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Carnets de (dé)route: quand l'idéologie remplace la critique!

Non aux criti-cons ?

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Histoire drôle. C’est l’histoire d’un mec. Il se rend à un salon de vins naturels. Michel B., il s’appelle. Non, finalement, elle n’est pas très drôle, celle-là !

Monsieur B. est un critique qui fait autorité dans le microcosme du vin et dont la réputation est internationale. Il est cultivé, il déguste bien, il cause bien, il écrit bien. Il a des idées bien arrêtées sur la meilleure façon de vinifier. Normal, parce que lui, il sait quand un vin est bon. De beaux raisins, pas trop d’alcool, des rendements raisonnables, de la minéralité, une pureté d’expression, celle du terroir, et un vigneron responsable. Il s’est rendu compte qu’un certain nombre de pratiques biologiques, et plus particulièrement biodynamiques, favorisaient cette expression. Il a raison ! Donc il n’est pas contre le biologique, mais en tant que science viticole, ni contre la biodynamie, mais sans rentrer dans des considérations anthroposophiques ou métaphysiques. Il a toujours raison. Pas question de plaisanter avec un sujet aussi sérieux que la « vérité du terroir » ! Le Bio s’arrête à la vigne, point final, c’est marqué sur le label ! Monsieur B. est intelligent alors il n’aime pas les « bio-cons ». Le terme est de lui, cela s’appelle un néologisme et il est plutôt bien senti ! Il s’applique à tous les vignerons irresponsables qui font du bio. Paf dans les dents des mauvais vinificateurs qui prétendent « faire du vin naturel, sans soufre ». Pas de nom, tous dans le même sac, mais il faut croire que les « grandes gueules » sauront se reconnaître. Monsieur B. est un anti ! Un anti - « vin naturel », un anti - «sans soufre », un anti - « vin naturel sans soufre » ! « Sus aux vins puants », boutons ces saletés hors du paysage viticole français ! Apparemment, Monsieur B., il n’aime pas beaucoup ça, « les robes louches, les sucres traînants, les saveurs approximatives et les vins oxydés prématurément ». Pour éviter toute méprise, Monsieur B. cite quand même ses références, des noms qui en imposent parmi ceux qui font du bio, souvent dynamique, mais certainement pas con. Parmi les bons élèves de Maître B.: « Zind-Humbrecht, Lafon, Leflaive, Leroy, Perrin, Pinguet et consorts »! Un nanti de bons vins, Monsieur B. ! Ce qui laisse quand même un peu rêveur ! Et perplexe ! On ne prête qu’aux riches ! N’y a-t-il point de salut oenobiologique à moins de 50€ la bouteille, quand ce n’est pas 4 fois plus? Est-ce que ces six-là, que l’on pourrait qualifier d’aristos du bio, sont véritablement emblématiques de la culture biologique ? Et qui est ce Consorts, dont on ne sait rien ? Le bio-amateur avisé ouvre-t-il toujours un Beaucastel ou un Montrachet avec le sauciflard ? Luxe est-il automatiquement synonyme de bon goût ? Le jusqu’au-boutisme bio, tendance nature, n’a-t-il vraiment aucune légitimité ? Que penser alors des Overnoy, Richaud, Lapierre, Beauger et Consorts ? Oui, encore lui, il boit décidément à tous les râteliers, celui-là ! Les levures du commerce, aromatisées au patchouli, valent-elles vraiment mieux que les levures indigènes qui sentent sous les aisselles ? Autant de questions soulevées par Michel B. dans son billet, questions auxquelles je n’ai trouvé qu’une seule réponse, même après plusieurs lectures: un Richebourg de Lalou-Bize, sinon rien !

 

