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Bordeaux 2006 - (3) Leçon d’inobjectivité par Henri Duboscq

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La rencontre avec Henri Duboscq dans son fief de Haut-Marbuzet fut assurément un moment inoubliable de ce séjour bordelais. Homme volubile, charmeur, charmant, intarissable, il est finalement à l’image de son vin, et réciproquement.

Sa volonté de faire de Haut-Marbuzet un vrai vin populaire, adulé par le peuple, ne l’a pas fait ménager ses efforts. Mais il y est parvenu, notamment en respectant ses acheteurs et clients. Son château est l’un des rares du Médoc à avoir développé une clientèle particulière, toujours bien reçue au domaine.

« Haut-Marbuzet, qualité moyenne, émotion garantie! », assène rigolard, Henri Duboscq, revendiquant son statut de cru non classé, mais défie quiconque, après avoir passé un agréable moment au château, de ne pas approcher différemment son vin. La subjectivité, ou plus exactement l’inobjectivité, est l’apanage des amateurs, Henri Duboscq aime à la cultiver.

Opération séduction réussie en ce qui me concerne, j’aime quand les vins ont une âme, celle de leur terroir et/ou de leur géniteur.

Il est l’heure de passer à table. Par pudeur et respect, les appareils photos, les calepins et les stylos sont restés au vestiaire. Florilège d’impressions pour moments émotifs intenses ! Avec des vins d’une qualité très supérieure à la moyenne!

Comment oublier l’alliance subtile d’œufs de cailles pochés sur lit de truffes et d’un Haut-Marbuzet 2000, un vin retenu, bridant la fougue de sa jeunesse, pour se livrer au contact de la truffe?

Comment rester insensible à la densité d’un Haut-Marbuzet 1982? Un vin « out of the world » pour Robert Parker, et que l’on pourrait qualifier plus simplement d’extra-terrestre, en bon français de chez nous.

Comment ne pas être subjugué par la jeunesse mature d’un Haut-Marbuzet 1964, une cure de jouvence pour Valérie, ma voisine de droite, née la même année?

Comment ne pas voir en ce Passito de Pantalleria 2003 un vin au magistral bouquet, qui n’est pas celui de Carole, même qu’il est bien meilleur ? Appréciation personnelle d’Henri Duboscq, qui loue néanmoins les mérites de la Star pour avoir su braquer les projecteurs sur cette appellation sicilienne méconnue.

Les bonnes choses ont une fin, nous sommes déjà attendus à une encablure d’ici, au Château Lynch-Bages. Pour de nouvelles aventures, et un nouvel épisode à venir, sur le Blog d’Olif.

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A suivre...

Olif

Commentaires


  • Merci pour ce billet, j'apprécie également énormément ce domaine, que j'avais visité en 2000, juste avant un déjeuner mémorable au restaurant Cordeillan Bages.

    D'autant plus que j'ai un 1982 et 1995, dans ma petite cave...

    Emmanuel

  • Mais la cave coop' alors?

  • Comme tu le dis, il faut bien que celà servent, les relations.
    Le patriarche est vraiment à l'image de ses vins, attachant.
    Alors, ce si contreversé 2000, finalement j'ai bien fait d'en acheter?
    1964, 1982, 2000, y a t il une suite logique?
    Bref, bravo pour cette visite et les commentaires qui vont avec.
    @+
    Laurent

  • Olif, juste pour dire que DUBOSCQ y'a un Q au bout du nom ;o)

    Jolis commentaires en tous cas quelle chance tu as eu !

  • Où ça, un Q? Où ça?

    Merci du tuyau, Stéphane. Rendons toutes ses letres à Mr Duboscq!

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