne se sont pas non plus privés de signer de leur empreinte le paragraphe les concernant.

     

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    Puis, d'un revers de veste, Paf la syrah! Par terre, en mille morceaux. Quel dommage! 11,5° de pur bonheur liquide, à boire d'une traite au goulot quand on ne l'éponge pas à la serpillère. Ce n'est pas Jean-François Coutelou qui dira le contraire.

     

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    Difficile de prendre une photo sans Bugey avec un I-Phone. Les vins de la Combe aux rêves n'ont pourtant pas tremblé. Éclatant chardonnay Terre Mère, déroutant Toutankhanon, magistral Éveil du loup, vivifiantes Noct'en bulles, des vins comme dans un rêve.

     

    Et puis, d'autres bouteilles glânées à droite à gauche: Planquette de Didier Michaud, Bouchat de Jérôme Guichard, une Gourmandise 100% cinsault de Julien Peyras, Couffe chien 2011 du domaine du Perron, également dans le Bugey, une jolie syrah du Rhône chez Paul Estève, du domaine des Miquettes, des Vaches bien gardées chez Lilian Bauchet, Béryl rouge de Joël Courtault et puis, en off, le Tracteur mi-gamay, mi-étraire de la dhui et de Thomas Finot, le régional grésivaudanais de l'étape, de passage en after.

     

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    En guise de conclusion, je peux désormais affirmerqu'il est absolument certain que le vin naturel existe. Je l'ai rencontré à Grenoble, où il tient salon depuis maintenant 6 années, fiches d'analyses à l'appui, au milieu d'un art contemporain tout aussi naturel.

     

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    Olif

     

     

    P.S.: C'est à quel âge, la retraite de meilleur dégustateur français du monde? Parce que là, il y aurait urgence!

     

    P.S.2: Tronches de vin sur France Inter, c'était dimanche 24 mars, en direct du Salon du Livre de Paris. On peut réécouter Dominique Hutin en rester SulQ en cliquant ici. Vers la cinquantième minute d'émission.

     

    P.S.3: les Tronches seront à la librairie Nordest, dans le Xème arrondissement, le jeudi 28 mars, en compagnie d'un ou deux vignerons et/ou de leurs vins. Venez donc y faire un tour, les Parisiens.

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    P.S.4: pour enfin profiter du printemps qui n'existe pas cette année, tous à Cabrières au Clos Romain le samedi 30 mars (j'ai bon, Isa? cf dans les commentaires), pour le plus beau des salons printaniers de vignerons bio et naturels.

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  • Lancement de tronches...

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    Ça y est, Tronches de vin est sur orbite. Le précédent record de lancement de guide ayant eu lieu sur le Blog d'Olif, avec un jet à 33,278 mètres, n'a pas fait long feu. Avec plus de 80 exemplaires écoulé dans la soirée, le nouveau record de France de vente de tronches n'est pas prêt d'être battu, lui.

     

    Ça y est, les Gourmands ont lu, les gourmands ont dégusté, les gourmands ont bu. Carton plein pour une soirée grandiose, où il n'a manqué finalement que la présence de Sabine Bucquet-Grenet, dans l'impossibilité de se déplacer au dernier moment pour raisons familiales. TGV, Twingo, Vélicité (le Vélib' bisontin), tous les moyens étaient bons pour envahir la rue Bersot et venir se payer une tranche de tronche. Avec la présence des 5 auteurs (fait suffisamment important pour le souligner et qui n'est probablement pas près de se reproduire), de Marie Rocher, notre charmante co-éditrice, ainsi que d'une poignée de bonnes tronches de vigneron(ne)s, avec, dans leur besace, un large échantillonnage de leur production.

     

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    Hélène, chaussée de bons Sabots, n'a pas eu froid aux pieds, même installée en extérieur, devant la vitrine, pendant qu'Alban, bien au chaud à l'intérieur, expliquait à ses collègues vignerons les préceptes de la viticulture "biodynamite" et, accessoirement, comment faire du Milan sans Remo. Avec dans la gourde de l'AlternaPif LiberTerre, parfois de Mauvaise réputation.

     

     

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    Bien au chaud à l'intérieur de la boutique, Isabelle Perraud déclamait du Molière à qui voulait bien l'écouter. Le public, nombreux et assidu, s'est délecté de Poquelin, petit ou grand, de Morgon, de Moulin-à-vent, avant d'applaudir à tout rompre le Saint-Véran et le Pouilly-Fuissé dans les rappels.

     

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    À sa gauche et plus au sud, Théophile Milan prenait son envol de Papillon, après avoir gagné la capitale comtoise en Twingo. Une rasade de Grand blanc, puis un Clos 2007, tout est bon pour remplir le réservoir!

     

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    Loin du pré et des caméras, Philippe Bornard était venu présenter quelques cuvées de blanc local aux autochtones, secondé dans sa tâche par une mystérieuse inconnue. Parmi les vins dégustés, un savagnin Les Marnes, dans un style très alsacien, qui n'a pas fini de surprendre les habitués du Jura dit traditionnel.

     

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    Et puis, derrière le bar, vous prendrez bien un petit Alsace de comptoir? Que nenni! Pas de ça ici! Les vins de Jean-Pierre Rietsch ont réconcilié tout le monde avec l'Alsace, y compris ceux qui n'étaient pas vraiment fâchés. Des vins unanimement plébiscités, même dans leur version "jurassienne" (comme ce sublime sylvaner aux accents oxydatifs).

