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REVEVIN - Page 2

  • RE-VE-VIN 2009: Tout l'or du Roussillon

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    - "Vous voulez vraiment faire une dégustation uniquement avec des vins blancs du Roussillon?" se sont enquis nombre de vignerons roussillonnais lors de la collecte des échantillons. Imperturbable, Philippe Rapiteau, the Pipette man acquiesçait. Bonjour grenache blanc et gris, carignan blanc, maccabeu! Maccabeu? Maccabeu! Et c'est ainsi que la crème catalane s'est donnée rendez-vous sous le patio du Chai Carlina pour un tour d'horizon de la région, passionnant à défaut d'être exhaustif. 24 cuvées (dont un pirate extra-régional), suivies de deux bonus atypiques, voilà tout de même de quoi avoir un aperçu d'une production de qualité, qui a le vent en poupe actuellement. Parce qu'elle le vaut bien et qu'elle mérite cette reconnaissance. Exit les vins lourds, place à la fraicheur, à la tension et à la minéralité, au travers de cépages originaux. Des vins que l'on a envie de boire, même par avis de canicule sur la route 66. Tous les vins sont dégustés à l'aveugle, comme il se doit. Tous du millésime 2007. Comme pour toute dégustation de ce type, j'applique un système de notation en * absolument relatif qui, par le biais d'une courbe olifienne de Gauss, est harmonisé pour devenir relativement absolu. Les parenthèses correspondent à des 1/2 points qui tiennent également compte d'un certain potentiel et d'une amélioration au vieillissement.

     

    1. Soif du Mal, Les Foulards rouges, Jean-François Nicq, Vin de table: robe jaune pâle, nez en finesse, sur les fruits jaunes. Bouche droite, tendue, longueur moyenne. Plutôt pas mal pour la mise en bouche. Assemblage 70% Maccabeu, 30% Muscat. ***

     

    2. Les Calcinaires, Domaine Gauby, Vin de pays des Cotes Catalanes: robe jaune pâle, nez grillé, légèrement sur la réduction. La bouche est très tendue, presque acérée. Dommage que la finale manque un tout petit peu de nerf, mais il s'agit d'un très beau vin, avec un côté presque bourguignon. Est-ce dû à la présence de 30% de Chardonnay dans l'assemblage? Pour le reste, 50% Muscat, 20% Maccabeu.****

     

    3. Coume Marie, La Préceptorie de Centernach, Vin de pays des Cotes Catalanes: robe jaune pâle, nez ouvert, large, fruité, (fruits jaunes) plutôt agréable. La bouche possède une largeur confortable, un léger boisé et du gras. La finale est légèrement asséchante. Un vin un peu compact, assemblage de Grenache gris et de Maccabeu. ***

     

     

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    4. Blanc bec, Frédéric Rivaton, Vin de pays des Côtes Catalanes: nez légèrement réduit, grillé, sur l'amande amère. La bouche, entre gras et tension, possède un bel équilibre, totalement séduisant. Belle longueur pour ce vin issu de Maccabeu, Grenache gris et Carignan blanc essentiellement, avec en prime quelques vieux cépages qualifiés de "divers". J'aime beaucoup et cela confirme tout le bien que je pense de ce domaine, depuis que je l'ai découvert l'année dernière au Off de oufs des Grands Jours de Bourgogne. ****

     

    5.Isadora, domaine Joly-Ferriol, Jean-Luc Chossart, Vin de table: 100% Maccabeu et un joli nez grillé. Bouche relativement large, avec du gras, mais de l'acidité. La fraicheur l'emporte. ***(*)

     

    6. Clos du Rouge-Gorge, Cyril Fhal, Vin de pays des Côtes Catalanes: "Maccabeu, Maccabeu, ça sent le sang ...écarlate". Ainsi chantait jadis la Compagnie du Splendid, ou presque. En ce qui concerne ce vin, bas les masks, je n'aurai qu'un seul mot à rajouter: splendiiide! Nez extra de fruits jaunes, avec une pointe de coconut. Un équilibre cristallin en bouche, de la pureté et de l'élégance. LA bouteille de cette dégustation d'un très haut niveau. Ça m'arrange, j'en ai en cave, j'avais déjà flashé dessus à Angers. Evidemment, c'est épuisé à la propriété et un peu partout ailleurs aussi. ****(*)

     

    7. Bande de Gypse, domaine Jorel, Vin de pays des Pyrénées Orientales: nez caramel au lait, bouche simple et droite, un peu stricte, un peu courte, mais c'est plutôt sympa et agréable. 50% Maccabeu, 30% Grenache gris, le reste en cépages divers et variés. **

     

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    8. Le Roc des Anges Vieilles Vignes, Marjorie Gallet, Vin de pays des Pyrénées Orientales: nez peu expressif, bouche possédant un certain volume, jouant dans le registre de la puissance. Une pointe d'alcool en finale, mais un équilibre cohérent. Un vin à attendre. 90% Grenache gris, 10% Maccabeu. ***(*)

     

    9. Ciné Panettone, Clot de l'Oum, Eric Monné, Vin de pays des Pyrénées Orientales: nez citronné, très agrumes, bouche avec beaucoup de tension et de fraicheur, une superbe acidité. Carignan gris 25%, Grenache blanc et Maccabeu, à part égales, 20%,  + 5% de Muscat. ****

     

    10. Vieilles Vignes, domaine Danjou-Banessy, Benoit Danjou, Vin de pays des Côtes Catalanes: robe jaune soutenu, nez puissant, sur le réglisse, une pointe de bois?, bouche large et puissante, donnant la sensation d'un élevage en avant, finale acidulée ramenant un peu de fraicheur. Tout cela devrait se fondre. Carignan gris et blanc, Grenache gris et blanc. **(*)

     

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    11. Cool Moon, domaine des Enfants Sauvages, Carolin et Niklaus Bantlin, Vin de pays des Côtes Catalanes: robe jaune pâle mais un nez qui pète, fruité, avec une belle énergie. Franchise, vivacité et fraîcheur, un beau vin blanc revigorant. J'aime beaucoup! Une découverte du salon Renaissance d'Angers, 100% Grenache gris. ****

     

     

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    12. L'imprévue, Gilles Troullier, Vin de pays des Côtes Catalanes: premier nez retenu, qui révèle essentiellement des notes boisées dans le fond de verre. La bouche est stricte, droite, la finale un peu sévère. Se goûte sur l'élevage actuellement. A revoir et certainement à attendre. 100% Grenache gris. **(*)

     

     

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    13. Ose, domaine du Matin Calme, Anthony Guix, Vin de table: la robe présente une certaine turbidité, ce qui, finalement, n'est guère gênant, si l'on considère que le vin est destiné à être bu. Réduction première passagère, puis des notes fruitées primaires, un rien fermentaires, un brin végétales. Très nature, forcément, avec son fruité direct, "coup de poing", encore brut de cuve. Un vin qui divise, forcément. J'aime beaucoup. 85% Grenache blanc, 8% Muscat, 7% Maccabeu et Carignan blanc. ***

     

    14. Domaine Marcevol, Can Félix, Guy Prédal, Vin de pays des Côtes Catalanes: nez puissant, un poil alcooleux, possèdant de la rondeur. Bouche au caractère oxydatif, épices et vieille fine, avec de la rondeur (l'alcool) et une certaine pureté. Un style! Grenache gris et muscat. **(*)

     

    15. Paoh, Les Terres nouvelles, La préceptorie de Centernach, Vin de pays des Côtes Catalanes: nez très expressif, anisé, avec un petit côté pharmaceutique. Bouche large, riche et puissante, avec une pointe d'alcool. Finale fraiche et longue. Un beau vin, à base de Grenache gris et blanc, complété par du Maccabeu. ***

     

     

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    16. Fleur de Cailloux, Jean-Philippe Padié, Vin de pays des Côtes Catalanes: nez grillé, épicé et poivré. Bouche grillée, minérale, droite et tendue, incisive. 50% Grenache gris, 30% Grenache blanc et 20%Maccabeu. ***(*)

     

    17. Marceau le Blanc, Jean-Louis Tribouley, Vin de pays des Côtes Catalanes: nez plus que douteux, liégeux, que certains prennent pour de la réduction. Ça persiste en bouche, aucun doute pour moi. Echantillon défectueux. Dommage, parce que la matière semble belle et que j'aime beaucoup les vins de Jean-Louis. Non noté, évidemment!

