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Roussillon blanc 2007, un début de Re(con)naissance?

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Il fallait au moins ça pour se réchauffer! Grimper aux Greniers pour fuir la pseudo-douceur angevine et gagner l'extrême Sud. Une première approche de ce qui devrait être un temps fort des prochaines REncontres VEndéennes autour du VIN: les vins blancs du Roussillon, nouvelle formule. Qui ose encore croire que le Sud devait se cantonner à produire des vins lourds et mous du genou? Pas le Roussillon en tout cas! Exit les blancs imbuvables de papa, place à la fraîcheur, à la tension et à la minéralité. Et bravo fiston!

Grenache blanc et gris se taillent la part du lion, mais il serait malséant d'ignorer tout l'apport du Maccabeu. La part de l'assemblage varie, le monocépage n'est pas exclu, l'équilibre continue néanmoins de privilégier la tension et la fraicheur, accentuées généralement par la présence d'à peine de gaz. Un style qui n'est pas usurpé, juste la volonté de faire des vins blancs que l'on a envie de boire. De vrais vins blancs du Sud, avec des cépages du Sud, mais une buvabilité inhabituelle pour ce type de vin.

De bien beaux blancs, goûtés lors du salon Renaissance aux Greniers Saint-Jean d'Angers, notamment chez Olivier Pithon (cuvées Laïs et D 18), chez Eric Monné, du Clot de l'Oum, puis chez Les Enfants Sauvages (Cool Moon 2007, une belle découverte signée Carolin Bantlin, une belle allemande installée à Fitou, ce qui l'oblige à produire en Vin de Pays des Côtes Catalanes) et enfin chez Cyril Fhal, parce qu'il le f(h)allait bien. Un véritable coup de cœur, en fait, que tous les vins de ce vigneron, dont ce magnifique et affûté blanc 100% Maccabeu 2007, un véritable coup de rasoir sur les papilles, dont le tranchant n'a d'égal que la pureté. Amateurs de minéralité, bienvenue! Une cuvée désormais épuisée que l'on peut avoir la chance de trouver chez les cavistes saumurois avisés, de manière totalement fortuite.

Pour clore cette série de Roussillon blanc, il fallait migrer en soirée au cœur des Quarts, dans le sympathique gîte du Château de Suronde, pour rencontrer, lors d'un mini Off, la star de la soirée, Marjorie Gallet, du Roc des Anges. Son blanc 2008 se goûtait un peu moins bien que les précédents blancs dégustés, mais les toutes nouvelles cuvées de Maury du domaine, vinifiées par son mari, ex-Mas Amiel et expert en la matière, valaient le déplacement. Des Maury de terroir, toujours en cours d'élevage, tout en minéralité et en tension, appelant plus le canard au sang où le lièvre à la royale que le gâteau au chocolat. Le blanc est également exceptionnel. Il va impérativement falloir regoûter à tout cela en fin d'élevage.

Le Roussillon blanc? Assorti à la météo angevine. Frais et revigorant!

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Olif



Commentaires

  • Oui, il est au poil (té) Fhal.

  • Des vins sans soufre à côté de leurs pompes :
    VdP Cotes catalanes Clos du rouge gorge blanc Le pas de la fount (Cyril Fahl)
    VdP Côtes Catalanes Clos de l’origine 2004

    Pas mal :
    VdP Côtes catalanes Clos du rouge-gorge Jeunes vignes 2007 (14/20)
    VdP Côtes Catalanes Olivier Pithon cuvée Laïs 2006 (14,5/20)

    Pas bons :
    Vin de Pays des Côtes Catalanes : Domaine Jean-Philippe Padié "Calice" 2006 (carignan)
    Côtes du Roussillon Villages : Jean-Philippe Padié «Ciel Liquide» 2005 (30% Carignan/30% Grenache/15% Syrah/15% mourvèdre)

    Très recommandable de mon point de vue :
    VdT Mas d’Agalis - Yo No Puedo Mas (IV): proche d'un châteauneuf

  • A côté de leurs pompes ou de celles de laurentg? ;-)

  • Pas eu la possibilité de répondre de suite, puis un peu zappé sur le commentaire de laurentg, mais effectivement, pas d'accord avec lui sur les vins de Cyril Fhal, tous admirablement goûtés à Angers et très bien dans leurs godasses, et sur ceux de Jean-Philippe Padié, enfin surtout Ciel liquide, que j'ai trouvé très bon. Calice 2006 présentait, sur la bouteille que j'ai goûtée, un déséquilibre acide préjudiciable, contrairement au très beau 2007 commenté quelque part dans le blog. Laïs 2007 est plus que pas mal, tout comme Yo no puedo mas, que j'aime beaucoup, mais que je ne qualifierais néanmoins pas de Châteauneuf.

