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Pastiche de blogloumiam

  • Fifty shades of ploussard

    Chapitre 1

     

    Marie-Charlotte s'affairait déjà en cuisine, malgré l'heure. Elle avait pris le temps de se doucher, mais pas celui de s'habiller entièrement. Juste une petite culotte en dentelle noire et le soutien-gorge pigeonnant assorti. Et puis, quand même, un tablier de cuisine. Suffisamment court pour deviner la couleur de ses sous-vêtements lorsqu'elle se penchait. Tout en épluchant une carotte de belle taille, elle laissa son esprit vagabonder. Peut-être était-il trop tôt pour recevoir à la maison ce fichu séducteur de Charles-Henri. Sans nul doute, il tenterait de passer à l'attaque. Oui. Fallait-il se donner déjà? S'abandonner? Sûr qu'il était mignon, mais elle n'était peut-être pas encore tout à fait prête à remplacer Paul-André, feu son mari, parti bien trop tôt d'un fichu cancer du testicule extrême droit, qui eut vite fait de gangréner l'intégralité de ses organes. Il était tendre et gentil, Paul-André. Et attentionné, aussi. Amoureux de la bonne chère et du bon vin, dont il emplissait généreusement la cave. Bon sang! Le vin! Qu'allait-elle faire boire à Charles-Henri? Et aimait-il le bon vin naturel, d'abord? Pas sûr. Il possédait indéniablement le côté "m'as-tu-vu" des buveurs d'étiquettes.

    Laissant subitement tomber son couteau, elle se dirigea vers le vieil escalier en colimaçon qui conduisait au Saint des Saints. Les marches étaient raides. Elle posa sa main contre le mur en pierres pour assurer son équilibre. D'habitude, c'est Paul-André qui se chargeait de choisir le liquide destiné à accompagner le solide. Serait-elle à la hauteur de cette nouvelle mission qu'elle devait assumer? Elle se souvint avec bonheur des jolis vins d'Arbois qu'il ouvrait dans les moments intimes qu'ils passaient ensemble. "Pour le braquemart, rien ne vaut le ploussard!", plaisantait-il volontiers pour masquer l'impuissance à masquer son impuissance. Instinctivement, elle se dirigea vers le casier contenant des bouteilles dont le goulot était vêtu d'un ciré rouge. La cave était fraîche. Un petit frisson lui parcourut l'échine. Elle aurait dû s'habiller plus pour descendre ici. Elle s'accroupit pour empoigner fermement le goulot d'un de ces flacons. En se relevant, le verre à peine humide vint lui caresser l'intérieur des cuisses. Elle frissonna un peu plus, mais de plaisir cette fois. Elle serra un instant la bouteille au creux de son intimité, avant de se décider à remonter au plus vite dans sa cuisine. Légèrement perturbée par la curieuse sensation qui venait de l'envahir, elle posa la bouteille sur la table et retourna à son plan de travail pour ficeler son rôti. Paul-André savait à peine lacer correctement ses chaussures, ce n'est pas lui qui allait lui apprendre toutes les ficelles du bondage. Pourtant, elle se débrouillait plutôt bien. Une nouvelle fois, elle fut troublée par ses pensées. Elle ouvrit le premier tiroir à sa droite, s'empara d'un tire-bouchon et se rua sur la bouteille comme pour chasser les images qui se fixaient petit à petit dans son esprit. Elle caressa longuement le goulot jusqu'au capuchon de cire rouge. Une cire sèche et cassante, d'un beau rouge vif, qui ne changea pas de couleur sous l'effet de ses caresses. Arbois-Pupillin 2006 du domaine Overnoy-Houillon. Un des vins préférés de Paul-André, qui vénérait Pierre Overnoy, le vigneron libre penseur de Pupillin et précurseur du vin naturel.

     

    overnoy-houillon,overnoy,arbois-pupillin,

    Lorsque la vis du tire-bouchon pénétra la cire, puis le bouchon, elle se mordilla la lèvre. Elle extirpa précautionneusement le bouchon de la bouteille, essuyant de la pulpe de son index le rebord du goulot. Elle se servit un verre, puis passa le reste de la bouteille dans une carafe. Le vin avait une belle couleur groseille. Un jus éclatant et sanguin. Du sang bien clair, comme au troisième jour de ses menstruations. Elle ressentit soudainement une envie de devenir vampire. Elle prit le verre et la bouteille, passa au salon et se jeta sur le canapé. Elle trempa ses lèvres dans le breuvage. Sa tête bascula en arrière et ses paupières se fermèrent. Elle fit circuler le vin dans sa bouche, s'enivrant de ses saveurs de fruits rouges. Son entrejambe se serra sur sa main libre, dans un frisson de volupté. Elle resta un instant immobile avant d'avaler lentement la première gorgée de ploussard, en laissant échapper un petit cri de plaisir. D'un geste fluide, elle replia ses jambes et retira prestement sa culotte en pensant fortement à Paul-André. La bouteille vide allait bien lui être d'une quelconque utilité, finalement...

     

    Lorsque Charles-Henri sonna à la porte, elle savait déjà qu'elle ne lui ouvrirait pas.

     

     

    Olif

     

    P.S.: titre piqué sans vergogne à François "Bourgogne live" Desperriers, également inspirateur de ce billet, pour le coup. Quel obsédé textuel, ce François!

     

    P.S.2: mesdames, je ne dis pas qu'à chaque fois que l'on boit du ploussard, ça fait cet effet-là, mais des fois oui, quand même un peu.

