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REVEVIN - Page 3

  • RE-VE-VIN 2006: Les terroirs alsaciens révélés par le Riesling

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    L’Alsace, conjonction du Terroir et des cépages! Un vignoble qui a tout pour plaire à l’amateur, si ce n’est que les vins ont parfois été galvaudés (je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, enfin, j‘exagère à peine, c‘est le texte de la chanson qui veut ça!). En 6 exercices imposés, petite manière ludique d’appréhender l’interaction cépage-terroir, en compagnie d’un dégustateur qui en connaît un rayon de son oenothèque!

     

     

    Pour la mise en bouche, se rincer le gosier et se laver les dents, deux eaux minérales, l'une de terroir, l'autre pas vraiment!

    - Sainte Aude: eau plate de Vendée, très plate même, presque insipide.

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    - Hépar: toute les minéraux des Vosges dans un verre de flotte! Vraiment un truc pour constipé! N'empêche, cela aide à la percevoir, cette fameuse minéralité! Instructif!

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    A gauche, Hépar, à droite, Sainte-Aude!

    (La Cristalline sur la photo du haut, c'est juste pour rincer les verres!)

    Bon! On passe aux choses plus sérieuses, avec deux rieslings génériques, sans véritable  terroir :

    - Rebgarten 2004, Cave de Bestheim, Bennwihr : robe pâle. Nez minéral, pur, légèrement citronné! La bouche est tendue, longiligne, la finale est légèrement acidulée. Un vin parfait pour la mise en bouche, simple et apéritif! ***

    - Riesling 2004, Domaine Albert Boxler, Niedermorschwir : Robe jaune claire. Nez d’abord un peu crayeux, puis levurier sur les fruits blancs. La bouche est plus ample et large que sur le vin précédent, plus riche aussi, avec une pointe de sucrosité, mais un peu lâche, moins minérale et tendue. Je l’ai pourtant goûté il y a peu au domaine (CR en retard à venir, c‘est prévu!), plutôt adoré, mais là, dans ce contexte, j’ai préféré le précédent. Va comprendre, Charles! ***

    Deux Grands Crus, ensuite, sur terroirs différents, de domaines différents, de villages différents. L’un calcaro-gréseux, l’autre schisteux, supposés avoir des équilibres très différents. Et de fait, c’est vérifié!

    - Domaine Barmès-Bucher, Hengst 2003 (sol marno-calcaro-gréseux) : robe jaune clair, nez confit, exotique, sur les agrumes, l‘ananas, avec une petite touche terpénique. L’attaque se fait sur le sucre, mais rapidement, du gras apparaît. Long, élégant et suave, il termine sur de beaux amers, contrepartie de sa grande richesse.***(*)

    - Domaine Guy Wach, Kastelberg 2003 (sol de schistes) : robe jaune clair, nez peu expressif, fermé, surfant sur le minéral. Droit, long et minéral, sa longue finale porte sur l’acidité. Très beau, presque épuré! ****

    Deux Grands Crus, issus de deux terroirs différents, produits par une cave coopérative, suivis des deux mêmes, en provenance d’un domaine. Servis à l’aveugle par paires, l’objectif était de faire une filiation grand Cru, indépendante du producteur :

    - Schlossberg 2002, Cave de Kientzheim-Kaysersberg (sol granitique) : robe jaune claire, nez variétal sur les agrumes, les hydrocarbures, à peine confit. Bouche simple, fluide, un peu sucrée, sans grand intérêt! *

    - Furstentum 2001, Cave de Kientzhein-Kaysersberg (sol calcaire) : robe jaune claire. Nez terpénique, avec des notes de moka, puis, de façon opiniâtre, du liège! La minéralité perce sous le bouchon, l’attaque est légèrement perlant. Non notable, mais équivaudrait à *(*).

    - Furstentum 2002, Paul Blanck: nez plutôt minéral, avec des notes encore variétales d‘agrumes. L‘attaque est un peu sucraillonne, puis acide. Une structure complètement dissociée en bouche, je n‘aime guère! *

    - Schlossberg 2002, Paul Blanck: robe jaune soutenu. Nez confit, citronné, minéral. La bouche possède un équilibre plus affirmé et fondu, acidulé, frais, malgré une finale sur le sucre.***
    Je n’ai pas particulièrement réussi à faire de filiation entre les terroirs, même si cette cuvée m’a plutôt évoqué le Schlossberg.

    Deux Grands Crus plus évolués, issus de deux terroirs marquant différemment les vins. La maturité et la sucrosité ont-elles une influence sur la perception de la minéralité?

