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  • Grands Jours de Bourgogne 2006: la Trinquée de Meursault

    C’est le printemps, les températures remontent et les jours rallongent. Nulle part ailleurs ils ne sontGrands_jours pourtant aussi Grands qu’en Bourgogne. Cette manifestation biennale permet de faire le tour des vins de  la région en une petite semaine. A chaque jour son lieu et ses appellations. Le samedi, c’était Meursault, et nous avons eu l’opportunité d’aller y trinquer! L’occasion unique de côtoyer les vignerons venus y présenter des vins en provenance exclusive de la commune de Meursault. Majoritairement du blanc, donc, mais pas seulement puisque figuraient également quelques rouges, en appellation Bourgogne, Meursault, Blagny et Volnay-Santenots.

    En revanche, pas d’unité sur le millésime, même si 2004 était logiquement majoritaire. Des vins tout juste mis en bouteilles chez la plupart, mais qui se goûtaient plutôt bien dans l’ensemble. Retour vers un classicisme de bon aloi, après l’extravagant 2003 qui n’a pas très bien réussi au chardonnay par ici. D’une manière générale, les vins sont minéraux, frais, tendus et acidulés, loin de l’équilibre des 2003.

    Et c’est pourtant avec quelques vins issus de cette année-là, chez Alain Coche-Bizouard, que nous débuterons notre parcours dans la cuverie du Domaine Jacques Prieur, qui hébergeait cette Trinquée de Meursault. Le Meursault Limozin s’en sort le mieux, avec un nez légèrement grillé, du gras et de la longueur pour un équilibre plutôt satisfaisant. Il suffit de comparer le Charmes 2003 avec le 2004 , ce que nous avons pu faire, pour se rendre compte du rôle du millésime. Acidulé et mordant, finement grillé, ce Charmes 2004 a tout le temps de s’assagir, tout comme ces jolies Gouttes d’Or 2004, à la finale bien salivante.

    Passage au Domaine J. Matrot pour y retrouver Thierry Matrot, qui nous tend les bras, pour retrouver des vins dans un style droit et tendu (comme ses bras), que j’affectionne particulièrement. D’abord un joli Meursault 2004, bouché à vis pour le marché américain, puis un remarquable Charmes 2004, très prometteur, possédant déjà toute la longueur et la minéralité requises, puis un Charmes 2001, un soupçon grillé, avec un peu de gras qui vient étoffer une remarquable trame acide, pleine de droiture. En rouge, le Blagny La pièce sous le Bois 2004 possède une pureté de fruit remarquable, déjà toute en rondeur. Un style que j’affectionne particulièrement, dans les deux couleurs.

    Gentiment chambrés pendant toute la dégustation par le voisin, François Mikulski, nous n’avons qu’un pas de côté à faire pour le mettre à l’épreuve. Et là aussi, que du tout bon, à commencer par un Meursault 2004, assemblage de différentes parcelles, dont 20% de jeunes vignes de Charmes, totalement décoiffant malgré une mise toute récente. Le Meursault Poruzots-Dessus 2004 est également magnifique, gras, long et séducteur, tout comme le Genevrières, plus acidulé, droit et minéral. La aussi, une petite incursion dans le rouge laisse une excellente impression avec ce Volnay Santenots du Milieu 2004 de toute beauté, déjà complexe (fruits rouges, cuir, réglisse) et rempli de minéralité.

    La petite halte au Domaine Jean Monnier, à une encablure de là, n’en sera malheureusement que plus anecdotique. Nous y goûterons un Meursault La Barre 2004 ultra boisé et un peu court, un Clos du Cromin beaucoup plus présentable, fruité, frais et acidulé, et un Charmes 2004 tout juste correct.

    Un climat qui donne envie de se replonger dans le domaine murisaltien fétiche du GJP, chez Rémi Jobard. Après de très beaux villages (Sous la Velle, frais et acidulé, En Luraule, plus gras et persistant, Chevalières, goûté un peu vite et dont j’ai perdu le souvenir, désolé, mais il était loin d'être mauvais!), place aux Premiers Crus (Poruzots-Dessus, légèrement grillé, minéral, acidulé, très beau mais un tout petit cran en dessous de celui de François Mikulski, un Genevrières ample et magnifique, un Charmes déjà beurré, gras, très bien structuré), du nanan pour nos papilles!

