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lilian bauchet

  • Transition énergétique viticole

    En attendant un hypothétique passage au tout électrique dans les vignes, une poignée de vigneron·nes résistant·es s'est convertie dans un premier temps à l'hybride, ces plants eux-aussi particulièrement résistants. Au gel, à la maladie, au réchauffement climatique. Et tout ça sans le moindre traitement. Oui, Madame.

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  • Du vin servi au Pifomètre...

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    La pifométrie est une science ancienne et universelle servant à quantifier de manière totalement subjective et imprécise une mesure quelle qu'elle soit. Et ce, de la manière la plus injuste qui soit. Elle recourt à un mètre-étalon parfaitement variable, embarqué sur chaque individu depuis sa naissance, à la manière d'un avion-renifleur. En cas de litige, il est préférable de recourir à un ingénieur en Pifométrie. Jérôme Chauveau possède un diplôme équivalent qui lui permet de vendre du pif au mètre. À la manière de la bière, sauf que là, tous les vins sont issus d'une sélection très pointue. Parce qu'il a du pif, Jérôme. Pas un cap, ni une péninsule, mais un nez fin, un organe suffisamment développé pour dénicher des quilles particulièrement séduisantes, de Loire ou d'ailleurs. Ancien du Wine not, il ne s'est pas lancé dans le grand bain au pif. Vendre du vin, c'était déjà son métier. Maintenant, ça l'est encore plus et c'est lui qui choisit ce qu'il vend. Pas mal de Loire, évidemment. Mais pas que. Du Beaujolais, des Sabots d'Hélène, du Bergerac, du Cahors et encore plein d'autres choses. Manque juste un peu de Jura, encore..! Et puis, il essaie d'organiser régulièrement des soirées pour animer sa boutique, située à deux pas de l'avenue Foch et du centre de la vieille ville d'Angers. C'est méritant. La charcuterie proposée lors de ces réunions conviviales est artisanale, depuis plusieurs générations, les vignerons qui se déplacent sont aussi des artisans, parfois depuis la première génération, et leurs vins sont plutôt bons.

     

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    Pour cette soirée intimiste pré-salons de Loire, une ou deux tronches étaient présentes, plus un joli minois, celui de Camille Marquet. Lilian Bauchet, en méga super forme beaujolaise, a pourtant été scotché par Cajolle, le gamay du Sud-Ouest de Jérémy Illouz, avant de se faire écraser par la 2CV de Bruno Allion, le gamay de Touraine tout-terrain. Les Vaches, son Fleurie à lui, from Beaujolais, ce n'était pourtant pas de la bouse non plus! De terre et d'esprit, cuvée majuscule du Château Lestignac, est pourtant calligraphiée sans, ce qui permet d'ergoter sans fin et au pif, sur le choix du nom de la cuvée et la manière de l'écrire.

     

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    Un endroit qui a d'la gueule, même si son ouverture trop récente ne lui a pas permis de figurer dans la rétrospective cavistique des Tronches de vin, ce qui est regrettable.

     

    Olif

     

    P.S.: pas eu besoin de robot-chercheur pour cela, mais on a trouvé du vin sur Mars. Mars, le mois des salons, publics ou professionnels. Ce week-end, ce sont les Vins d'à côté, une émanation des Vins du coin, passés juste à côté, à Orléans.

     

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    Le week-end prochain, les 9 et 10 mars, ce sera Vins natures en Nord, le salon de Seclin, un événement toujours très attendu, chez les Ch'tis comme en Belgique voisine.

     

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    Et du 11 au 14 mars, place aux Découvertes en Rhône, salon officiel et itinérant organisé par Inter-Rhône, du Sud au Nord, permettant aux professionnels de faire le plein de grenache, syrah ou viognier. Avec quelques offs passionnants, également réservés aux pros, dont une Nouvelle lune qui se lèvera le lundi 11 mars sur la Collection Lambert, haut-lieu de l'art contemporain en Avignon...

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    ... et un Off de ouf le mercredi 13 mars chez David Reynaud en Crozes Hermitage à Beaumont-Monteux.

