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Débouchage de Beaujolais, pas forcément nouveaux...mais aux Jardins!

Beaujol_021

"A La Sainte Marguerite, ta soif sera guérite!" nous dit en substance Véro, qui calligraphie comme elle respire. Cette année, ça tombait bien, la Sainte Marge, c'était soir de Beaujol! Une habitude solidement ancrée, désormais, chez les apprentis jardiniers de Saint-Vincent. Donc, pas vraiment nouveau, comme rite. Le Beaujolais non plus, cette année. Que du avec de la bouteille! Sauf un pirate pour commencer et quelques corsaires pour terminer. Dans la joie et la bonne humeur! Et toujours à l'aveugle, évidemment!

Beaujolais nouveau 2006, G. Duboeuf
Nez d'abord griotte, puis banane quand même. Bouche plutôt ronde et vineuse, un peu brut de cuve. Pas très long, pas très bon, pas franchement mauvais non plus. J'ai senti un petit flottement dans l'assemblée: est-il bon, est-il pas bon? Qu'est-ce que c'est que cette bouteille qu'il nous a amené, l'Olif? J'en avais acheté deux, une pour piéger les jardiniers, l'autre pour boire à la maison avec Mme Olif. Même elle, elle n'a pas pu l'avaler! Suivante!

Moulin à Vent 2002, Christophe Pacalet
Beaujol_015Nez sur le noyau, la cerise à l'eau de vie, un peu cuit, animal. La bouche manque de nerf, un peu fluide et souple, la finale est cacaotée et balsamique. Pas désagréable, pour tout dire mais montre les limites de l'aptitude au vieillissement des crus du Beaujolais. A sa décharge, le millésime 2002 fut catastrophique dans cette région.

Côte de Brouilly 2005, Christophe Pacalet
Nez un peu balsamique, fruité, floral. Bouche assez tonique, concentrée, avec de la matière et de la fraîcheur par une finale acidulée et croquante.

Beaujol_017Morgon 2003, Marcel Lapierre, version non filtrée, légèrement sulfitée
Nez discret, floral, fruité (framboise?). Bouche ronde et harmonieuse, un peu chaleureuse, mais la matière a un très joli grain fin. Finale longuement persistante.

Morgon 2003, Marcel Lapierre, version sans soufreBeaujol_016
Premier nez fougueux et sauvage, animal, sur la fraise écrasée; avec du végétal pour le croquant. Une véritable gourmandise fruitée qui marque quelques points supplémentaires par rapport à son frangin. Ce n'est pas la première fois que Stéphane nous fait le coup du même vin dans deux versions, avec ou sans soufre, et on tombe toujours joyeusement dans le panneau. A (bonne) conservation identique, la palme au sans soufre, même si les deux sont très bons! Deux vins pas du tout jumeaux, en tout cas!

Beaujol_018 Brouilly 2004, Georges Descombes
Premier contact pour moi avec les vins du "Noune". Pas déçu! Nez réservé, mais sous-tendu par de la complexité, fruité et minéral, net, précis, sans bavures. Un vin droit en bouche, puissant et long, déjà séducteur mais qui mérite encore un peu de repos (dans une cave fraîche de préférence!). Une révélation!

Brouilly 2000, Christophe Pacalet
Nez déjà évolué, ouvert et épanoui, qui conserve encore du fruit, même enBeaujol_019 bouche. La finale est un peu alcooleuse, et les tanins assèchent un poil. Arrivé à maturité, il n'en est pas moins très plaisant, méritant d'être bu à grandes lampées!

Avec le mâchon, on a quand même goûté à deux Beaujolais tout beau tout nouveau, le Château Cambon de Marcel Lapierre et le Villages de Georges Descombes; ça gouleye bien, mieux que le Duboeuf. Puis un Bourgueil 1998 de La Chevalerie, sorti de la cuisse à Savagnin. Très beau vin, arrivé dans une phase épanouie. Le seul à ne pas être apparenté à du Beaujolais, nouveau ou ancien, en fait! Mais ne nous privons pas de le clamer haut et fort: vive le Beaujolais, quand il est bon comme ce soir!