     

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    Ce mini-tour du vignoble avait décidément bien de la gueule. Et ce n'est pas les camarades blogueurs qui n'avaient pas hésité à faire le déplacement qui allaient dire le contraire...

     

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    Tronche d'hémibicéphale

     

     

    Olif

     

    P.S.: D'autres tronches seront à collectionner, au fil des salons et des rencontres qui se profilent en ce printemps 2013. Prochaines étapes le week-end du 23-24 mars: Paris (salon du livre), Grenoble (salon des vins naturels) et Arbois (salon des vignerons bio). Toutes les dates à venir sont sur Vindicateur...

     

    P.S.2: le Taulier était à Besançon. Il a déjà livré sa chronique à l'heure des croissants.

     

    P.S.3: pour tous ceux qui n'auraient pas bien compris les principes de la biodynamite, un petit rappel loin d'être inutile

     

     

     

     

     

  • Tronches de vin on tour!

     

    Vous ne pourrez pas y échapper, pas plus qu'à l'arrivée prochaine du printemps ou le passage à l'heure d'été. Scoop! On va trouver des Tronches de vin sur mars, ce que même Curiosity n'avait pas osé soupçonner.

     

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    Avant le véritable lancement de la fusée Tronches de vin sur Mars, il ne faudra pas louper l'avant-première le 8 mars. Un événement anticipatoire pour Alice au pays des merveilles à la poursuite du Lapin blanc et pour bobos parisiens qui n'avaient pas la possibilité de se rendre à Besançon dans le Doubs ouap doo ouap pour assister au décollage officiel des Tronches. Il se murmure même que Darth Vador a dépêché ses soldats les plus obscurs pour rendre compte de cet événement interplanétaire. À vérifier sur le Tumblr des Tronches ...

     

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    La sortie officielle des Tronches, c'est le 15 mars. Des tronches en tête de gondole de toutes les belles et bonnes librairies, on ne pouvait rêver mieux. Pas la peine de soulever les rouleaux de PQ en GD pour les dénicher, elles seront difficiles à trouver dans les linéaires. Disponibles en juillet 2113 sur Amazon, ce serait franchement dommage d'attendre aussi longtemps pour finir par faire la tronche. Alors, le 16 mars, il faut venir profiter du lancement sur orbite, dans la rue Bersot de Besançon, chez Julie et Jérôme, cavistes, libraires et gourmands lecteurs.

     

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    5 auteurs, 5 vignerons, 2 éditrices, des millions de personnes, la petite rue Bersot ne sera pas assez grande pour accueillir la foule en délire venue fêter pêle-mêle la démission du Pape, la qualification du PSG en coupe d'Europe, le sacre du printemps avant de s'en prendre plein la tronche. Les Gourmands lisent, the place to be, pour lire et boire bon, au printemps comme toutes les autres saisons de l'année.

    Après ce coup d'éclat, les manifestations s'enchaîneront un peu partout, excepté au Groënland et à l'Ouest du Pécos. Tous dans le bus, direction Grenoble, Arbois, Paris, Nantes, Leynes, Hédé, Saint-Lager, Vertou, re-Paris, Aÿ et Acapulco. Non, pas Acapulco, finalement. Tout cela est expliqué en détail sur le billet du Vindicateur, on y reviendra en détail au fur et à mesure des événements.

     

    Une affaire à suivre, donc!

     

    Olif

     

     

  • La Loire, des caves aux greniers... (3)

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    Ultime étape de ce marathon ligérien hivernal, sans neige pour une fois, Saumur, ses Canons et ses caves troglodytiques. Première étape le dimanche soir aux Canons de Saumur, chez Gaétan Leveugle. Sans doute la plus belle adresse du coin, avec une organisation sans faille cette année, pour absorber le flux de visiteurs divesques. Aux Canons, on mange bon et on boit bon. Ça vaut le coup! De canon. Le Jura y est particulièrement à la fête, une bouteille de Ganevat posée sur presque chaque table pour accompagner le repas. Si ça ce n'est pas un critère de qualité....

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    Os à moelle, tripes, jarret, de la cuisine qui goûte, au moins autant que les vins susceptibles de l'accorder. Sur notre table, des bulles boulardiennes et d'autres flacons importés, exceptionnellement autorisés pour cause de melting pot Divesque. L'occasion de faire découvrir aux melting potes d'autres recoins jurassiens, parfois un peu mieux cachés. Et de boire quand même du local, en avant-première, grâce à la générosité d'un surfer ligérien aux yeux de Breizh.

     

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    Une soirée parfaitement organisée par un caviste bruxellois qui a d'la gueule, même s'il a retiré ses lunettes pour la photo!

     

     

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    Le retour du JeDive, c'était le thème de cette 14ème Dive Bouteille, la 4ème à laquelle je participe, depuis son come-back to the roots en Loire.

     

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    À grands coup de pipette-laser, se frayer un chemin dans les souterrains du Château de Brézé, il a fallu. Le jeu en valait la chandelle, bon nombre de Tronches se terraient dans la pénombre, où même les chauves souriaient.

     

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    Oui, j'avoue. Triché j'ai, un peu. Mais Stéphane Tissot a néanmoins été aperçu déambulant dans les galeries de Brézé le lundi 4 février, dégringolant ainsi des Greniers à la cave et du Haut-Anjou en Saumurois.