     

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  • Les Dieux du Bojo

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    Beaujolais : région viticole du re-nouveau. Car il y a une vie et du vin, en dehors du troisième jeudi de novembre.

    Troisième fleuve à arroser Lyon, le vin du Beaujolais s’apprête à vivre la période du Renouveau après avoir traversé, non sans dommages, celle du Nouveau. À l’origine de sa gloire, puis de sa décrépitude, ce pur concept marketing qu’est la grande fête du Beaujolais nouveau a eu pour principal effet collatéral d’éclipser la qualité de ses crus, réduisant l’image de la région à un festif mais insipide breuvage artificiel aux arômes de banane. Le Beaujolais nouveau « nouvelle génération » a pourtant retrouvé le goût du raisin, enchante le palais et permet d’attendre la plus lente maturation des vins issus de terroirs plus qualitatifs. Lorsque l’on cherche à citer de mémoire les dix crus du Beaujolais, il y en a toujours un que l’on oublie. Jamais le même ! Lorsque l’on se contente d’évoquer le cépage emblématique de la région, plus personne ne se trompe. Le gamay règne ici sans partage, de Morgon à Chénas, en passant au pied de la Madone de Fleurie, avant de traverser Juliénas, Chiroubles, Brouilly, Régnié ou encore Saint-Amour. Raisin noir à jus blanc, il produit généralement des vins souples, friands et fruités, mais il est capable de donner naissance à des vins riches et complexes sur ses terroirs réputés, granitiques ou argilo-calcaires, comme le Moulin-à-vent ou les Côtes de Brouilly. Poussé par toute une génération de jeunes vignerons avides de bien faire, le vin du Beaujolais a de nouveau la banane. Heureusement, il n’en a désormais plus le goût.

    Pour preuve, à Villefranche-sur-Saône, personne ne vous contredira, le vin du Beaujolais est considéré comme le plus beau et joli des vins produits à base de gamay.


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    Quand le gamay rapproche les peuples, il se livre tout nu. Sans intrant, ni artifice chimique. Alors, tous les cavistes, restaurateurs, bistrotiers et blogueurs naturistes en font autant. Une idée aussi unique et rebelle, il n'y a guère que Cyril Alonso qui puisse l'avoir. Peut-être aussi Florian Looze, va savoir, tellement les deux compères font la paire. Mais que ne ferait-on, pour célébrer, avec le tandem P-U-R, le bon Bojo Nouvo, celui qui sent le raisin et qui descend dans le gosier tout seul, sans même avoir à se forcer? Pur jus, Brut de cuve, Universel sans aucun doute, l'heure du Bojo va bientôt sonner à nouveau. Une date figée, qui perd de plus en plus de son sens, tant le concept s'émousse, d'après Cyril. Un Bojo "en retard", à date variable, aligné sur le millésime et le temps nécessaire à sa bonne vinification, ça pourrait avoir de gueule et relancer l'intérêt de la chose, sous le signe de la qualité. Sans avoir à recourir à d'immondes artifices pour accélérer les fermentations.

     

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    P-U-R. 3 lettres blanches sur fond noir (en mauve quand il s'agit d'un lien sur le Blog d'Olif), séparées de 2 tirets. Producteur, unique, rebelle. Et itinérant, aussi. Un concept particulièrement intéressant, permettant au vinificateur talentueux de voyager et papillonner dans les vignes ou les caves, avant de laisser les vignerons se débrouiller par eux-mêmes une fois leur domaine bien lancé. Du Beaujolais au sud de la vallée du Rhône, P-U-R produit une gamme étendue de micro-cuvées, toutes plus épatantes les unes que les autres, avec une vraie personnalité. Des raisins achetés sur pied, une maitrise complète de l'élaboration des vins, de la vendange à la mise en bouteilles, sans parler de la patte de Cyril Alonso, qui transforme le moindre jus en produit volontiers hors normes.