Olif

 

Commentaires

  • Chacun ses lacunes, le ne connais pas Pacalet, mais Descombes et Lapierre, c'est du top. Je fais comme toi chaque année, j'achète une bouteille Duboeuf, en B-Villages plutôt, ne serais-ce que pour pouvoir dire en toute objectivité que c'est pas bon...

  • Pacalet, Descombes, Lapierre: tiercé gagnant. Quant au beaujol primeur de Duboeuf, pour m'en être tapé une topette hier soir, je serais un brin moins sévère. C'est pas cher; ça mange pas de pain; c'est assez dense. Bon OK, la banane nuit. Mais pour arroser une grosse tartine de rillettes, pourquoi pas?

  • Salut Olif,

    je reviens de chez Descombes, c'est en effet super bon, un coup de coeur; notamment les chiroubles et brouilly 2005; je suis aussi revenu avec son brouilly VV 04, et il y en a d'autres, Ducroux est également top, et son jus de gamay délicieux et puis Lapalu (autre style, semblant plus "travaillé" mais élégant et délicieux) et puis Jambon, pas toutes les cuvées, mais quand c'est réussi c'est génial (pour moi, la tranche et ganivet 05); si mes souvenirs sont bons tu as déjà écrit à son propos d'ailleurs.
    Par contre pas encore eu l'occasion de déguster Pacalet.
    Banane c'est dépassé, maintenant c'est thermo et cassis

    allez @+

  • Mea Culpa, maître Olif. Ai regoûté le beaujol primeur de ce bon Georges hier soir et je me range derrière votre bannière. Il a fini dans la poèle avec les échalotes.

  • fallait prendre celui du bon Georges ... Descombes ;-)

  • Alors dans cette optique, pour un coùt moyen, lequel conseillerais-tu? Parce que le Leboeuf est pratiquement le plus cher et je suis d'accord, il ne casse rien

  • Objectivement, Gérard, à la lumière de ce qui est écrit plus haut, Château Cambon, sans hésitation. Je suis loin d'avoir tout goûté mais je vais certainement m'arrêter là en matière de vin nouveau. Si l'on excepte le Beaujolais nouveau "à l'ancienne et en retard" de l'Ancestra, toujours pas expédié car pas fini, et dans lequel il me tarde de tremper mes lèvres, voire plus si affinités! Du vrai vin, fait avec du raisin, auquel on laisse le temps de fermenter tranquillement, et sans arômes chimiques de chewing-gum à la banane.

  • Houlà! Est-ce que l'Olif est un sujet d'étude, à l'instar du Beaujolais Nouveau? That is the question!

    Juste un ou deux éléments de réponse, parce que je n'ai rien contre les étudiantes, à vous d'en tirer les conclusions qui s'imposent! A vrai dire, je n'en achète guère! En tant qu'amateur passionné, le vin présenté comme concept marketing ne m'intéresse pas. S'il faut cela pour le vendre, eh! bien soit! Mais sans moi! Par contre, si le vin est bon et sincère (sous entendu non trafiqué, levuré, enzymé, aromatisé, c'est-à-dire bel et bien issu du raisin), je suis preneur potentiel, qu'il soit nouveau ou pas. Voilà, je suis arrivé à la fin de mon temps de parole, bon courage pour vos études!

  • bonjour je suis étudiante et je fais une étude sur le Beaujolais (et plus précisément Nouveau). en tant qu'amateur de vin pourriez vous m'en parler? m'indiquer ce que vous en pensez, pourquoi vous en achetez, etc...
    merci pour vos réponses

  • merci d'avoir pris le temps de donner votre avis!
    bonnes fêtes

  • visiblement vous avez bon gout

  • Merci Thiers (ou Marieblue7?), mais je vous retourne le compliment après avoir jeté un oeil sur votre sky.
    A la bonne vôtre!

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