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Le Clos de La Perrière à Fixin, comme aux plus Grands Jours!

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Fixin, commune du nord de la Côte de Nuits, coincée entre Marsannay et Gevrey-Chambertin, peine à se démarquer de ses voisines et ne jouit pas de la renommée à laquelle elle pourrait prétendre. Pas de Grand cru, comme à Gevrey, mais pourtant, au XIXème siècle, un des Premiers crus du village rivalisait avec les plus grands vins de Bourgogne. On le comparait même au Chambertin! Le Clos de la Perrière, appartenant à la famille Joliet depuis 150 ans, était déjà cultivé au XIIème siècle par les moines de Citeaux. La belle affaire, diront certains, mais Bénigne Joliet, qui a repris le flambeau à la suite de son père Philippe, a pour ambition, ni plus ni moins, que de rendre au Clos son lustre d’antan. Louable intention pour laquelle il ne lésine pas sur les moyens. Le domaine, comportant 4,5 ha d’un seul tenant, est toujours en monopole, lui conférant une situation d’exclusivité. Pratiquant une viticulture la plus respectueuse de l’environnement, sans pour autant se réclamer du bio, Bénigne n’hésite pas à se remettre en question, notamment en matière de vinification, puisqu’il a fait appel depuis 2005 à Philippe Charlopin pour le conseiller, repoussant du coup son dossier de reclassement en Grand Cru.

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Jouissant d’une situation exceptionnelle sur les hauteurs de Fixin, la vue qui s’offre à nous depuis le balcon du Manoir, en ce dimanche matin 26 mars 2006, vaut bien 5*! Il paraît que par grand beau temps, on aperçoit le Mont-Blanc. Même si celui-ci était un peu noyé dans la brume, nous avons néanmoins tutoyé des sommets en matière de dégustation!

Répondant à une invitation lancée par Bénigne sur les forums vins, en clôture des Grands Jours de Bourgogne, une poignée d’internautes, certains mal réveillés pour cause de passage à l’heure d’été au décours de la Banée de Meursault, se sont retrouvés dès potron-minet au Manoir, pour une visite guidée et une dégustation commentée. Une diagonale du Clos, d’abord horizontale sur le millésime 2005, avec dégustation parcellaire avant l’assemblage final, puis verticale sur 4 millésimes. Passionnante « dissection » d’un terroir permettant d’appréhender le travail du vigneron!

Les 4 fûts-témoins de 2005 dégustés avant la version définitive, celle de l’assemblage, m’ont laissé rêveur! Les différentes sous-parcelles constituant le Clos ont chacune leur personnalité, apportant qui la matière, qui la fraîcheur, qui la charpente, dans un millésime de surcroît fort bien né. Et, comme par bonheur, l’assemblage est bien supérieur à chacun des fûts goûtés séparément! Un vin magnifique en devenir. Effet millésime? Effet Charlopin? Probablement les deux, mais le terroir est quand même bel et bien là!
 
De 2000 à 2004, les vins du Clos de la Perrière n’ont cependant pas à rougir! Le 2000 est prêt à boire, possédant quelques petites notes d’évolution terreuse, le 2001 possède un grain dense et serré d’une jolie définition, qui donne envie de l’attendre encore un petit peu, le 2002 est à garder précieusement en cave et le 2003 est d’une fraîcheur presque étonnante pour le millésime. Quatre très beaux vins qui ne rendent que plus méritoires les immenses progrès encore accomplis en 2005! Un palier supplémentaire a semble-t'il été franchi!

Pour clôturer la dégustation, Bénigne offre aux retardataires un nouveau tour de vignes, histoire de bien ancrer dans notre esprit la Queue du Hareng, les 4 Peupliers, la Vierge, le Bas du Chemin, le Parc Haut et le Parc Bas.

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Et si le Clos de la Perrière…?

Merci à Bénigne Joliet pour cette splendide matinée passée en excellente compagnie.

Olif

Commentaires


  • Bravo Olif et Bénigne pour ce petit reportage, et ces informations si précieuses.

    A la lecture de celui-ci, cela donne bien envie de se rendre sur place, et de s'imprégner du lieu, de ressentir le sol, reniffler les vignes, et approcher le vin.

    Encore merci à vous 2,

    Emmanuel


  • Salut Olif
    Il y a quelque temps que ce domaine m'attire. Merci de m'avoir encore plus fait envie de le connaître. Il manque un petit détail : à quel niveau se situent les prix ?
    Merci de m'en faire part si tu les as.

    A bientôt.

    Philippe

  • Les prix sont plus que raisonnables, Philippe, entre 16 et 18 € la bouteille suivant le millésime (sont encore dispo au domaine 2000, 2001, 2002 et 2003). A mon avis, 2005 sera un peu plus cher, et ce sera justifié!

  • Hello,
    Je crois que le vin doit plus au millésime qu'à Charlopin sans vouloir minimiser l'influence positive qu'il a pu avoir.

    Pour Philippe,
    Outre les rouges actuels à 18 euros (2002 et 2003, 2004 pas encore dispo), le blanc 2004 se réservait (genre primeur) à 20 euros. En Novembre dernier le domaine avait laissé entendre une bonne augmentation sur ce blanc et je ne serai pas étonné que le rouge rejoigne rapidement les 30 euros ce qui le rendrait fatalement moins compétitif mais participe des critères plus ou moins officieux traduisant une notoriété. Notoriété apparemment "réclamée" par l'INAO pour un sur-classement à terme.

    Il y a un an presque jour pour jour JMP et moi-même avions fait un passage. Shameless self promotion : http://www.degustateurs.com/forum/forum_posts.asp?TID=2526&PN=1

    Mon bonjour aux gens présents ce dimanche 26 : Olif, François (du Gigantissime Jury Pontissalien), Rémi Jobard, Nicolas Rossignol et Florence (?) du domaine Rossignol Trapet, Philippe Duffourd (Filduf), Charlotte (Charlyespice), YR et sa dame, une personne donc je ne connais le nom et biensûr Bénigne.

    Cordialement,
    Rémi

  • Monsieur,

    Je trouve votre commentaire très juste.
    Nous étions de passage pour la St Vincent Tournante de Nuit St Georges et nous avons arrété nos véhicule sur Fixin au Clos de la Perrière
    C'est une famille très accueillante où il fait bon vivre, où le bon accueil est le mot d'ordre.
    Le vin est également de très bonne qualité.
    Nous avons acheté du 2003 cuvé Silene ... et somme impatien de pouvoir le deguster ...
    Nous sommes arrivés au crepuscule et le Domaine y est tout aussi ravissant.
    Un grand merci pour cette fin de journée.

  • Bonjour,

    pour info, on voit le mont blanc par beau temps. Le vin est bon, je saurai j'ai ete elevee dessus, et le domaine magnifique (surtout en automne). Que de demande le peuple?

    PS: la perriere me manque.

  • Je suis bresiliénne et j'ai connu les proprietaires de La Perrière quand j'ai habiteé en France, en 1990. On a rentré au Brésil en 1994 et j'ai perdue le contact avec Phillipe et Geni, son épouse bresiliènne.
    Savez-vous m'informer s'ils habitent toujours à la Perriére et comment je peut les contacter?
    Merci beaucoup et excusez-moi mon français...
    Miriam

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