     

    18. Laïs, Olivier Pithon, Vin de pays des Côtes Catalanes: nez grillé et anisé, bouche tendue et acidulée, avec néanmoins de la puissance et une finale à peine chaude. Une belle matière, pour un vin à attendre. Maccabeu, Grenache gris et blanc. ***(*)

     

     

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    19. Milouise, Jean-Philippe Padié, Vin de table: nez très fin, sur des notes grillées. Bouche droite et tendue, presque dépouillée, un vrai coup de rasoir. Une minéralité tranchante! J'adore! Grenache gris et blanc à parts égales. ****

     

    20. Vieilles vignes, Domaine Gardiès, Côtes du Roussillon: nez puissant, arrondi par l'alcool, sur les fruits jaunes et l'anis. Bouche riche, avec de l'alcool, mais cela reste frais et cohérent. Un style à l'opposé du précédent. Grenache gris et blanc, + roussane, ce qui explique un peu la bouche. ***(*)

     

    21. Vieilles vignes, Le Clos de Fées, Hervé Bizeul, Vin de pays des Côtes Catalanes: nez riche, sur les fruits jaunes confiturés. Bouche riche, avec perception de sucres résiduels. Derrière les vins parfaitement secs dégustés précédemment, cela ne passe pas très bien, à vrai dire. Et du coup, ça manque un peu de nerf. Un vin déjà beaucoup mieux goûté que cela, il faut croire que ce n'était pas son jour! 90% Grenache gris, 10%% Grenache blanc.*(*)

     

     

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    22.Vall Pompo, Bruno Duchêne, Collioure: nez de prime sur la réduction, puis développant des notes de praline. La bouche est pleine, acidulée, sur les agrumes. Belle finale, avec légère perception de l'alcool. Très beau vin, assemblage des deux grenaches. ****

     

    23. Matassa blanc, Tom Lubbe, Vin de pays des Côtes Catalanes: nez discret, un peu grillé. Bouche acidulée et tranchante, avec de belles notes d'agrumes et une jolie amertume finale, dans la continuité, bien portée par l'acidité. Très beau vin également, 70% Grenache gris, 30% Maccabeu. ****

     

     

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    24. Les Alpes, domaine Belluard, Vin de Savoie: un pirate sorti du diable vauvert mais qui curieusement n'a pas dénoté. Fruits et agrumes pour un nez et une bouche large, avec une belle acidité, celle du Gringet. ****

     

     

    25. La Brugière côté blanc, Guy Prédal, Domaine Marcevol, Vin de table: deux cuvées hors concours, pour terminer. D'abord ce Carignan blanc à l'élevage oxydatif. Robe acajou, net oxydatif sur les fruits secs. Strict et austère, court, peu disert. Une curiosité qui manque cruellement de fond. Dommage! *

     

    26. Vin d'épices, Bertrand de Guitaut, domaine de Pechpeyrou, Vin de table: une deuxième presse de grenaches gris et blancs. Robe ambrée, nez très rancio, fruits secs, bouche sèche à la manière d'un Jerez, sur les raisins de Corinthe, le noyau de cerise, l'orange amère. Original et intéressant. ***

     

     

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    Fin du premier round et une dégustation de haute volée, avec beaucoup de vins passionnants et bons. Pas grand chose à rejeter, en fait, même les curiosités qui sont à prendre pour ce qu'elles sont. J'avoue avoir un gros faible pour la nouvelle tendance, celle des vins minéraux et frais, qui font frétiller d'aise aussi les poissons dans l'assiette que l'Olif à table.

     

    Olif

     

    D'autre(s) commentaire(s) à lire sur cette dégustation ici et .

     

     

     

  • RE-VE-VIN 2009: sea, wine and sun...

    ... et un peu de pluie, par moment. A l'ombre de Derrick, le running-gag de ces journées.

     

    "- Driiing! Driing!

     

    - Allo! C'est Derrick.

     

    - Patron, venez! Vite. Si vous pouvez! Il y a une enquête. Une sale affaire, apparemment.

     

    - Dès que j'arrive à retirer mes tongs, je fonce. Vite."

     

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    "- Driing! Driing!

     

    - Oui, c'est Derrick. Déjà une!

     

    - Grouillez, Patron. Je crois que c'est du sérieux, on doit avoir affaire à ... un Serial Quilleur!"

     

    Loin de moi l'idée de vouloir minimiser la performance de Mamina, gentiment dédicacée à mon intention, mais ces 6èmes RE-VE-VIN, cuvée 2009, qui viennent tout juste de s'achever, furent à la fois rythmées par une sonnerie de téléphone à la Derrick (merci Doc et Jean-Phi pour l'inspiration) et par le nombre impressionnant de cadavres que l'on a décomptés. Une enquête qui aurait pu s'avérer être une sale affaire pour feu Horst Tapper, mais qui, en réalité, ne fut que du bonheur pour des amateurs rêvevineurs. Des quilles qui tombent en série, comme s'il en pleuvait, il n'y a qu'à l'Ascension que l'on peut voir ça. Et à Saint-Jean de Monts! Entre un Championnat de foot pour moins de 15 ans et une Déferlante printanière d'artistes de rue, jonglant aussi bien avec des balles qu'avec des bouteilles.

     

     

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    Au menu de ces Rencontres vendéennes, de la joie, de l'humour, du rire, des bouteilles, du vin, du Cognac, du rouge, un patio, des vignerons, du blanc, des liquoreux, des cigares, des vagues, des morceaux de Bourgogne, du vélo, du sable, des ch'tis, des pignons, des Fiefs Vendéens, des fieffés bretons, des vins de la Loire, des mets du Chai Carlina, du troc, de l'amour, peut-être aussi! Va savoir. Sea, wine and sun, sex in option, la pluie aussi. C'est un peu tout cela à la fois, les RE-VE-VIN.

    Et c'est déjà beaucoup. Peut-être même trop. Mais c'est pour ça qu'on les aime... De quoi empêcher de dormir bien des moussaillons, à Babord comme à Tribord.

     

    Du plus consistant, c'est pour bientôt et on va essayer de ne pas trop trainer, les comptes-rendus, c'est du sérieux! Hein, Philippe?

     

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    Olif

     

  • RE-VE-VIN 2008 : les Douceurs d'Europe Centrale

    Dimanche 4 mai 2008. Le soleil a daigné faire sa réapparition sur la Vendée, permettant la remontée des températures. Le retour de la douceur! Une chose à laquelle lesReVeVineurs® sont désormais habitués. Une douceur d'ordinaire angevine, qui a pris en cette année un virage européen du centre. Cap à l'Est, donc, pour un aperçu d'ailleurs. Il n'y a pas qu'en Anjou que l'on produit de grands liquoreux, finalement!

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    1- Allemagne - Rheingau - Domdechant Werner - Hochheimer Stein - Riesling kabinett halbtrocken 2003 :
    Robe jaune pâle.Nez très minéral, hydrocarbure. Un équilibre demi-sec, avec une grande acidité citronnée et toujours de la minéralité. Finale salivante et rafraichissante. ***(*)

    2- Allemagne - Mosel-Saar-Ruwer - Bernkasteler Badstube - Riesling kabinett halbtrocken 1998 :
    Bouchonné!... Dommage!...

