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Tout ne se résume pas à 2005...

Olif, un blog? Sans blague? Il en aura coulé, du vin sous les ponts, depuis ce premier billet du 31 mai 2005. Les réseaux sociaux sont passés par là, annihilant (ou presque) ce mode d'expression ouvert à toutes et à tous, le réduisant à une portion congrue, presque incongrue, pour se cantonner à l'essentiel. Une image, un mot, un hashtag. Et pis c'est tout (ou presque).

Mais vingt années d'existence, ça s'arrose! Et cela mérite sans doute de marquer le coup. En se fendant d'un nouveau billet, par exemple! Le premier de 2025. Il ne devrait pas être trop difficile de trouver 20 bougies en ce mois de mai particulièrement maussade pour les marchands de chaufferettes antigel, qui crient au sinistre, saints de glace au rabais obligent. On ne va pas s'en plaindre, faut-il vraiment que tout le monde survive?

blog d'olif

 

Le millésime 2005, riche et solaire, en a encore sous la semelle, à l'image de cette série de bouteilles de la même année, tirées de ma cave et achetées à une époque où je la remplissais de manière un peu compulsive, sans parvenir à tout écluser, loin de là. Ce qui me permet, fort opportunément, de fêter dignement ce vingtième anniversaire. Modeste contribution de ma part au sauvetage de vignerons, à une époque déjà troublée, même si le pire reste sans doute à venir.

 

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Que retenir de ces vingt années écoulées, hormis le fait que les blancs sont à parfaite maturité, que les rouges sont encore fringants et que les liquoreux sont indestructibles? Le blogging est devenu has been, mais il n'en demeure pas moins la matrice de tout ce qui est tendance actuellement. Petit à petit, il s'est substitué aux forums poussiéreux (certains résistent encore, avec leur côté pépère et rassurant) et a ouvert la porte aux réseaux sociaux, devenus petit à petit le relais indispensable des contenus. Après l'heure de gloire du Blog d'Olif (et la consécration en 2007, qui l'a vu récompensé du "césar du meilleur blog d'amateur de vins", le Wine Blog Trophy), j'ai pu y expérimenter avant l'heure à peu près toutes les formes d'expression qui prédominent désormais: le micro-blogging (une photo, un petit mot, lors de REVEVIN 2007) et les formats courts de vidéo 100% amateur (avec la catégorie Vidéolif). Sans le savoir, tout Instagram et TikTok tenait déjà dans ma main, via l'ancêtre du smartphone, le SPV d'Orange, qui m'a permis, dès 2006, d'avoir une connexion mobile avec le monde, bien avant tout le monde. Sous Windows CE et en Edge, toutefois, il faut un début à tout, y compris à la 5G.

 

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Évidemment, il n'est pas question de passer en revue ces vingt années, riches en rencontres et en dégustations, le temps risquerait de manquer. Et, ce, d'autant plus que la tendance actuelle n'est pas aux longs développements. Juste souligner que l'heure de la retraite n'a pas encore tout à fait sonné et que le Blog d'Olif n'est pas mort, il bandole encore. Plus très souvent, certes, ma situation géographique et mon inclinaison naturelle me portant naturellement moins vers les crus méditerranéens, mais quand même.

 

Et, aussi, prier pour qu'il souffle, peut-être, un jour, ses 32 bougies...

 

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NB: petites précisions au sujet des vins dégustés: le champagne de Romain Hénin n'est pas de 2005, mais il est néanmoins exceptionnellement bon. Les deux chardonnays sont au top, y compris le mâcon de Guy Blanchard, ours polaire sans sulfites ajoutés. Belle évolution du Clos de la Tour de Curon, dans un style plus classique, presque bourguignon. Mention particulière pour l'exceptionnel barolo de Luca Roagna (La Vigna et la Ronda), qui a remporté la palme de la bouteille la plus vite descendue, devant la côte-rôtie Tupin de Jean-Michel Stephan. L'enfant terrible, poulsard très concentré à la tronche de premier de la classe, lunettes sur le nez et raie de côté, tenait encore largement la route, sans effrayer pour autant. Pas du tout dans le style des vins actuels de Fanfan Ganevat. On pourra le regretter... ou pas. Superbe Sucre d'Ange de feu les Loges de la Folie, à l'équilibre acidulé frais, positivement plus fluide que le Grain Noble de Marie-Thérèse Chappaz, très dense et ultra concentré, qui tapisse le palais de ses saveurs sucrées.

 

NB2: merci à François B., qui se reconnaîtra, auteur de la réflexion cultissime qui a donné son titre au billet. Tout ne se résume pas à 2004 en 2024, ni à 2005 en 2025, mais quand même...

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