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Moi, je ne veux pas être insultant envers Monsieur B., que je respecte infiniment, en tant que journaliste et dégustateur, et à qui je n’arrive pas à la cheville. Mais puisque je ne suis bon qu’à humer l’odeur de ses chaussettes, j’eusse aimé qu’elles soient clean. Quel est le but de sa croisade ? Doper les ventes du Comte Lafon ? Ecouler les surplus de Zind-Humbrecht ? Faire grimper les prix des vins du Domaine Leflaive ? Pourquoi la simple existence de ces vins naturels et de ces vignerons « nature » lui retourne-t-elle l’estomac au point de lui déclencher des convulsions plumitives ? Parce que certains ont du succès et que cela n’est dû qu’à leur « grande gueule » ? J’eusse aimé que la cible de Monsieur B., dans cet article féroce et vengeur, fût un peu mieux définie et que ses arguments soient plus clairement exposés, sans faire d'amalgame entre naturel, sectarisme, anthroposophie et mysticisme. Surtout que ce n’est pas la première fois qu’il dégaine son stylo pour tailler des croupières au vin « nature ». Des noms, que diable ! Et puis, je trouve que, d’un point de vue purement œnologique, la turbidité d’une robe et des arômes de réduction ne sont pas des critères recevables pour disqualifier un vin, surtout venant de la part d’un professionnel, puisque cela n’altère en rien ses qualités gustatives, bien au contraire. Quitte à fermer les yeux et se boucher le nez ! Le remède à une oxydation rapide après ouverture de la bouteille ne me semble pas difficile à trouver : boire rapidement et finir le flacon le soir même, de préférence à plusieurs ! Les sucres traînants sont souvent le reflet de la grande maturité du raisin, ne dénaturant pas obligatoirement l’équilibre du vin. J’en connais, parmi les bons élèves de toutes les régions, selon le cahier des charges de Monsieur B., qui ont le même problème. Pour le reste, des goûts et des couleurs… ! Le Vulgum pecus ne cherche pas le Grand vin à chaque gorgée, mais arrive pourtant souvent à se régaler de ces petits vins à défauts non dénués de qualités : spontanéité, fraîcheur, légèreté, digestibilité, buvabilité, sincérité, et j’en passe. Evidemment, tout ce qui est "nature" ou bio n’est pas synonyme de bon, et vice et versa. Mais n’est-ce pas là le rôle du critique, justement : l’être, critique ? Et essayer de trier le bon grain de l'ivraie, sans balayer d’un revers de manche dédaigneux tout un pan du monde du vin non dénué d'intérêt, vilipendant la roublardise des uns et la coupable naïveté des autres, simplement parce qu’il préfère péter dans la soie.

Alors, je ne sais pas pourquoi j’ai eu envie de réagir à ce billet de Michel Bettane, publié dernièrement dans son Tast-Pro. Enfin si, je sais ! Parce qu’il m’a certainement un peu énervé et parce qu’il est ovationné par toute une classe un brin élitiste, qui plébiscite sa verve et s’exclame, en son for intérieur: « Ah !, ce Michel, quel talent ! Mais où donc va-t-il chercher tout ça ? » . Parce que le monde du vin n’est pas univoque et parce que je pense qu’un certain nombre de vins et de vignerons que j’affectionne figurent parmi la liste secrète de Michel B.. Parce qu’ils ne méritent probablement pas tant de haine et parce que tous ceux qui les soutiennent ou les cautionnent en prennent également pour leur grade, de façon totalement arbitraire.
Des vignerons qui n’en ont très vraisemblablement rien à faire, de l’avis de notre gourou national, et qui continueront de produire un vin en accord avec leur philosophie de la vie, de le vendre et d’en vivre également, en toute franchise  et toute simplicité. Et moi itou, qui continuerai très certainement à boire leur vin et à l’apprécier, même si je ne dédaigne pas une gorgée de Beaucastel ou de Leflaive à l’occasion.

Finalement, développer une vision pluraliste du vin, voilà certainement le contre-pied indispensable à l’approche œnologiquement bien pensante et exclusive de Michel Bettane, quelque chose de salutaire que j’ai eu envie d’écrire!

Olif

Commentaires

  • Comme je partage ton billet ! Le vin bio a bien du mal à percer chez les critiques "bien pensants", problème d'image, forcément renforcé par la gros du monde vinicole... mal connus, peu communiquants aussi, les vins bio mériteraient de se regrouper au sein d'une interprofession active car en dehors des consommateurs "bio", leur image est...inexistante (c'est la "pro" de comm qui parle là...)

  • Salut Olif, j'avais vu le texte de MB avant de partir en vacances, je pourrais presque reprendre mot à mot le tien pour traduire ma pensée. S'il y a toujours des excès, je préfère plutôt penser au bien que font les vignerons "naturels" et parfois même dans ces excès pour la consommation de notre breuvage préféré (avec la bière et le thé;-). Car non seulement ils donnent envie d'en boire et de le partager, mais ils ouvrent aussi souvent la voie (comme l'agiculture bio d'ailleurs) . Beaucoup des vignerons appréciés (à juste titre souvent) par MB tiennent compte de ces précurseurs pour affiner leurs approches et se remettre (un peu) en question. D'ailleurs maintenant tout le monde est en bio (mais sans certification bien sûr) et tout le monde utilise le moins de sulfite possible... @+

    Lt

  • C'est vrai qu'entre patchouli et chaussettes, notre vieux coeur balance. Pour les secondes sans doute. Il est évident que toute une génération de dégustateurs a intérêt à ouvrir grand les stores sur la nouvelle viti-viniculture sous peine de se transformer en gosiers empaillés.