    - Schoenenbourg, Hugel et Fils, Hommage à Jean Hugel 1998 (sol marno-sableux-gypseux) : la robe est encore relativement claire. Le nez est très beau, très mûr, riche, confit et minéral, un peu fumé et caramel au lait. En bouche, l’équilibre est tout en légèreté et en longueur. Un vin aérien, complexe, élégant, avec ses 32 g de SR. ****

    - Moenchberg 1998 Vendange Tardive, Domaine Guy Wach (sol marno-calcaire et colluvions) : robe dorant légèrement. Nez minéral, iodé, légèrement salin. Ample et gras en bouche, avec une finale bien intégrée malgré sa richesse. J’adore! ****(*)

    Deux Grands Crus, issus de terroirs différents , chez les mêmes producteurs, à deux étapes distinctes de leur vie. Influence du vieillissement sur la perception des terroirs, tout un programme!

    - Zinnkoepflé 1999, Seppi Landmann (sol calcaro-gréseux) : robe jaune clair, nez d’abord fermé, évoluant bien dans le verre, sur des notes iodées et minérales. Très sec et mordant, il termine un peu court. ***

    - Kitterlé 1999, Domaine Schlumberger (sol gréso-volcanique) : robe claire, fonçant légèrement. Nez fumé, sur les herbes séchées, le agrumes, minéral en même temps. La bouche est marquée par la minéralité, dans un registre légèrement terpénique, avec finale métallique. ***(*)

    - Zinnkoepflé 1991, Seppi Landmann: robe or soutenu. Nez riche et complexe, sur le foin coupé, l’encaustique, témoignant d’un caractère légèrement oxydatif. La bouche est droite et stricte, presque épurée, trop pour certains. J’aime bien! ****

    - Kitterlé 1991, Domaine Schlumberger: Robe dorant légèrement.. Nez grillé, sur le moka, terpénique, plutôt élégant. Bouche stricte, sèche, élégante, minérale, sur les hydrocarbures. Un petit côté Château Chalon très séduisant! ****

    Le haut de gamme, sur deux Grands crus différents, dans deux domaines prestigieux. Pour le plaisir…

    - Schlossberg, Cuvée Ste Catherine 2004, Domaine Weinbach : robe dorée. Nez minéral et pur, bouche fine et élégante, minérale, finale sur de beaux amers, un vin à l’état embryonnaire qui promet énormément! *****

    - Muenchberg 2004, Domaine Ostertag : Robe dorant légèrement. Nez confit, avec une petite touche minérale. Un vin puissant, riche, long, à la persistance aromatique intense, finale sur une pointe de sucre. Une matière riche et enrobée, mais dans le même temps, une grande droiture. Un très beau vin! ****(*)

    Un pirate sur le même thème, apporté par le tandem normand:

    - VT Schoenenbourg VV  1998, Domaine Dopff au Moulin: nez caramélisé, confit, terpénique. L’attaque se fait sur le sucre, mais le vin est droit, long, sur un bel équilibre plutôt demi-sec. ****

    A lire également, les notes d’Eric, le Gentil Membre, celles de PhR, le Gentil Organisateur, et
    la synthèse de Thierry Meyer, la Gentille Guest Star.

    Dans tous les cas, une dégustation passionnante et enrichissante! L’Alsace en Vendée, c’est le top du top!

    Olif

  • RE-VE-VIN 2006: Le Rhône Off

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    Juste le temps d'un petit bain de mer, et nous voilà repartis dans les Côtes du Rhône! ça ne rigole pas, à Saint-Jean de Monts!

    Vinsobres 2004, Domaine du Moulin:
    Nez sur les fruits blancs, la pêche. En bouche, rondeur alcooleuse un peu brûlante en finale. Manque indéniable de fraîcheur, l’archétype de ce que je reproche aux blancs du Rhône, en fait!  *(*)

    Vinsobres 2004, Domaine Chaume-Arnaud:
    Nez complexe et intéressant, sur le gingembre et l’amande amère. La bouche n’est pas à la hauteur, sèche en attaque, courte et fluette. *

    Coteaux du Tricastin VV 2003, Bonetto Fabrol:
    Nez sur le pruneau cuit à l‘eau de vie. Moyennement corsé, chaleureux en finale, l‘équilibre est incertain. *(*)
     
    Côteaux du Tricastin 2003, Château la Décelle, cuvée S
    :
    Premier nez sur le caoutchouc brûlé, puis griotte à l‘eau de vie. Végétal et acide, ce qui lui donne de la fraîcheur, mais ce n‘est pas satisfaisant! *(*)
     
    Costières de Nîmes 2003, Domaine Mourgues du Grés, Terre de feu
    :
    Bouchonné! Dommage, j'en ai encore une ou deux en cave, cela m'aurait bien plu de pouvoir suivre son évolution!