    3- Allemagne - Mosel-Saar-Ruwer - Selbach-Oster - Zeltinger Sonnenuhr - Riesling Auslese 1994 :
    Robe jaune citron, dorée. Au nez, zeste de citron confit, un peu de pétrole et pas mal d'idées.L'attaque se fait en douceur, onctueuse, puis le vin se développe sur une belle et grande acidité, de la minéralité et beaucoup de longueur.Superbe! ****

    4- Suisse - Valais - Domaine des Muses - Robert Taramarcaz - Polymnie - Sélection Or 2004 :
    Nez confit, sur l'abricot, puis apparition de notes de tapenade et d'olive verte. Bouche grasse et onctueuse, avec des notes de mine de crayon (HB). La finale aurait pu être à peine plus porteuse, mais il s'agit là d'un beau vin. ***

    5- Suisse -Valais - Christophe Abbet - Ambre 2001 :
    Robe dorée, brillante. Nez particulièrement riche et intense, sur le citron et l'abricot confit. La tension acidulée apportée par la petite arvine est totalement magnifique et définitivement inégalable. Longueur exceptionnelle et finale sur le marc de café. *****

    6- Suisse - Valais - Marie-Thérèse Chappaz - Marsanne Grain Noble 2000 :
    Robe dorée, nez sur l'olive verte et la truffe blanche. Un joli mélange pour une bouche riche, grasse et soyeuse, d'une douceur infinie. *****

    7- Hongrie - Tokaji Aszu - Château Dereszla - 3 puttonyos 1999 :
    Menthol, fruits secs et Figolu®. Bouche droite, acidulée, légèrement oxydative et fraiche. Souffre un peu de passer derrière la série valaisanne d'un niveau particulièrement relevé. ***

    8- Hongrie - Tokaji Aszu - Disnoko - 4 puttonyos 1998 :
    Nez mentholé, sur l'abricot confit, les herbes sèches. Bouche très liquoreuse, confite, riche, gardant de la fraicheur sous le pied en finale. ****

    9- Hongrie - Tokaji Aszu - Viticulteurs de Bodrogkeresztur - Francovin - 5 puttonyos 1988 :
    Robe vieux Cognac, nez sur la liqueur de café, le caramel, la mélasse. Riche, gras, acidulé, finale sur le café. *****

    10- Hongrie - Tokaji Aszu - Château Dereszla - Eszencia 2000
    Il eût été dommage de tomber en panne d'Eszencia si près de l'arrivée! Nez poivré, mentholé et riche en même temps, miellé. Belle liqueur soutenue par l'acidité. Longue persistance *****

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    11- Autriche - Burgenland - Kracher - Beerenauslese Cuvée 2004 :
    Joli nez sur l'ananas et le fenouil. Façon soupe d'agrumes à l'anis, en fait. Un peu sucrée, la soupe, mais avev une petite tension minérale bienvenue. ***

    12- Autriche - Burgenland - Kracher - Welshriesling - Trockenbeerenauslese - Numéro 5 - 2001 :
    Nez plutôt exotique, sur l'ananas. Bouche riche, onctueuse et grasse, alliant fraicheur et richesse. Finale un poil chaleureuse, mais très beau vin. ***(*)

    13- Autriche - Burgenland - Kracher - Grande Cuvée - Trockenbeerenauslese - Numéro 7 - 2002 :
    Robe dorée à l'or fin. Nez confit et minéral à la fois. Une concentration extrême, un toucher de bouche d'un grand soyeux et une finale sur la mine de crayon, qui apporte beaucoup de fraicheur. ****(*)

    14- Autriche - Burgenland - Kracher - Chardonnay - Trockenbeerenauslese - Numéro 9 - 2002 :
    Curieusement, le premier nez n'est pas très expressif. Pourtant, on gagne encore un cran dans la concentration. La texture est presque huileuse mais la fraicheur est également au rendez-vous. Tant mieux! ****(*)

    15- Autriche - Burgenland - Kracher - Eiswein - Cuvée 2001 :
    Un nez poivré qui ne laisse pas de glace! Joliment tendu, droit, acidulé et enrobé en même temps. Superbe! *****

    16- Autriche - Burgenland - Georg Stiegelmar - Pinot blanc - Beerenauslese - 1976 :
    Robe ambrée. Nez évoluant dans un registre racinaire de gentiane sur fond de café. La gnôle prise dans la tasse, quoi! Encore du sucre, mais il se digère petit à petit. Petite amertume finale. Toujours émouvant de boire un très vieux vin qui a du ressort, même s'il eût probablement été préférable, par respect, de ne pas l'aligner dans une comparative. L'Eiswein lui a fait un peu d'ombre!***

    Olif

    P.S. du 11/06/08: puisque l'on parle de Hongrie, j'ai reçu un gentil mail d'une ancienne sommelière d'origine hongroise qui anime un site très intéressant qui parle, entre autres, du vin de Hongrie.

    http://www.judithsommeliere-conseil.com/

  • RE-VE-VIN 2008 : Off Loire

    Toujours en quête de poivron, les ReVeVineurs® ont remis le couvert en fin d'après-midi, pour une série de 20 vins ligériens. Millésimes, cépages et provenance diverses. Un apéritif idéal avant de s'essayer aux vins de tables à table un peu plus tard dans la soirée.

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    1- Cheverny - Clos du Tue-Boeuf - Thierry Puzelat - Rouillon 2007 :
    Robe rubis, nez épicé, frais, avec ds notes de petits fruits rouges et un caractère végétal sans verdeur. Bouche agréable, souple, acidulée, avec des petits tanins accrocheurs. Un vin de soif très plaisant, au bel équilibre. Assemblage Gamay-Pinot Noir. ****

    2- Côte Roannaise - Robert Sérol - Les Originelles 2005 :
    Robe assez colorée, nez sur le cassis, une touche moka, un peu brûlée et/ou torréfiée. Bouche de demi-corps, assez carrée, agréable mais un peu courte. **

    3- Vin de Pays du Jardin de la France - Henri Marionnet - Les Cépages oubliés - Gamay de Bouze 2005 : Nez légèrement floral, dégageant une impression de nette sucrosité, que l'on retrouve en bouche, sur des tanins manquant de relief. Un peu stéréotypé, alors que le cépage est original. J'ai le souvenir d'avoir déjà beaucoup mieux goûté cette cuvée (mais pas dans le même millésime). *(*)

    4- Vin de Table - Domaine de Montrieux - Emile Hérédia - Le Verre des Poètes 2005 :
    Nez poivré, un peu fumé, une note végétale, type céleri. Bouche sympa, avec de tout petits tanins grenus, une finale salivante et acidulée. La longueur est moyenne mais correcte. Un Pineau d'Aunis franc de pied, de nez et de bouche!***

    5- Coteaux-du-Loir - Domaine de Bellivière - Eric Nicolas - Hommage à Louis Derré 2005 :
    Encore un Pineau d'Aunis, dans un registre de zan, de cachou, de menthol, de pansement. En bouche, la puissance s'affirme, c'est rond, presque sphérique, du fait d'un alcool bien présent, qui s'accentue encore à peine en finale. Un vin à attendre.***(*)

    6- Vin de Pays de Vendée - Prieuré La Chaume - Orféo 2005 :
    Nez sur le cassis, avec un caractère végétal net évoquant la rafle. Les tanins sont lisses, bien serrés,  peine trop marqués en finale. Dans une phase dure et peu séductrice. A attendre.**(*)

    7- Bourgueil - Pierre Borel - Clos de Pavée - Les Maisons 2006 :
    Premier nez évoquant le sparadrap (réduction?), avant d'exprimer un joli fruit. La bouche est fraiche, tonique (un peu de gaz?) et digeste. Un premier millésime plutôt bien appréhendé, dans un registre franc et direct. ***

    8- Anjou rouge - Cyril Le Moing - Le Pin Perdu 2006 :
    Pur cabernet sauvignon, sur graviers. Beaucoup de fruit au nez, soutenu par un côté acétate. Bouche vive, entière et franche, aux tanins compacts, à peine asséchants en finale, mais le fruit reste omniprésent. ****

    9- Anjou rouge - Le Clos des Treilles - Nicolas Reau - L'Enfant terrible 2005 :
    L'enfant terrible sait se faire séducteur, avec son nez sur la gelée de fruits noirs, ses tanins frais et soyeux. Seule la finale, un brin fougueuse et chaude, laisse penser qu'il n'est pas complètement assagi. ***(*)

    10- Anjou rouge - Ferme de la Sansonnière - Mark Angeli - Les Jeunes Vignes des Gélinettes 2005 :
    Déception avec ce vin très dur, une "monstruosité" tannique qui assèche la bouche jusqu'aux amygdales, avec une amertume finale très marquée. Elevage trop lourd? A revoir dans quelque temps, mais vraiment mal goûté ce jour-là! *(*)