     

    P.S.3: non, contrairement aux apparences, vous n'êtes pas sur Littinéraires viniques, de Christian Bétourné, que je salue au passage, lui qui vient d'essuyer, avec Achille, les foudres de la censure facebookienne.

  • Nature morte au vin nature vivant, une tentative d'accord de vin nu avec du Comté, à la demande du Taulier, et un titre à la con aussi long que les siens, il n'y a pas de raison!

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    Les fromages qui puent, en grand danger de formatage, s'accordent-ils volontiers avec les vins nus (sous-entendu ceux qui puent, si je lis bien entre les lignes ou par dessus l'épaule du plus grand dégustateur français du monde)? Telle est la question existentielle que se pose Jacques Berthomeau, alias le Taulier, dans son petit espace de liberté et cie. Et de me solliciter derechef pour marier un morceau de Comté de 24 mois avec un "vin nu". Le vin jaune, habituel compagnon de jeu du Comté ne peut être assimilé stricto sensu à un vin nu, puisqu'il porte le voile pendant 6 ans. Même si son élevage prolongé ne nécessite pas beaucoup d'additifs, d'une manière générale. À défaut de jaune, le blanc ne fait pas peur au fleuron du Fort Saint-Antoine, la preuve!

     

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    Mais le vin nu, le "naked wine" d'Alice Feiring, c'est du vin totalement sans artifice, du pur jus de terroir, du caillou qu'on suce, du sel minéral réhydraté. Et pour que cela s'allie à la puissance aromatique d'un Comté de noble affinage, il ne faut pas non plus mégoter sur la richesse et l'acidité du vin.

     

    Dolmen, c'est du mégalitre alsacien, du pinot blanc 2006 sauvé de la distillerie par un coup de vinification de génie de Patrick Meyer. Oxydé pour oxydé, autant pousser l'élevage dans ce sens. Et le jus blanc, très mûr au départ, s'est refait la cerise. Reprenant des couleurs et de la minéralité, n'exprimant aucun défaut patent, ni aucune déviance, ormis une oxydation désormais voulue. La bouche est tranchante comme du silex, elle s'aplatit comme la pierre du dessus du dolmen au contact du gras du fromage. La salinité du vin et celle du fromage se fondent et ne font plus qu'une. Le vin reste nu et le Comté est rhabillé pour l'hiver.... Une sacrée Tronche de vin, pour un Comté d'anthologie!

     

    Olif

     

  • L'aligoté qui fait triper...

    On pourrait également l'appeler troyen blanc, chaudenet gras, vert blanc, griset blanc ou encore giboulot. 

    On pourrait presque le considérer comme le chasselas bourguignon, tant il débourre précocément.

    On pourrait aussi lui rajouter 1/5 de crème de cassis pour le rendre moins vif et vert lorsqu'il est produit à gros rendements.

    Cela s'appelle un kir et il faut bien reconnaitre que, parfois, la crème de cassis aide à le faire passer.

    De ce fait, il ne fait guère triper l'amateur de vins, qui lui préfère le gras, la richesse et l'onctuosité du chardonnay barriqué de noble provenance.

    Il faut que j'arrête de faire des sauts de ligne sans arrêt, on va croire que je veux parodier le Bicéphale, buveur de toutes sortes de vins, y compris le Bouzeron d'Aubert de Vilaine, qu'il achète en Hyper ou chez le caviste selon son humeur ou s'il a aussi du papier-toilette à mettre dans le caddie. Alors qu'il n'en est rien.

    En plus, du papier-toilette, on en trouve rarement chez les cavistes.


    aligoté,bourgogne,céline et laurent tripoz

    Pourtant, moi, l'Aligoté, ça me fait bien triper. Surtout quand il est bien mûr, bien vif, bien minéral. Quand on sent bien la qualité du raisin et le bon équilibre du vin. Quand il vient, entre autres, de chez Céline et Laurent Tripoz, vignerons du Mâconnais à Loché, fort habiles à rendre l'aligoté gouleyant, voyageur, bien gaulé, avec une belle paire de loches qui prend aux tripes.

     

    aligoté,bourgogne,céline et laurent tripoz

    Bourgogne Aligoté 2008, Céline et Laurent Tripoz

    Olif

     

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.



     

     

     

    P.S.: ce week-end sera angevin ou il ne sera pas. D'abord Renaissance des Appellations, puis la Dive Bouteille, le Frai Salon. On pourra y goûter d'excellents aligotés...

     

     

    aligoté,bourgogne,céline et laurent tripoz

     

     

     

  • The Bettanish Inquisition!

    Interview express par moi-même, néanmoins fictive, mais tellement vraie, parfois! Et vous trouvez ça drôle, vous? :depelle:

     

    Le blogueur amateur et auteur du Blog  d'Olif n'est pas convaincu par la critique actuelle. Il explique pourquoi.


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    Pourquoi ce chemin pris par la critique vous agace-t-il ?

    Mais tout simplement parce que la critique vin n'existe plus ! Le mot «critique» ne peut en effet, dans l'état actuel de nos connaissances, s'appliquer à Michel Bettane, par exemple, ce qui oblige à trouver une autre dénomination pour parler de celui qui croit parler du vin alors qu'il est juste parti en croisade contre quelque chose qui le dépasse complètement.Et pourquoi pas l'Inquisition, alors?

     

    D'où l'apologie des vins « nature » ?

