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La (Pente)côte des Blancs, Première partie

Date: le 17/05/2005 à 19:11

 

La (Pente)côte des Blancs en Bourgogne, Première partie, Domaine Rémi Jobard

 

Tandis que la météo de ce week-end de Pentecôte 2005 annonçait des « pluies éparses sur l’Alsace, la Bourgogne et la Franche-Comté », le GJP a préféré quitter les trombes d’eau frontalières pour gagner la Côte et le soleil. La Côte, oui, mais celle des Blancs, en fait, pour un pèlerinage murisaltien, qui s’est déroulé sous les meilleurs hospices, et pas que de Beaune (ça, c’est un clin d’œil pour Luc winking smiley!),  le caractère exceptionnellement éparse des pluies bourguignonnes les ayant rendues totalement subliminales.

Soleil dehors, donc, mais aussi dedans (les verres), 2003 étant un millésime particulièrement chaleureux, comme chacun sait.

 


La (Pente)côte des Blancs: Meursault, vue depuis les Bouchères!


Rémi JOBARD, négoce et propriété, millésime 2003



 

Depuis la récolte 2003, Rémi Jobard a adjoint au domaine une partie négoce, ce qui lui permet de faire quelques gammes hors de Meursault. Sous forme d’achat de moûts, la façon la plus communément admise par le vendeur pour qu’il contrôle mieux ses volumes, même si cela ne permet malheureusement pas à l’acheteur la parfaite maîtrise sur la façon dont le raisin est pressé.

Reçus dans le grand salon, comme les clients importants et/ou les journalistes influents smiling smiley, nous avons gagné en confort de dégustation ce que nous avons perdu en charme (la dégustation dans la cave!), mais la convivialité était évidemment au rendez-vous!

Le Négoce

Puligny-Montrachet 2003
Robe jaune pâle, brillante. Le nez est riche, sur les fruits blancs, avec déjà du gras, mais aussi une pointe minérale. La bouche est ronde, enrobée, enrobée, dans la largeur mais avec suffisamment de nervosité, même s’il elle est somme toute assez caractéristique du millésime.

Chassagne-Montrachet 2003
La robe est brillante. Le nez, légèrement grillé, voire un peu vanillé, reste pourtant relativement frais. En bouche, de la tension et de la droiture, avec une petite amertume finale. Probablement marqué par une prise de bois trop importante, il n’en demeure pas moins un vin plutôt agréable.

Chassagne-Montrachet  1er Cru La Maltroye 2003
Le nez gagne en netteté et en précision. L’attaque est ronde, avec du volume, et une jolie définition en bouche. La finale est tout en délicatesse. Une belle bouteille, avec de la fraîcheur et du potentiel.

Puligny-Montrachet  1er Cru Les Champs Gains 2003
Le nez est retenu, à peine grillé. La bouche, plutôt agréable, présente un petit creux mou en son milieu, mais affiche une longueur satisfaisante.

Puligny-Montrachet  1er Cru Les Refferts 2003
Nez ouvert, sur les fruits blancs, un peu pêche blanche, suivi d’une jolie bouche toute en rondeur, riche et épanouie. Petite amertume finale assez typique de 2003, mais un beau vin.

Corton Charlemagne 2003
Le nez est assez caractéristique, empyreumatique, finement grillé, gagnant énormément à l’aération. La bouche est ample et majestueuse, large et longue, avec une finale persistante. Un vin au beau potentiel, qui mérite d’être attendu un petit peu.

La Propriété

Bourgogne Aligoté 2003
Un vin simple, loin d’être désagréable, plutôt enrobé, manquant néanmoins de vivacité et d’acidité pour faire un bon Kir. A boire préférentiellement sans cassis, donc, malgré la petite amertume finale.

Bourgogne blanc 2003
Le nez est particulièrement grillé, de façon plutôt élégante. La bouche possède une belle structure et de la rondeur, ce qui la rend très plaisante. Un vin pour soif actuelle, qui évite l’écueil de la lourdeur.

