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Les vins de nos fêtes...aux Jardins!

Date: le 19/12/2004 à 09:45

La der de l'année aux Jardins de Saint-Vincent, chez Stéphane « Saint-Vernier » Planche! Il fallait marquer le coup, et ce pour de multiples raisons. Beaucoup d'inscrits, donc une soirée qui s'est scindée en deux, avec un programme pas tout à fait identique, mais un même esprit festif. Bourrasques résiduelles et neige annoncée n'ont pas freiné les ardeurs du GJP, qui s'est inscrit pour la deuxième session et n'a pas eu à regretter le déplacement, malgré une météo défavorable qui incitait plus au cocooning qu'à la promenade sylvestre.

 

Beaucoup d'émotions et de surprises lors de cette soirée! La première, de taille, tout juste après avoir franchi la porte, la présence du plus jurassien de tous les résidents belges, j'ai nommé Lab, en escapade buissonnière européenne, et qui a fait le forcing avec succès afin d'obtenir une wild-card pour la soirée!

Les autres grands moments, nous allons les découvrir maintenant. Tous les vins sont dégustés à l'aveugle, un certain nombre de bouteilles ayant été apportées par les participants.

La Grande Dame 1995, Veuve Clicquot
Personne ne s'est laissé abuser par le service à l'aveugle, c'est bien d'un Champagne dont il s'agit! D'une grande complexité au nez, praliné, toasté, fumé. Puissant et droit en bouche, la bulle fine ramène de la fraîcheur en finale, participant ainsi pleinement à l'équilibre et la structure du vin. 2/3 Pinot Noir, 1/3 Chardonnay.
Un beau et grand Champagne de repas.

Saint-Joseph blanc Les Oliviers 2003, P. Gonon 
Le premier nez est pour moi caoutchouc, presque un peu brûlé. Ce qui est certain, c'est que l'élevage se ressent encore nettement. Les flaveurs évoluent ensuite vers le beurre de cacahuète, révélant un vin ample, large et soyeux, mais non dépourvu d'une belle acidité. Un vin qu'il faut attendre, mais qui promet beaucoup.

A 360 P 2000, André Ostertag 
Celui-ci a dérouté, à l'aveugle. Nez de surmaturé qui évoque dans un premier temps le chenin, puis le savagnin. L'équilibre est pourtant bien celui d'un vin septentrional, mais l'Alsace ne vient pas spontanément à l'esprit. Les agrumes se mêlent à des arômes de pétale de rose, mais il ne s'agit pas non plus d'un gewurtz, mais bien d'un Pinot Gris! L'acidité lui confère une grande droiture et la longueur impressionne, venant se perdre dans une magnifique rétro épicée et poivrée. Un vin tellement atypique mais tout simplement sublime!

Echezeaux 1999, Mongeard-Mugneret 
On passe aux rouges! La robe est rubis, éclatante. Le nez, d'abord épicé, libère ensuite son fruit et pinote joliment. La bouche est satinée, avec des tanins encore bien là , mais non agressifs. Le boisé est encore légèrement perceptible. Une élégance et une grande pureté d'expression, qui laissent néanmoins sur sa faim, lorsque l'on apprend qu'il s'agit d'un Grand Cru. Même si le vin est très bon, on s'attendrait à plus de profondeur et de complexité de la part d'un Echezeaux. Où alors faut-il se débarrasser d'un certain nombre de préjugés?

Château Pradeaux 1993, Bandol
La robe nous transporte d'emblée dans un autre monde! Le premier nez également, très animal. La bête est de sortie, pour mon plus grand plaisir! On tâtonne, on tâtonne, syrah, grenache, avant d'arriver au mourvèdre. Fourrure, poivre, griottes et épices se livrent dans un ensemble un peu massif, aux tanins rustiques et un peu secs, agaçant légèrement les gencives. Il y a de la matière, arrivée à maturité très certainement. Plutôt un vin de repas (gibier) que destiné à la dégustation pure, mais j'aime beaucoup.

Château Brane-Cantenac 1989
Translation jusqu'à Bordeaux, pour retrouver des arômes de cabernet bien mûr, poivron, bois noble, cèdre, cuir, épices et fumée. Fondu et harmonieux, une puissance domptée, arrivée à maturité. La première fois que nous buvons un vin de Bordeaux aux Jardins! Un événement à marquer d'une pierre blanche!

Côtes du Jura 1989, Cuvée des Marnes Bleues, J.P. Salvadori
Retour sur un blanc après les rouges. Là , au moins, on est sûr que rien ne bouge! Et que l'ancrage est local, car il s'agit évidemment d'un savagnin, dont la robe est dorée. Le nez subjugue! Très mûr, miellé, sur les fruits secs, la châtaigne, mais aucunement la noix. Difficile de détacher ses narines du haut du verre! Lorsqu' enfin on y parvient, c'est pour emplir les papilles avec un nectar soyeux, fin et puissant, exprimant toute la richesse de ce cépage-là cultivé sur ces marnes bleues-là . De l'oxydatif du plus haut niveau qui soit! Un vin coup de coeur, un de ces trésors méconnus qui font du Jura un véritable Eldorado!