    Certains critiques et leurs disciples, appuyés par une petite bande d'acheteurs sincères, mais illuminés, nient la qualité des vins «nature» ou «authentiques». Mais, jusqu'à preuve du contraire, tout vin répondant à une production biologique et/ou nature est forcément authentique,  puisque issu de la fermentation naturelle d'un fruit qui l'est tout autant. Nous ne connaissons pas encore de culture de la vigne avec désherbant, pesticide, engrais chimique, de vinification technologique avec levure artificielle qui puisse être garante d'authenticité.

     

    Les vins encensés par la critique sont tout de même différents ?

    Ben oui, ils sont techniquement parfaits, donc sans âme! Il n'y a qu'à les goûter pour s'en rendre compte. A partir du moment où l'homme supplée  aux carences du millésime et/ou du terroir, ils le trahissent forcément.

     

    Que pensez-vous des critiques sulfureux ?

    Même si elle est plus réductrice, cette expression me paraît beaucoup plus acceptable. Elle désigne des critiques qui cherchent à faire parler d'eux chaque année à la même époque lorsqu'il sortent un guide d'achat à l'intention des sourds et des malentendants du vin. Nous entrons alors dans le domaine d'un choix de prescription du style de vin. Le consommateur est souvent trompé. Du moins, si on lui fait croire que c'est la seule façon d'acheter des vins supposés être bons. Je rappelle en effet que tous les critiques produisent annuellement une certaine quantité de commentaires et que ceux-ci sont censés faire vendre des vins que l'on n'a pas les moyens de s'offrir ou alors des vins dont personne ne veut. Il n'y a donc aucune raison pour qu'un vin critiqué, notamment par Monsieur Bettane, soit plus digeste ou meilleur qu'un autre dont il n'a pas parlé.

     

    Certains critiques partisans d'une réelle indépendance et de sincérité produisent cependant de beaux commentaires !

    Bien sûr ! C'est incontestable, mais je remarque que beaucoup n'appliquent cette règle qu'à une partie -souvent minime- de leurs écrits. On se régalera néanmoins avec les critiques de journalistes un peu plus objectifs et moins bornés. Ou alors en lisant assidument les blogs et les forums vins. Ceci dit, je remercie néanmoins infiniment Michel Bettane, qui est une source inépuisable d'inspiration pour ce blog. Tant qu'il écrira de telles insanités, je sais pourquoi je dois moi aussi continuer!

    Nobody expects The Bettanish Inquisition!



    The Spanish inquisition
    envoyé par CrazyQueen. - Regardez plus de vidéos comiques.

     

     

    Olif

     

    P.S.: Sim vient tout juste de nous quitter, Michoubidou pourrait peut-être le remplacer, non?

     

    P.S.2: le premier numéro de Terres de vins nouvelle formule est paru. Avec un cahier de dégustation central rédigé par Michoubidou himself (et ses collaborateurs), ainsi qu'un petit clin d'œil au Blog d'Olif, cité comme le blog du mois dans la rubrique Terre de web. " Parfois de mauvaise foi, mais sans méchanceté". J'assume!     :depelle: C'est la deuxième fois en peu de temps que le blog se retrouve cité dans une revue à laquelle participe Michoubidou et ça me procure toujours un petit frisson le long de l'échine! Smiley 0007.gif

     

     

    P.S.3: c'est Laurent Bazin (et l'excellent Vin de ses amis) qui m'a (indirectement) inspiré ce billet. Muchas gracias!

     

    P.S.4: la profession de foi express de Michoubidou est toujours accessible ici, pour ceux qui n'y auraient pas encore succombé!

     

    P.S.5: pour un droit de réponse plus sérieux et argumenté aux litanies bettaniennes, on pourra consulter le blog Vinature de Laurent Mélotte.

  • Popote et popotin

    La Suisse, l'autre pays de l'abchinte et du pastiche. Cette semaine, sur le Blog d'Olif, catégorie Pastiche de Blogloumiam, carte blanche à Jérome Estèbe, le Docteur Slurpenstein de la blogomiam, le créateur de toute pièce d'une blogueuse virtuelle parfaite, S1MONE, qu'il m'a fort aimablement présentée, moyennant un  petit verre de Jura et un pot de cancoillotte. Et en plus, elle fait la cuisine! Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé n'est très certainement que purement fortuite, la perfection n'étant pas de ce monde. A vous l'antenne, très cher Dr Slurp!


    Simone

    Simone, du blog Popote-et-Popotin, connaît quelques problèmes avec son hébergeur: il l’a virée. Elle nous présente néanmoins, pour ses adieux, l’une de ses fabuleuses recettes qui font saliver toute la blogosphère. En voiture, très chère!

    « Hou là là, quelle semaine! Je suis trop éreintée. Chouchou a beaucoup de travail et rentre tard le soir… pas toujours de bonne humeur. Bonjour l’ambiance à la maison ! Quant à ma petite princesse, elle a attrapé une grosse diarrhée après s’être goinfrée de mes macarons marrons (voir recette). Bref, l’autre jour, pour remettre tout le monde d’aplomb, j’ai improvisé ces nouilles au thon et petits pois, comme ça, sur un coup de tête, après m’être inspiré de recettes vues chez Ginette de Blédineandco, Eliane de MamiPyrex et Lucie de Crakou-sur-la-table-de-la-Cuisine. Merci les filles ! Vos blogs sont trop super!

    C'est une recette très simple qui a bien plu à tout le monde !
    J’ai fait chauffer de l’eau dans une grande casserole. Quand l’eau s’est mis à bouillir, j’ai mis les nouilles dedans, que j’ai fait cuire al dente, environ une heure.
    Pendant ce temps, j’ai ramassé les canettes devant la télé : Chouchou regardait le match.
    Et j'ai nettoyé la chambre de ma petite princesse, qui avait vomi.

