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  • Bordeaux 2006 - (7) Leçon de choses à Guiraud

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    Deuxième étape dans le monde des douceurs, après Barsac, direction Sauternes et Château Guiraud, où nous sommes attendus par Xavier Planty soi-même, l’homme qui préside aux destinées du domaine depuis une bonne vingtaine d’années. Et qui est visiblement heureux du montage financier qui lui a permis de devenir actionnaire du Château en association avec FFP, la holding de la famille Peugeot, Stéphane Von Neipperg et Olivier Bernard.

    « Vous n’avez pas peur de marcher 25 minutes? » nous questionne t’il d’emblée. Au contraire, on ne demande que cela, un peu d’exercice après toutes ces agapes vendéo-bordelaises!

    Revevin_mdoc_179 Et nous voilà partis dans l’allée bordée d’arbres qui traverse le vignoble, longeant la station d’épuration innovante, ultraperformante et 100% biologique de Guiraud. Et, tandis que nousRevevin_mdoc_181 gambadons dans la nature, nous devisons de papillons, de botanique et de biodiversité. Pas moins de 4 espèces d’orchidées différentes à Guiraud, dont une très rare qui ne pousse qu’ici, et nulle part ailleurs dans le Bordelais, pour la Revevin_mdoc_185 grande fierté de Xavier Planty. Et la vigne, dans tout ça? Ben, elle s’épanouit tout autour, prenant la place d’honneur dans ce microcosme, mais sachant tirer profit des haies et bosquets qui l’entourent, et qui bien souvent ont dû être replantés suite à un arrachage intempestif il y a bien longtemps de cela. Un gros travail de paysagiste, indispensable pour pouvoir exercer le métier de vigneron.

    « Et tout ça pour récolter du raisin pourri! », nous lâche t’il, hilare!

    Il y a de la noblesse, dans ces paroles-là! Comme dans le raisin botrytisé de Guiraud, d’ailleurs!

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    A suivre, toujours à Guiraud, mais à table cette fois…

    Olif

  • Bordeaux 2006 - (6) Leçon de mycologie à Myrat

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    Château Myrat, le miraculé ! 2ème cru classé de Sauternes en 1855, détenu de longue date par la famille de Pontac, Myrat a vu son vignoble arraché en 1975, à une époque où gagner sa vie en produisant un vin liquoreux était presque une gageure. En 1988, alors que les droits de plantation allaient expirer, Jacques de Pontac décide de reprendre l’exploitation familiale et replante entièrement le vignoble. Le temps n’allait guère jouer en sa faveur. Celui qui passe et celui qu’ilRevevin_mdoc_165 fait. Troisième feuille, et premier millésime potentiel, 1991.  Suivant ! 1992 ? Bis repetita ! 1993 ? Guère mieux ! Le premier véritable millésime du renouveau à Myrat sera donc le 1994. Le vin est affaire de temps et de patience, c’est ce qui explique la présence d’une horloge au fond du chai à barriques du château. Une belle comtoise, ce qui n’échappe pas aux yeux aguerris des Francs-comtois pur jus du Club des Amis du Bon Echanson !

    Et la leçon de mycologie, dans tout ça ? Et bien, elle trouve son explication dans le discours de Monsieur de Pontac, nous parlant de son appellation, de son château, de son vignoble et résumant ainsi son activité : «Finalement, je ne suis qu’un cueilleur de champignons !» . Une définition pour le moins originale mais tellement vraie du métier de vigneron dans le Sauternais !

                                                                            

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    Château Myrat 1998 :
    Robe dorée. Nez poivré, rôti, sur l’abricot confit. Un très beau botrytis, donc, avec un très joli équilibre sur la fraîcheur, malgré le gras du vin, et une belle longueur. Finale savoureusement épicée. Très beau !

    Château Myrat 2002 :
    Nez retenu, mais légèrement confit, sur des notes d’abricot. Un vin riche et puissant, mais rond, possédant beaucoup d’acidité, exprimant une minéralité type mine de crayon. Finale acidulée rafraîchissante. Superbe !

    Château Myrat 2003 :
    Premier nez boisé. En bouche, une grosse liqueur riche et concentrée, onctueuse, tapisse la bouche. Beaucoup de glycérol, 170 g de sucre résiduel. Un vin qui demande certainement un petit peu de temps pour s’harmoniser.

    Château Myrat 2001 :
    Nez de botrytis marqué, très pur, très net. Equilibre sur l’acidité, avec une longueur conséquente et beaucoup de fraîcheur. Un vin droit, magnifique.

    Château Myrat 2005
    :
    Premier nez peu expressif, puis délivrant un fruité primaire sur des notes de poire. Long, avec une finale légèrement marquée par le fût, développant une légère amertume. Dans une phase un peu difficile. A revoir.

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    Monsieur de Pontac (4éme en partant de la gauche) entouré par les amis de l'Echanson


    A suivre...

    Olif

    NB: pour des raisons techniques légèrement dépendantes de ma volonté, la sixième leçon paraît avant la 4 et la 5. On essaiera de remettre un peu d'ordre dans tout ça à la fin!