    La Dive, la divine, la diva. Sans doute le plus merveilleux des salons de vins, le plus roots, le plus naturel, le plus indispensable. L'itinéraire balisé dans les caves de Brézé se peaufine d'année en année et on ne peut même plus lui reprocher de mauvaises conditions de dégustation (sauf à préférer définitivement déguster au salon, en smoking, le cul posé sur un fauteuil Louis XVI, le petit doigt en l'air, avec un crachoir en argent pour spiter du bout des lèvres un filet de salive bleutée délicatement essuyé avec un bavoir brodé en lettres d'or). Oui, l'ambiance de la Dive est chaleureuse et conviviale. La faute aux vins qu'on y goûte, sans nul doute, et aussi, je suppose, par la grâce fédératrice de son organisatrice, Sylvie Augereau, à qui je ne voudrais pas donner l'impression de passer trop de pommade, mais, quand même, c'est vrai, la Dive, c'est plutôt l'fun, je trouve.

     

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    Nouveau vigneron Jedi cette année, Stéphane Bannwarth est venu avec une belle collection de cépages alsaciens, vinifiés traditionnellement et naturellement, voire en amphores. L'amphore! Ce sera un peu le fil conducteur de ce parcours ligérien, débuté à Langeais, dans les caves de Marie Thibault-Cabrit, en compagnie de Fanny Breuil (ingénuine du vin) et Giulio Armani. Au domaine Bannwarth, l'amphore n'est pas une lubie passagère. Les qvevris ont été directement rapportées de Géorgie pour être enterrées en terre alsacienne. Le résultat, ce sont deux vins complètement étonnants, un gewurtz et un pinot gris à la dimension terrienne impressionnante. L'amphore, c'est fort!

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    Aux côtés d'un Jacques Maillet en forme olympique savoyarde, le domaine des Miquettes, déjà croisé à Besançon il y a quelques années, proposait un petit off de off sympathique, avec un joli Saint-Jo blanc et, en avant-première, un viognier orange, la couleur mécanique à la mode, à qui cela seyait plutôt bien.

     

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    En cherchant bien, dans les souterrains, on pouvait tomber sur quelques quilles pirates, sorties de la besace de cavistes qu'ont d'la gueule ou même de Dealers de vin qui n'en sont pas dépourvus non plus. Petite galerie de tronches, glânées au fil des galeries:

     

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    Paco, caviste d'Ivry qu'a d'la gueule...

     

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    Bertrand, dont la tronche navigue au gré du vin et de la moutarde...

     

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    Antoine et Justine, inséparables dealers, dont la came, en plus d'être légale, a d'la gueule...

     

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    Lætitia, affranchie de la Loire qui, elle aussi, a d'la gueule...

     

    Et pour clore ce chapitre ligérien hivernal, un peu de soleil sudiste sur un tonneau déjà bien chargé, une triade de beaux vins du Languedoc qui ont une âme et une Anne: Pot d'Anne, Anne a wine again et Anagramme d'Anne Paillet. On en redemande!

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    Olif

     

    P.S.: l'actualité, évidemment, c'est la sortie imminente de Tronches de vin, véritable chaînon manquant et bouquin sur le vin que le monde entier attend depuis des lustres, sauf Michou, évidemment, bien trop occupé à rédiger un énième pensum sur le vin bio, pour répondre aux vignerons italiens natures, qui ont bien des arguments à lui opposer, y compris quand ils sont traduits en belgo-suisse allemand.

     

     

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    Tronches de vin, vous n'avez pas fini d'en entendre parler!

  • La Loire, des caves aux greniers... (1)

     

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    Au vu du succès rencontré par les salons off de Loire et de la qualité globale des vins proposés à la dégustation, des Greniers Saint-Jean aux caves divines et troglodytiques de Brézé, en passant par le logis du Gouverneur et l'anonyme Collégiale Saint-Martin, il ne faut pas être bien fûté, ni même meilleur dégustateur français du monde, pour se rendre compte que l'avenir de la viticulture de qualité se situe bien dans cette voie biologique, biodynamique, voire même nature. L'élite de la production française, voire mondiale, ne s'y trompe d'ailleurs pas, n'hésitant pas à entamer une démarche de certification officielle "par pure honnêté", tandis que les vignerons bio ou biodynamiques précurseurs, qui le font uniquement par conviction profonde, ne sont sans doute que de vulgaires trompeurs sur la marchandise, puisque leurs vins ne font même pas partie, pour la plupart, du bottin &D mondain des meilleurs vins de la planète. Il est sans doute plus facile de se draper dans sa dignité que de venir goûter avec la plèbe.

     

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    Il faut dire que ce week-end-là, dans la Loire, on pouvait croiser un certain nombre de tronches. Des Tronches de vin, authentiques vignerons, des cavistes qu'ont d'la gueule, des tronches sympathisantes, de la bloglouglou ou d'ailleurs. De bonnes trognes ou de jolis minois, dont la particularité fut d'avoir l'œil gauche allumé et pétillant derrière son Spiegelau expert. Pour les gauchers, ce fut parfois le droit, pour d'autres l'oreille, qu'on leur accorde bien volontiers, à la manière de César.

     

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    À tout seigneur, tout honneur. Monsieur Tolmer lui-même, dit Toto, dit Mimi, reconverti en vendeur de tee-shirt pour l'occasion. On ne le remerciera jamais assez de nous avoir proposé une aussi belle couverture et on ne lui en voudra même pas de ne pas avoir respecté la consigne et d'avoir préféré son oreille droite à l'œil gauche pour y poser son verre. Le privilège de l'artiste!