    J’ai essoré les nouilles, et j’y ai mis une tablette de margarine. Je voulais mettre du beurre demi-sel, mais j’en avais plus… J’adore le beurre demi-sel, ça me rappelle trop nos vacances en Bretagne avec Chouchou ! Après, j’ai ajouté le contenu d’une boîte de thon à l’huile et des petits pois surgelés. Enfin, plus vraiment surgelés, le congélo est tombé en panne il y a quinze jours. Hu, la galère !
    Et bien, on s’est régalé ! Des fois on cherche midi à quatorze heures...

    D’autre recettes de petit pois congelés sur mon blog: les muffins aux petits pois, les verrines aux petits pois et les macarons aux petits pois

    S1MONE (pcc Jest, avec l'aimable participation d'Olif)

    NB: initialement, sous la plume de Jest, le blog de S1MONE s'appelait Popote et papote, mais il s'avère que ce blog existe réellement désormais. Je me suis donc permis d'en modifier l'intitulé. J'espère que vous ne m'en voudrez pas, cher Dr Slurp?

  • Cuisine de la terre

    Chou farci à l'araignée de mer terre

    Retour sur terre pour ce billet longuement cogité au café de "La bière vrac", l'un des derniers lieux (pas jaune, ni noir!) où j'aime me ressourcer lorsque je rentre au pays. Un oeil sur l'océan, l'autre sur l'intérieur des terres, ce qui me contraint à loucher quelque peu, mais la casquette rabattue sur le front, cela ne se voit pas trop.

    Préserver la ressource

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    Crédit photo

    Impossible de ne pas prêter au préalable une oreille au mouvement de grogne des martins-pêcheurs, dont les conditions de vie et de travail deviennent de plus en plus difficiles, face à la surexploitation des richesses naturelles (j'ai essayé de tenir le même discours à mon directeur des ressources humaines, j'en suis ressorti épuisé moi aussi, il va falloir que je m'économise!). Comme tous les pêcheurs ne s'appellent pas Martin et pour ne pas contribuer à déséquilibrer une situation déjà fort fragile, la recette qui suit privilégiera les produits de la terre et ne nécessitera qu'un minimum de travail, si ce n'est de la patience. Et une bonne dose de chance.

    Chou farci à l'araignée de mer

    Parmi les bestioles à qui j'aime bien faire subir des sévices alimentaires, l'araignée tient une bonne place. Contrairement au pape lors du concile, elle ne doit pas faire de bulles lorsqu'on la retourne. On privilégiera les femelles, plus en chair, une chair à la fois plus fine et goûteuse. Pour reconnaitre un mâle d'une femelle, rien de plus simple, il suffit de lui baisser sa culotte si elle en a une. Dans le cas contraire (si elle n'en a pas), prendre rendez-vous avec son ophtalmo.

    Ingrédients

    Pour un chou farci, compter un certain nombre d'araignées, des mygales de préférence, elles sont plus charnues, mais on ne choisit pas toujours sous nos latitudes.

    Image:Brachypelma edit.jpg

    Crédit photo

    Repérer un champ de choux, idéalement non génétiquement modifié, mais ce n'est pas fondamental vu l'indigence de la recette ("Du moment qu'on a la Santo", aiment à plaisanter les survivants d'Anniston empoisonnés à petits feux par la célèbre multinationale).

    Et c'est là qu'il faudra savoir s'armer de patience. Il va s'agir d'écarter délicatement les feuilles de chou et d'attendre que les araignées viennent les farcir spontanément une à une. En saison, cela peut être rapide, sinon, on peut user de subterfuges. Du genre, écrire "cabine téléphonique" sur une feuille du chou, pour attirer les arachnides désireuse de passer un coup de fil, ou encore "cinéma" à l'intention de celles qui auraient envie de se payer une toile, justement il y a Spiderman 3 qui passe en ce moment.

    Une fois un nombre suffisant d'araignées prises au piège, refermer rapidement les feuilles et les ficeler. Celles qui se croient au cinéma vont penser que la séance va bientôt débuter, les autres tenteront d'appeler en vain l'opératice. Et voilà le résultat!

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    Crédit photo

    Elles sont pas belles, mes feuilles de chou? Il n'y a plus qu'à les passer à la casserole et mouiller avec un fumet de perce-oreilles (rapport aux feuilles de chou, évidemment!) que l'on aura ramassés au préalable. Il ne reste plus qu'à se régaler.

    Posté par Patrick Cadolif à 07:07

    P.S.: évidemment, Cuisine de la mer n'en est pas encore arrivé à cette extrémité, même si la ressource maritime tend à s'épuiser dans certains domaines. Mieux vaut cependant aller s'inspirer pour de vrai de ce blog remarquable allant d'aller écumer chez le poissonnier, fût-il de Morteau!

  • Les Cunilingo-tests

    A s'en lécher les babines!

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    Tout le monde a encore en mémoire la fameuse scène de la cuisine, dans la version du "Facteur sonne toujours deux fois" de Bob Rafelson, celle où Jack Nicholson culbute Jessica Lange sur la table. Je viens d'acheter le DVD de ce film-culte et j'ai revu cette scène quinze fois (en deux jours). Je me demande si cela ne pourrait pas constituer la base d'un nouveau test intéressant. Certainement, même. Je vais y travailler. Première constatation: ce test nécessite la coopération active d'un partenaire, trié sur le volet cela va de soi.

    La table de la cuisine, finalement, c'est d'un commun, j'ai plutôt envie d'explorer de nouveaux univers.