     

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    Du Bojo, quelques tranches de saucisson à la trancheuse à bras, du pain, des foies de lotte de la Paimpolaise, qui nous attend en chanson au Pays Breton, et c'est le troisième jeudi de novembre qui frappe déjà à ta porte. Avant cette date fatidique, le Bojo Nouvo, on n'a pas le droit d'en boire. Mais on peut le déguster professionnellement, ou tout comme. Les professionnels consciencieux n'hésitent d'ailleurs pas à en déguster des litres, avant de faire leur choix. Surtout quand il s'agit de l'Universel 2012, véritable jus de soif qui titre tout juste 10,5°. Vivement le 15 novembre, qu'on puisse en boire encore plus, comme des amateurs de bons vins vivants.

    En cas d'envie irrépressible de gamay d'ici là, on pourra avantageusement remplacer le vin nouveau par un Fleurie à peine moins neuf (c'est du 2011), qui ne devrait pas rester bien longtemps sur le bord de la root. C'est de l'authentique zéro-zéro, du vrai "nature" signé Lilian Bauchet, le Bachelor du Bojo, un jus qui file dans le gosier sans respecter la moindre limitation de vitesse.

     

     

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    Olif

  • Recherche banane désespérément...

     

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    ©Gotlib et Alexis, Cinemastock (un monument de la BD paru chez Dargaud, dans un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître)

     

    Une bête et classique histoire de fous avec une banane dans l'oreille, voilà qui résume, de façon imagée, toute la problématique du Beaujolais nouveau, qui a une banane dans la bouteille depuis la généralisation de l'ensemencement des cuves par la levure 71B. Ou comment un vin de soif, censé être franc et festif, qui a longtemps boosté les ventes de beaujolais (en nivelant malheureusement par le bas), a perdu le raisin en route pour vouer un culte aux arômes artificiels de bonbons acidulés parfumés à la banane.

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    En quête de rachat, le Beaujolais nouveau a maintenant du mal à se détacher de ces poncifs qui ont la vie dure et n'en finissent plus de glisser des peaux sous les pieds des bons producteurs qui ont décidé de ne pas se mettre au régime. Enquête sur place par notre envoyé spécial en Beaujolais, chez une poignée de vignerons triés sur le volet, à la recherche de la banane en voie de perdition, c'est désormais une certitude.

     

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    Tout a commencé sur les coups de 11 heures du matin à Faudon, lieu-dit de Vauxrenard, chez Michel Guignier, absent mais excusé. Une bande de rockers gominés, en chemise à fleurs, accompagnés des toutous à leur mémère (et de mémère aussi, évidemment), débarque à l'improviste pour tâter du vin bio, parce que le bio, en Beaujolais, c'est exotique, tout juste si on sait que ça existe. Du Bojo, qu'ils veulent, mais pas du nouveau, parce que le nouveau, ça sent la banane. Toujours! Bon, pas là, à première vue ni première odeur, d'accord, mais, ça va venir, au fond du verre, si si, vous allez voir. Tiens, non! Pas de ça ici, Monsieur. No banane. Des arômes de petits fruits rouges si vous voulez, mais surtout, du vin, 100% raisin. Le Nouveau s'appelle Festivitas, c'est un Villages. Parfait pour attaquer les festivités. Un Bojo tout court a même été produit, en plus petites quantités. Il s'appelle La R'vole, du nom du repas de fin de vendanges. Après quelques années de disette et de tout petits volumes, 2011 redonne le sourire au vigneron de Faudon, en quantité comme en qualité. Faut juste les vendre, maintenant, ces pinards. Bons comme ils sont, ça ne devrait pas être trop difficile... Mais pour la banane, il faudra repasser.

     

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    Suite du périple, toujours à Vauxrenard, au domaine des Côtes de la Molière, chez Isabelle et Bruno Perraud. Tous les 2011 ne sont évidemment pas des vins nouveaux, ils se pavanent encore en cuve, en barrique ou en fût de bière. Le P'tit Poquelin devrait bientôt s'émanciper, pour permettre d'attendre gentiment que le grand frère ait terminé de cuver. Ivrogne, va! Ce ne sera pourtant pas un nouveau, la campagne primeurs est définitivement close à Vauxr'nard depuis longtemps. Deux versions ici aussi, un Villages et un Bojo. Du raisin dans les deux cas, brut de cuve. Il y a bien eu comme un petit goût de banane à la Molière, mais c'était au dessert. Ça ne compte pas...