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    À ses côtés, fortement diminué, parce que cloué sur une chaise en raison d'une mauvaise douleur contractée lors d'un effort de débouchage trop violent, Monsieur Quesnot, dit Fifi, dit PQ, âme pensante de Glougueule. Il avait beaucoup trop mal pour ne pas respecter la consigne, même s'il a fallu faire plusieurs prises pour ne pas être obligé de proposer à la foule en délire un cliché grimaçant.

     

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    Enfin une dame, du genre qui n'arrête pas de semer son petit grain d'orge dans la Loire, à droite à gauche, et qui ne savait pas encore, à l'heure où la photo a été prise, qu'elle serait promue star mondiale en devenant lauréate du 7ème Wine Blog Trophy, après avoir écrasé à plate couture un catalan d'adoption, inapte à reconnaître quelques vins de Loire mal embouchés, le palais sans doute gâté, la veille au soir, par quelque pinot noir techno-nature.

     

    Flash-back et retour aux Greniers Saint-Jean, en ce samedi matin 2 février. Démarrage en roue libre, dès l'ouverture. Les vignerons ne sont pas tous très matinaux. Un peu de Champagne pour la mise en bouche, celui de Marie Courtin et Dominique Moreau, levées dès l'Aube pour faire goûter 3 cuvées en totale Résonance et Concordance, cette dernière sans soufre ajouté pendant la vinification. Quelques rouges à suivre, en Beaujolais et Saint-Jo, chez Michel Guignier et Jean Delobre. En jour Tronches, force est de reconnaître que les rouges ne goûtaient pas bien et que, à chaque fois, une amertume finale est venue parasiter la dégustation de deux domaines que j'apprécie d'ordinaire beaucoup.

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    Et puis, Gramenon et Michèle Aubéry. Qui propose à la dégustation les 2012. J'ai beaucoup aimé Sierra du Sud, proposée également dans une version 2011 collector, élevée 14 mois en fûts, dense et pleine. La Sagesse 12 en est déjà pleine et la Mémé n'est toujours pas bonne pour la maison de retraite. Un embryon de Mémé qui promet même déjà beaucoup pour plus tard.

     

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    Des jolis minois du vin, on en croise régulièrement dans les travées des Greniers, dont certains qui n'ont pas hésité à traverser des océans pour venir boire à la source, avant de le faire sur le Web. Ça aussi, ça a d'la gueule!

    Les Greniers à peine dépoussiérés, il était déjà l'heure de faire une pause. Poser les rames juste un instant et gagner Une Île, dans la mesure du possible. Y retrouver des Dealers de vins et un Ami Chenin, se ressourcer à grands coups de Vin Jaune 2004 de Fanfan Ganevat et de Souteronne d'Hervé Souhaut, en accompagnement d'un simple et joli menu du marché.

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    Une fois les petits gris et le bœuf avalés, retour aux Greniers pour continuer à collectionner des Tronches et goûter un peu aussi. Étape à Chablis pour se délecter des 2011 des de Moor, qui auraient largement mérité d'être tronchisés, mais voilà, il a fallu faire des choix, parfois cruels (mais on se rattrapera, ils seront dans le tome 2, c'est sûr). Un aligoté juste enivrant et des Chablis vivants, mention particulière à Rosette, à la finale vibrante. Juste à côté, c'est-à-dire pas trop loin, Athénais de Béru, rien à voir avec San Antonio, faisait aussi goûter ses 2011. Un style à l'opposé de celui des de Moor, mais une belle définition des terroirs. Joli!

    Autre grand moment, la dégustation, toujours épatante, des vins de Julien Guillot, fier descendant des moynes de Cruzille et gardien de leurs vignes. Les Vignes du Mayne sont en bio depuis le premier millénaire et ce n'est pas maintenant que ça va changer!

     

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    No te lo do io il vino naturale italiano! Après avoir passé la première (les jolis Montalcino de la belle Stella di Campalto), on monte tout de suite la seconde, pour un petit voyage en Toscane plutôt réussi, avec le Chianti classico de Silvio Messana, gentleman farmer biodynamique à Montesecundo. Avant de se noyer dans le Granato en compagnie d'Elisabetta Foradori. Mamma mia...!

     

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    À suivre...

     

    Olif

     

    P.S.: Tronches de vin à peine imprimé qu'il est déjà relié et mis en cartons, direction les Éditions de L'Épure, où l'on peut déjà le commander en direct. C'est pas beau, ça?

     

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    P.S.2: le Taulier s'est fendu d'un joli billet et d'une interview de ma pomme, à l'occasion de la future sortie de Tronches de vin.

     

    P.S.3: La Pipette relate également avec beaucoup de justesse l'historique de cette grande aventure.

  • Ouf!

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    Un coup de Bottes rouges dans le cul, et ça repart! Vin Ouf, largement plus débridé et recommandable que le même orthographié à l'envers, produit pourtant par une ancienne figure de la viticulture locale. Ce délicieux chardonnay pétillant naturellement est la première cuvée officielle de Jean-Baptiste Menigoz, ancien ratapoil, toujours instituteur à mi-temps. Vinifiant depuis plus de 10 ans à titre personnel et amateur, le ratapoil n°2* a déjà une certaine expérience de la vigne et du vin. Pour l'instant installé à Mesnay, la proche banlieue d'Arbois, le domaine des Bottes rouges déménagera courant de l'été à Abergement le Petit, dans la plaine arboisienne, à proximité des parcelles que cultive désormais Jean-Ba.

