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Blind test aux Jardins de Saint-Vincent

Date: le 24/10/2003 à 13:34

 

Deuxième séance de dégustation organisée dans son caveau par Stéphane "Saint-Vernier" Planche et petite modification du thème initial, jugé un peu ardu actuellement (découverte du "Jura nouveau", des jus de 2003 dans une phase pas évidente à aborder en ce moment), remplacé par la découverte d'une sélection de vins à l'aveugle. Ne manquaient que les verres noirs pour un aveugle complet, mais aucun des participants ne savait dans quelle direction nous allions partir!


- VDP des Bouches du Rhône, Viognier 2002, Domaine Richeaume

Jolie mise en bouche avec ce vin aux notes un peu lactiques, sur les fruits blancs mais sans pêche de vigne. Un très beau viognier pour Stéphane parce que "justement, on ne dirait pas un viognier".
Le vin est effectivement plutôt bon et pas du tout variétal.

- Alsace Riesling Fronholz 2001, André Ostertag

Nez sur le raisin un peu muscaté, beaucoup de fruit, avec une belle structure, fraîche, acidulée, ne pétrolant pas du tout. Un vin à la très belle minéralité, vinifié en sec, mais qui s'est équilibré avec 12 g de résiduel.
Très belle bouteille à  boire sur son fruit.

- Arbois 2000, Curon, domaine de la Tournelle

Un véritable bonheur que de redécouvrir ce vin à l'aveugle. Premier nez légèrement "oeufs brouillés au vinaigre"(sic) pour Stéphane, puis moût de raisin, champignon. Très aromatique, gras mais tranchant, il possède une droiture minérale impressionnante. Identifié Jura à l'aveugle par bon nombre de dégustateurs ("C'est un vin du coin!") malgré un élevage 30 mois en barrique ouillée, c'est la confirmation d'une révélation! Un vin exceptionnel qui tiendra la dragée haute au suivant, qui, lui, a déjà fait ses preuves!

- Chablis 1er cru Montée de tonnerre 2001, J.M. Raveneau

Millésime catastrophique à Chablis, ce 2001 est pourtant une magnifique réussite. Sur la noisette, encore un peu lactique mais avec beaucoup de fruit, frais mais aussi confit, avec des notes cirées, il est néanmoins très minéral, un peu tranchant en finale. La note confite donne une petite impression de résiduel, que le vin ne possède pas, et vient équilibrer l'ensemble. Magnifique, c'est une véritable splendeur!

Fin de la série des blancs qui fut un vrai petit bonheur!

- Morgon Côte du Py 2001, Foillard

Robe rubis, légèrement trouble. Nez de fruits rouges, de cerise légèrement aigre. Un véritable fruité gourmand qui termine sur les épices avec retour de l'aromatique dans la finale, la signature d'un vin sans soufre pour Stéphane. Un vin friand!

- Morey-Saint-Denis 1er cru Clos de la Bussière 2000, Domaine G. Roumier

Robe rubis clair, groseille. Nez archétypique de pinot, légèrement toasté. La trame est patinée, élégante, la bouche reste fraîche. Pas une grande concentration, mais surtout une grande finesse témoignant du "vrai" style Roumier, et celui-là , je l'aime, Vincent!

Coteaux d'Aix 2000, Le Grand Rouge de Revelette

Cap au Sud de Lyon, ça se voit et ça se sent! Nez torréfié, encore boisé, avec derrière une explosion de fruits confiturés et compotés. Riche et dense avec une énorme matière et des tanins à mâcher dans la finale.
Syrah, grenache et cabernet sauvignon plantés en exposition nord pour prévenir les risques de surmaturité, macérations longues, 20% de fût neuf. Un vin de grande amplitude qui doit encore se fondre.

- Tokaji Aszu 6 Puttunos 1983, Château de Sarospatak

Une trouvaille de Dionis dont Stéphane a réservé les dernières bouteilles. La couleur est ambrée, très vieil or. Le nez est typique, marqué oxydatif, avec un rancio puissant, des notes de figues, de fruits secs, de pruneau, de "soupe de potiron de sa maman" pour un des dégustateurs, jeune vigneron à Arbois, dont la maman fait une soupe de potiron qui sent un peu comme ce Tokay(aaa). Finale sur l'écorce d'oranges amères. Riche et gras en attaque, il est porté par une très grande acidité qui lui donne structure et longueur immense. C'est beau, c'est grand, ça donne envie de verser une larme, et en plus c'est pas très cher (moins de 40 euros).


Finale en apothéose de cette soirée qui a encore vu une sélection irréprochable de Stéphane Planche. Vivement la prochaine!

Olif


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