    Variabilité des vins, variabilité des goûts, variabilité des bouteilles, variabilité des dégustateurs...

  • Avis unanime du groupe de dégustation.
    Je rejoins à la fois la conclusion d'Olif, sage, et les propos de Saverot dans la dernière RVF.

    Je suis par ailleurs surpris, LaurentM, de ne jamais te voir commenter un vin déviant, à croire que tout est bon : chapeau, en tout cas, pour une telle réussite dans l'évitement !

  • A propos de variabilité, nous venons de déguster plus de 150 sauvignons du Monde.

    Des expressions parfois étranges, à l'étanger : USA Grgich Hills "Fumé Blanc" Napa Valley 2007, Italie Mantele Terlaner Sauvignon Classico Nals & Margreid Südtirol Alto Adige 2004, Italie Toros Collio Sauvignon 2007, Argentine Mapema 2006, Afrique du Sud Springfield Estate "Sauvignon Blanc Special Cuvée" 2008).

    Dans les vins français, 2 vins intrigants :
    --> Touraine : Domaine du Clos du Tue-Bœuf (Thierry Puzelat) "Buisson Pouilleux Vieilles Vignes" 2005 : dépenaillé, manquant cruellement de netteté.

    --> Vin de Table (Loire) : Domaine les Cailloux du Paradis (Claude Courtois) "Cuvée Quartz" 2007 : brouillon, acide, au goût de colle.

  • Vin de Pays des Côtes Catalanes : Domaine Padié « Milouise » 2006 : 6/2/10
    L’après-midi : DS12 - PR12
    Le soir : DS12 - LG12 - MF11,5
    Robe brillante, dorée.
    Nez lactique, oxydé, donnant au vin une apparence de savagnin (ou de Jerez).
    Bouche baroque, très acide et en même temps amidonnée, comme empesée par le bois, peu plaisante. Relents d’élevage et matière sans harmonie de ses constituants, comme éparpillés.
    On observe un vieillissement précoce, anormal (vin peu protégé ?). Il faudrait que ce producteur de Calce nous explique sa démarche.

  • Et le matin, c'était comment?

    Ben oui, faut aller voir le vigneron, qu'il explique sa démarche, goûter avec lui, se faire à l'idée de son vin. La dégustation instantanée comparative à l'aveugle trouve ici une fois de plus ses limites. Moi, j'aime bien aller au-delà...

  • Le matin, c'était comme un commentaire sur le blog d'Olif ? :-)
    Naturellement bon !

    C'est prévu, Olif.
    Les vignerons (Pithon, Gauby, Padié, Pédréno -un ami, Gaujal, ...) nous ont déjà confié leur philosophie (par écrit) et nous échangerons avec eux suite à cette grande dégustation bien décevante.

    Je pense le commentaire assez explicite pour ne pas à circonvolutionner pendant des heures sur la psychologie cognitive de l'analayse sensorielle.

  • Je ne doute pas que ce soit prévu, Laurent. Sans disserter pendant des heures sur la psycho-machinchose, on pourrait conclure qu'in vino, plusieurs veritas. Et parfois très différentes...

  • Tiens, l'avis de l'après-midi (par Philippe Ricard) :
    Couleur or.
    Nez peu séducteur, très mûr, sur le caramel au lait, la nougatine, le Bourbon, la vanille, les fruits cuits, avec en plus une nette impression de pomme oxydée.
    Bouche assez déstabilisante, mêlant arômes cuits, lourds, oxydés, la souplesse d’une matière mûre, ample, assez alcooleuse, et une acidité qui part un peu dans tous les sens. Difficile de trouver le point d’équilibre, la cohérence d’ensemble sur un échantillon loin d’être apaisé...
    On note dans ce vin une volonté de fraîcheur, avec une présence acide vigoureuse, à l’intégration difficile.

    Fleurs de Cailloux 2008 trouvé assez bon, sans plus.

    Pour être très sincère, j'ai préféré le chenin 2006 de Rémy Pédréno dans son chai 'Anglade 2006) qu'à l'aveugle dans cette dégustation.
    Cel amérite d'être dit je crois !

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