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REVEVIN 2007 : Patrick Baudouin ou l'essence du chenin

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Retour sur les REVEVIN de l'Ascension 2007 pour un compte-rendu (très) en retard qu'il aurait été dommage de passer sous silence. N'étant pas un adepte du classement horizontal à la Gaston Lagaffe, celui qui se termine au panier, les notes concernant cette dégustation n'ont pas non plus été ensevelies sous des monceaux de paperasse, je les avais juste enfermées dans le coffre de ma banque en Suisse de peur de les égarer et/ou de me les faire piquer par un amateur mal-intentionné. Que Patrick Baudouin veuille bien me pardonner mon incommensurable retard, le compte-rendu n'en sera que meilleur, du moins j'espère qu'il saura retranscrire le moment de pur bonheur qu'a constitué cette dégustation!

Mais ne délayons plus avant, et en route pour le Layon, en compagnie d'un des vignerons-phares de l'appellation, pour un moment d'anthologie, comme sait nous en réserver habituellement les Rencontres Vendéennes. Le dimanche matin, de façon rituelle, c'est une douceur pour la route. Après Francis Poirel et son Quart de Chaumes, Philippe Delesvaux et Richard Leroy, on ne quitte pas cette fantastique vallée du Layon, propice à l'élaboration des plus grands liquoreux de la planète, voire au-delà, par dessus la voie lactée, pour une découverte en profondeur des vins de Patrick Baudouin.

- Anjou blanc sec, Le Cornillard 2004 :
Robe jaune clair, nez minéral, légèrement fumé. Bouche possédant de la richesse en attaque, bien mûre, mais d'une grande minéralité, droite et longue.

- Anjou blanc sec, En Glanées 2004 :
Encore un vin minéral, laissant pourtant bien s'exprimer le fruit. Bouche ronde et riche, avec sensation de sucre résiduel, plutôt due à la richesse, mais sans lourdeur, donnant la sensation d'un équilibre plutôt aérien.

- Coteaux-du-Layon Les Bruandières 2003 :
Encore un vin riche, millésime oblige. Notes miellées, à peine minérales, plutôt élégantes. Bouche assez massive, mais la fraîcheur est néanmoins préservée.

- Coteaux-du-Layon Maria Juby 2003 :
11° et 190 g de SR. Nez caramélisé, un peu abricot. Un vin riche et concentré qui parvient à garder une certaine tension en bouche, avec de la fraîcheur.

- Coteaux-du-Layon Grains Nobles 1999 :
11° et 140 g de SR. Robe dorée, nez riche et confit, légèrement salin, avec une petite note de fruits secs. L'acidité domine, équilibre parfaitement le vin, malgré sa texture très onctueuse. Superbe!

- Coteaux-du- Layon Maria Juby 1996 :
Superbe nez d'orange confite et d'abricot. Bouche sublime, d'une perfection rare, tout en subtilité. Un ange passe...

- Coteaux-du-Layon Après Minuit 1995 :
Robe ambrée, nez sur la pâte de coing et l'orange confite. Soutenue par une acidité droite et rectiligne, une matière majestueuse se développe en bouche, d'une persistance aromatique exceptionnelle. Finale sur la mine de crayon pour un vin hors normes, avec 350 g de SR et 8° d'alcool.

Dur de monter plus haut, et pourtant! Une horizontale du grandissime millésime 1997 nous attend!

- Coteaux-du-Layon Les Bruandières Novembre 1997 :
Robe dorée, nez minéral et un peu confit, trame assez fine, élégante, avec de la minéralité et de la fraîcheur.

- Coteaux-du-Layon Maria Juby Grains Nobles 1997 :
Robe dorée, nez confit, un peu sur la réserve. Bouche d'une grande douceur, onctueuse, acidulée, persistante, avec une petite salinité finale. La sagesse commande de l'attendre patiemment tant le potentiel est grand!

- Coteaux-du-Layon Après Minuit 1997 :
8° et 350 g de SR. Robe ambrée, bouche large et riche opulente, minérale et saline, sans l'once d'une lourdeur. Une expérience gustative rare et unique!

- Les Sens du Chenin 1997 :
La robe est presque brune. Nez d'agrumes, de figues, de fruits secs. Est-ce encore du vin, Pas sûr! 690g de SR, 0,9° d'alcool! Du sucre à l'état pur, au bon goût de chenin, porté par une acidité magistrale qui laisse la bouche propre et nette. De l'extrait de raisin, l'essence même du chenin, d'où son nom, forcément!

Après ce tour de force, il ne nous restait plus qu'à humer le marc issu de ce fabuleux moût de 1997 (sans le goûter, malheureusement, pour ne pas risquer de provoquer le gendarme) et finir par sucer des cailloux, de la pierre de vin pour mieux se rendre compte que la minéralité du chenin, ce n'est pas qu'une vue de l'esprit!

Mesdames et Messieurs, l'essence du chenin, sous vos applaudissements!

Olif

P.S.: la même dégustation vue par La Pipette, c'est ici!

Commentaires

  • Ha les rencontres vendéennes, c'est chez moi ça ! Je suis une grande adepte des Coteaux du Layon, j'aime beaucoup aussi les Coteaux de l'Aubance, très frais, à l'apéritif. Le Bonnezeau ce n'est que du bonheur ! Merci pour ces bonnes adresses que je vais conserver et sûrement tester lors d'un prochain passage dans le Layon.

  • Comme le dit SErge... en Suisse il y a peut-être des espions, les coffres du Lichtenstein seraient peut-être plus sûrs!

  • C'est dangereux de garder des documents importants en Suisse, il y a des journalistes slurpiques qui rodent par là-bas.

  • Patrick Baudouin ne fait pas des vins toujours faciles à appréhender. C'est du grand art.

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