    Costières de Nîmes 2000, Château de la Tuilerie, Cuvée Eole:
    Le nez est très évolué. La bouche montre une agressivité en attaque. La présence marquée d‘acidité volatile sur une matière plutôt fluette, rend la finale presque désagréable .*

    Vacqueyras 2003, Clos Montirius
    Nez exhalant un fruit très mûr, avec une pointe cacaotée. La bouche est agréable, fondue, moyennement concentrée, mais avec une belle longueur et une finale légèrement cacaotée. Le premier vin qui fait un peu plaisir dans cette série difficile. ***

    Vacqueyras 2001, Le sang des cailloux, cuvée Lopy:
    Nez très mûr, sur le pruneau et la fumée. Un vin dissocié, à l‘attaque acidulée et à la finale tannique et asséchante. **

    Côtes du Rhône 2003, Les estrambords, Domaine Richaud:
    Nez très syrah, poivré, racé. Matière épanouie, bien structurée, s‘élargissant progressivement. De la longueur et un certain degré de finesse dans le tanin malgré la concentration. De loin le meilleur vin du Off! *****

    Gigondas 2003, Clos Montirius Confidentiel:

    Ne d’abord peu expressif, puis s’ouvrant bien, sur des notes florales de violette et épicées de poivre. Plus massif que le précédent, servi en parallèle, il est un peu monolithique à ce stade et laisse entrevoir de belles promesses. ***(*)

    Côte Rôtie 2003, Chapoutier Les bécasses:
    Joli nez sur la banane séchée mais bouche décevante, marquée par l‘acidité. Un vin qui m‘a peu inspiré. Cela ne m‘a finalement pas surpris qu‘il s‘agisse de Chapoutier, un domaine avec lequel j‘ai vraiment peu de réussite! **

    Saint-Joseph 2004, Domaine Monier, Terre blanche:
    Nez curieux de fenouil, anisé, poussiéreux, boisé (vieille futaille?). Matière imposante au boisé trop marqué, un peu asséchant en finale. **(*)

    Côte Rôtie 1999, Gangloff, Barbarine:

    Robe à peine évoluée. Nez sur le pruneau à l’eau de vie, le marc. Bouche souple, florale, sur les pétales de roses séchées, à la longueur moyenne. Une Côte plus que Rotie, presque cuite! Une déception! **

    Côte Rôtie 1999, Pierre Gaillard, Rose pourpre:

    Nez poivré et épicé, avec des notes de moka. Bouche moyennement concentrée, florale, à la finale acidulée. Décevant! **

    Syrah 2004, Valais, Gérald Besse, Les Comballes:
    Premier nez réduit, qui s‘en va et qui revient, qui est fait de tous petits riens… Demi-corps, court et acidulé. Pas terrible! *

    Syrah 2003, Valais, Romain Papilloud:
    Nez sur le sirop de cassis, le camphre. Beaucoup de fraîcheur en bouche, avec des tanins relativement souples et une longueur tout à fait correcte. Beau vin! ***(*)

    Syrah de Chamoson 2003, Valais, Simon Maye:
    Nez floral, très végétal. Un végétal que l‘on retrouve en bouche, simple et court. Il s‘agit là de la cuvée non barriquée, donc plus simple, à boire sur son fruit. Ce qu'il aurait déjà fallu faire, à mon avis! **

    Syrah 2001, Valais, Christophe Abbet:
    Nez et robe évolués. Notes de caoutchouc. Structure décharnée, maigre et fluette. Déçu, et pas en bien! *

    Vin de Pays des Collines Rhodaniennes 2004, Couloure,Vignobles de Seyssuel:
    Nez sur la banane  séchée, le lard fumé. Notes balsamiques en finale. Pas mal, mais mes notes à moi se font de plus en plus laconiques! **

    Terre Inconnue 2002, Los Abuelos, Vin de Table:
    Un pirate de dernière minute, 100% Grenache du Languedoc. Nez fermé et un peu alcool eux Un vin puissant et massif, à la rondeur légèrement alcooleuse, avec une note métallique finale. Les papilles commencent à saturer!**(*)

    Une dégustation hétérogène et disparate, d’un niveau qualitatif moyen moyen. Une seule fois, en fait! Il aurait probablement fallu réduire les échantillons, mais c’est le propre d’un Off d’être plus éclectique et moins structuré. Si je ne devais retenir que 3 bouteilles, il s’agirait pour moi des Estrambords, du Montirius confidentiel et de la Syrah de Romain Papilloud. Pour une fois, ça fait juste 3! C’est dire que ma sélection est drastique! Le Rhône était plus Off que On, ce soir-là!