     

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    Trop à l'étroit dans la maison actuelle, squattant les caves des voisins, les Bottes rouges franchiront 7 lieues d'un coup, ou presque, pour se retrouver plus à l'aise. Pas de changement pour les vins, par contre, qui ne devraient avoir aucune raison de s'en plaindre. 2012, premier millésime officiel, n'a pas été très généreux sur les quantités. Le chardonnay est un petit régal de soif, titrant moins de 12°, vif et gouleyant. Le mettre en bouteille sur son fruit pourrait être l'option retenue, afin de pouvoir le présenter au prochain salon du Nez dans le Vert. Le savagnin n'a pas encore mangé tous ses sucres, mais il y a d'ores et déjà dans le fût une belle matière. Les rouges sont déjà bien séduisants, ploussard et pinot, même si leur destin n'est pas encore scellé (mise en bouteille séparée ou assemblage, qui légitimement tient la corde). On reparlera sans nul doute des Bottes rouges bientôt, et pas plus tard qu'au Nez dans le Vert, évidemment.

     

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    Cet apéritif arboisien improvisé fut l'occasion d'une rencontre avec de biens jolis minois, de passage dans la petite ville d'Arbois, pourtant en hivernage quasi-complet, sous une pluie battante et glaciale. Un rayon de soleil dans la froidure humide jurassienne. Tronches de vin désormais sur les rails, Marie Rocher va pouvoir décompresser et se consacrer au lancement du futur best-seller de ce printemps 2013, un anti-guide qui devrait avoir de la gueule, à paraître aux Éditions de l'Épure le 15 mars 2013. Ouf!

     

    Olif

     

    * le ratapoil n°1 a démarré son aventure officielle avec le millésime 2009: il s'agit du domaine du Ratapoil, justement.

  • Les lecteurs boivent...

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    Pendant que les Gourmands lisent, il arrive que les Lecteurs boivent. Tout ça à une seule et unique adresse, au numéro 12 de la rue Bersot de Besançon, dans le Doubs.

     

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    Transformé l'espace d'une soirée en Micro Tasting, il a fallu pousser les murs de la petite boutique des Gourmands lisent, pour accueillir une poignée de vignerons venus de la France entière. Avec, par ordre d'apparition à l'écran et à Besançon:

     

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    Ivo Ferreira, du domaine de L'Escarpolette, avait préféré prendre les devants et arriver la veille, pour être sûr de ne pas être en retard. L'occasion rêvée d'un petit programme alternatif incluant le restaurant L'Alchimie de Pontarlier, Les Claquets d'Arbois et la chocolaterie Hirsinger. Plus de marrons glacés depuis le début du mois, il a fallu se contenter d'un ballotin de chocolats, ce qui n'est déjà pas rien quand on sait qu'ils sont les meilleurs du système solaire. Un air de pélerinage pour cet ancien stagiaire chez Jean-Marc Brignot l'année 2004. Et si nous ne sommes pas allés arpenter les vignes de Curoulet, c'est bien parce qu'une pluie battante a refait son apparition, comme il était malheureusement prévu. Sur sa table, toute une collection d'idéogrammes japonais, représentant des ceps stylisés. Un bel écrin pour de juteux cinsault, carignan ou merlot, à l'expression totalement libérée. Une découverte et un gros coup de cœur pour pas mal de bisontins et de bisontines.

     

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    Alice Bouvot, du domaine de L'Octavin, régional de l'étape, avait laissé Carlito, jeune papa modèle, à la maison. Il fut néanmoins un peu avec nous, grâce au coup de pinceau de Mme Olif, co-responsable de la décoration de la boutique.

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    Trois cuvées à déguster, blanches et rouge, du Jura comme on l'aime, nature et sans fard, des vins qui coulent tout seul dans le gosier. Avec, pour l'after, un Foutre d'Escampette, réjouissant pet'nat tout bon à avaler.

     

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    Gilles Ballorin, le voisin bourguignon, est venu pour "ramicoller" les jurassiens/ssiennes avec la Bourgogne. Dans sa musette, de l'aligoté, du Marsannay et du Fixin comme on n'en boit pas assez souvent, ici comme ailleurs.

     

     

    Egaré du côté de Bourg-en-Bresse, suite à une défaillance simultanée du GPS et du co-pilote qui faisait la sieste, le Pick-up champagnard s'est posé avec une petite heure de retard sur le pavé de la rue Bersot. Et, dommage collatéral, les vignerons champenois ont loupé la séance photo. Grâce, une nouvelle fois à Mme Olif, leur tronche ne manquera pas à l'album-photo.

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    Francis Boulard a apporté dans sa hotte de Père Noël 4 exemplaires différents de ses terroirs boulardiens, des Murgiers aux Rachais, en passant par Mailly. Des bulles d'une infinie délicatesse, où l'on sent de plus en plus la touche féminine de Delphine, du propre aveu de Francis lui-même. Dans la peau de Francis Boulard le temps d'une cigarette, j'ai eu l'immense plaisir de raconter deux ou trois bêtises aux dégustateurs de passage, même qu'ils n'y ont vu que du feu.