Grain de Folie Pure, Gaillac doux, 2002, P. Lescarret
Difficile d'envisager boire et/ou goûter autre chose derrière ce savagnin monumental. Et pourtant! Ils seront plusieurs à encore vouloir relever le défi, et, ma foi, parviendront à se tailler une petite place au soleil des Jardins. Dont cette petite perle, en provenance d'un des vignobles les plus injustement méconnus de France et de Navarre, même que ce n'est pas moi qui le dis! Une fois de plus le nez nous égare! Tout le monde part sur du chenin, probablement en raison d'un équilibre plutôt demi-sec. Riche néanmoins, car au nez, on retrouve des notes de coing, de miel, de fruits confits, de cire. La bouche me frappe par un côté minéral et métallique en même temps, pur et cristallin. Muscadelle, Len de Lel et Mauzac, récoltés en surmaturité, voire botrytisés. Quasiment impossible à situer à Gaillac à l'aveugle! Très beau vin à l'originalité folle, qu'il serait dommage de voir disparaître du paysage viticole. Pourvu que Patrice Lescarret parvienne à surmonter ses difficultés et continue à proposer des vins de cet acabit.

Bruixas, domaine de la Garance
Déjà goûté à Pari Languedoc-Roussillon, ce vin muté du Languedoc parvient à égaler largement les modèles du Roussillon. Cerise, caramel et réglisse se partagent le devant de la scène, et la fraîcheur l'emporte sur le côté alcooleux. Une réussite!

Don P.X. 1972, Toro Albala, Montilla Moriles
Difficile de grimper plus haut après tous les vins festifs de la soirée! Et pourtant, Le Seb nous sort son joker, ce Pedro Ximenez déjà commenté à plusieurs reprises sur LPV, qui distille ses arômes de liqueur de café, de figue, de fruits secs, de raisin de Corinthe, et tapisse à la fois les parois du verre et le palais. Un vin de méditation et un dépaysement total. L'oxydatif avec un grand O!

Cette fois, il n'est plus guère possible de faire mieux! Il faut pourtant bien se remplir l'estomac de choses un peu plus consistantes. Heureusement, Maître Jean-Claude est là , qui y a pourvu. Son plateau de charcuterie est toujours aussi appétissant, l'occasion de retrouvailles avec Momo, du domaine des Griottes. Toujours aussi sympa, ce Momo! Et le Morgon 2003 de Marcel Lapierre n'est pas mal non plus.

Il est temps maintenant de conclure! Sur deux nouvelles! Une bonne et une mauvaise! Par laquelle vais-je donc commencer?

Messieurs, l'heure n'est plus totalement aux réjouissances! La mauvaise nouvelle est mauvaise! Si vous êtes assidus au forum Jura, vous aurez probablement déjà entendu parler d'Angélique, l'étoile des Jardins, cette charmante personne qui conseille les messieurs sur les vins, tandis que leur femme est partie acheter des chocolats chez Hirsinger, sur la place, juste en face. Et bien, pour notre plus grand désespoir, Angélique, étoile filante, n'aura illuminé les Jardins de son sourire que le temps d'une saison. Au 31 décembre, nous serons tous orphelins d'Angélique! Surtout Saint-Vernier, d'ailleurs, qui va perdre là une auxiliaire d'une rare efficacité. Et Phil, que j'imagine déjà aller s'enfermer à double tour dans sa cave et vider cul sec, à la bouteille et entre deux sanglots, tous ses vins du Jura!

La bonne nouvelle, maintenant, c'est que pour se faire pardonner ce que l'on pourrait qualifier d'abandon de poste si elle n'avait une justification valable (ah! L'Amour!), Angélique a accepté de poser pour LPV. Sans bouger!


Angélique porte bien haut les couleurs de LPV

 

(Cette photo est totalement libre de droits: vous pouvez l'imprimer, l'agrandir, et la punaiser au dessus de votre lit si vous le souhaitez!)

 

Il ne nous reste plus qu'à souhaiter bon vent à Angélique et Nicolas, qui ne partent pas bien loin, mais je ne vous dirai pas où! Vous n'aurez qu'à l'imaginer de temps en temps, derrière son écran de PC, car elle continuera certainement à lire LPV. Peut-être qu'un jour elle se décidera à y écrire, sait-on jamais!


La dream Team des Jardins, fidèle supportrice de LPV!

 

Joyeuses Fêtes à  tous!

Olif

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