  • Vinvin vous connaissez sûrement. Rien à voir avec le vin mais la rentrée vous motive pour les mêmes raisons.
    le billet du 24/08 :
    http://www.20sur20.net/

    Rien ajouter pour ma part.
    Bravo pour votre blog que j'apprécie silencieusement mais avec délectation.

  • Un seul mot, merci. Bravo pour ton coup de gueule qui me démangeait moi aussi. Mais tu as tout dit avec force, passion et talent.
    A+

    Philippe

  • Merci pour se coup de g.... du fond du Doubs et de ton coeur, Olif!

    Tu te souviens peut-être de ma relation bien particulière avec ce Monsieur ( http://lisson.over-blog.com/article-1506987.html ), mais depuis J'ai lu tellement de critiques (entre autres sur les vins de Didier Barral, que j'adore), que je me suis dit, que les vin de Lisson se hurteront à la même opinion coriace et je regrette moins, que l'histoire de mes débuts n'ávait été qu'une belle blague!

  • Son appréciation des levures naturelles (indigènes) est pour le moins légère quand on songe que ces levures, bien qu'elles soient toujours controversées, ont la réputation d'ajouter à la complexité aromatique et au caractère du vin. Les levures naturelles comptent plusieurs souches, chacune avec ses aptitudes, alors que les levures de culture ne comptent qu'une souche... Les fermentations à partir de levures naturelles sont donc plus risquées, certainement, mais si les levures sont bien adaptées à leur milieu, tout devrait bien se passer, comme c'est le cas chez beaucoup de producteurs.

  • Michel B. possède toutes les qualités décrites, mais ce n'est pas un journaliste ; ni de formation, ni de métier.
    Quant aux courage... La RVF ne nous en montre pas plus.

  • Cher Olif,

    C’est un plaisir de vous lire, surtout quand il s’agit de coup de gueule aussi censé et autant nécessaire pour le monde du vin. Dieu merci un blog comme le vôtre permet de sortir des sentiers battus et de découvrir des vins originaux (et pas que cela…).

    J’ai pris beaucoup de plaisir en lisant vos dégustations des vins du domaine Stéphane Tissot, j’apprécie beaucoup ses vins.

    Je ne peux que vous féliciter pour votre excellent blog que je me régale de consulter régulièrement.


  • Oui en tout état de cause, aux contre- pouvoirs, même si j'ai parfois été "abusé" par des vin Bios payés "leurs prix" et imbuvables. Le tout est de rester dans la nuance, surtout quand on est aussi lu que MB.
    L'écrit bien aussi , l'Olif!!!!!

  • Ouais, bien envoyé sieur Olif ! Tout d'accord.
    Bon, il prends position le MB, c'est déjà pas si mal finalement dans son métier, faut reconnaitre...
    C'est vrai aussi que le "sans souffre", dont je m'octroie perso une ration quasi quotidienne, n'est pas tout clean et qu'une nouvelle race de buveurs d'étiquettes a récemment vu the jour...

    Pas facile.

    S'extasier devant les vins d'un vigneron habillé en peau de chèvre, l'air revêche et brandissant mollement une bouteille étiquettée avec du papier toilette décorée à la gouache par son fiston de 2 ans, est un peu "in" actuellement...

    Em même temps, un guide qui ne parle pas des vins de Pierre Overnoy et Emmanuel Houillon, dans la rubrique Jura, ne sert à rien !!! Oui, à rien.