     

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    En plus d'avoir fait chauffeur de Francis, Benoit Tarlant est venu présenter deux cuvées Zéro, l'une blanche, l'autre rose. Zéro, peut-être, mais uniquement en ce qui concerne le dosage, car largement mieux notées sur l'échelle de Richter du Champagne, celle qui reflète le degré de secousse des papilles après dégustation. L'admirable Louis nous a rejoint au cours de l'after, à la table du Petit Polonais, situé à peine plus loin, et il s'est joliment marié à une tête de veau sauce gribiche, un jambon chaud aux morilles ou encore un tartare de bœuf au couteau.

     

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    D'autres tronches de vin, dans le genre jurassien bien célèbre, qui passe à la télé ou pas, auraient pu se joindre à nous. Ils ont quand même été un peu là, en ce 14 décembre 2012.

    Au final, les lecteurs auront plus bu que les gourmands n'auront lu. La sortie du futur best-seller Tronches de vin reportée au mois de mars, il n'y eut pas de séance de dédicace. Je me suis alors occupé comme j'ai pu, à la plonge notamment. Et c'est là que je me suis rendu véritablement compte que bistrotier, c'est un métier!

     

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    Crédit photo Francis Boulard

     

    Tous les vins dégustés sont encore disponibles aux Gourmands lisent, rue Bersot à Besançon, jusqu'à épuisement des stocks. Un beau Noël en perspective pour les Bisontins gourmands qui rendront visite à Julie et Jérôme. Et en prévision des fêtes de Pâques, n'oubliez pas, le 15 mars, Tronches de vin...

     

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    Crédit photo Ivo L'escarpolette

     

    Olif

  • Quoi, mon vin? Quoi, ma gueule? (5)

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    Le vin, c'est pas de l'opéra! L'Octavin si! Toute une gamme de cépages jurassiens déclinés selon Mozart, avec des noms de cuvées empruntés à l'oeuvre de Mozart. Ce Don Giovanni 2010 est pétillant de malice. Il faut d'ailleurs le carafer énergiquement, pour qu'il délivre de délicates notes florales qui rappellent les plus fins des pinots noirs que l'on peut goûter du côté de Chambolle ou en Alsace. En voilà une bonne Nouvelles! Non, il n'y a pas de faute, il provient bien de la parcelle des Nouvelles, en Arbois...

    D'ailleurs, Alice et Charles seront présents à Besançon le 14 décembre aux Gourmands lisent, 12 rue Bersot, pour présenter ses meilleures cuvées aux Bisontins, lors du pré-lancement de Tronches de vins, le guide des vins qu'ont d'la gueule. Et le 14 décembre, c'est aujourd'hui! De 17h30 à 21h30.

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    Olif

     

  • Quoi, mon vin? Quoi, ma gueule? (3)

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    L'Escarpolette, c'est le nom du domaine d'Ivo Ferreira. Il n'a pas fallu le pousser beaucoup pour qu'il le choisisse, après quelques années de formation passées au bord de Le Puy, excellent château bordelais, à siroter jusqu'à la dernière goutte de Dieu. La cuvée ci-dessus, c'est aussi L'Escarpolette. Assemblage de cinsault, carignan et mourvèdre, millésime 2010. Du Languedoc comme on en boirait! Faut surtout plus dire "digeste" ou "buvable", ce n'est ni correct, ni autorisé. N'empêche..! Ça se boit et ça ne colle pas des crampes d'estomac. Les vins d'Ivo laissent l'esprit léger, même quand il s'agit de merlot. Ses étiquettes, ce sont des idéogrammes japonais réalisés par la restauratrice du musée Picasso. De façon désintéressée, par plaisir, parce qu'elle connait Ivo et qu'elle a aimé ses vins.

     

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    Cette petite crapule d'Ivo L'Escarpolette fera étape à Besançon le 14 décembre, aux Gourmands lisent, 12 rue Bersot, à partir de 17h30. Une belle occasion d'apprécier des vins du Languedoc qu'ont d'la gueule!

     

    Olif

     

     

  • Quoi, mon vin? Quoi, ma gueule? (1)

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    L'amour, toujours, celui qui rapproche les hommes et/ou les femmes, celui qui rend beau n'importe quelle personne qui en est atteinte, celui qui embue les yeux de larmes de bonheur et de malheur aussi, et, maintenant, celui qui remplit le gosier de ce Marsannay bien né, l'assurance de se bécoter avec la langue entre amoureux pendant toute la dégustation.

     

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    Gilles Ballorin et F(abienne) sont plutôt aussi souriants que leurs vins et ne font généralement pas la tronche, sauf quand il s'agit de venir les présenter aux Gourmands lisent de Besançon, dans le cadre d'un Micro Tasting de lancement du futur best-seller Tronches de vin, aux Éditions de L'Épure/Marie Rocher, sortie prévue le 15 mars 2013, 22€ dans toutes les bonnes librairies.

     

    Les vins de Gilles Ballorin auront d'la gueule, le 14 décembre à Besançon, au n°12 de la rue Bersot, et tous les Francs-comtois ou assimilés sont attendus nombreux à partir de 18h30.

     

     

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    Olif

     

    P.S.: pour les parisiens désœuvrés, un jeudi soir au Châteaubriand et au pied levé, avec Mosse (René, pas Kate) et Nadeah (pas Comaneci), c'est possible le 6 décembre grâce au Fooding. Un concept innovant et sympathique pour un souper Priceless, même quand on n'a pas de Mastercard. Moi, je ne peux pas, j'ai rendez-vous avec mon Ami Jean et mon amie Mamina.

