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  • Abécédaire ligérien

    Allons enfants de la patrie du vin, le jour de Loire est arrivée. Même pas un jour, quasiment une semaine, exclusivement dédiée au vin, d'une manière générale. Celui de Loire, évidemment, mais de manière désormais non exclusive. Pour les pros, mais plus uniquement non plus. Si les différents salons leur sont en théorie réservés, de nombreuses autres animations sont destinées au grand public, en partenariat avec la ville d'Angers. Rencontres-dédicaces avec des auteurs, séances d'accords mets-vins, initiation à la taille dans les vignes de la ville d'Angers...

    Au cœur du dispositif, le salon des vins de Loire, créé en 1987 et maintenant largement débordé sur les ailes par des offs prenant de plus en plus d'ampleur. Motivant même le déplacement à eux seuls. Greniers Saint-Jean (avec une renaissance des appellations élargie), salons des Pénitentes, Anonymes, sans oublier la divine extension troglodytique saumuroise. Un salon des vins de Loire pourtant en légère érection depuis l'arrivée en son sein de la levée de la Loire, qui truste l'attention de nombreux dégustateurs patentés. Et, ce encore plus, depuis l'accueil des biodynamistes de Demeter, en provenance de toutes régions. Désormais grignoté de l'intérieur, le salon des vins de Loire résistera-t-il? Ou se transformera-t-il en un méga Millésime (bio?) du nord, comme certains le prédisent volontiers? Avec pignon sur offs? L'avenir nous le dira, mais ça n'a pas fini de jaser dans le tuffeau.

    Déclinaison alphabétique de quelques moments marquants lors de cette petite semaine en Loire, sous une météo peu clémente (l'image de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers datant de l'édition 2015).

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  • Du vin servi au Pifomètre...

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    La pifométrie est une science ancienne et universelle servant à quantifier de manière totalement subjective et imprécise une mesure quelle qu'elle soit. Et ce, de la manière la plus injuste qui soit. Elle recourt à un mètre-étalon parfaitement variable, embarqué sur chaque individu depuis sa naissance, à la manière d'un avion-renifleur. En cas de litige, il est préférable de recourir à un ingénieur en Pifométrie. Jérôme Chauveau possède un diplôme équivalent qui lui permet de vendre du pif au mètre. À la manière de la bière, sauf que là, tous les vins sont issus d'une sélection très pointue. Parce qu'il a du pif, Jérôme. Pas un cap, ni une péninsule, mais un nez fin, un organe suffisamment développé pour dénicher des quilles particulièrement séduisantes, de Loire ou d'ailleurs. Ancien du Wine not, il ne s'est pas lancé dans le grand bain au pif. Vendre du vin, c'était déjà son métier. Maintenant, ça l'est encore plus et c'est lui qui choisit ce qu'il vend. Pas mal de Loire, évidemment. Mais pas que. Du Beaujolais, des Sabots d'Hélène, du Bergerac, du Cahors et encore plein d'autres choses. Manque juste un peu de Jura, encore..! Et puis, il essaie d'organiser régulièrement des soirées pour animer sa boutique, située à deux pas de l'avenue Foch et du centre de la vieille ville d'Angers. C'est méritant. La charcuterie proposée lors de ces réunions conviviales est artisanale, depuis plusieurs générations, les vignerons qui se déplacent sont aussi des artisans, parfois depuis la première génération, et leurs vins sont plutôt bons.

     

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    Pour cette soirée intimiste pré-salons de Loire, une ou deux tronches étaient présentes, plus un joli minois, celui de Camille Marquet. Lilian Bauchet, en méga super forme beaujolaise, a pourtant été scotché par Cajolle, le gamay du Sud-Ouest de Jérémy Illouz, avant de se faire écraser par la 2CV de Bruno Allion, le gamay de Touraine tout-terrain. Les Vaches, son Fleurie à lui, from Beaujolais, ce n'était pourtant pas de la bouse non plus! De terre et d'esprit, cuvée majuscule du Château Lestignac, est pourtant calligraphiée sans, ce qui permet d'ergoter sans fin et au pif, sur le choix du nom de la cuvée et la manière de l'écrire.

     

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    Un endroit qui a d'la gueule, même si son ouverture trop récente ne lui a pas permis de figurer dans la rétrospective cavistique des Tronches de vin, ce qui est regrettable.