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    11- St Nicolas de Bourgueil - Frédéric Mabileau - Eclipse 2005 :
    Voilà un beau Cabernet franc, aux tanins veloutés, frais et soyeux, harmonieux en bouche. Net, carré et précis. ****

    12- Bourgueil - Yannick Amirault - Les Quartiers 2005 :
    Nez frais, sur la fraise écrasée. Bouche nette, gourmande, fraiche et agréable. Un vin friand et croquant à la bien jolie matière. ****

    13- Chinon - Bernard Baudry - Le Clos Guillot 2005 :
    Nez assez ouvert, déjà épanoui, développant quelques notes de cacao sur un fond fruité et végétal. Bouche fraiche, agréable, fondue, finale à peine tannique, sans lourdeur. ****

    14- Anjou-Villages-Brissac - Domaine de Bablut - Christophe Daviau - Rocca Nigra 2004 :
     Curieusement, on retrouve déjà des notes d'évolution, en bouche comme au nez. Evolué mais fondu et harmonieux, patiné, bien arrondi, avec beaucoup de peps et de fraicheur. Ça se goûte très très bien! ****

    15- Chinon - Catherine et Pierre Breton - Les Picasses 2004 :
    Très joli nez sur les agrumes et le pamplemousse rose, étonant de fraicheur sur un cabernet franc. Belle bouche, bien structurée, avec des tanins robustes et croquants, sèchant peut-être à peine en finale, mais la richesse en alcool vient habilement enrober le tout. ****

    16- Vin de Pays du Jardin de la France - Clau de Nell - Nelly et Claude Pichard - A Vincent... 2003 :
    100% grolleau. Si cela n'avait déjà été fait à moult reprises, je dirais qu'on l'a tiré. Trop tard, je l'ai dit! Nez floral, sur la rose fanée. Bouche harmonieuse, aux tanins polissés, mais la finale est un petit peu abrupte. On aurait aimé prolonger ce moment plus longtemps! ***(*)

    17- St Nicolas de Bourgueil - Sébastien David - Vin d'une oreille 2002 :
    Franchement, je n'ai pas aimé! Dur, acide, ultra boisé. Du coup, je ne lui ai prêté qu'un seul œil, qu'une seule narine, qu'une seule papille. J'aimerais quand même bien y regoûter dans quelque temps, parce que la cuvée Orion fut l'une de mes préférées du matin. *

    18- Vin de Table - Les Jardins Esméraldins - Xavier Caillard - Genèse rouge 2002 :
    Celui-ci, par contre, il m'a ragaillardi et sonné les cloches! Fruité, tonique, rond, digeste et buvable. Droit comme un I, contrairement à Quasimodo. ****

    19- Bourgueil - Pierre-Jacques Druet - Vaumoreau 1995 :

    Séquence nostalgie, ça ne fait aucun doute! Robe tuilée, homogène. Du cassis, encore un peu, et puis surtout du pruneau. Bouche déséquilibrée sur l'acidité, se décharnant progressivement. Texture lisse et amertume finale. De beaux restes au nez, mais trop tard pour la bouche! "Il a perdu son corps, pas son âme!" disent les Bourguignons. **

    20- Chinon - Domaine Charles Joguet - Clos de la Dioterie 1990 :
    Robe évoluée, nez sauvage, fumé, animal, avec des relents d'écurie, qui s'harmonisent à l'aération, sans véritablement être dérangeant. Que celui qui n'a jamais humé ses aisselles en y prenant du plaisir me jette la première pierre! La bouche est encore tonique, vive, les tanins sont fondus, la finale possède encore de la chaleur. Voilà un beau vin à maturité, plus destiné à la table qu'à la dégustation.  ****

    Olif

  • RE-VE-VIN 2008: La Loire rouge, d'Est en Ouest!

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    Première grande dégustation thématique des 5èmes Rencontres Vendéennes, et premier grand moment. Un aperçu de ce que le Cabernet franc, cépage emblématique de la région, est susceptible de donner, en millésime mûr, chez les vignerons confirmés et chez les "néo-vignerons" considérés comme des valeurs montantes.

    "Cherchez le poivron
    Trouvez son nom"

    Ainsi aurait pu chanter une célèbre chauffeuse de taxi dans les années 80, mais nous sommes en 2005. La maturité est au rendez-vous. Le travail des sols permet aux cabernets de s'exprimer pleinement sans délivrer d'arômes variétaux, plus ou moins mûrs. Et pour le coup, de poivron point, dans aucun vin. Ce sont les allergiques à ce légume qui vont être déçus que l'on se soit autant régalés!

    La dégustation s'est évidemment déroulée à l'aveugle, la majorité des participants, encore mal réveillés, savaient tout juste qu'ils se trouvaient sous le patio du Chai Carlina en train de goûter à des vins de Loire. Un indice, cependant, qui coule de source, pour qui savait lire entre les lignes. La Loire rouge, d'Est en Ouest. Millésime 2005, exclusivement.

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    1 TOURAINE Domaine Vincent Ricard – Le Vilain P’tit Rouge : robe grenat brillante, nez fruité sur le cassis, légèrement animal, bouche souple, tanins digestes, finale un peu végétale, apportant de la fraicheur. ***

    2 TOURAINE  Le Grand Cléré – François Blanchard : robe sombre, nez marqué bois, vernis à ongles. Bouche massive, tanins durs et asséchants en finale, un style auquel je n'adhère pas du tout, même si la matière est évidemment là. *(*)

    COTEAUX DU VENDOMOIS Domaine de Montrieux – Emile Hérédia : robe grenat brillante, nez frais, complexe, un peu végétal, puis délivrant beaucoup de fruit à l'aération, des épices et une note balsamique. Bouche tonique, tanins croquants, jolie rondeur. Un vin évident, immédiat, frais et croquant. ****

    COTEAUX DU VENDOMOIS Patrice Colin – Les Vignes d’Emilien Colin : robe grenat, nez réservé, un peu de fruits noirs. Bouche acidulée, fraiche, tanins un peu durs et serrés, finale un peu courte. Très correct. **

    CHINON  Bernard Baudry – La Croix Boissée : robe sombre, nez sur les fruits noirs, avec du Zan et du menthol. Tanins serrés, acidité fraiche, volume et concentration, belle longueur. Un très beau vin! ****

    CHINON  Domaine Lambert – Les Perruches : robe sombre, nez fermé, légèrement lactique. Bouche serrée, avec de la matière, mais complètement cadenassée. Un vin dur à juger  à ce stade. *(**)

    7 BOURGUEIL  Domaine Audebert – Les Marquises : robe sombre, premier nez "savonneux", puis apparition de fruits noirs. Bouche agréable, avec une relative souplesse des tanins et une petite sensation de sucrosité finale.**

    BOURGUEIL Catherine et Pierre Breton – Les Perrières : robe sombre, nez sur les fruits noirs mentholés, le foin coupé frais, une petite touche de fruits blancs (poire?). Tanins veloutés frais en bouche, soyeux et charnus, belle finale pleine de fraicheur. ****(*)

    St NICOLAS DE BOURGUEIL Thierry Amirault – Clos des Quarterons : robe grenat, brillante. Nez sur le cassis, le moka torréfié. Bouche acidulée, aux tanins souples, petite amertume finale. **

    10 St NICOLAS DE BOURGUEIL Sébastien David – Orion : robe sombre, nez frais sur les agrumes. Jolie bouche, ronde et croquante. Une belle matière, fraiche et digeste, avec beaucoup de personnalité. Superbe! *****

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    Crédit photo La Pipette

    11 SAUMUR-CHAMPIGNY Château de Villeneuve – Vieilles Vignes : nez légèrement torréfié, moka, puis cassis. Bouche chaleureuse, ronde et fruitée, sucrosité finale, un peu trop marquée par l'alcool. **

    12  SAUMUR-CHAMPIGNY  Antoine Sanzay – L’Expression : nez sur les fruits mûrs, avec une petite note de poire. Bouche nette et bien dessinée, tanins polis et frais. Très beau vin. ****