     

     

     

    Olif

     

     

  • Tronches de Gourmands lecteurs...

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    Cela devait être LA soirée bisontine de lancement de ces fameuses Tronches de vin, "le guide des vins qu'ont d'la gueule". De là à battre le record du monde du lancement de guide, il n'y avait qu'un pas que ma modestie légendaire m'empêchait de franchir. Tronches de vin n'est pas encore complètement né, accouché au forceps dans sa phase finale*. Le record de 32,278 mètres n'est pas tout à fait près de tomber...

     

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    Tronches de vin ne sera donc finalement pas dans les bacs de toutes les bonnes librairies le 14 décembre. La faute à plein de choses trop compliquées pour les évoquer ici. Mais ce n'est que partie remise. Tronches de vin est en rade provisoire, mais pas en cale sèche. La soirée aux Gourmands lisent de Besançon est donc maintenue. Parce que la date est bloquée depuis longtemps, parce que ce sera bientôt Noël, parce qu'il n'y a pas besoin d'excuse pour déguster et boire du bon vin, parce que Jérôme et Julie Letoublon se démènent avec énergie pour la survie de leur petite cave-librairie, un concept de magasin particulièrement réjouissant où il y a à lire et à boire, mais pas à manger n'importe quoi. Ils multiplient les rencontres avec les auteurs et avec les vignerons, en organisant des soirées-dégustation autour du vin ou du whisky et en stimulant la vie culturelle franc-comtoise. Pour toutes ces raisons, ce lieu de vie, véritable espace de liberté, est totalement indispensable. Tous ceux qui ne le fréquentent pas régulièrement ne savent pas ce qu'ils perdent! Cette soirée se transformera donc, avec la complicité de Jérôme et Julie, en un Micro Tasting convivial à échelle humaine, non exportable à Shangaï ou Hong-Kong. Un genre de "Le Blog d'Olif fait salon", finalement, grâce aux Gourmands lisent. Pas sur une péniche (les montagnards n'ont pas trop le pied marin), ni dans un carrousel (ça tourne trop et ça monte à la tête), mais là où la paix niche, dans la petite boutique du n° 12 de la rue Bersot à Besançon.

     

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    Crédit photo: Monsieur Septime, je pense qu'il ne m'en voudra pas de lui avoir emprunté ce cliché.

     

    Au programme, pour vous mettre en appétit en attendant le livre, des tronches de vin revisitées par Mme Olif (attention, peinture fraîche!) et des vraies tronches de vignerons, en chair et en os, entre deux bouteilles, qui ont répondu présent, avec plaisir et aussi par amitié. Les bisontins auront donc la chance de pouvoir faire ainsi le plein de bulles avant les fêtes, en compagnie de Francis Boulard et Benoit Tarlant, de faire un tour d'Escarpolette avec Ivo Ferreira, de refaire leurs gammes en Jura grâce à Alice Bouvot et Charles Dagand du domaine de l'Octavin et de toucher au graal bourguignon, de Nuits à Marsannay, en la personne de Gilles Ballorin.

     

    Que tu habites ou pas la capitale comtoise, que tu y sois simplement de passage ou en vacances, que tu y viennes spécialement pour l'occasion, ami gourmand et/ou lecteur, ça risque de swinguer sec avant que minuit sonne, rue Bersot, à Besançon dans le Doubs ouap dou ouap...

     

    Venez nombreux, les gens de Besançon ou d'ailleurs! Venez, on vous attendra de pied ferme!

     

     

    Olif

     

    *Le livre ne sera donc pas édité aux Éditions Jean-Paul Rocher, comme il est mentionné par erreur sur la plaquette des Gourmands lisent, imprimée depuis quelques mois déjà. Marie Rocher reprend le flambeau suite au décès de Jean-Paul, mais cela a nécessité un montage un peu particulier, en collaboration avec les Éditions de L'Épure. Tronches de vin est désormais annoncé pour le 15 mars 2013. Affaire à suivre ...

  • Faim de terroir!

    Terroir: gros mot, avec plus ou moins de choses dedans. Le monde entier nous l'envie, mais personne n'a encore réussi à se mettre d'accord sur ce que c'était exactement.

     

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    Dans les mains, deux types de sols argileux jurassiens, distants de quelques mètres l'un de l'autre. Trias contre lias, qui donneront naissance à des vins différents ...

     