     

    Olif

     

    P.S.: pas eu besoin de robot-chercheur pour cela, mais on a trouvé du vin sur Mars. Mars, le mois des salons, publics ou professionnels. Ce week-end, ce sont les Vins d'à côté, une émanation des Vins du coin, passés juste à côté, à Orléans.

     

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    Le week-end prochain, les 9 et 10 mars, ce sera Vins natures en Nord, le salon de Seclin, un événement toujours très attendu, chez les Ch'tis comme en Belgique voisine.

     

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    Et du 11 au 14 mars, place aux Découvertes en Rhône, salon officiel et itinérant organisé par Inter-Rhône, du Sud au Nord, permettant aux professionnels de faire le plein de grenache, syrah ou viognier. Avec quelques offs passionnants, également réservés aux pros, dont une Nouvelle lune qui se lèvera le lundi 11 mars sur la Collection Lambert, haut-lieu de l'art contemporain en Avignon...

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    ... et un Off de ouf le mercredi 13 mars chez David Reynaud en Crozes Hermitage à Beaumont-Monteux.

     

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  • Aurélia's Wine Blog Trophy: un Jury pour moi tout seul!

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    La législation des aéroports québecois est formelle: pas plus d'un Wine Blogue Trophée dans les bagages, sous peine de confiscation définitive à l'embarquement. Elle n'a même pas eu besoin d'essayer de frauder, Aurélia. Doublement récompensée de boire sur le web, à l'occasion de la remise des Wine Blog Trophy, lors du Salon des Vins de Loire, Aurélia Filion a pris les organisateurs à contrepied et par surprise en s'autoproclamant  elle-même Jury et en me remettant généreusement l'un de ses deux trophées. Pour me remercier, notamment, de l'avoir gentiment parodiée sur mon blog? Et c'est comme ça que je me suis retrouvé à improviser un discours sur la montée en puissance de la Bloglouglou. Même Antoine Gerbelle a un blog perso maintenant, c'est dire! Pas très actif, mais quand même! Et aussi à poser sur la photo officielle des lauréats.

     

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    Crédit photo La Pipette

     

    Un trophée officieux, mais d'une saveur et d'une valeur inestimables, que je vais conserver pieusement dans ma cave. Il ne sera probablement pas dépaysé dans le Haut-Doubs, qui possède quelques similitudes climatiques avec le Québec.

     

    Même pas un petit verre de Crémant de Loire offert par InterLoire pour fêter l'évènement! Heureusement qu'il y avait du Champagne au Off qui contenait des sulfites mais pas trop. Du Champagne, oui, et en plus du Champagne Tarlant, le Champagne officiel des blogueurs. Que du bonheur, finalement!

     

    Santé, Aurélia, et bon retour dans ta Belle Province.

     

    Olif

  • Frilosité angevine...

    Grand week-end aux sports d'hiver en perspective, avec une descente tout schuss depuis le Jura jusqu'au bord de la Loire. Renaissance, Dive bouteille, Salon des vins de loire, offs divers et variés et ... neige ... au programme de ces 4 journées angevines. On va se régaler!

     

    Première pause bloguesque hivernale, mais retour prochain, le cerveau plein de souvenirs gustatifs émus et les bras chargés de belles bouteilles à apprécier au coin du feu. Pas de trophée vineux à ramener à la maison, le coffre pourra se consacrer à l'essentiel et faire le plein de cartons. Sincères et chaleureuses félicitations à tous les lauréats, que je ne manquerai pas d'aller congratuler, surtout Aurélia, si elle fait le voyage depuis Montréal. Elle pourrait, je pense. Ce n'est pas donné à n'importe qui de remporter deux Wine Blog Trophy!

     

     

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    L'A 85, entre Saumur et Angers, le 31 janvier à 16 heures (projection futuriste de Météo France)


    Pour surmonter sans trop de difficultés l'exil, une seule solution. Le plein de Jura au départ! Un Trousseau 2007 et un Savagnin 2007, tous deux du Clos des Grives, en agriculture biologique. Deux Côtes du Jura d'une gourmandise réelle, même en mode oxydatif pour le Savagnin. Tout au plus peut-on leur reprocher une consommation excessive en milieu urbain, puisque l'on doit bien avoisiner les 26 litres au 100, ce qui fait un peu moins d'une bouteille pour 4 personnes normalement constituées.