    13 SAUMUR  Château de Fosse Sèche – La Clef de Voute : robe grenat, nez peu expressif, sur le tabac, sensation légèrement boisée en fond de verre. Tanins un peu rugueux, asséchant légèrement en finale, mais de la matière, du volume et de la fraicheur. **(*)

    14 SAUMUR  Romain Guiberteau – Cuvée Domaine : nez fermé mais bouche bien fruitée en attaque, avec de la rondeur, de la fraicheur et un chouïa d'amertume, non gênante. Finale un peu ferme mais belle longueur. ****

    15  ANJOU Domaine Philippe Delesvaux – La Montée de l’Epine : robe sombre, nez fruité pur, sur la gelée de mûre, le tabac. Bouche aux tanins veloutés possédant beaucoup de fraicheur et une belle longueur. Très gourmand, une belle réussite. ****

    16  ANJOU    La Grange aux Belles – Marc Houtin – Princé : nez fougueux, un peu animal et balsamique. Bouche arrondie, aux tanins croquants, avec petite sensation de sucrosité (l'alcool!), mais bien fondue. Un vin baroque, échevelé, possédant beaucoup de personnalité. ***

    17 ANJOU-VILLAGES Domaine Ogereau – Clos de la Houssaye : nez très bordelais dans l'esprit, subtile alliance du fruit et du bois, un peu torréfié. La bouche est juteuse, fraiche et fruitée. Une expression classique du cabernet non dénuée d'élégance. ***(*)

    18 VIN DE TABLE FRANÇAIS Didier Chaffardon – Cuvée des Mille Zincs : nez original, sur le cassis acidulé, le litchi, un peu végétal et exotique. Bouche croquante, fraiche, acidulée et gourmande. Un vin plus "trash" que le précédent, un style radicalement différent que j'aime beaucoup. ****

    19 FIEFS VENDEENS Domaine St Nicolas – Thierry Michon – Cuvée Jacques: nez typé cabernet, poivré et végétal, alors qu'il s'agit d'un assemblage. Corsé, tannique, sèchant à peine en finale. Un peu trop marqué par l"élevage, mais c'est un style revendiqué et assumé. **(*)

    20 FIEFS VENDEENS Domaine Aloha – Samuel Mégnan - Belharra : après un premier échantillon bouchonné, cette deuxième bouteille a bénéficié d'une aération moindre. Le nez est crémeux, très agréable. Belle structure tannique avec une petite pointe d'amertume finale, sans astringence. Plutôt carré, puissant et massif, ce qui n'empêche pas une certaine forme d'élégance, il doit encore se fondre pour s'harmoniser, mais c'est déjà une bien belle bouteille. ***(*)

    Olif

    P.S.: l'avis de La Pipette sur cette fort belle dégustation.

  • RE-VE-VIN 2008: quart d'heure américain en Beaujolais

    Deuxième dégustation matinale des Rencontres Vendéennes, celle du samedi, mais comme je suis dans un trip Bojo...

    Nous y voilà enfin, dans ce quart d'heure américain en Beaujolais, estampillé RE-VE-VIN. En théorie, ce sont les femmes qui invitent. Une majorité de vigneronnes, donc, mais pas exclusivement, parce qu'il était trop tentant d'y associer quelques belles étiquettes du Beaujolais alternatif. Et puis, comme le challenge était de comparer 10 couples de vins issus des 10 crus du Beaujolais, quelques garçons se sont également glissés sur la piste de danse (plus exactement sous le patio du Chai Carlina) pour compléter la sélection. Dégustation fort instructive, homogène et plaisante. Aucun vin caricatural ou mauvais, à l'acidité exacerbée. Mort aux préjugés! Et puis, surtout, pas d'hégémonie d'un style de vin sur un autre, une seule et unique volonté de bien faire, avec la matière première à disposition. Après, ce sont les aléas de la dégustation! Mais dans toutes les bouteilles, il y avait du raisin et du vin, témoignant d'un véritable travail à la vigne. Une grande et belle découverte, car, hormis les quelques stars des vins "nature", tous les vignerons et tous les noms de domaine étaient quasiment inédits pour moi. Des noms à découvrir, donc, et puis surtout à retenir, maintenant!

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    SAINT AMOUR 2006 Domaine Matray – Sandrine Matray : nez sur la cerise, bouche lisse, volume correct. Un vin frais, souple, franc, à la finale acidulée. **

    SAINT AMOUR 2006 Domaine de la Cave Lamartine – Vers l’Eglise – Paul Spay : nez sur les fruits rouges, la griotte, équilibre frais en bouche, direct, croquant. **

    JULIENAS 2006 Domaine Pascal Aufranc : nez plutôt droit, net, sur les fruits rouges. Bouche chaleureuse, avec un certain volume. **

    JULIENAS 2006 Manoir du Carra – Jean-Frédéric Sambardier : nez frais, sur la fraise écrasée, bouche charnue, finale fraiche et croquante. ***

    CHENAS 2006 Domaine des Brureaux – Cuvée Tradition – Nathalie Fauvin : au nez, le fruit est pur, racé, sur la cerise. En bouche, une belle matière, ronde, charnue, fraiche, tapisse le palais. Très beau vin. ****

    CHENAS 2006 Domaine Piron-Lameloise – Quartz –Dominique Piron : nez plutôt réservé, après une petite note fugace de réduction. Bouche tonique, un peu végétale, tanins un peu secs dans une finale plutôt chaude. Du vin, mais un équilibre et une harmonie pas encore atteints.**(*)

    MOULIN A VENT 2006 Martine Chermette – Les Trois Roches : nez encore fermé, bouche arrondie par l'alcool, mais une matière concentrée, épicée, avec une finale sur le fruit. Très prometteur!***(*)

    MOULIN A VENT 2006 Jean-Paul Brun – Terres Dorées : nez sur les fruits rouges, avec une petite note de pomme, pour la fraicheur. En bouche, un joli fruit, frais, de la longueur et de la droiture, sur des notes épicées. Finale légèrement tannique, sans sécheresse. Un très beau vin. ****

    FLEURIE 2006 Clos de Mez – La Dot – Marie-Elodie Zighera : beau nez, net et précis, bouche charnue, concentrée et bien structurée. Superbe!****

    10 FLEURIE 2005 Olivier Merlin : une bouteille qui envoie du bois dès le nez. La bouche est chaleureuse, un peu déséquilibrée sur l'alcool, avec des tanins qui sèchent en finale. C'est un 2005, la concentration est là, même si l'élevage est plutôt marqué à ce stade. A attendre, forcément. **(*)

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    11 CHIROUBLES 2006 Domaine du Petit Puits – Céline Méziat : nez fruité et épicé, sur la cerise. Bouche fraiche, pleine, acidulée, exprimant les fruits blancs. Rafraichissant!***

    12 CHIROUBLES 2006 Georges Descombes : réduction passagère au nez, puis cerises à l'alcool, épices. Bouche concentrée, chaleureuse, digeste, avec une pointe de volatile type acétate. L'ensemble est tout à fait cohérent et se laisse boire avec grand plaisir. ****

    13 MORGON 2006 Claude-Emmanuelle Desvignes – Côte du Py : fruit pur, au nez comme en bouche, dès l'attaque. Fraicheur et droiture donnent naissance à un très beau vin. ****

    14 MORGON 2006 Marcel Lapierre : légère réduction, puis de la cerise à plein nez, avec un petit côté confit. Bouche charnue et fraiche, jolie finale acidulée qui sèche à peine. ***

    15 REGNIE Tradition 2005 Domaine Tano Péchard – Ghislaine Péchard : nez plutôt discret, bouche fraiche, droite, acidulée, à peine courte. **

    16 REGNIE  2006  Domaine de Colette – Vieilles Vignes – Jacky Gauthier : nez sur la cerise à l'alcool, bouche ronde, concentrée, fraiche, finale salivante, qui sèche à peine, un peu chaude. ***

    17 COTE DE BROUILLY 2006 Domaine de la Voûte des Crozes – Nicole Chanrion : acidulé, frais, croquant, très plaisant dans son registre tout fruit. ***

    18 COTE DE BROUILLY 2006 Christophe Pacalet : nez sur les fruits blancs, un peu lardé et fumé (réduction?). Concentré et charnu, croquant, il est à peine marqué par l'alcool en finale et les tanins sèchent un peu. ***

    19 BROUILLY 2006 Domaine des Pierres Soleil – Alou Viornery : gentiment fruité, acidulé, frais et droit. Très plaisant. ***

    20 BROUILLY 2006 Jean-Claude Lapalu – La Croix des Rameaux : très fruité, avec une pointe de sucrosité en bouche, mais de la droiture et de la fraicheur, avec sa finale acidulée. Beau vin, peut-être le plus accompli de toute la série.****

    Olif

  • REVEVIN 2007 : Off gourmand

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    Grande première pour ces Rencontres vendéennes, un apéritif dînatoire, préliminaire à la dégustation soupatoire.

