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2007

  • Rémi Jobard 2007: le virage bio!

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    Si tu ne vas pas à Meursault, Meursault vient à toi! Une dégustation devenue quasi-rituelle depuis quelques années, se déroulant soit à la Pentecôte, soit lors de la Trinquée de Meursault, la découverte des vins du nouveau millésime de l'ami Rémi Jobard, murisaltien de naissance mais pontissalien de cœur et par alliance. Alors, comme il ne fut pas possible de caler une date bourguignonne avant le début des vacances d'été, il a fallu  procéder différemment. Aligner toutes ses bouteilles sur la balustrade fut un réel plaisir, heureusement que la terrasse est grande. Comment toutes ces bouteilles allaient-elles se comporter à la montagne? Voilà un vrai challenge qui n'a pas effrayé Rémi Jobard, habitué à faire subir à ses vins les affres de l'altitude et de la moyenne montagne.

    2007 marque un tournant au domaine, puisqu'il s'agit du premier millésime officiellement "sans chimie" dans les vignes. La certification bio est désormais lancée. Il est réellement étonnant de constater déjà une modification du profil des vins vers plus de tension, d'acidité et de minéralité. Une volonté réelle de la part de Rémi que celle d'élaborer des vins comme il les aime et a envie de les boire. Il se positionne plus que jamais dans une véritable quête du terroir, celle de l'épure, une vision du vin qui refuse la facilité.

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    C'est parti pour une grande série de blancs, en deux mouvements. D'abord ceux du négoce Jobard-Chabloz. Des achats de raisins sélectionnés mais sans véritable contrôle à la vigne. Une gamme non bio, proposant un large choix de blancs bourguignons, d'Auxey-Duresses à Saint-Aubin, en passant par Meursault et Chassagne, après un détour par le Charlemagne. Des vins mis en bouteilles en février 2009, après un an de fût, dont 20% de fût neuf maximum, et 6 mois de cuve.

    - Auxey-Duresses 2007: fruits jaunes, agrumes, touche florale, fraicheur et gourmandise.

    - Saint-Romain 1er cru Le sentier du clou 2007: beaucoup de matière, dense, un peu serré, sur une finale acidulée.

    - Puligny-Montrachet Les Nosroyes 2007: un "village" qui possède du gras, un peu trop, aboutissant à des amers finaux abrupts.

    - Meursault Les Meix Chavaux 2007: un terroir tardif orienté E-NE. Citronné, long, nerveuxfinale acidulée et salivante.

    - Meursault Clos du Cromin 2007: une parcelle proche de Volnay, qui donne un vin rond et gras, possèdant une subtile tension et une finale vivace.

    - Meursault Les Grands Charrons 2007: de la rondeur et une relative souplesse.

    - Meursault Le Limozin 2007: belle matière, riche. Vin harmonieux, minéral, finale acidulée.

    - Chassagne-Montrachet 1er Cru Morgeot 2007: gras, ample en attaque, finale étirée et acidulée, bel équilibre.

    - Puligny-Montrachet 1er Cru Les Champs Gains 2007: riche et gras, sous-tendu par une belle acidité. Finale un peu stricte.

    - Meursault 1er Cru Les Charmes 2007: grosse matière, profonde, ample et large. Finale acidulée. Un vin majestueux!

    - Corton-Charlemagne 2007: un seigneur! Plénitude et amplitude! A méditer.

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    Entracte! Pour ne pas mourir de soif, débouchons un Saint-Aubin 2004 de Pierre Morey, gras, riche et tendu, bien élevé, mais bien équilibré également.


    Papilles recalibrées, place aux vins du domaine Jobard, en cours de certification bio depuis le millésime 2008, comme il a été dit plus haut. Une nouvelle série de blancs d'abord, qui possèdent tous une dimension supérieure dans leur définition par rapport aux précédents. Epurés et tendus, possédant une meilleure maturité avec un degré alcoolique potentiel moindre!

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    - Bourgogne Aligoté 2007: 18 mois d'élevage en foudre. Matière mûre, belle structure, acidulé, franc et droit.

    - Bourgogne blanc 2007: un an en fût, dont 20% de fût neuf, d'origine autrichienne. Un bien joli vin, séducteur, ample et bien balancé.

    - Meursault Sous La Velle 2007: belle tension, vif, acidulé et citronné.

    - Meursault En Luraule 2007: un de mes climats préférés, théoriquement très représentatif du terroir de Meursault. Bel équilibre, entre tension et richesse. Un modèle de minéralité.

    - Meursault Chevalières 2007: un vin classique, mûr, minéral, issu d'une vigne plantée en 1940.

    - Meursault 1er Cru Le Poruzot-Dessus 2007: un vin riche, dans une phase de fermeture. Sa matière imposante mais serrée ne se livre que très peu.

    - Meursault 1er Cru Genevrières 2007: un grand vin, à la matière riche et enrobée, sur une belle trame acide directrice.

    - Meursault 1er Cru Charmes 2007: bouche à la fois puissante et stricte, avec une amertume final. Beaucoup de monde dans le verre, mais ce jour-là, ça ne se goûtait pas très bien. A revoir.

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    S'en suivront 5 rouges qui ne se présenteront pas sous leur meilleur jour. Phase ingrate pour quelques-uns, effets du voyage et de l'altitude pour d'autres, problème de bouteille pour certain. On se réjouissait pourtant de goûter au Jobard de Rémi, ex-Bourgogne rouge, déclassé pour raisons cadastrales. On en parlera une autre fois! Tout comme on devrait reparler des vins de l'ami Rémi, ici comme ailleurs!

