Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

grenoble

  • À la rencontre du vin naturel qui n'existe pas

     

    IMG_2567.jpg

    Mettons tout de suite les choses au point. Le vin naturel n'existe pas officiellement. Même si tout le monde sait très bien ce que c'est et ce qu'il représente. Il n'y a qu'à en tendre un verre à Michel B. et vous entendrez un pouah qui en dit long. Lui aussi l'a déjà rencontré. Comme tous les Grenoblois, d'ailleurs. Mais Michou n'a de cesse de vouloir convaincre l'univers incrédule que les envahisseurs sont là. Tout au plus a-t-on affaire à un recul de civilisation. Mais quelle civilisation, au fait? Sauf le respect naturel que tout amateur de vin lui doit, continuons donc civilement de reculer un peu, tandis que Michou avance, ou, plutôt, fait du surplace, comment veux-tu quand même. Aller de l'avant en faisant marche arrière, une expression très affectionnée dans le Jura du côté de Montigny, c'est avant tout vouloir se débarrasser des maux de l'œnologie moderne, un rouleau compresseur technologique apte à produire un vin standardisé avec n'importe quel raisin de mauvaise qualité, à grands coups d'artifices et de pratiques douteuses se revendiquant d'une grande propreté. Revenir à une approche plus naturelle, moins artificielle, sans arômes surajoutés, voilà qui est encore plus propre, contrairement aux apparences. Une expression plus pure du raisin, cultivé sur un sol donné qui lui correspond. Une adéquation entre un terroir, un vigneron, un cépage, qui donne naissance à un vin susceptible de refléter une certaine vérité qu'il est illusoire de vouloir nier, même si ce n'est pas celle qu'on recherche. Quand certains esprits primaires et chafouins se cantonnent au sens au sens primitif du mot, d'autres se livrent à une analyse sémantique plus fouillée. "Nature/naturel: deux mots à l'usage libre, nécessaire et ambivalent". C'est le titre d'un article de Samuel Cogliati, publié dans le Rouge & le Blanc d'avril 2013 (avec une belle tronche de vin valaisanne en couverture), qui mérite d'être souligné, parce qu'il soulève de vraies questions naturelles et y apporte d'authentiques réponses, on ne peut plus natures. Alors, définitivement oui, battons-nous pour défendre le vocable!

     

    img-couv-108.jpg

    Le vin naturel est-il une mode? C'était le sujet d'une petite causerie au salon des vins naturel de Grenoble, le week-end dernier. La réponse a été non. Parce que. Les modes qui durent des millénaires, ça commence à ne plus en être. Ce qui n'empêche pas quelques-uns de surfer dessus. C'est de bonne guerre. On a bien causé, on est allé goûter. Et dédicacer, aussi. Parce qu'en Dauphiné, on s'y connait en Tronche, dont certaines bien gratinées.

     

    Capture d’écran 2013-03-27 à 23.33.22.png

     

    Les vignerons ne se sont pas non plus privés de signer de leur empreinte le paragraphe les concernant.

     

    IMG_2570.jpg

    Puis, d'un revers de veste, Paf la syrah! Par terre, en mille morceaux. Quel dommage! 11,5° de pur bonheur liquide, à boire d'une traite au goulot quand on ne l'éponge pas à la serpillère. Ce n'est pas Jean-François Coutelou qui dira le contraire.

     

    IMG_2571.JPG

     

    Difficile de prendre une photo sans Bugey avec un I-Phone. Les vins de la Combe aux rêves n'ont pourtant pas tremblé. Éclatant chardonnay Terre Mère, déroutant Toutankhanon, magistral Éveil du loup, vivifiantes Noct'en bulles, des vins comme dans un rêve.

     

    Et puis, d'autres bouteilles glânées à droite à gauche: Planquette de Didier Michaud, Bouchat de Jérôme Guichard, une Gourmandise 100% cinsault de Julien Peyras, Couffe chien 2011 du domaine du Perron, également dans le Bugey, une jolie syrah du Rhône chez Paul Estève, du domaine des Miquettes, des Vaches bien gardées chez Lilian Bauchet, Béryl rouge de Joël Courtault et puis, en off, le Tracteur mi-gamay, mi-étraire de la dhui et de Thomas Finot, le régional grésivaudanais de l'étape, de passage en after.