    Autour d’une petite horloge de pâtes persillées, les organisateurs ont sélectionné un certain nombre de cuvées moelleuses ou liquoreuses, qu’il fallait goûter et tester avec les différents fromages. Exercice quasi impossible à réaliser de façon exhaustive, surtout si l’on souhaitait ne pas se prendre trop la tête et prendre le temps de discuter avec son voisin de tablée. Pour pimenter la chose, deux cuvées sèches et oxydatives se sont retrouvées mêlées au casting de manière improbable, dans l’espoir de quelque pâte sèche pressurée, mais en vain.
    Tout cela bien entendu à l’aveugle, sauf les fromages.

    En préambule, la petite horloge fromagère préparée pas Pascal Beillevert était composée, à midi d’un Gorgonzola, à 2 heures d’une Fourme d’Ambert, à 4 heures d’un Stilton, à 6 heures d’un Bleu de Gex, à 8 heures d’un Bleu du Bocage et à 10 heures d’un Roquefort.

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    Le Roc des Anges, Macabeu passerillé 2005, Marjorie Gallet***
    Robe jaune claire, nez fin, salin . En bouche, sensation sucrée-salée, sur un équilibre demi-sec porté par une belle acidité. Belle longueur pour un vin agréable, tout en finesse.

    Coteaux de l’Aubance 2002 Les 3 demoiselles, domaine Richoud***
    Nez d’abord iodé, évoluant sur le coing, avec une pointe saline. Bouche grasse, onctueuse et riche, laissant poindre la minéralité. Pas mal !

    Bonnezeaux 2002, Domaine des Grandes Vignes****
    Le nez fait très « chenin », alliance du fruit et du minéral. Belle et longue acidité en bouche pour un vin empreint d’une certaine pureté et de beaucoup d’élégance.

    Coteaux du Layon 2001, Château de Fesles**(*)
    La robe dore légèrement. Le nez révèle une pointe iodée. La liqueur est riche, avec un certain degré d’onctuosité mais de l’amertume en finale. Un peu dissocié à ce stade, manquant d’harmonie.

    Coteaux du Layon 2001, Les Noëls de Montbenault, Richard Leroy****
    Robe jaune dorée, nez citronné et confit avec une touche minérale. Riche, sans être pâteux, du fait d’une grande acidité. Une liqueur imposante. Un très beau vin.

    Johannisberg flétri 2000, Gérald Besse, Valais*****
    Robe dorée. Nez sur l’olive verte, l’écorce de citron confit, le cédrat. Bouche riche et grasse, soutenue par une acidité remarquable. Un superbe équilibre qui m’évoque irrésistiblement le Valais. Bingo ! Je pensais à une marsanne, c’est un johannis ! Mais c’est en tout cas un excellent vin !

    L’Alternative 1998, Domaine Julien Meyer, Alsace****
    Robe ambrée. Nez caramélisé, sur un versant nettement oxydatif. Bouche possédant un équilibre affirmé, goûtant très sec, sans aucune sucrosité. Déroutant au milieu de ces liquoreux, mais il ne s’en laisse néanmoins pas conter ! Un assemblage de Sylvaner et de pinot gris élevé sans ouillage, à la manière d’un vin jaune, à des années lumière des canons de l’Alsace traditionnelle.

    Anjou 1997, Domaine de Juchepie, La Quintessence*****
    Robe dorée foncée, brunissant même légèrement. Le nez est frais, sur des notes mentholées. La bouche n’est pas trop riche, droite et nette, bien définie, bâtie sur un équilibre frais et aérien. J’aime beaucoup.

    Coteaux du Layon SGN 1997, Philippe Delesvaux*****
    Un vin riche et onctueux, gras, confit et minéral, parfaitement équilibré. Une très grande bouteille, l’une des plus belle de cette dégustation.

    Soleil de Chine, Thierry Michon, Fiefs vendéens
    Un vin non notable et non appréciable en ce qui me concerne. Problème de bouteille ?

    Arbois vin jaune 1999, Michel Gahier*****
    Goûter un Jaune aux Rencontres vendéennes devient un événement rituel . Le faire derrière des liquoreux est un peu moins classique. Eh! bien, ça passe ! Fin, puissant et parfaitement équilibré, un grand vin jaune dans un millésime qui devrait devenir historique.

    Passito de Pantalleria
    1990, Mueggen,Tenuta di Castiglione
    *****
    Je n’avais relevé ni l’origine exacte, ni le nom du producteur, mais on me l'a soufflé fort opportunément. Un petit bijou qui traînait dans une cave vendéenne et qui vient tout juste de refaire surface. Le temps de s’imprégner d’arômes de pruneau, de café, de zeste d’orange, tout en gardant une fraîcheur incomparable en bouche. Une oasis sicilienne au cœur de l’avenue de la forêt montoise ! Superbe !

    Banuls 1982, Vial-Magnères, Al Tragou****

    Une robe acajou pour un vin qui développe un sublime rancio en bouche. Une appréciation plutôt succincte pour un vin qui aurait mérité plus d’attention, mais l’assemblée commençait à se dissiper.

    Château Suduiraut 1982, Sauternes***
    Un Sauternes pour terminer, parce qu’il en fallait bien un ! Evolué, à la robe dorée, il développe joliment son botrytis et son côté rôti caractéristique en s’appuyant sur des notes légèrement mentholées.  A point, il ne manque pas de fraîcheur, sans toutefois parvenir à éclipser les petites merveilles dégustées au préalable. De la faute à un certain académisme, dirons-nous, pour ne pas sombrer dans l’anti-bordelisme primaire ! Il y manque peut-être juste une étincelle euphorisante !

    Et c’est peu dire que tout cela nous a mis en appétit. Place aux produits de la mer et du marais !

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    Olif

  • REVEVIN 2007 : Le Cèdre, etc.

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    Un intitulé gainsbourien, pour cette première dégustation officielle des quatrièmes REncontres VEndéennes autour du VIN, qui place d’emblée la barre très haut, les organisateurs n’ayant reculé devant aucun sacrifice. Beaucoup de Cèdre, encore plus de Cahors, et deux intrus, du très grand Sud-Ouest, une vaste région mondiale qui s’étend de Marmande à Buenos-Aires. Largement de quoi se colorer les dents et les gencives aux tanins du Côt et l’occasion pour certains d’imiter la poule en montrant du doigt les bouteilles et la bouche de leurs congénères : « Côt ? Cot cot cot cot cot ! ». Désolé !
    Le Côt ou Malbec, cépage-roi de l’appellation cadurcienne, méritait bien une approche vendéenne. L’air marin sied bien aux vins et au teint, d’une manière générale. La terrasse du Chai Carlina, véritable arène de ces REVEVIN, vibre encore de la puissance de ces vins d’homme, que les dames n’ont pas hésité à recracher, tout comme les autres participants! Le spectacle peut commencer. Les costumes sont de Philippe « Donald Cardwell » Rapiteau et les décors de Philippe « Roger Hart » Gallard. Les vins sont dégustés à l’aveugle selon un ordre pré-établi, sur les conseils de Pascal Verhaeghe, vigneron au Cèdre. La notation en * n’a pour seul but que de hiérarchiser les vins d’après le ressenti de cette dégustation, histoire de s’y retrouver un peu plus facilement. C’est du relatif ajusté, histoire aussi d’introduire à la fois le doute chez le lecteur et une petite pointe d’absolu. On pourra se rendre compte que si l’absolu n’a absolument rien d’absolu (comment pourrait-il en être autrement ?), le relatif est relativement relatif. Dont acte !