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    Le four. Intéressant, le four. Si on maintient la porte ouverte (évidemment!) et que l'on retire la grille.

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    Sinon, ça fait des marques parallèles sur la peau des fesses. La grille. Elle fait des marques. Par contre, en allumant le four à feu très doux, on arrive à créer une sensation de chaleur au creux des reins qui fait un bien fou à mes lombaires. Je note ... et je retiens pour une prochaine fois.

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    La fameuse grille, qu'il faut prendre soin de retirer, sous peine de se zébrer le derrière.

    Un petit coin sympa aussi, parce que "en angle", et qui permet de se cramponner à la hotte pour une séance d'abdominaux plutôt musclée. Il y a même des petits ronds dessinés sur la plaque à l'endroit où s'asseoir. On évitera quand même d'allumer le gaz, surtout si l'on craint d'avoir le feu au c...!

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    Pour le confort, on n'oubliera pas de virer toutes les casseroles. La cafetière aussi. Et, par pudeur, on tournera côté mur le petit cuistot porte-ustensiles.

    Le frigidaire. Bien, ça aussi, le frigidaire. A éviter en plein hiver, par contre, les coups de froid sur le bas des reins, merci! Le principal atout du frigo, c'est d'avoir sous la main divers produits qui permettent de varier les saveurs. Et les plaisirs.

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    La margarine Fruidor, c'est peut-être pas l'idéal pour ce test-là, on la réservera à d'autres usages. Je recommanderais plutôt Vache qui rit pour les enfants (même si ce test est évidemment interdit aux moins de 18 ans) et cancoillotte pour les aficionados. Voire fromage blanc à 0% en cas de régime en cours.

    Et pour finir, l'évier. De préférence le garder pour la fin, cela permettra d'enchainer directement par la petite toilette. Sans prendre l'éponge par le côté qui gratte trop, bien sûr.

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    Ne pas hésiter non plus à retourner le robinet dans l'autre sens pour cumuler les sensations.

    Après ce petit parcours sportif, il ne reste plus qu'à passer à table. Facile, on est déjà sur place!

    Carolif

    P.S.: pardon, Caroline, mille fois pardon pour avoir détourné de façon aussi lamentable tes sublimes Culinotests, mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Rien que pour ça, j'irai rôtir en enfer!


  • A picoler et à bouffer

    Quand deux passions se rejoignent pour n'en faire plus qu'une: la bouffe et la picole!

    1er mars 2008

    Boudin d'autruche à la patate douce, sauce crevette décortiquée et compotée de trognon de pomme au Ras-El-Hasnout et Muscovado, oeuf à cheval

    A force de publier un tas de recettes sur mon blog, je me retrouve régulièrement avec un frigo encombré de petits restes. Et comme je n'aime ni manger, ni cuisiner deux fois la même chose, je suis obligé de me creuser la tête pour trouver de nouvelles façons d'accommoder les restes, quand les chats font les difficiles .

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    Alors, cette fois, je vais devoir composer avec plein de trucs que nous n'avons pas réussi à finir, dont un morceau d'autruche, 2 crevettes décortiquées, une moitié de patate douce, une rondelle de boudin noir, un trognon de pomme, une pincée de Muscovado, du Ras-el-Hasnout... et un oeuf du jour. Pas simple! Bon allez, ça le fait! J'ai une idée!

    C'est parti pour un Boudin d'autruche à la patate douce, sauce crevette décortiquée et compotée de trognon de pomme au Ras-El-Hasnout et Muscovado, oeuf à cheval.

    Hacher le pavé d'autruche en petits morceaux et le mélanger au boudin. Mixer les crevettes et la patate douce. Faire une compotée avec le trognon de pomme en n'oubliant pas de retirer les pépins. Assaisonnez au Ras-el-Hasnout et au Muscovado. Faire un mélange uniforme de tous les ingrédients, le mouler dans un ramequin et casser un oeuf à cheval par là-dessus. Il n'y a plus qu'à manger. Dieu que c'est bon! ;o)

    Avec ça, on a bu un assemblage des différents fonds de bouteilles qui nous restaient de la dernière dégustation organisée à la maison (Anjou rouge, Bergerac, Crémant du jura, Haut-Montravel, Vendange tardive de Gewurtztraminer et Pedro Ximenez 73), passés au shaker et servi sous un lit de glace pilée avec une tranche de citron et un petit parapluie pour la décoration. Accord sublime! ;o)

    Erif B

    P.S.: A Boire et à manger, ça ne ressemble évidemment pas à ce gloubiboulga de nourriture et de boisson! Evidemment! Non, pas à ça! C'est un blog qui parle de gastronomie. Oui Madame. De gas-tro-no-mie.

  • Chazolif.com

    Baraque à frite de la D1083, Jura, Franche-Comté, déjeuner du samedi 19 janvier 2012

    Invités par un grand restaurateur de la région, afin de tester sa toute nouvelle carte, ce que nous ne refusons jamais, c'est peu après la sortie de l'échangeur de Poligny, sur la D1083 que le joint de culasse de la voiture a rendu l'âme.

    Il est midi passé, la dépanneuse se fait attendre et je commence à avoir furieusement les crocs. A 200 mètres de là se trouve une baraque à frites-snack. Une aubaine que je ne suis pas en mesure de refuser.

    Je choisis un kebab-frites Harissa-Ketchup accompagné d'un Coca-Light en canette, Ségolifène une 1/2 bouteille d'eau minérale et c'est tout. Elle est un peu barbouillée par le voyage, sans doute.