Meursault Sous la Velle 2003
Le nez est citronné mais la matière est pourtant riche, avec de la rondeur et de la douceur. Retour acidulé en finale pour un vin bien mûr, une belle entrée de gamme pour le domaine.

Meursault En Luraule 2003
Le nez est plutôt réservé. La bouche est grasse, un peu alcooleuse, donnant un sentiment de dissociation actuelle, pour finir un peu trop chaleureuse. Nécessite une harmonisation en bouteille.

Meursault Les Chevalières 2003
Le nez possède une certaine race, mais on retrouve en bouche de la chaleur, malgré le volume et la longueur. Encore un vin très mûr, d’où se dégage pourtant un certain charme.

Meursault 1er Cru Le Poruzot-Dessus 2003
Nez mûr et chaleureux, légèrement fermentaire. Bouche riche, avec du volume et de la longueur, la marque du millésime, une fois de plus, estompant le caractère habituellement plus tendu de ce beau terroir.

 


Le Porusot, au deuxième plan, sous les Bouchères!Le Porusot-Dessus se situe à droite de la haie, à même hauteur que les Bouchères.

 

Meursault 1er Cru Les Genevrières 2003
Elles ont moins pris le chaud en 2003, ces Genevrières, plutôt bien placées au sein du climat. Elles possèdent une indéniable fraîcheur et de la minéralité en bouche, malgré un enrobage qui n’exclut pas la droiture. Légère sensation de chaleur en finale, qui n’empêche pas l’harmonie du vin. Décidément un bien beau Cru que ces Genevrières!

Meursault 1er Cru Les Charmes 2003
Le nez est plutôt fermé, mais la bouche est arrondie et riche. La finale est fondue, sans amertume, mais manque d’un peu de nerf.

Bourgogne Passetoutgrains 2003
Nez fruité et réglissé, convivial et croquant, avec une petite mâche finale rustique de bon aloi, m’évoquant les belles cuvées de Dôle valaisanne! Un comble?

Bourgogne rouge 2003
Un vin qui pinote allégrement! De la fraîcheur et de la concentration, pour une jolie finale à mâcher, font de ce vin un petit régal simple à partager avec les copains.

Monthélie 1er Cru Les Vignes Rondes 2003
La robe est rubis soutenu, brillante. La bouche est ronde et tonique, fraîche, d’une bonne longueur, avec une finale sur le Zan. Un vin friand, faisant logiquement preuve d’un peu plus de complexité que le vin précédent.

Monthélie 1er Cru Les Champs Fulliots 2003
La robe est très soutenue, carmin. Le nez est très fruité, évoquant bien le Pinot noir. La bouche est aimable en attaque, presque friande, puis devient concentrée et riche, avec une finale un peu serrée mais au grain très fin. Une très jolie matière, qui ne demande qu’à s’épanouir, la plus belle réussite du domaine en 2003 d’après Rémi.

Volnay Santenots 2003
Vendangé précocement, le 26 août, avant la pluie. La robe impressionne par sa densité. Le nez est plutôt atypique pour un Volnay, un peu cuit, confituré, mais non dénué de fraîcheur, à mon avis. La bouche exprime la puissance de l’alcool, au travers de tanins plutôt soyeux. Un Santenots aux accents sudistes, qui ne conviendra guère aux puristes de la Bourgogne, mais qui ne manque pas d‘un certain charme!

Décidément, 2003 est un millésime qui n’a pas fini de faire parler de lui! Si les blancs, d’une manière générale, n’offrent pas la tension minérale que l’on attend habituellement d’eux, ils ne sont pas dépourvus de qualités et possèdent déjà une rondeur affable. Ils seront à même d’accompagner agréablement un repas et permettront d’attendre les 2001 et les 2002.

 


La (Pente)côte des Blancs: le millésime 2005 en avant-première!



Olif

 

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