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sylvain bock

  • La Loire, des caves aux greniers... (2)

     

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    On change un poil de registre, et de chapelle aussi un peu. Les Vins Anonymes, nouvelle branche plutôt nature de ces offs angevins, a d'ailleurs élu quartier dans la plus belle, de chapelle. La Collègiale Saint-Martin, magnifiquement restaurée, sert désormais à accueillir de l'événementiel, en dehors des heures de visite. Le Bon Dieu ne s'y trouve plus officiellement, mais les dégustations qui s'y déroulent sont parfois bénies, ce n'est pas Ivo L'escarpolette qui dira le contraire.

     

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    Lieu magique, ambiance recueillie, hamburgers à la crépine de Manu Chavassieux et vins du Languedoc, Ivo est aux anges. Il a même organisé un petit off de off à sa table, avec les vins du Petit Domaine, de Julie Brosselin et Aurélien Petit. Sans complexe, Aurélien propose à la dégustation ligérienne un joli chenin d'Oc, avant une saignée de grenache et deux rouges plus corsés. Un Petit domaine à suivre, du côté de Montpeyroux.

     

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    Après ce revigorant petit en-cas et le salut confraternel d'un sommelier-caviste qui a d'la gueule, il est temps de retourner bosser. Tout le monde au Bureau, Saperlipopet!

     

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    Le Pet'nat de Damien Bureau, installé à Chanzeaux, après quelques classes jurassiennes il y a bien longtemps de cela, goûte parfaitement sec, saperlipopette! Et Mille Sabords, chenin tranquille goûte parfaitement mûr, tonnerre de Brest! Étiquettes gaies et colorées, noms clin d'œil plutôt sympas, autant de bonnes bouteilles à ne pas mettre dans les mains des buveurs doués de trop de raison ou qui croient y avoir. Et je ne parle même pas du pineau d'Aunis 2012, exclusivement en magnum, qui n'a pas encore d'étiquette pour l'instant. Ni Brigitte Lahaie, ni rien, pourtant c'est déjà un sacré obus!

     

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    Et puis d'autres grapillages, chez Didier Grappe, de jolis vins et un nouveau nom jurassien que l'on est heureux de voir figurer parmi ceux qui se bougent et s'exportent hors des frontières du Jura, avant d'aller boire un Bock en Ardèche avec Sylvain.

     

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    Et puis, il a fallu faire Des pieds et des mains pour goûter aux obus du domaine du Mortier. Mais ça valait le coup de patienter jusqu'au retour du vigneron. Saint-Nicolas et Bourgueil comme on l'aime, avec de la chair, du fruit, du croquant!

     

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    Crédit photo ©La pipette

     

    Impossible de quitter Angers sans aller prêter allégeance au Roy René, en son logis du Gouverneur, sis à l'intérieur de l'imposant Château, en cours de rénovation. L'occasion de franchir le pont-levis, gardé par un gentil cerbère chargé d'exfiltrer les Pénitents venus goûter aux jus de la treille de la foule des visiteurs du dimanche. Le Gouverneur sait au moins aussi bien recevoir que l'Ambassadeur et la foule se pressait autour des tables, malgré l'absence de petits fours. Là aussi, quelques tronches éparpillées, posent volontiers pour la postérité.

     

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    Vive l'Alsace libre. Notamment avec ce Riesling Muenchberg 1999 élevé 4 ans en vidange, puis un certain nombre d'années en bouteilles avant d'obtenir son bon de sortie pour le verre. Quand c'est oxydé, c'est oxydé, mais c'est bien bon et volontaire, destiné à affiner l'alcool d'un vin très riche qui goûte parfaitement sec. Bienvenue dans le (Patrick) Meyer des mondes!

     

    À suivre, encore ...

     

    Olif

  • REVEVIN 2012: l'Ardèche au chai

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    6 vignerons parmi tous ceux, d'obédience "nature", qui peuplent les vallées de l'Ibie et de Valvignères, 2 bouteilles par vigneron, Gilles Azzoni, délégué par ses collègues pour les représenter, a eu l'art des choix. Et l'Ardéchois qu'il est devenu depuis de nombreuses années, après avoir délaissé la banlieue parisienne, n'a pas mis longtemps à s'adapter à l'ambiance du patio du Chai Carlina à Saint-Jean de Monts. Un vent d'Ardèche nature particulièrement revigorant est venu réchauffer l'air ascensionnel un poil frisquet de la rue Neuve de Saint-Jean. L'Ardèche nature a fait école et trouvé asile en grande partie au Sud du département, dans la vallée de la vigne (Valis Vineri, devenue Valvignères) et celle de l'Ibie (rien à voir avec Mouammar).