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    Vuelo del Condor 2004, Argentine***
    Robe grenat soutenu, nez frais végétal et herbacé. Bouche de demi-corps, aux tanins souples, avec du croquant et un soupçon d’amertume finale. Un vin plutôt plaisant, qui convenait parfaitement pour la mise en bouche.

    Château du Cèdre 2004 Prestige, Cahors**(*)
    Robe grenat soutenu, boisé marqué au nez, vanillé, presque caricatural. Tanins raides et corsés, un vin dur et austère à la finale asséchante. Il lui faut forcément du temps !

    Le Cèdre 2003, Cahors***(*)
    Le grenat s’assombrit. Au nez, le bois se fait discret, même s’il est présent, mais ne masque pas les arômes de fruits noirs, façon gelée. Les tanins sont veloutés et le vin finalement plutôt flatteur. Mais il y a de l’acidité, de la densité. La finale est à peine dure, sur les tanins, avec de la mâche.

    Le Cèdre 2004, Cahors***
    Nez discret, réservé, à peine boisé. De demi-corps, avec des tanins fondus, son acidité apporte de la fraîcheur et de la longueur, mais mérite de s’étoffer avec le temps.

    Le Cèdre 2002, Cahors****
    Robe presque noire. Nez élégant, fin, avec de la fraîcheur, malgré la maturité. La bouche reste fraîche, avec une belle acidité, des tanins fins, droits et élégants.

    Le Cèdre 2001, Cahors****(*)
    Robe presque noire. Nez ouvert, assez agréable, épicé et fumé. La bouche est tendue, minérale, fraîche et mature, alliant puissance et finesse.

    Le Cèdre 2000, Cahors*****
    La robe est noire. Le nez révèle tout son fruit. La bouche est ronde, aux tanins agréables, avec de la longueur et un bel équilibre de vin à parfaite maturité. Excellent !

    Le Cèdre 1999, Cahors***(*)
    Nez torréfié, sur le moka, mais évoque irrésistiblement pour certains le maquereau au vin blanc fraîchement sorti de sa boîte. Grosse matière, que je trouve encore relativement peu expressive, malgré l’arrondissement des tanins.

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    Le Cèdre 1998, Cahors*****
    Un nez à point, que je trouve très typé Cahors, légèrement floral (mais qui évoque le géranium pour certains !). La bouche est bien structurée, harmonieuse, arrondie, avec une finale légèrement métallique. J’aime !

    GC 2000, Cahors***(*)
    Le nez est un peu alcooleux. L’attaque est ronde (l’alcool ?), la matière est impressionnante, presque too much, longue finale sur des tanins un peu asséchants. Un gros calibre, trop riche pour moi.

    GC 2003, Cahors*****
    Très beau nez de fruits noirs et de gelée de mûre. Matière superlative, avec des tanins veloutés, suaves et soyeux. La finale est un peu chaude, du fait de la grande concentration, mais cet équilibre dans la puissance ne manque pas de longueur et de séduction.

    GC 2004, Cahors****
    Au nez, cette fois, on part sur le cassis. La bouche est concentrée, garde de la fraîcheur, malgré la fermeté métallique des tanins en finale.

    Château du Cèdre 2004 Prestige, Cahors***
    The big piège ! Derrière le GC et Le Cèdre, ce Prestige 2004, servi une deuxième fois à l’aveugle, se goûte sur le végétal frais et le fruit croquant. La bouche, moyennement corsée, est droite et agréable. Personne ne l’a reconnu, évidemment ! Exit le boisé caricatural, les papilles ayant été saturées à grands coups de Cèdre et de GC ! La dégustation est un art bien difficile, et très relatif. Ou alors nous sommes vraiment de mauvais dégustateurs, je ne vous le fais pas dire !

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    Château Lacapelle Cabanac XL 2004, Cahors**(*)
    Nez de fruits mûrs, avec un côté végétal racinaire, des notes de fumée et de brûlé. Bouche corsée, aux tanins serrés et à l’amertume tannique finale.

    Clos Baquey 2002, Elian Da Ros, Cotes du Marmandais****
    Nez expressif, sur un fruité balsamique plutôt frais. Bouche friande, charnue, chocolatée, avec du croquant en finale.

    Domaine Cosse-Maisonneuve, Le Sid 2001, Cahors**
    Nez paradoxalement artificiel, sur la banane séchée, plutôt végétal. Tanins souples et fondus, acidulés, finale légèrement asséchante. Pour tout dire, je le voyais comme un autre piège, extra cadurcien. Une déception, parce que c’est un domaine que j’aime bien et une cuvée que j’ai en cave. Même si, encore une fois, tout est relatif, et que, l’ayant regoûté par la suite, je ne serai pas aussi sévère que je viens de l’être, loin de là ! Un vin à revoir, dans un autre contexte.

    Château Lamartine, Expression 2000, Cahors****
    Fruité et floral au nez, harmonieux, rond et équilibré en bouche, même si la finale est un poil alcooleuse, rafraîchie par une petite note balsamique. Une jolie réussite.

    Clos Triguedina, Prince Probus 1998, Cahors**
    Nez très torréfié, bouche végétale sur l’artichaut. Acidulé, avec une finale asséchante, je ne l’ai pas bien goûté, contrairement à une dégustation récente. A revoir également, d’autant que j’en ai encore plusieurs exemplaires en cave.

    Le Cèdre blanc 2005, Vin de Pays du Lot
    100% viognier. Robe jaune clair, nez fruité primaire, fermentaire, bouche simple et croquante, pour le plaisir de se rafraîchir un peu l’haleine et se nettoyer l'émail après tous ces tanins.

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    Au final, une dégustation passionnante mais éprouvante pour les papilles. Les vins les mieux goûtés ce jour-là: Le Cèdre 2000, Le Cèdre 1998 et GC 2003, juste devant Le Cèdre 2001 qui devrait faire une bouteille superbe d'ici quelques années. Deux déceptions: le Sid 2001 et Prince Probus 1998, mais deux vins à revoir absolument dans un autre contexte car déjà beaucoup mieux goûtés que cela. Du Cahors en perspective sur la table un jour prochain...

    Olif

  • REVEVIN 2007 live: Patrick Baudouin


    Pour clore ces quatrièmes rencontres, le Layon en vedette, comme à l'accoutumée, avec un vigneron emblématique de l'appellation. Une petite douceur pour la route, qui devrait permetttre d'affronter sereinement le voyage de retour et la pluie, invitée de dernière minute à Saint -Jean.

    L'édition 2007 de REVEVIN se termine. Vivement 2008!

  • REVEVIN 2007 live: la Grange aux Belles


    A Saint-Jean, les filles sont belles mais pas toutes dans la grange. Sauf lorsque Marc Houtin débarque avec ses bouteilles pour un off assez réjouissant.

  • REVEVIN 2007 live: le coin détente


    Entre deux dégustations, petit moment d'évasion presque insulaire. Pile à marée basse. Pas de Gois s'en faire!

    Spéciale dédicace pour le Scribouillard.

  • REVEVIN 2007 live: un vent de folie !


    A vent de folie, vin de folie, et la bouteille symbolique de ces quatrièmes rencontres vendéennes sera également un Vin fou. Du siècle dernier, voire des Années folles. Imbuvable, mais quel souvenir!

  • REVEVIN 2007 live: forza Italial


    Deuxième journée de ces rencontres vendéennes et détour par l'Italie.
    Après un petit jogging sur la plage...

  • REVEVIN 2007 live: mer, marais et vins


    Quand plage rime avec coquillages! Et toujours les vins qui vont avec! Pas de temps mort, du coté de Saint-Jean!

  • REVEVIN 2007 live: off gourmand


    Quand plage rime avec fromage ! Et avec le vin qui s'accorde bien, évidemment !

  • REVEVIN 2007 live: le Cèdre, etc.