  • Eh oui, pas facile, Colibri! Je suis bien d'accord avec toi! Est-ce que j'ai raison, est-ce que Michel Bettane a tort? Autant de questions qui n'ont pas encore de réponses! S'il fallait lire entre les lignes, je dirais que ce message n'est pas à proprement parler un plaidoyer aveugle en faveur du vin bio et/ou sans soufre, ni une prise de position anti-Bettane primaire, mais plutôt un appel à la tolérance et à la pluralité. Non, je ne suis pas membre d'une secte ni soumis aux idées reçues, comme un certain MB me l'a fait remarquer en privé. Au contraire, je suis ouvert à tous les types de vins, et je plaide pour leur coexistence. Si j'ai également bu des vins natures plutôt limite, j'ai aussi connu l'extase avec un certain nombre d'entre eux, et rien que pour ceux-là, on ne peut condamner aveuglément toute une approche du vin, surtout quand elle est sincère. Et puis, si le Jura est encore réduit à la portion congrue (cela ne m'étonne guère) dans le B&D 2008, faisant l'impasse sur Manu Houillon et Pierre Overnoy, mais je suppose aussi sur plein d'autres vignerons passionnants, c'est une raison de plus pour ne pas se laisser gagner par la bettanisation ambiante!

    Merci à tous de vos réactions, plutôt positives pour l'instant, cela me va droit au coeur! Je continue néanmoins de rester garde haute!

  • Superbe réponse Olif, intelligente et pondérée!

    Actuellement j'ai l'impression que la mode (pour certains) est de casser du sucre sur les vignerons bios, sur les vins bios et sur les consommateurs bios (par exemple les bios bobos)...

    Peut-être qu'il faut en chercher la raison dans une certaine réussite des viticulteurs de cette frange bio ou biod: peut-être que cela dérange et que ça fait des jaloux dans le monde viti-vinicole traditionnel (en effet si le vin bio-biod est reconnu par les consommateurs cela peut poser un certain nombre de problèmes en terme d'image de marque des producteurs traditionnels).

    Evidemment il existe certains vins naturels ratés, comme il en existe plein d'autres succulents. De même il existe nombre de vins issus de l'agriculture traditionnelle qui sont excellents et d'autres qui sont indignes de leur appellation.

    Pourtant force est de constater qu'on ne parle jamais de ces derniers, élaborés dans la "toute grande tradition"(par des tradi-cons donc?), qui sont vendus dans des quantités énormes et font bien du mal à l'image de leur appellation et du vin en général.

  • Et puis le devoir d'un "journaliste", voire d'un être humain pensant, serait plutôt d'encourager un travail à la vigne et à la cave respectueux de l'environnement et de la plante plutôt que de tirer aveuglément dans le tas.
    Même s'il y a des vins dit naturels infects - et il y en a -, il me semble que cette option-là part d'un sentiment plus respectable que nombre de pinards conventionels, tout aussi infects, mais en plus écologiquement néfastes.

  • Pierre OVERNOY c'est pas aussi clinquant que les personnages BCBG cités par MB c'est sûr, mais n'est il pas tout aussi important que ceux ci?

  • OLIF président!

  • Un bien fou de lire çà, je partage totalement. D'ailleurs, il sent le propane ce Bettane, je l'ai toujours dit!

  • J'ai également lu récemment les propos lumineux de Bettane. J'approuve totalement ce que tu dis et la façon dont tu le dis. Félicitations. J'ai le même avis que toi.

    Benoît

  • bravo, et merci pour ce coup de gueule !

  • L'acte masturbatoire de Mr Bettane ne me surprend pas et me rassure plutot, car ce n'est pas à son age qu'il pourra se "faire" aux vins naturels. Pour lui et pour d'autres , c'est perdu d'avance...Il appartient à une race de dégustateurs qui mourront (heureusement) en emportant leur "science" avec eux. Désolé pour Mr Bettane mais ces vins là (aux arômes "douteux": Mmmm je vois d'ici la bonne "vache qui rit" dans le frigo bien propre de Mr Bettane.)ne cesseront de se développer car nous en buvons chaque jour un peu plus. Nous nous extasions devant certains, sommes déçus par d'autre mais une choses est certaine: à proportion, il y a bien plus de mauvais vins dans le style conventionnel que dans le style "nature". Pourquoi les vignerons "natures" n'aurraient-ils pas droit à l'erreur, sachant que leur méthode est bien plus risquée que pour un vigneron conventionnel? Je trouve même, tenant compte des risques de la vinification sans additifs que ces vignerons s'en tirent assez bien... combien de vignerons conventionnels seraient capables ne serait-ce que de réussir une seule barrique sans levurage et sans sulfitage? Allez faisons le test. Je trouve que l'idéologie est plutot du coté de Mr Bettane et des ses "vignerons stars" qui jouent sans cesse la sécurité au point de nous lasser...
    Tenez bon Mr Bettane, c'est bientot la fin... bonne retraite.

