"Non, non, non, ne me dites pas que..."
Riche, la rime, empruntée à Mélanie de Georges Brassens! Riche aussi, le menu de ce jour de Pâques, largement inspiré de recettes dénichées sur le Blog-Appétit! Modifiées à sa façon par Mme Olif, mais je ne connais pas tous les détails!
Bon, on passe à table?
A l'apéritif, un superbe Champagne Blanc de Blancs Réserve Brut Nature de l'ami Francis Boulard, qui a pris avec bonheur le virage de la biodynamie. Nez élégant, riche et complexe, bulle fine, vive, un Champagne aérien!
Avec l'entrée, une terrine de poissons inspirée de Station gourmande, mais modifiée et emballée
dans des feuilles d'épinards (selon une recette de L'Encyclopédie Bonnier). Alors, c'est vrai que le poisson rend de l'eau à la cuisson, mais le fait de le hâcher grossièrement au couteau rend la structure de la terrine agréable, même si cela ne facilite pas la découpe. L'Hermitage Chante-Alouette 2001 de Chapoutier réalise un bel accord! Un vin gras, puissant, riche, mais bien équilibré, sans évolution oxydative trop marquée.
Pour le plat principal, question gigot, il fallait changer un peu les habitudes!
Entre ça 
et ça 
, il s'est écoulé 7 heures! ça a drôlement réduit, dis donc! La recette, c'est celle de Laurent, l'épicurien belge, un succulent gigot de 7 heures , dont j'avais déjà mangé une version au vin rouge, mais j'aime assez l'idée de le préparer au vin blanc, en fait! Patrick Chazallet conseille comme vin d'accompagnement un Saumur-Champigny "La Marginale" de Thierry Germain, du domaine des Roches Neuves, j'ai (presque) suivi son conseil en optant pour une Cuvée Terres Chaudes 2000 du même domaine. Un vin franc-franc (oui, deux fois!), un nez franc de cabernet franc, c'est à dire sur le poivron, assez mûr. Simple, manquant de complexité, on le sent arrivé au bout de ce qu'il a à exprimer. Mais ça se boit bien! Un peu moins bien toutefois que le Château Sociando-Mallet 1999, Haut-Médoc, qui lui a succédé, et qui, lui, ne me semble pourtant pas tout à fait à point. Le cabernet n'est plus aussi archétypique ni variétal, et la complexité, même si encore retenue, est au rendez-vous. Un vin à attendre, mais comme le fromage (du Trou de Souris) était servi, l'expectative n'a pas été longue! Tant pis pour cette bouteille-là! On lui a fait un sort!
Avec le dessert, des gâteaux amenés par Belle-Maman (mais achetés chez le pâtissier!) 
, une mousse au chocolat sur fond de rose des sables et un framboisier , j'ai sorti ma botte secrète, un Maury Vintage 2000 du Mas Amiel
, un véritable bonheur de vin pour accompagner ce qui est un tant soit peu chocolaté. 
Beaucoup de fraîcheur, malgré le degré alcoolique, de sublimes notes de griottes et de noyau de cerise, on en redemande!
Pour faire digérer tout ça, après le café, Isle of Jura 21 ans d'âge! Et c'est parti pour la chasse aux petits oeufs dans le jardin!
Olif
Commentaires
Comment ? Un festin sans Havane ? Pfff, je suis déçu.
Merci pour le lien.
pour faciliter un peu la découpe, le faire à la sortie du frigo et laisser revenir à température dans les assiettes.
J'espère qu'elle vous a plu et j'aime bien l'idée de l'épinard. Merci pour le lien.
Ah le gigot de sept heures! Je le préfère aussi au vin blanc, ce qui me surprend par rapport à la photo, c'est que je corrige régulièrement le niveau, soit au vin, soit à l'eau...Quand à l'accord mets-vins, un beau Bandol à maturité fait merveille, un chateauneuf se régale. Merci pour votre Blog au ton vif, enlevé, avec des liens interessants, de belles photos, et des commentaires oenologiques que je décrypte avec plaisir.
Cordialement,
Thierry
Pas de Havane, Patrick, même si je ne crache pas dessus à l'occasion, mais seulement quand on me les offre! :-) Ma consommation serait par trop épisodique pour les conserver de façon rentable dans de bonnes conditions, et là, point de fumeurs à ma table!
Anne, merci du conseil, la recette est épatante!
Thierry, le gigot a été cuit 7 heures au four en cocotte luthée, le couvercle n'ayant été soulevé qu'au moment de la découpe de la bête! Donc il n'était pas question de corriger le niveau pendant la cuisson! Ceci dit, il restait largement de jus, qui était ma foi bien goûtu, et la viande n'était pas sèche. Merci de tes commentaires, je suis également régulièrement les aventures du "baron de l'Estaque", à qui, je dois le confesser, j'ai déjà emprunté la fameuse recette de la tapenade, secret jalousement gardé depuis des générations! Une recette qui mériterait certainement de figurer un jour sur le Blog-appétit!
Bonsoir Olif,
c'est toujours appétissant de faire une visite sur ton blog,...
alors, parfois,
à l'heure où mon estomac me dit ''qu'est ce qu'on mange ce soir ? ...''
pour patienter, je fais une petite visite gourmande, de blogs gourmets...
Content que le chardonnay sur sables non dosé - Brut Nature ait été apprécié.
Pas facile d'approche des *sans-sucres* ( ou MCR ).
Concernant la Bd, ce n'est pas un virage, c'est un chemin en ligne droite, un grand ruban qui est tracé.
Aussi, il faut le temps d'adapter la structure à des vignobles éparses aussi dispersés que les nôtres, aux 4 coins du département.
Et surtout, de changer les mentalités régionales, qui de part un climat septentrional humide et frais, aux saisons capricieuses et parfois difficiles pour une plante originaire du pourtour méditerranéen, sont ancrées sur des réserves, la peur de ne pas pouvoir gérer des situations nouvelles. Le synthèse offre beaucoup de confort pour l'utilisateur.
C'est lui demander de laisser son PC ( computer ),
pour reprendre des feuilles en papier, un stylo, ... efectuer des règles de 3 ... reprendre le dictionnaire au lieu du correcteur d'orthographe.
Il faut être passionné, et aimer la poésie ... et la nature aussi.
:o)
C'est tout un cheminement
Amitiés,
Francis
Content de voir que le gigo t de 7 heure à la belge vous a plus... cela mérité bien un havane tout de même