     

    A titre comparatif, les notes d'Eric, c'est par !

    Olif

  • RE-VE-VIN 2006: Le Rhône rouge, du Nord au Sud

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    De Saint-Cyr sur Rhône à Comps, les 3èmes RE-VE-Vin nous ont proposé une balade au fil du Rhône, avec de vrais morceaux de Syrah dedans. Pas tout à fait une « descente du Rhône en Syrah », le vieux rêve caressé par PhR, mais ça y ressemblait quand même un petit peu. Une large vision des vins de la vallée du Rhône, donc, avec un double côté ludique. Les vins sont servis par paires, à l’aveugle, évidemment. A l’intérieur de ces paires, même appellation, même millésime, un producteur confirmé et une valeur montante. 7 appellations communales représentées sur les 14 possibles. Accessoirement, on pouvait deviner l’origine de la paire: Nord ou Sud, c’était déjà bien. Pour l’AOC et le producteur, c’était facultatif! Heureusement!

    Gigondas 2003, Domaine du Cayron:
    Robe grenat brillante, assez claire. Le nez est réservé, floral. Bouche sans grand relief, simple, fruitée, correcte, sans plus. **

    Gigondas 2003, Domaine Montirius:
    Robe grenat soutenu. Nez fermé, peu expressif, bouche assez simple, sans défaut, de longueur moyenne, finale un peu tannique, non astringente. **

    Crozes Hermitage 2004, Domaine Combier, Clos des grives:
    Robe grenat sombre. Nez très Syrah, sur la violette, le poivre, et à peine un peu de bois! La bouche est droite, acidulée, fraîche, et pourtant, il y a de la puissance. La finale est un poil tannique, virile, mais d’une folle jeunesse.****

    Crozes Hermitage 2004, Domaine Mucyn:
    Robe rouge grenat. Nez exhalant le lard fumé, la salaison, avec un soupçon de végétal. Pour la fraîcheur et l‘élégance! Un vin corsé à la structure tannique imposante, avec beaucoup de mâche finale, mais un équilibre affirmé. A attendre, mais j’aime ce style de vin! ****

    Rasteau 2003, la Soumade prestige:
    Robe sombre. Nez un peu évolué, gentiment fruité, un peu boisé tout de même. Bouche moyennement corsée, relativement souple, avec une pointe chocolatée et une finale conservant une certaine fraîcheur malgré la richesse en alcool. ***

    Rasteau 2003, domaine du grand Nicolet:
    Robe grenat. Nez sur le cassis, façon bonbon acidulé, avec des notes végétales herbacées, type menthe poivrée ou feuille de fraisier. La bouche est agréable, déjà fondue, relativement souple, de longueur satisfaisante. Un vin tout à fait correct. ***

    Saint Joseph 2001, Domaine Coursodon, l'Olivaie:
    Robe sombre, nez épicé, poivré et fumé, bouche bien construite, imposante, tanins serrés, finale tannique. Un costaud au fort potentiel. J’aime bien! ****

    Saint Joseph 2001 Domaine Monier, les Serres
    :
    Robe sombre, cassis à plein nez! Evolue ensuite vers la rose fanée. Moyennement corsé, bâti sur la fraîcheur avec une finale acidulée, je le trouve un tout petit peu léger! ***

    Côte rôtie 2003, Villard, le Gallet blanc:
    Robe noire, presque opaque. Nez intense, épicé, évoluant vers le fruit mûr compoté. La bouche est bien calibrée et équilibrée, dans un style puissant et tannique. Grande longueur et mâche finale. A attendre! ****

    Côte rôtie 2003, Bonnefond, les Rochains
    :
    La robe est presque noire, le nez boisé, finement grillé, non dénué d’élégance. En bouche, le bois se fond dans une grosse matière, très tannique mais sans sécheresse. Tout cela devrait s’harmoniser avec le temps. ****

    Châteauneuf du Pape 2003, Château de Beaucastel:
    Robe grenat, premier nez sur la gelée de fruits noirs, avant que n’apparaissent une note de pomme blette faisant craindre une pointe d’oxydation. Gros doute sur une évolution liégeuse! En bouche, le vin ne joue pas dans un registre puissant, les tanins sont denses mais souples et soyeux. Un très beau vin potentiel sur lequel je ne peux m’empêcher de trouver un défaut, vraisemblablement lié au bouchon. Sans cela, il vaut largement ****, voire une de plus, mais je serais curieux de le revoir sur un autre échantillon!