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    La texture du kebab est un peu sèche mais réhaussée par la présence de l'Harissa qui réalise la performance de ne pas trop emporter la bouche. Grâce au Ketchup, sans doute, qui tapisse à merveille le bun's, rassi mais pas trop. Les frites à l'intérieur du sandwich complètent la sensation de satiété.
    L'accord avec le Coca light se fait en douceur, grâce à un bon équilibre bulle-aspartame, tout en rondeur. PAI= 3,1416.

    Mon humble avis

    L'endroit idéal pour manger quand on tombe en panne à 200 mètres de là, que l'on a très faim en attendant la dépanneuse et pas d'autre possibilité pour se restaurer.



    Maurice Chafouin, chef de cuisine et propriétaire.


    Maurice Chafouin, chef de cuisine et propriétaire de la baraque à frites de la D1083, Jura, Franche-Comté, répond à nos questions rituelles.

    – Qui, ou qu'est-ce qui vous a donné envie d'être cuisinier ?

    Ben, il fallait bien manger, alors on s'est arrêté au bord de la route et on a sorti nos sandwiches. Des gens de passage se sont arrêtés, ils ont voulu nous les acheter, alors on leur a vendu. Du coup, comme le coin avait l'air bon, on n'est plus jamais repartis. Ensuite, on s'est modernisé et on a réussi à faire des frites avec l'huile de vidange le la 404.

    – L'uniformisation du goût menace la cuisine, comment réagissez-vous concrètement ?

    Facile, pour le kebab, un coup je mets sauce blanche, une autre fois Harissa et pis des fois Ketchup. Il m'arrive même de faire des mélanges. Au final, c'est jamais pareil!

    – Comment créez-vous un plat ?

    D'abord, je prends le pain, coupé en deux. Puis, je mets de la salade, des oignons, un morceau de tomate. Et enfin la viande. Bien grillée, bien grasse et coulante. Il ne faut pas avoir peur d'en mettre, les gens, ils aiment bien ça la viande.

    – A votre avis, que doit être la critique gastronomique ?

    La quoi?


    – Quelle a été votre plus grande émotion gastronomique ?

    Un hot-dog à la moutarde. Avec de vrais morceaux de chien dedans. Faut dire qu'il venait de se faire écraser par une voiture, ce c... de clébard!

    – Quel est le plus grand chef en activité ?

    Mon beau-frère Emile. C'est le roi du BBQ et de la saucisse, Emile!

    Patrick Chazolif

    P.S.: Voir Patchaz manger un kebab au bord de la route, c'est de la pure science-fiction, j'espère. Sur le blog original, Chazallet.com, évidemment, les conseils gastronomiques peuvent être suivis les yeux fermés, contrairement à ceux-ci!

     

  • Le Blog mobile de Baraflou

    Clairette beudelle Mas Jullien



    Clairette du Languedoc. Floue, sans étiquette, mais énorme !

    Baraolif

    Eh! oui, c'est tout, mais:

    P.S.: comme le pastiche est légèrement éventé suite au billet précédent, allons-y, d'autant que le caviste est en voyage!

    P.S.1: le Blog mobile de Baraou, c'est un peu flou mais c'est super sympa pour suivre les pérégrinations en direct live du caviste-voyageur. On est fou, on est fou d'Baraflou, à vrai dire!

    P.S.2; la Clairette Beudelle, du Languedoc et de "contrebande", c'est celle du Mas Jullien, offerte par le domaine avec ma commande de l'année dernière. Couleur ambrée, vieux Cognac, caractère oxydatif sur les fruits secs, mais équilibre superbe entre sucre et acidité, avec de la fraicheur. Enorme, pour résumer! Merci de m'avoir soufflé les mots, Baraflou!

  • Le Gras, c'est pas Confit!

    L'art de se la péter à un repas d'anniversaire

    Vendredi soir, c'était mon anniversaire. Ce n'est pas que l'idée de mettre une année de plus au compteur m'enchante particulièrement, mais la perspective d'une petite soirée en tête à tête avec Brad m'a permis d'un peu mieux avaler la pilule en même temps qu'elle stimulait ma libido. Le temps de faire quelques emplettes (trois fois rien, un peu à manger, bien sûr, du confit, ça va de soi*, et puis un porte-jarretelles noir et des bas résilles, juste pour le côté femme soumise et offerte qui fait plaisir à Brad, le pauvre chéri!) et d'allumer les chandelles. Prête pour le retour du héros, mon Brad, dans l'espoir qu'il me saute au cou, voire même plus mais un peu plus tard dans la soirée, alors. Après avoir mangé un petit en-cas amoureusement préparé et déballé le cadeau qu'il devrait m'offrir, s'il n'a pas oublié notre petite fête. Il ne manquerait plus que cela, tiens!

    Imgp4585_2Evidemment, il y a pensé, comment puis-je être aussi bête! Je dois reconnaitre que c'est plutôt fébrilement que j'ai arraché le papier-cadeau de ce qui ressemblait fortement à un livre. Pourvu que ce ne soit pas "La domination masculine" de Pierre Bourdieu, ai-je pensé en mon for intérieur. Je l'ai déjà  en trois exemplaires (je ne lui ai pas dit que je l'ai acheté) et je ne parviens toujours pas à dépasser le stade de la couverture. Mais il ne me ferait pas ça, Brad, ce n'est pas son style. Non, pas son style!

    Ah!, le mufle! Il a osé encore pire et il a l'air content de lui! Et dire qu'en plus, je l'ai déjà lu!