     

    IMG_2579.jpg

    En guise de conclusion, je peux désormais affirmerqu'il est absolument certain que le vin naturel existe. Je l'ai rencontré à Grenoble, où il tient salon depuis maintenant 6 années, fiches d'analyses à l'appui, au milieu d'un art contemporain tout aussi naturel.

     

    IMG_2568.jpg

     

     

    Olif

     

     

    P.S.: C'est à quel âge, la retraite de meilleur dégustateur français du monde? Parce que là, il y aurait urgence!

     

    P.S.2: Tronches de vin sur France Inter, c'était dimanche 24 mars, en direct du Salon du Livre de Paris. On peut réécouter Dominique Hutin en rester SulQ en cliquant ici. Vers la cinquantième minute d'émission.

     

    P.S.3: les Tronches seront à la librairie Nordest, dans le Xème arrondissement, le jeudi 28 mars, en compagnie d'un ou deux vignerons et/ou de leurs vins. Venez donc y faire un tour, les Parisiens.

    Capture d’écran 2013-03-27 à 23.01.26.png

    P.S.4: pour enfin profiter du printemps qui n'existe pas cette année, tous à Cabrières au Clos Romain le samedi 30 mars (j'ai bon, Isa? cf dans les commentaires), pour le plus beau des salons printaniers de vignerons bio et naturels.

    tronches de vin,grenoble,à la rencontre des vins naturels,jeff coutelou,grégoire perron,la combe aux rêves,vin naturel,vin nature

  • À la rencontre des tronches du vin naturel les doigts dans le nez dans le vert

    le nez dans le vert,à la rencontre des vins naturels,arbois,grenoble,zoé thouron,

     

    Tandis que les Tronches de vin ont pris leur envol et commencent à vivre leur petit bonhomme de chemin, loin de leurs 5 pères écrivins* et de leurs deux mères éditrices, il faut encore les couver un petit peu, les accompagner sur le dur chemin de la vie. Et prendre son bâton de pélerin pour s'assurer, en toute discrétion, que ces tronches s'épanouiront dans leur nouveau domicile, qu'elles seront choyées et bien rangées dans une bibliothèque en bois de merisier (de préférence, mais facultatif, hein?), assez loin tout de même du dernier B&D, pour ne pas risquer de les écraser ou de les écorner sous le poids de la critique vinique internationale. Et, idéalement, vérifier qu'elles seront tout de même froissées ou chiffonnées, que leurs pages seront compulsées et tournées, d'un index humidifié de salive ou de bon vin, les taches de rouge ne leur font pas peur.

     

    2013_affiche.jpg

    Les 23, 24 et 25 mars, les tronches seront donc comme des coqs en pâte au Salon du livre de Paris, en version plutôt gratinée à la rencontre des vins naturels de Grenoble et prises sur le fait les doigts dans le nez dans le vert en Arbois au domaine de la Pinte. Trois belles occasions pour lire, déguster et rencontrer des tronches. D'auteurs, d'éditrices et de vignerons. Et, pourquoi pas, de parier sur les candidats potentiels au volume 2, si Bacchus lui prête un jour vie.

     

    FLYERS-R-FC-VIGNERONS-BIO-10-2013.png

    Pour ce qui est du dessin de couverture, la petite Zoé Thouron** tient déjà la corde. Digne descendante de son Lefred de père et, accessoirement, de Monsieur Jourdain, elle a déjà dessiné une Tronche de vin sans le savoir et son dessin est très zoli.

     

    Parmi les tronches de vignerons susceptibles d'être croisées ce week-end, faites vos jeux!

     

    le nez dans le vert,à la rencontre des vins naturels,arbois,grenoble,zoé thouron,le nez dans le vert,à la rencontre des vins naturels,arbois,grenoble,zoé thouron,le nez dans le vert,à la rencontre des vins naturels,arbois,grenoble,zoé thouron,le nez dans le vert,à la rencontre des vins naturels,arbois,grenoble,zoé thouron,le nez dans le vert,à la rencontre des vins naturels,arbois,grenoble,zoé thouron,le nez dans le vert,à la rencontre des vins naturels,arbois,grenoble,zoé thouron,le nez dans le vert,à la rencontre des vins naturels,arbois,grenoble,zoé thouron,

     

     

     Olif

     

    *Eva porte très bien la culotte et la moustache, quand le besoin s'en fait sentir.

     

    ** Merci à Philippe Quesnot, homme de Glou, de m'avoir transmis le dessin de Zoé et à Zoé Thouron, jeune femme (et fille) de glou, de m'avoir permis de l'utiliser.