    Première dégustation officielle  de ces rencontres vendéennes, Cahors et  le  Cèdre . Une entrée en matière plutôt  solide  qui devrait  mettre  en jambes  avant la course de rosalies prévues pour l'après-midi . Olif

  • REVEVIN 2007 live


    Innovation 2007 sur le blog d'olif, le mo-blogging, qui permettra de suivre en quasi direct live les 4èmes rencontres vendéennes autour du vin. Des flashes instantanés pour essayer  de retranscrire l'ambiance particulièrement festive de l'événement. Comme une petite carte postale de Saint -Jean de Monts! Ici la terrasse du Chai Carlina, à vous Cognac-Jay!

    Olif

  • RE-VE-VIN 2006: Les terroirs alsaciens révélés par le Riesling

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    L’Alsace, conjonction du Terroir et des cépages! Un vignoble qui a tout pour plaire à l’amateur, si ce n’est que les vins ont parfois été galvaudés (je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, enfin, j‘exagère à peine, c‘est le texte de la chanson qui veut ça!). En 6 exercices imposés, petite manière ludique d’appréhender l’interaction cépage-terroir, en compagnie d’un dégustateur qui en connaît un rayon de son oenothèque!

     

     

    Pour la mise en bouche, se rincer le gosier et se laver les dents, deux eaux minérales, l'une de terroir, l'autre pas vraiment!

    - Sainte Aude: eau plate de Vendée, très plate même, presque insipide.

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    - Hépar: toute les minéraux des Vosges dans un verre de flotte! Vraiment un truc pour constipé! N'empêche, cela aide à la percevoir, cette fameuse minéralité! Instructif!

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    A gauche, Hépar, à droite, Sainte-Aude!

    (La Cristalline sur la photo du haut, c'est juste pour rincer les verres!)

    Bon! On passe aux choses plus sérieuses, avec deux rieslings génériques, sans véritable  terroir :

    - Rebgarten 2004, Cave de Bestheim, Bennwihr : robe pâle. Nez minéral, pur, légèrement citronné! La bouche est tendue, longiligne, la finale est légèrement acidulée. Un vin parfait pour la mise en bouche, simple et apéritif! ***

    - Riesling 2004, Domaine Albert Boxler, Niedermorschwir : Robe jaune claire. Nez d’abord un peu crayeux, puis levurier sur les fruits blancs. La bouche est plus ample et large que sur le vin précédent, plus riche aussi, avec une pointe de sucrosité, mais un peu lâche, moins minérale et tendue. Je l’ai pourtant goûté il y a peu au domaine (CR en retard à venir, c‘est prévu!), plutôt adoré, mais là, dans ce contexte, j’ai préféré le précédent. Va comprendre, Charles! ***

    Deux Grands Crus, ensuite, sur terroirs différents, de domaines différents, de villages différents. L’un calcaro-gréseux, l’autre schisteux, supposés avoir des équilibres très différents. Et de fait, c’est vérifié!

    - Domaine Barmès-Bucher, Hengst 2003 (sol marno-calcaro-gréseux) : robe jaune clair, nez confit, exotique, sur les agrumes, l‘ananas, avec une petite touche terpénique. L’attaque se fait sur le sucre, mais rapidement, du gras apparaît. Long, élégant et suave, il termine sur de beaux amers, contrepartie de sa grande richesse.***(*)

    - Domaine Guy Wach, Kastelberg 2003 (sol de schistes) : robe jaune clair, nez peu expressif, fermé, surfant sur le minéral. Droit, long et minéral, sa longue finale porte sur l’acidité. Très beau, presque épuré! ****

    Deux Grands Crus, issus de deux terroirs différents, produits par une cave coopérative, suivis des deux mêmes, en provenance d’un domaine. Servis à l’aveugle par paires, l’objectif était de faire une filiation grand Cru, indépendante du producteur :

    - Schlossberg 2002, Cave de Kientzheim-Kaysersberg (sol granitique) : robe jaune claire, nez variétal sur les agrumes, les hydrocarbures, à peine confit. Bouche simple, fluide, un peu sucrée, sans grand intérêt! *

    - Furstentum 2001, Cave de Kientzhein-Kaysersberg (sol calcaire) : robe jaune claire. Nez terpénique, avec des notes de moka, puis, de façon opiniâtre, du liège! La minéralité perce sous le bouchon, l’attaque est légèrement perlant. Non notable, mais équivaudrait à *(*).

    - Furstentum 2002, Paul Blanck: nez plutôt minéral, avec des notes encore variétales d‘agrumes. L‘attaque est un peu sucraillonne, puis acide. Une structure complètement dissociée en bouche, je n‘aime guère! *

    - Schlossberg 2002, Paul Blanck: robe jaune soutenu. Nez confit, citronné, minéral. La bouche possède un équilibre plus affirmé et fondu, acidulé, frais, malgré une finale sur le sucre.***
    Je n’ai pas particulièrement réussi à faire de filiation entre les terroirs, même si cette cuvée m’a plutôt évoqué le Schlossberg.

    Deux Grands Crus plus évolués, issus de deux terroirs marquant différemment les vins. La maturité et la sucrosité ont-elles une influence sur la perception de la minéralité?

    - Schoenenbourg, Hugel et Fils, Hommage à Jean Hugel 1998 (sol marno-sableux-gypseux) : la robe est encore relativement claire. Le nez est très beau, très mûr, riche, confit et minéral, un peu fumé et caramel au lait. En bouche, l’équilibre est tout en légèreté et en longueur. Un vin aérien, complexe, élégant, avec ses 32 g de SR. ****

    - Moenchberg 1998 Vendange Tardive, Domaine Guy Wach (sol marno-calcaire et colluvions) : robe dorant légèrement. Nez minéral, iodé, légèrement salin. Ample et gras en bouche, avec une finale bien intégrée malgré sa richesse. J’adore! ****(*)

    Deux Grands Crus, issus de terroirs différents , chez les mêmes producteurs, à deux étapes distinctes de leur vie. Influence du vieillissement sur la perception des terroirs, tout un programme!

    - Zinnkoepflé 1999, Seppi Landmann (sol calcaro-gréseux) : robe jaune clair, nez d’abord fermé, évoluant bien dans le verre, sur des notes iodées et minérales. Très sec et mordant, il termine un peu court. ***

    - Kitterlé 1999, Domaine Schlumberger (sol gréso-volcanique) : robe claire, fonçant légèrement. Nez fumé, sur les herbes séchées, le agrumes, minéral en même temps. La bouche est marquée par la minéralité, dans un registre légèrement terpénique, avec finale métallique. ***(*)

    - Zinnkoepflé 1991, Seppi Landmann: robe or soutenu. Nez riche et complexe, sur le foin coupé, l’encaustique, témoignant d’un caractère légèrement oxydatif. La bouche est droite et stricte, presque épurée, trop pour certains. J’aime bien! ****

    - Kitterlé 1991, Domaine Schlumberger: Robe dorant légèrement.. Nez grillé, sur le moka, terpénique, plutôt élégant. Bouche stricte, sèche, élégante, minérale, sur les hydrocarbures. Un petit côté Château Chalon très séduisant! ****

    Le haut de gamme, sur deux Grands crus différents, dans deux domaines prestigieux. Pour le plaisir…

    - Schlossberg, Cuvée Ste Catherine 2004, Domaine Weinbach : robe dorée. Nez minéral et pur, bouche fine et élégante, minérale, finale sur de beaux amers, un vin à l’état embryonnaire qui promet énormément! *****

    - Muenchberg 2004, Domaine Ostertag : Robe dorant légèrement. Nez confit, avec une petite touche minérale. Un vin puissant, riche, long, à la persistance aromatique intense, finale sur une pointe de sucre. Une matière riche et enrobée, mais dans le même temps, une grande droiture. Un très beau vin! ****(*)

    Un pirate sur le même thème, apporté par le tandem normand:

    - VT Schoenenbourg VV  1998, Domaine Dopff au Moulin: nez caramélisé, confit, terpénique. L’attaque se fait sur le sucre, mais le vin est droit, long, sur un bel équilibre plutôt demi-sec. ****

    A lire également, les notes d’Eric, le Gentil Membre, celles de PhR, le Gentil Organisateur, et
    la synthèse de Thierry Meyer, la Gentille Guest Star.

    Dans tous les cas, une dégustation passionnante et enrichissante! L’Alsace en Vendée, c’est le top du top!

    Olif