    "L'art de péter", de Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut. Comment dois-je prendre la chose? Excepté le fait que cette thématique ne fait qu'augmenter mes entrées anales via Google et mon ranking Wikio section pétomanes, je ne vois pas en quoi je devrais me sentir concernée. J'ai saisi Brad par son zizi de gorge et j'ai serré jusqu'à ce qu'il devienne tout rouge (Brad, pas son zizi).

    - "Arrête de te la péter et ne me refais jamais ce coup-là", lui ai-je dit en substance. Je crois bien qu'il se tiendra à carreau, dorénavant. Mais pourquoi est-ce que Pierre Bourdieu n'a pas écrit "La domination féminine", plutôt?

    P.S.: la philosophie selon Hurtaut, ça vole plutôt haut, finalement. On croirait du Pierre Bourdieu écrit aux Water-Closet: "Pisser sans péter, c'est comme aller à Dieppe sans voir la mer", écrit-il le plus sérieusement du monde. Et visiter Aix sans voir la Sainte-Victoire, ce n'est pas encore plus grave, peut-être?


    Posté par olifaik, catégorie (sans) | Commentaires (ouh là au moins deux)| Tous droits réservés "Le gras c'est pas confit". Tout contrevenant s'expose à des peines allant de trois boîtes de conserves en asperges à huit fiches de lecture sur l'œuvre de Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut.

    * et bien sûr, pour Anaik, Le Confit, c'est pas gras. Et le Tarbais, c'est son domaine. Probablement la raison pour laquelle j'ai inconsciemment pensé à elle lorsque j'ai acheté ce bouquin! Mais que l'on aille pas y voir une association d'idées systématique!

  • Et si c'était pas bon?

    Tartine aux rillettes de thon (ou à la ricotta) ... et petit bavardage

    Sixième billet de la journée, mais cette fois, comme vous pouvez vous en douter, ce ne sera que du bavardage. A cause d'un emploi du temps surchargé, entre quelques petits soucis personnels, les valises à préparer pour Lisbonne, les 56 recettes à cuisiner pour les jeux culinaires des copines, qu'il faudra également que je trouve le temps de bloguer, le nouveau magazine qui sort en kiosque ce mois-ci, sans parler des menus spéciaux que je dois préparer pour Monsieur Maminif, le râleur de service qui aimerait bien manger une petite viande de temps en temps, je n'ai guère la possibilité de me rendre sur vos blogs respectifs pour y laisser autant de commentaires que je voudrais. Encore merci pour toutes vos attentions, vos gentillesses, vos bons mots, vos réflexions et vos mails mais je n'aurai pas le temps d'y répondre un par un en trois exemplaires avant la fin de la soirée. Alors, pour vous remercier, je vous offre cette recette fraîcheur, aussi vite préparée que mangée et qui devait ravir votre entourage. Avec un peu d'organisation, vous pouvez tout prévoir à l'avance et ne fignoler la présentation qu'au dernier moment, ce qui vous laissera plus de temps avec vos invités.

    TARTINE AUX RILLETTES DE THON AU POIVRE VERT, PARMESAN ET OLIVES DE NICE

    Imgp4587

    Facile
    Préparation: 1 mn
    Sans cuisson

    Pour 8 tartines de pain de campagne:
    1 pot de rillettes de thon au poivre vert
    Quelques copeaux de parmesan faits à l'épluche-légumes
    2 ou 3 olives de Nice
    Sel et poivre

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    Ouvrir le couvercle du pot de rillettes de thon au poivre vert, en prélever une bonne portion avec la lame d'un couteau. L'étaler sur la tartine. Décorer de 2 ou 3 olives de Nice. C'est prêt!
    Si vous n'avez pas de rillettes de thon au poivre vert, vous pouvez avantageusement les remplacer par de la ricotta pour une tartine encore plus légère, surtout si vous utilisez une biscotte Heudebert sans sel à la place du pain de campagne. C'est encore meilleur pour le régime.

    Les rillettes au thon de la petite Sirène, je les achète par 12 chez G. Derien, à chaque fois que je me déplace sur Paris. C'est plus pratique, même si mon sac est plus lourd à porter jusqu'à Bourges, et c'est délicieux.

    Je m'aperçois que j'ai omis de préciser l'utilisation des copeaux de parmesan. A vrai dire, ils ne servent à rien du tout dans cette recette. Je les ai mis dans la liste par habitude. Mieux vaut les grignoter comme ça, pendant que l'on tartine ses rillettes ou sa ricotta, en veillant bien à ne pas faire trop de miettes sur le clavier du portable.

    Voilà, je vais être obligée de vous laisser, mais je ne vous oublie pas pour autant. Si j'ai une minute en soirée, je reviendrai peut-être bavarder une dernière fois de la journée. Mais rapidement alors, parce que je suis complètement débordée.

    technorati tags: rillettes ricotta tartine bavardage maminif

    Posté par maminif à 08:00

    P.S. : c'est juste pour rire, ne croyez pas une miette de ce que je raconte, c'est toujours bon chez Mamina! Et tout y est fait à la main, oui Madame.

  • Loulou dans la cave

    Comme on le dit, ça se passe dans la cave

    La cave se rebiffe...