    Une définition qui ne sort ni du Littré, ni de la cuisse de Jupiter, ni même du cerveau d'un sbire malengroin soit-disant amoureux de presque tous les plaisirs de la vie. Certes, le terroir, ça ne se mange pas, mais la terre, par contre, ça se palpe, ça se goûte et ça se hume. Et le climat, au sens bourguignon du terme (un lieu géographique, une exposition, un sol (un endroit quoi!, que l'on peut caractériser par un certain nombre de critères, distincts de ceux de la parcelle voisine), ça se ressent et ça se vit, autrement qu'en pointant son groin au-dessus d'un verre Inao. Pour ça, il faut savoir enfiler une paire de bottes, arpenter les rangées de vignes ou escalader les coteaux. Et tailler un brin de causette avec le bipède parfois bourru qui les cultive, lui-même également chaussé de ses bottes en chameau ou en tout autre animal avec plus ou moins de bosses. Avec un peu de chance et un bon microscope, on pourra même rencontrer, au détour d'un couloir, des levures, ces  micro-organismes qui veulent du bien au bon raisin, pour peu qu'on leur laisse faire leur travail correctement, sans les asphyxier à grands coups de viticulture délétère. Un choc frontal levurien, c'est justement ce qui est arrivé à Lilian Bauchet l'autre jour, alors qu'il fouinait dans les allées de la cave de son Château des Bachelards et qu'il est tombé sur un bon gros paquet de levures qui s'agitait dans ses cuves. De source sûre, il a appris dans le même temps que le goût d'un vin, c'était à 40% le terroir et à 60% les levures. Tuer la levure, c'est tuer le terroir, un peu. Alors, oui, faim de levures indigènes, faim de terroir, soif de vins qui ont d'la gueule, élevés en ciment, en amphore, en cuve béton ou en barrique (pas trop neuve de préférence). De belles tronches de vin qui devraient bientôt avoir leur guide, qui justement n'en est pas un. Tout au plus quelques pistes à suivre, à l'intention de l'amateur curieux susceptible d'être intéressé par ces tranches de vignes, à la découverte d'artisans-vignerons parfois forts en gueule, et de leurs vins, qui n'en manquent pas non plus.

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    Tiens, en parlant de château (mais pas celui des Bachelords), voilà que les Wine Industries américaines veulent s'emparer de la dénomination "Castle" (en anglais dans le texte, mais en français sur les étiquettes) pour fourguer plus facilement leur merde à boire aux Européens peu regardants sur la qualité, mais facilement impressionnés par un nom qui en jette. Les Bourguignons seraient également dépouillés de l'usage restrictif de leurs lieux clos. Une concurrence totalement déloyale, quand on connait la signification viticole de ces deux termes, dont la mention sur une étiquette se mérite, sur des éléments précisément définis dans un cahier des charges censé être strict. À Pomerol, la famille Laval-Techer, avec son Château Gombaude-Guillot et son Clos Plince, n'a pas fini de trinquer. Une double peine parfaitement injuste, mais, surtout, un sentiment d'inégalité vis à vis de tous ceux qui se donnent la peine de faire vivre un lieu en le respectant, tandis que d'autres accapareraient ce privilège sans le moindre effort, dans la seule optique d'un profit facile. Ceux qui estiment qu'ils s'agit là d'une simple broutille (les mêmes qui s'agenouillent, fesses en l'air, pour acclamer les financiers de tout poil, aux yeux bridés ou pas, qui s'achètent à grands coups de millions un domaine bien plus gros et bien plus cher que celui du concurrent) arguent que les meilleurs châteaux ne daignent même plus s'appeler "château" pour vendre. Pétrus, Cheval-Blanc, Lafite n'ont nul besoin d'accoler une bicoque, aussi prestigieuse soit-elle, à leur nom, tout comme ils ne communiqueraient pas sur l'agriculture biologique, comme n'importe quel paysan ou roturier, si, par bonheur ou dans un seul souci de prestige, ils se convertissaient officiellement au bon sens. D'autres pensent que les châteaux américains, dysneylandais ou espagnols tiennent la dragée haute aux masures bordelaises, question architecture, et que les conneries brimantes à la française, ça commence à suffire. On les suivrait bien volontiers sur le terrain de l'insignifiance du marketing chatelain (qui, parmi les amateurs, a encore vraiment envie d'acheter du Château Bordeaux?), mais de là à cautionner, par soit-disant esprit d'ouverture, un tel nivellement par le bas au profit d'une industrie pinardière cocacolière..!

     

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    Le Clos du Moucheron, à Calce. Un véritable clos qui n'a même pas besoin d'être revendiqué. L'amateur avisé sait en déceler toute la classe, rien qu'en mettant son nez sur un vin de Jean-Philippe Padié...


    Alors oui, au final, le vin doit plaire à celui qui le boit. Et s'il ne plait pas, il n'y a qu'à le remettre dans la bouteille. Mais, il n'est pas si surréaliste que ça de voir plus loin que le bout de son verre. Savoir comment le vin a été élaboré, qui l'a vinifié, dans quel contenant, par quelle méthode, dans quel château ou quel clos, ne peut qu'aider à sa compréhension. Le jour où les amateurs de vin, a fortiori ceux qui s'estiment dégustateurs, y compris les professionnels, arrêteront de se regarder le nombril et de ne raisonner qu'en fonction de de leur ego surdimensionné ou de leurs goûts bien souvent calqués sur l'avis de critiques qui se considèrent comme les seuls qualifiés à émettre un avis autorisé, ... euh ..., eh! bien, ... ce jour-là est loin d'être arrivé, en fait!

     

    Olif

     

    P.S.: le 11 novembre, à Latour (pas le château qui ne tient pas plus que cela à porter le nom de sa bicoque, mais celui de France), tout le monde est invité à venir signer l'armistice autour d'un verre, en évitant soigneusement les dépôts de gerbe en fin de journée. Tous les vignerons du village, avec quelques amis triés sur le volet, invitent à célébrer ce beau terroir du Haut-Fenouillèdes à grands coups de dégustation, d'exposition et de déambulation artistique. Qu'on se le dise!

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    P.S.2: les Tronches de vin ont pris un certain retard dans leur élaboration, pour des raisons de force majeure. Il va falloir patienter un brin avant de pouvoir les admirer au grand jour!