    Châteauneuf du Pape 2003, Domaine de Beaurenard, cuvée Boisrenard:
    Robe sombre, nez essentiellement marqué par le bois. La bouche est large, lisse, arrondie par l’alcool. Un Châteauneuf assez caractéristique, en fait, mais pas forcément le style que je préfère. ***(*)

    Cornas 2003, Thierry Allemand
    :
    Robe sombre, nez de belle syrah, sur les épices, la suie, la fumée. Les tanins sont soyeux, l’acidité apporte de la fraîcheur et de la longueur, l’ensemble est parfaitement équilibré et harmonieux. J’adore! *****

    Cornas 2003, Mathieu Barret, les Terrasses du Serre:
    Robe presque noire. Nez d’abord fumé, puis délivrant un fruité marqué cassis. Une matière riche, concentrée, fraîche, du fait d’une belle acidité. Un autre exemple de Syrah comme je les aime! ****

    Une belle dégustation ,relativement homogène et bien ciblée. Il sera amusant (mais personne n'est obligé de rire non plus!) de comparer mes notes avec celles d' Eric , que l'on pourra lire ici. Quelques divergences d'appréciation, c'est ça aussi qui fait le charme de ces rencontres!

    Olif

  • RE-VE-VIN 2006: Les Loges de la Folie

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    « Soyons fous! »

    Tel semble être le credo de Valérye Mordelet et Jean-Daniel Kloecklé, les jeunes vignerons du domaine Les Loges de la Folie à Montlouis qui ont fait le voyage jusqu’à Saint-Jean de Monts pour participer aux rencontres vendéennes et dans le même temps présenter leurs vins au cours du premier «  off » du week-end.

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    Une dégustation plutôt enthousiasmante, à y bien réfléchir, même deux fois, contrairement à ce qu'en pensent d'autres. Deux vignerons qui viennent au devant des amateurs avec leur premier millésime, pas le plus facile dans leur secteur, pour expliquer leur démarche, leurs envies, leurs ambitions, moi, ça me plaît énormément! Surtout que la volonté d’exigence est évidente. Les vins n’ont pas encore l’étincelle de folie qu’on attendrait d’eux? Normal, serais-je tenté de dire, le millésime ne s’y prêtait peut-être pas! Les 2005 devraient permettre d’avoir une idée plus précise du potentiel du domaine. Il faudra aller se rendre compte de ça sur place, à mon avis!

    En attendant, ça m’a fait bien plaisir d’embarquer dans La nef des Fous et de faire un bout de chemin avec Valérye et Jean-Daniel.

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    Méthode traditionnelle 2004 (non dosée):
    Robe pâle, nez de fruits blancs, un peu fermentaire, bouche mordante et vive.

    Méthode traditionnelle "brut" 2004:
    Robe identique, à reflets légèrement verts. Le nez me paraît plus minéral et la bouche est plus ronde et vineuse.

    Cuvée FMR 2004:
    Ou comment un «  raté » parvient à trouver sa voie! Victime d’un «accident de fermentation», cette cuvée s’est mise à buller spontanément en bouteille. Pet’ Nat’ à l'insu de son plein gré! Nez sur la pomme verte, levurien. Bulle légère, plutôt du perlant, on se croirait à Gaillac! Le vin est très sec en bouche avec une finale acidulée. Rigolo!

    Le Chemin des loges 2004:
    Robe pâle, nez sur les herbes coupées, avec des notes encore fermentaires. L’attaque est ronde mais la structure devient plus longiligne. La finale est acidulée, la longueur plus que correcte. Un vin fort honnête, ma foi, dans un registre simple et classique.

    La Nef des fous 2004:
    La robe est toujours pâle mais le nez gagne en complexité: pomme de bois, d’abord un peu fermentaire, puis exprimant mieux la minéralité, avec un côté légèrement oxydatif. L’attaque est large, le toucher de bouche agréable. La finale est très sèche, minérale, et s’intègre progressivement. Un petit début d’étincelle pour un un vin très séduisant.

    Touraine rouge 2004:
    80% gamay, 10% côt, 10% pineau d'aunis. La robe est rouge grenat brillant. Nez épicé, poivré et fumé. De la rondeur et de la gourmandise pour un vin bien charpenté, construit autour du Gamay. Franc et sympa!

    Mon préféré: La Nef des Fous! Et également le Touraine rouge. J'en ai pris quelques bouteilles pour la maison, regoûté depuis, et je confirme! Un vin rouge franc du collier, destiné au plaisir immédiat!

    Rendez-vous est presque déjà pris pour goûter les 2005 au domaine. On en reparlera bientôt, j'espère!

    Olif