     

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    Non mais laissez Isa manger sa banane...

     

    Quittons Vauxrenard et son beau soleil, pour replonger dans la brume de la vallée de la Saône. À Fleurie, le soleil a fini par percer. Vais-je enfin toucher au Graal? Au Château des Bachelards, le châtelain prend le temps de vivre. Il a un rudement beau chai. D'ailleurs, c'est aussi son nom.

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    Lilian Bauchet n'est pas un homme pressé. Il a restauré son vieux pressoir carré à l'ancienne pour regarder ses jus s'écouler pendant une douzaine d'heures, là où un Vaslin torcherait la besogne sans avoir le temps de dire ouf, au plus grand bonheur de n'importe quel informaticien. Tandis que le vrai vigneron, lui, préfère faire les choses en douceur. Même si une équipe de rugbymen est requise pour faire tourner les poignées.

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    Après avoir goûté deux ou trois impeccables petits jus en cuve ou en fût, pas encore tout à fait finis, mais qui se laissent déjà bien approcher, la banane espérée va peut-être s'offrir à nous?

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    Est-ce du Bachelard ou du cochon? Ceci n'est pas une étiquette de Beaujolais nouveau. Un beau vin, plein, rond, qui gagnera probablement à être attendu quelques mois, mais que tout le monde va s'arracher et siffler en moins de temps qu'il n'a fallu pour le presser. Est-ce seulement du Beaujolais nouveau, aussi? Magritte, quand tu t'agrippes... C'est du vin, tout simplement. Et ce n'est pas une banane.

     

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    Beaujolais nouveau, je t'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à La Fully. Cap sur Blacé, pour une ultime étape chez Céline-Audrey Vermorel, au domaine de La Fully. Un domaine en pleine restructuration, avec Céline-Audrey qui prend son envol dans les Charmilles, sous l'oeil bienveillant du paternel Patrick. Le Villages nouveau fait dans le mauve, il ne demande qu'à être bu, mais la banane ne pousse pas sur les Charmilles, terre de bons vins, dans la lignée de ceux des terres de La Fully.

     

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    En guise d'épilogue, Prologue, de Christian Ducroux. Du nouveau qui n'en a ni l'air ni l'étiquette. Trop bon fut l'avis unanime, alors qu'il était dégusté à l'aveugle complet. Et toujours pas une once de banane.

     

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     Non, mais laissez-moi ...! (Celle-là, je ne peux pas m'en empêcher)

     





    Olif

     

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    P.S.: ce week-end sera particulièrement chaud à Lyon et le Beaujolais (entre autres) devrait peut-être même couler à flot. Chez Vercoquin, d'abord, le samedi 19, puis au Salon des Débouchées le dimanche 20. Il ne va pas falloir manquer ça!

     

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    - P.S.2: la banane, j'aime bien, notamment flambée au rhum avec sa glace au pain d'épices, comme sait si bien la préparer Marc Faivre du Bon Accueil, mais jamais dans mon Beaujolais, hein?


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  • VDV#40: dites-le avec des Fleurie...

     

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    La Madone de Fleurie, par jour de grand vent. Cliché personnel.

     

     

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    C'est l'heure du Beaujolais, que dis-je c'est l'heure, c'est le mois complet du Beaujolais et ça, ça fait du bien aux papilles et aux amygdales. Un peu d'entrainement avant le troisième jeudi de novembre, le jeudi du vin nouveau, pour un Vendredi du vin pas nouveau, cela ne peut être que bénéfique. En tant que Président éphémère de ces Vendredis, mon choix s'est porté, pour des raisons que le raisin ignore, sur une série de bouteilles fleuries. Fleurie, rien à voir avec Mérogis (le vin n'y est pas incarcéré), ni les Mérovingiens ou Carolingiens, malgré leur empereur barbu. On dit d'une ville qu'elle est fleurie, lorsqu'elle possède une ou plusieurs petites fleurs sur une pancarte jaune, là, juste à l'entrée, pour signaler le passage fréquent de jardiniers qu'il faut veiller à ne pas écraser lorsqu'on la traverse en voiture. Ou, alors, une ville est Fleurie, lorsqu'elle est située dans le Beaujolais, qu'elle est entourée de vignes et que la Madone veille sur elle. Ce qui exclut d'emblée Marseille, trop près de la mer malgré la Bonne Mère. Le Fleurie, cru du Beaujolais, a ceci de fabuleux que c'est un vin qui parle. Pas avec les mains, non, mais avec ses raisins. Selon les circonstances, pour séduire, dites-le avec des Fleurie...