    Olif

  • Les Amidyves sont aussi mon ami!

     

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    Olivier B., profil de Mr Hulot sans la pipe, est un fan d'Yves Jamait. Appeler son vin Les Amidyves incite à voyager De verre en vers, du nom du premier album du Dijonnais. Ami d'Yves, Olivier B. aurait pu également faire partie du club des amis d'Al, le guitariste d'Yves. Otorhinos s'abstenir. Al, dont la plume légère se jouant des mots n'a d'égal que le côté aérien de ses mélodies. Un croisement totalement revendiqué entre Georges et Boby!

     

    Olivier B. n'a apparemment aucun lien de parenté avec Michel B., jusqu'à preuve du contraire. L'un un est un vigneron AJT tandis que l'autre ne fait rien qu'à critiquer! Il l'a néanmoins sélectionné dans son guide annuel, en oubliant de le référencer. 1/10 000! La probabilité d'être encensé sans en avoir de retombées concrètes. Les boules! Et de vivre un Grand Tasting dans l'isolement le plus complet. Si jamais Michoubidou nous lit...

     

    Olivier B. tient un blog agité, où il relate ses aventures de vigneron, mises en musique par Yves J. et agrémentés de commentaires sur la prestation de l'OM. La vie, quoi! Dans toute sa simplicité, bonne comme du bon vin. Du bon vin du Ventoux.

     

     

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    Olivier B. possède un domaine en Côtes du Ventoux, de création récente. Après une première expérience avortée avec le domaine Cascavel, il se lance en solo, avec une exploitation à la taille d'un seul homme, qu'il parvient à gérer en totalité. Peut-être ne vend-il encore pas tout, mais ses vins valent le coup d'être achetés. Il parait que le blanc vaut le coup, à vérifier prochainement, en espérant qu'il  tâche moins l'étiquette que le rouge.

     

     

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    Celui-ci est étonnant! C'est un vin rouge, millésime 2007, grenache (60%) et syrah (40%), élevés séparément. Un soyeux et une patine en bouche particulièrement séduisantes. Le grand 8 sans rayer l'émail! Avec un coefficient de buvabilité particulièrement élevé, malgré son petit accent sudiste en finale.

     

    On parle, on parle, mais il se fait tard. C'est bientôt la fin du monde et j'ai plus rien à boire!

    Va-z-y, Jean-Louis!

     

     

    Yves Jamait - Jean Louis
    envoyé par Le_Mery. -

     

    Vin étonnant, non?

    Olif

  • Roussillon blanc 2007, un début de Re(con)naissance?

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    Il fallait au moins ça pour se réchauffer! Grimper aux Greniers pour fuir la pseudo-douceur angevine et gagner l'extrême Sud. Une première approche de ce qui devrait être un temps fort des prochaines REncontres VEndéennes autour du VIN: les vins blancs du Roussillon, nouvelle formule. Qui ose encore croire que le Sud devait se cantonner à produire des vins lourds et mous du genou? Pas le Roussillon en tout cas! Exit les blancs imbuvables de papa, place à la fraîcheur, à la tension et à la minéralité. Et bravo fiston!

    Grenache blanc et gris se taillent la part du lion, mais il serait malséant d'ignorer tout l'apport du Maccabeu. La part de l'assemblage varie, le monocépage n'est pas exclu, l'équilibre continue néanmoins de privilégier la tension et la fraicheur, accentuées généralement par la présence d'à peine de gaz. Un style qui n'est pas usurpé, juste la volonté de faire des vins blancs que l'on a envie de boire. De vrais vins blancs du Sud, avec des cépages du Sud, mais une buvabilité inhabituelle pour ce type de vin.

    De bien beaux blancs, goûtés lors du salon Renaissance aux Greniers Saint-Jean d'Angers, notamment chez Olivier Pithon (cuvées Laïs et D 18), chez Eric Monné, du Clot de l'Oum, puis chez Les Enfants Sauvages (Cool Moon 2007, une belle découverte signée Carolin Bantlin, une belle allemande installée à Fitou, ce qui l'oblige à produire en Vin de Pays des Côtes Catalanes) et enfin chez Cyril Fhal, parce qu'il le f(h)allait bien. Un véritable coup de cœur, en fait, que tous les vins de ce vigneron, dont ce magnifique et affûté blanc 100% Maccabeu 2007, un véritable coup de rasoir sur les papilles, dont le tranchant n'a d'égal que la pureté. Amateurs de minéralité, bienvenue! Une cuvée désormais épuisée que l'on peut avoir la chance de trouver chez les cavistes saumurois avisés, de manière totalement fortuite.

    Pour clore cette série de Roussillon blanc, il fallait migrer en soirée au cœur des Quarts, dans le sympathique gîte du Château de Suronde, pour rencontrer, lors d'un mini Off, la star de la soirée, Marjorie Gallet, du Roc des Anges. Son blanc 2008 se goûtait un peu moins bien que les précédents blancs dégustés, mais les toutes nouvelles cuvées de Maury du domaine, vinifiées par son mari, ex-Mas Amiel et expert en la matière, valaient le déplacement. Des Maury de terroir, toujours en cours d'élevage, tout en minéralité et en tension, appelant plus le canard au sang où le lièvre à la royale que le gâteau au chocolat. Le blanc est également exceptionnel. Il va impérativement falloir regoûter à tout cela en fin d'élevage.

    Le Roussillon blanc? Assorti à la météo angevine. Frais et revigorant!

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    Olif