     

     

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    Et c'est regonflé à bloc que je m'en vais prendre la route d'Angers, en espérant qu'elle soit sans danger. Côté météo, évidemment.

     

    Olif

  • Jamais sans ma neige à Angers!

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    Retour en Anjou, pour une ultime compilation d'impressions sur le Salon des Vins de Loire et sur celui des Greniers Saint-Jean. Pas du réchauffé, il faisait tellement froid en ce début février, mais du digéré, assimilé, petit à petit régurgité.

    Troisième fois que je translate à l'Ouest jusqu'en Anjou l'hiver, deuxième fois que j'y emmène la neige avec moi, que l'on m'annonce à chaque fois comme étant un événement exceptionnel ici. La première fois, c'était à Savennières en 2006, une dégustation encore gravée dans toutes les mémoires. Cette fois-ci, juste une poudrée. Pas de quoi effrayer le montagnard à la voiture bien chaussée. Mais un froid de canard, humide comme une poulette enamourée et encore plus mordant qu'un pitbull enragé, le jour du retour.

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    Après une soirée vigneronne d'exception, autour d'un cep, le dimanche matin fut vécu comme une Renaissance. Celle des AOC, qui tenait salon aux Greniers Saint-Jean. Déjà commentée en grande partie ici, en ce qui concerne le Roussillon, remontons progressivement, mais plutôt lentement,  vers le Nord, avec un passage (trop) rapide auprès de Julie Balagny, de Terre des Chardons, le temps de goûter à la Clairette  de Bellegarde 2007, mais pas celui de revenir pour les rouges. Une prochaine fois! Sympathique rencontre avec Luc et Marie Michel, de Zélige-Caravent, en Pic Saint-Loup, dont toutes les cuvées goûtées sont vraiment épatantes. Un soyeux incomparable en bouche, velouté et frais, rendant les vins inimitables, à la fois "tactiles" et très digestes.  Toujours en Pic Saint-Loup, Christophe Beau, du domaine Beau Thorey, qui propose des vins d'un naturel confondant, dont un étonnant Bogus 2007, à base de Muscat de Hambourg et une cuvée Ultime 2006, au charme roturier des teinturiers.

    Place au Rhône, pris à contre-courant, en commençant par Michèle Aubéry, du domaine Gramenon, déjà évoqué  ici. Puis Stanislas Wallut, qui bichonne les Vieilles vignes du domaine de Villeneuve pour en tirer une unique cuvée de Châteauneuf, mais quelle cuvée en 2006! Papale! Chez Mathieu Barret, le Cornas est loin d'être dégueulasse. Deux belles cuvées (Brise Cailloux et Billes noires), très syrah, encore très jeunes (2006 ou 2007, je n'ai pas retenu le millésime). Un sans faute chez Jean-Pierre Monier dont le rarissime Saint-Joseph blanc 2007 hantait encore ma mémoire depuis la veille au soir. Que du très bon, malheureusement difficile à trouver pour l'amateur. Belle découverte que les vins du domaine de la Fourmente, en compagnie de Rémi Pouizin, officiellement membre de Renaissance des appellations depuis un an. Une gamme très homogène, plein de belles cuvées, avec pour point culminant les superbes Grains sauvages, de vieux grenaches vinifiés sans soufre et pourtant magnifiquement domestiqués.

    Après un verre de Poulsard, pour la soif, du côté de chez Stéphane Tissot, puis un deuxième chez Jean-Etienne Pignier, de Montaigu, Jura, loin de la digue, place à quelques vins de Loire, histoire d'honorer l'autochtone. Que du bon chez Christian Chaussard, vigneron aux Nérons, dont les vins gagnent en précision et en définition de millésime en millésime. Chauchau, l'homme aux bretelles, qui s'éclate comme un petit fou avec sa gamme de négoce se déclinant joliment en "You are so ..." quelquechose. Des vins vraiment épatants! Un style différent, mais tout aussi bon, chez le voisin de Jasnières, Eric Nicolas, du domaine de Bellivière, dont les 2007 sont sur le fil du rasoir, tendus comme des arcs. De biens beaux vins également aux Loges de la Folie, de Montlouis, avec un Velvet craquant, idéal sur un plâtrée de patates, et des blancs secs 2007 d'une grande droiture.