    90% de la production du Sud Ardèche est représentée par la coopérative des vignerons Ardéchois, ce qui n'est pas rien, il fallait que ce soit dit. Un des premiers à s'être installé par là-bas en cave indépendante, c'est Gérald Oustric, du domaine du Mazel, devenu le Mazel tout court depuis son repli en vin de France. C'était en 1983. Depuis, en réduisant la part de son domaine, il a permis l'installation de nouveaux vignerons comme Andréa Calek, Jérome Jouret ou encore Sylvain Bock, dernier arrivé en date. Un véritable système d'entraide s'est mis en place, notamment pour la vinification, et a abouti à une mise en commun de moyens pour tout ce qui concerne la commercialisation et l'expédition.

     

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    L'ambassadeur des vins de cette Ardèche alternative, c'est Gilles Azzoni, parce qu'il a le bagout, l'enthousiasme et la bonne humeur communicative. Et, surtout, en temps que désormais vieux de la vieille, il a appris, relativement récemment, à déléguer le travail de la vigne à de jeunes ouvriers viticoles de confiance. C'est d'autant plus volontiers désormais qu'il prend désormais son bâton de pélerin pour présenter le travail de toute la bande.

     

    12 bouteilles à goûter lors de cette séance, toutes vinifiées sans sulfites ajoutés. Du bon raisin ardéchois mis d'abord dans une cuve, puis dans une bouteille. Majoritairement des 2011, de mise récente, mais également quelques millésimes plus anciens, qui ont un peu plus souffert du transport.

     

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    Dernier arrivé, premier servi, Sylvain Bock ne fait pas semblant. Ni sans blanc non plus, puisqu'il s'agit du nom d'une des deux cuvées blanches dégustées à Saint-Jean. Un étonnant assemblage de grenache gris et chardonnay, déjà croisé dans le millésime antérieur (2010) du côté de Villeurbanne. Raffût 2010, c'est une belle syrah bien structurée qui ne demande qu'à s'épanouir en bouteille et dans le verre.

    Le deuxième blanc dégusté nous est venu du Mazel et il a fait un peu figure d'OVNI. Mias 2007, c'est un pur viognier hors normes, qui a passé 4 années en fût. Il a gardé 3 g de sucre résiduel et affiche 14° d'alcool minimum. Pourtant, ce n'est pas lourd, parce qu'un peu gazeux et marqué à ce stade par la volatile. Tout cela devrait s'harmoniser parce que c'est un vin qui a besoin de temps, surtout après toutes ces années passées en cave, et qui promet d'être énorme dans le futur. Larmande 2009, 100% syrah en raisins entiers, allie fruité et minéralité sur de très jolis tanins qui ne demandent qu'à s'enrober. Un bien joli vin.

    Le Raisin & l'Ange, c'est la raison sociale du fabuleux fabuliste qu'est Gilles Azzoni. Sa Fable 2009, c'est 55% syrah, 25% merlot, 20% grenache et alicante. Moralité? C'est riche, c'est rond et c'est bien bon. Robert, l'ancien propriétaire de vignes en fermage, décédé en 2000 à l'âge de 86 ans, méritait bien un hommage. À grands coups de merlot et de grenache, hautement buvables. Un Hommage à Robert 2011 que ce dernier n'a pas volé!

     

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    Le domaine des Vigneaux est implanté à Valvignères depuis 3 générations. En bio depuis 2001, il est passé en biodynamie en 2009. Découvert il y a peu au Salon des Vins libres de Rouffach, voilà une nouvelle rencontre plutôt bien venue. Ça tombe bien, je n'avais pas eu l'occasion de goûter à la cuvée de pinot noir Du bout des doigts. Un caractère sudiste affirmé pour ce 2011 plutôt concentré, mais aux tanins frais et soyeux. Tandem du même millésime est un peu plus structuré, sur des tanins encore fermes qui méritent de se fondre un peu mieux.

     

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    Nouveau look particulièrement réussi pour les étiquettes des Deux Terres, de Manu Cunin et Vincent Fargier. Les deux vins proposés se goûtaient très bien: Ripaille 2011, carignan poivré et épicé, et le Vin nu 2011, 100% grenache dépoilé, frais et digeste.

     

    Last, but not least, les vins de Jérôme Jouret, ex-domaine des Clapas (nom abandonné, contraint et forcé, parce que déjà déposé par quelqu'un d'autre, illustre inconnu, ailleurs en France). Comme à l'accoutumée, un sans faute dans le millésime 2011, avec Pas à pas, fin et élégant, puis En avant doute, qui, millésime après millésime, s'affirme sans aucun doute comme l'un des plus beaux grenaches "nature" du grand Sud.