     

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    Une balustrade bien Fleurie, en plein mois d'octobre. Y'a plus de saisons!

     

    Si vous voulez évoquer le fruité, la rondeur et la joie de vivre, dites-le avec En Rémont 2009 de Julie Balagny, la nouvelle Madone de Fleurie.

     

    Si vous voulez exprimer l'élégance et la prestance, dites-le avec un Fleurie 2007 d'Yvon Métras, la référence ultime en matière de cru du Beaujolais.

     

    Si vous voulez crier votre amour de la nature et du fruit en liberté, dites-le avec un Fleurie 2010 d'Isabelle et Bruno Perraud, les vignerons "nature" à la portée de tous les gosiers.

     

    Si tu veux causer solide, caillou et minéralité, bon gré mal gré, dis-le avec Au bon grès 2004 de Michel Guignier, l'œil de Faudon, à l'acuité vinique et biodynamique sans pareil.

     

    Et pour celui qui préfèrerait un discours plus franc et direct, qu'il le dise avec une Madone 2010 du domaine Chamonard, vinifiée par Jean-Claude Chanudet, vigneron à la barbe également fleurie.

     

    Et si tu n'as rien à dire, dis-le avec un Fleurie 2010 de Lilian Bauchet. Mais là, il n'y en a pas sur la photo et il n'y en avait pas à goûter non plus. Même si des raisins de Lilian se sont cachés dans l'une de ces bouteilles. Sauras-tu les retrouver, ami lecteur?

     

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    Le langage du Beaujolais, c'est la meilleure façon d'apprendre à parler. La prochaine fois, je vous expliquerai comment régler vos achats à Moscou avec des Chiroubles.

     

    Olif

  • Ceci n'est pas un vin de banane...

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    ... la preuve, quand on l'épluche, il coule du sang rouge sur l'étiquette! Une bouteille testée et approuvée bien avant l'heure officielle, au Domaine des Côtes de la Molière, chez Isabelle et Bruno Perraud, en compagnie de Lilian Bauchet, qui serait volontiers surnommé le "Wine Bachelor" s'il faisait de la télé-réalité, tellement il sait parler aux femmes et fait du bon boulot depuis qu'il a racheté le Château des Bachelards de Fleurie, plus loin de Mérogis que de la Madone.

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    L'heure du "Nouveau" approche donc à grands pas, comme chaque troisième jeudi de novembre et les détracteurs de cette soit-disant mauvaise piquette de comptoir s'en donnent une nouvelle fois à cœur joie pour casser ce qu'ils considèrent comme de l'anti-vin, si jamais cela devait en être un. Pendant ce temps, l'Interprofession essaie de sauver ce qui peut l'être, ne voulant pas lâcher ce produit-vedette qui reste synonyme de convivialité et de festivités malgré un essoufflement certain. A l'origine du rayonnement planétaire du Beaujolais, il ternit désormais son image. Et pourtant...!

     

    Quand il ne s'agit pas d'un vin de banane et qu'il est réellement Brut de cuve, on est pourtant loin du Coca-Cola!

     

     

     

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    Vivement jeudi prochain, pour une séance de Beaujolais, surtout pas nouveau! Il devrait quand même bien y avoir un peu de nouveau pour le mâchon, j'y compte bien!

     

    Olif

     

    P.S.: dans le 69, à Villeurbanne, aura lieu le 21 novembre, De l'autre côTé du PonT, le 1er Salon des débouchées. Un 1er salon "nature" post sortie du Bojo Nouvo, où les vignerons du Beaujolais seront dignement représentés au milieu des Ardéchois, des Auvergnats et des Roussillonnais. Nul doute qu'on n'y boira pas du Coca Cola!

     

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