    Hohoho! Voilà un bon titre même s'il est pas d'nous! Ah! Ah! J'en ris zencore. La cave se rebiffe et le Loulou cuisinier aussi! Marre que des saloupiaus aillent piller mes bouteilles pendant que je m'escrime en cuizine à leur mitonner de bons p'tits plats les zingrats, y zont même pô la reconnaissance du gosier. Alors pour cette fois, fini la pouale, on lâche le manche et on endosse le tablier du sommelier maison. Quatre à quatre qu' on les descend, les zescaliers de la cave, histoire de pas rater une marche mais quatre d'un coup si Imgp3119besoin ... le tout, c'est de ne pas se scratcher sur les bouteilles ... faudrait d'ailleurs penser à les ranger un peu mieux, tous ces cartons de Chablis qui s'entassent... parce que c'est bon, ça, le Chablis... on en boirait des litres! Alors on entasse les cartons. Pas le même effet qu'une tite mousse avec les copains du Kibou, mais sa glisse bien quand même. Sa vous tapisse le gosier comme pas permis. Petit ou Grand, c'est du kif, mais on va être raisonnable cette fois, et pas se laisser trop aller, surtout que les zinvités sont en train de patienter avec une ou deux roteuses de Champagne mises au frais par Madame Capela.

    Et le Pakistanais du troisième, heureusement qu'il sait bien se tenir... après la table de la cuisine ... au bout de quelques verres, il tombe le bougre.

    Bon z-alors, c'est pas le tout des choux, il va bien falloir se décider pasque les zinvités vont commencer à piaffer d'impatience dans le living-roume, p'têt même ben qu'ils vont commencer à boulotter les plantes vertes  et boire l'eau des poissons z-a même l'aquarium si je ne remonte pas fissa avec une tite boutanche ou deux. Montée de tonnerre, ça devrait leur plaire, comme nom, à ces buveurs d'eau pétillante, et comme vin aussi, je l'espère, sinon, ça m'ferait mal! . Un Premier cru de Chablis! Faites péter les bouchons.

    KATONDONMANGE?: ben rien, en fait! Les saloupiaus, pendant que je faisais un peu de tri à la cave, y z-ont rien kiziné du tout! Comment, z'étaient pas au courant qu'ils devaient apporter le mangé? L'a fallu se siffler la Montée de Tonnerre avec des caouètes et un morceau de pain rassis! On m'y reprendra plus, à lâcher comme ça ma cuisine! Et le Pakistanais, voilà qu'il a lâché la table, lui, ... et qu'il se retrouve par terre, l'imbécile!

    Loulif

    P.S.: évidement, le plus souvent, Loulou, quand il n'est pas à la cave, il est à la cuisine. Et ça vaut son pesant de cacahuètes!

  • Top Slurp avec Cubèbe

    jeromeestebeA tout seigneur tout honneur, c'est l'ami Estèbe qui va inaugurer le Gang des postiches... heeuu ... pastiches.

    Bien le bonjour, amis des épices, et amour aussi (love en anglais).

    L'autre jour qu'on allait pépère faire son jogging ses courses du côté du grand lac, on est passé devant chez l'épicier fin. Pas très fin d'ailleurs, l'épicier! De grosses paluches à aplatir une barbue chez la poissonnière et une barbe à décourager cette même poissonnière moustachue d'ouvrir vos coquilles CubebeSaint-Jacques (qui, comme chacun sait, sont barbues et non moustachues). Devant l'épicerie fine et l'épicier pas fin, donc, on tombe en arrêt sur un poivre à queue. Pas dilué pour un sou, le poivre! Le poivre, c'est le sel de la vie, sauf qu'en fait c'est du poivre. Le poivre de la vie, alors, et celui-ci renifle le citron et le camphre, l'eucalyptus et le niaouli. Oui, le niaouli. Top classe, le niaouli. Comme nom, c'est sûr, comme arôme on espère aussi. Parce qu'on a aucune idée de ce que ça peut sentir, le niaouli. Pour en revenir au poivre à queue, sous ses faux airs de piano, il s'agit en fait d'une toute petite boule munie d'une queue. D'où son nom. Poivre à queue. Ou poivre cubèbe, pour les prudes mais pas les nympho-womanes. Ben tiens! Faudrait voir à pas nous prendre pour un rigolo, on sait être branchouille, à nos heures! Malgré une hétérosexualité exacerbée, on a tout de suite flashé sur la queue de ce petit épice, qui pourrait bien devenir notre nouveau copain de cuisine. Sur une barbue, par exemple. Mais surtout pas sur une moustachue. On se réjouit pourtant à l'avance de retourner voir notre amie la poissonnière. En écoutant Babyface. A con la fesse! Euh! à fond la caisse!

    I love you, Babe
    I want you Babe
    J'aime ton Cubèbe...

    A peluche, les aminches,

    Olifèbe

    Crédit photo et infos sur le poivre : Patchaz, à l'insu de son plein gré.

  • Pastiche de blogloumiam

    Lamemelarge57kb315x208

    Du pastiche au pays de l'abchinthe? Il faut y voir pour y croire! Mais c'est pourtant le titre de cette nouvelle rubrique sur le Blog d'Olif, qui nous promet de l'humour, de la dérision et des moments de franche rigolade cybernétique. Mais pas que! De l'angoisse aussi, de la méchanceté gratuite, de la cruauté, peut-être, parfois? Va savoir! Toute ressemblance avec des bloglouglouteurs ou des blogomiameurs existants n'est que purement pas fortuite. Dont acte.

    Et tant pis si je me fais mal voir!

    - Allez, patron! Encore une abchinthe!

    - La Même?

    - Oui, la même!

    Santé!

    Alors qui?, oui qui?, sera la première victime de ces redoutables pastiches de blogloumiam? Les paris sont ouverts! La suite, très prochainement, sur vos écrans  ...  de Mac ou de PC!

    Olif