  • Tenter d'empoisonner Mister B... avec des breuvages avariés est vraiment scandaleux; BOUH AUX MAUVAIS CAVISTES ET MAUVAIS RESTAURATEURS.
    C'est dangereux, consommer des vins naturels peut nuire au bon fonctionnement de l'économie mondiale! En plus ça rend Bio Con à long terme et ça détruit le cerveau des non-bio-cons qui en consomment; la preuve...

    UN MAUVAIS CAVISTE juste ouvert et respectueux des vignerons qui se donnent du mal et nous offrent de l'émotion!

  • J'ai mis le blog à propos de Bettane en lien dans la rubrique DISCUSSION AUTOUR D'UN...
    Va voir si cela te convient, je t'ai piqué deux photos pour illustrer l'article...
    Ravis de recevoir LE FRUIT DEFENDU au sein de l'AVN
    Amitiés
    Carole

  • Je ne vois pas pourquoi l'article de MB t'a tant énervé : il critique les extrémistes, tu fais l'éloge de la pondération.

    Si la bio devait être à gauche et la chimie à droite (par exemple, hein?), tu es modérément à gauche et il est centriste, vous n'êtes donc pas si éloignés.

    Pour ma part, je suis assez fan d'un vin qui sent la bête en rut, mais je considère que c'est une question de goût, et qu'il faut une certaine éducation (ou une certaine déformation, peut-être) du palais pour en arriver là. Je ne cherche surtout pas à imposer mes goûts comme LA vérité.

    A tous ceux qui utilisent les expressions de "pensée unique" ou de "bien-pensant", je voudrais répondre deux choses :
    - ce n'est pas parce qu'une pensée est majoritaire qu'elle est fausse
    - êtes-vous sûr de n'être pas vous-même dans la "pensée unique" pour les autres ?

    bonne nuit...

  • Pourquoi il m'a énervé? Tolérance ne signifie pas pondération, tout comme pensée majoritaire ne signifie pas pensée unique. Pour continuer le parallèle avec la politique, d'un côté tu as une (supposée) démocratie, de l'autre une dictature, ce qui n'est (en principe) pas la même chose! On n'a pas pu (su? voulu?) éviter la parkerisation, qui a rendu imbuvables bons nombre de vins de Bordeaux, on ne va pas se laisser bettaniser ce qui nous reste! Puisque M.B. livre un combat contre un certain style de vins (ce sont ses propres termes), il faut bien entrer en résistance! Et ce n'est surtout pas de l'olifisation, juste du bon sens!

  • Bon je suis tombé par hasard sur le blog et l'article de Bettanne. Je suis caviste et j'ai été oenologue pendant quelques années auparavant(je vous imagine déjà grimaçant en pensant boouu le chimiste). Je pense connaitre un peu la vigne et surtout mieux ce qui se passe dans une cuve et dans un pressoir. Je trouve que le manque d'objectivité des deux parties est exaspérant. Le meilleur moyen de conserver du vin surtout blanc (et de le garder longtemps) c'est quand même le souffre, les vins dans l'antiquité étaient aromatisés parce qu'on ne savait pas les conserver et qu'ils étaient désagréables.Ce qui ne veut pas dire qu'il faut en abuser! Et jusqu'à preuve du contraire le souffre est un produit naturel, c'est à dire non issu de la chimie( vous me direz l'arsenic aussi! mais bon ). C'est pourquoi il est utilisé et autorisé en Agriculture Bio, comme le cuivre, dans la vigne!!! Les insecticides aussi, à bases de bacillus par exemple. Bref je trouve que le manque de clareté des explications de chaque partie est "confusant" pour le consommateur, qui malgré tout est celui qui nous fait tous vivre ! Par exemple: D'accord avec la turbidité et les dépots divers de certains vins pas d'accord avec les gouts curieux, les produits avec 1.5g de volatile ou qui sentent le vernis à ongle. Admettons qu'il y a des défauts dans certains vins et que cela gache le palais. Idem avec le manque de régularité des produits, le but de l'oenologie à la base était d'aider à mieux réussir ses vins, et pas d'uniformiser. J'ai fais du levurage, mais j'ai aussi laissé des levures se dévelloper, mais quand on fait ça, il faut avoir un bon microscope et identifier les germes sinons on risque d'avoir des surprises...Je pourrai vous citer des dizaines de situations dans un sens comme dans l'autre, bref peu importe la méthode pourvu que le vin soit BON

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