    Côté Loire, la grande émotion venue de ce Grenier, ce sera sans nul doute "l'OVNI" Xavier Caillard, qui fait goûter des chenins 99 et 2002, longuement élevés, en fûts puis en bouteilles, ainsi qu'un rouge 2001. 60 mois d'élevage pour ce superbe 99, botrytisé en partie, qui a des airs de Mr Noly de Philippe Valette: confit, très mûr, long et immense en bouche. Faisons confiance à l'ami PhR pour nous en dire plus à ce sujet très bientôt.

    La Loire, ce sera évidemment le thème central du Salon qui se tient à partir du lendemain, au parc des expositions d'Angers. Même que cela s'appelle le Salon des vins de Loire. Flashback: c'était il y a tout juste deux ans. Les flashes crépitent encore devant mes yeux. Je suis la VIP du salon. Champion du monde des blogs d'amateurs français de vins! Un Wine Blog Trophy, le premier décerné. Il trône toujours sur ma cheminée, ça ne fond pas comme ça le plexiglas. Cette fois, je suis venu en spectateur pour assister, entre autres, au triomphe de Jim Budd, qui n'avait pas hésité à mettre une chemise de circonstance, celle du journaliste qui a les crocs et qui a envie de se lâcher sur un blog, ce que ne lui permet pas totalement la presse traditionnelle où il travaille. Il succède ainsi à deux des membres du Jury: Philippe Rapiteau, toujours prompt à dégainer sa Pipette, et Fabrice Le Glatin, qui vient tout juste de faire sa révolution 2.0 avec Vinsurvin.

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    Félicitations également aux deux jeunes loups Julien Pichoff et Damien Bonnabel, qui vont bientôt nous aider à trouver un vin. Leurs chemises ne sont pas aussi photogéniques que celles de Jim, mais ils ont aussi les crocs et leur blog n'est pas mal non plus.

    Parmi les belles sensations viniques de ce salon, une bien sympathique confirmation que les vins vendéens de Samuel Mégnan, du domaine Aloha, qui, l'R de rien, jouxtaient ceux du domaine de l'R, de Frédéric Sigonneau. Et puis les vins de La Pépière de Marc Ollivier, en Muscadet, une gamme irréprochable, d'un rapport qualité-prix imbattable.

    Beaucoup d'autres vins goûtés et de vignerons rencontrés, qu'il serait fastidieux d'énumérer (mais bon, juste quelques noms, comme ça, pour le plaisir: René Mosse, Marc Houtin, Clément Barraut, Jo Pithon, Antoine Sanzay, Guillaume Keller, Philippe Delesvaux, Jérôme Saurigny, Emile Hérédia, Joël Ménard, Eric Morgat, Stéphane Pz, ...) et encore plus de vins pas dégustés et de vignerons pas rencontrés, par manque de temps et par saturation aussi, un peu. Pour le coup, là, il sera vraiment fastidieux de les énumérer, tous ceux qui ont été loupés. La prochaine fois, il faudra prévoir encore plus large question timing.

    Dehors, la poudre blanche a fondu, mais le fond de l'air reste frais. Douce fraîcheur angevine...

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    Olif



  • Autour d'un cep à Angers

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    Autour d'un Cep, on peut se réchauffer, dans un Angers gélifié et frigorifié.

    Autour d'un Cep, on peut canonner, en compagnie de vignerons renaissants. Le Off du Off. Buffet et bouteilles à volonté apportées par les participants. Une par personne, en principe. Sauf en ce qui concerne le Jura, qui a obtenu une dérogation spéciale. Ben voui, le Plouplou, ça dessoiffe!

    Autour d'un Cep, ce soir-là, la Coulée a coulé dans le caniveau, juste avant d'arriver, la faute aux poules. Du coup, l'on n'a pas goûté. Une confidence de Nicolas Joly, qu'il ne faut surtout pas répéter, les poules en pâtiraient.

    Autour d'un Cep, on mange des huîtres avec du Muscadet de Jo Landron, le père du patron.

    Autour d'un Cep, ce soir-là, on n'a pas pris de photos, soirée privée oblige.

    Autour d'un Cep, c'est 9 rue Baudrière, à Angers, pas loin du château. Sur la gauche avant la fontaine. C'est facile à trouver, c'est là où il y a du bon vin et une bonne cuisine du Marché.

    Autour d'un Cep, c'est une adresse angevine à ne pas manquer.

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    Olif