     

    Un tour d'horizon particulièrement réjouissant, qui donne envie de caillette, de kayak, de Pont d'Arc, de Vals*, ... et de toutes ces sortes de choses qui font de l'Ardèche un département qui ne reste pas en travers de la gorge.

     

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    Sans nul doute le temps fort de ces 9èmes REVEVIN, co-organisées par La Pipette et le Chai Carlina de Saint-Jean de Monts.

     

     

    Olif

     

    * Que dit un Ardéchois à un autre Ardéchois pour se justifier lorsqu'il est pris en flagrant délit de boire de l'eau au cours d'une dégustation de vins? "Laisse aller, c'est une Vals!" Désolé... et tant pis si elle n'est pas de première main.

     

  • Débouchées en plein air

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    Toï Toï le Zinc, Toï Toï la terrasse. Une température printanière a permis aux Débouchées de prendre l'air en ce 20 novembre 2011. Les Débouchées, un salon à la Villeurbanane, résolument orienté nature, avec des Ardèchois en pagaille, le Roussillon à la fête, le Languedoc pas en reste, le Beaujolais dignement représenté, un Jurassien esseulé (mais quel Jurassien!) ... et un lévrier afghan bouffeur de saucisse. Fallait pas abandonner son assiette sans surveillance!

     

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    Honneur aux filles, et d'abord Julie, qui est venue avec Simone. Et aussi Rémont, tout ça en 2010. Des bouteilles fleuries de façon presque indécente, tellement elles sont bonnes. Et tout ça, c'est fait à la main, s'il vous plait. À dos de femme, au treuil, à la pioche, en bio, sans soufre. Alors, Julie Balagny, elle ne veut pas le brader, son vin. Ceux qui trouvent ça vraiment trop bon en achètent, ceux qui trouvent ça trop cher préfèrent juste le goûter.

     

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    Isabelle Frère est venue avec Nina, mais ce n'est pas sa sœur. Juste un vin primeur, millésime 2011. C'est bon comme du Beaujolais nouveau, mais ça a plutôt le goût de cinsault. Il n'y en a pas non plus. Juste du grenache et syrah en carbo, d'un beau rose fuschia soutenu, une bouche soyeuse, du velours pour l'estomac. Avec Murmûres, le carignan te parle dans le creux de l'oreille avant de s'engouffrer dans ta bouche. Et tu restes sans voix. Coi, quoi!

     

    Parmi tous les Ardèchois, il a fallu faire des choix. La palme du plus beau Saint-Jo au 2010 de la Ferme des 7 lunes de Jean Delobre. Un jus de syrah d'une grande pureté, comme une évidence de vin. Et puis Babiole 2010 d'Andréa Calek, juste très bon. La première découverte fut celle d'un vin d'Étables, vin de table en provenance de La petite ferme au bout du chemin. À carafer impérativement, comme l'a d'ailleurs fait David Auclair, qui connait bien son vin, c'est la moindre des choses.

     

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    Et puis, en off au cul du camion, parce qu'il ne faisait pas partie des vignerons-exposants cette année, dégustation du premier millésime de Sylvain Bock, qui a repris en 2010 une partie des vignes de Gérald Oustric à Valvignières. Déjà 4 cuvées, Sylvain Bock ne fait pas semblant. C'est d'ailleurs le nom de son assemblage grenache gris-chardonnay, parce qu'il en fallait bien un, de blanc.

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    Et puis 3 rouges, en carbo, vinifiés sans soufre, juste un peu à la mise. Ça goûte plutôt bien, carignan ou syrah, Bascule, Caramba ou Raffût. Un petit nouveau à suivre de près, d'autant qu'il a été à bonne école, celle de Valvignères.

     

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    Avant de remonter vers le Nord, cap au Sud, c'était dans le domaine du Possible, avec Loïc Roure. Tout bu or not tout bu (cuvée de négoce), C'est pas la mer à boire, Couma Aco, autant de cuvées du millésime 2010 qui font plaisir à boire. Tout comme ceux de Philippe Wies, qui avait emmené sa Petite Baigneuse faire trempette dans le Rhône. Carton plein pour Bon Plein 2009 et également pour son très beau Maury VDN.

     

    Toutes les bouteilles goûtées ce jour-là ont été débouchées sur place. Les Débouchées, le salon qui tient ses promesses.

     

    Olif