    L’heure tourne! Le GJP, soutenant un train de sénateur et prenant le temps de bien discuter avec l’homme ou la femme derrière son tonneau, réalise qu’il doit presser un peu le pas et faire un tri ultra sélectif  pour découvrir les vins de quelques autres vignerons qu’il affectionne. Direction le cuvier n° 3, pour une incursion dans la fin de l’alphabet, chez Roulot d’abord, pour y redécouvrir des vins déjà goûtés lors de la Paulée de Meursault 2004. Exit la phase difficile d’alors (une réduction marquée), et des vins mis en bouteilles récemment et affichant déjà toutes leurs qualités, du Bourgogne 2004, un vin plaisir, rond et fruité, au très bon Vireuils 2004, en passant par le Tessons 2004, encore à peine réduit, et le superbe Perrières 2004, à se génuflexer!

    Pour rester dans l’esprit Paulée 2004, nous poursuivons par Pierre Morey, qui propose les vins de son domaine et de son négoce, mais qui a été victime de son succès, puisque à court de certains échantillons. Après un Meursault 2004 rafraîchissant, sur des notes de tilleul-citron, on passe à un plutôt large Bouchères 2004 du négoce Morey-Blanc, tout comme ce Volnay-Santenots 2004, qui possède beaucoup de matière, du peps et de la longueur.

    Direction le cuvier 1, chez les B de l'alphabet, et il y a du monde à voir sous cette lettre à Meursault! Quasiment un chapiteau complet! Nous ne ferons que 3 domaines, à commencer par le Domaine Michel Bouzereau, dont le GJP apprécie beaucoup les vins. Jean-Baptiste Bouzereau affiche un grand sourire non contrefait. Sa mine enjouée reflèterait-elle la qualité de ses vins en 2004? A n’en pas douter! Des Grands Charrons aux Perrières, en passant par Limozin, Tessons, Genevrières et Charmes, nous déclinerons toute une gamme progressivement croissante et d’un très haut niveau. Un domaine incontournable!

    Tandis que nous nous extasions sur son Genevrières, Jean-Baptiste nous vante celui du domaine Bouzereau-Gruère, particulièrement réussi, à ce qu’il paraît! Ne faisant ni une, ni deuze, nous nous rendons au stand de ce domaine mais nous ne serons pas aussi conquis, ni par le Charmes, un peu alcooleux, ni par le Genevrières, riche, mais avec des amers marqués.

    A deux tonneaux de là, une virtuelle connaissance du Web présentait les vins du domaine bel-familial. Allez! Foin des rancoeurs passées, je n’ai pas pour habitude d’avoir la rancune tenace! Et puis, si le Domaine Buisson-Charles reste médiatiquement discret, ses vins ont acquit une réputation plutôt flatteuse sur le Net. Sympathiquement mis en bouche par un Meursault VV 2004, rond, fruité et séducteur, nous poursuivons par un très beau Charmes 2004, qui a toutefois été un peu éclipsé par celui d’Alix de Montille, venue nous rejoindre autour du tonneau pour déguster. François B., sortant tout juste d'une projection télévisuelle canalaire mondovinesque, peine encore à s’en remettre!  Retour au vin avec une magnifique Goutte d’Or 2004, d’une longueur exceptionnelle, puis un Meursault Cras dans un style totalement différent, large et puissant, un peu chaleureux en finale. Et puis, pour terminer, un Volnay-Santenots 2004 épatant, si ce n’est plus, à la matière épicée et concentrée, un brin solaire, long et complexe. Mon seul regret, ne pas en avoir gardé un peu dans le verre pour la route, car il s’est agi du dernier vin dégusté l’après-midi. On eût pu plus mal finir!

    Deux heures trente de dégustation, sans prétention à l’exhaustivité, et, au final, une sélection plutôt judicieuse.

    S’il fallait ne retenir que 3 domaines de cette sympathique Trinquée, parmi ceux que nous avons rencontrés, je pense qu’il s’agirait du Domaine Roulot, un léger cran au dessus des autres, ce qui ne constitue pas à proprement parler une surprise, de François Mikulski, du Domaine Michel Bouzereau, du Domaine J. Matrot et de Rémi Jobard, dont les vins me plaisent de plus en plus et qui réussit un remarquable tir groupé en 2004. J’ai bien peur que ça fasse 5, mais tant pis, cela aurait pu être encore pire!

    Côté vins, les 3 blancs que j’aurais envie de mettre en avant risquent fort d’être 5 également, voire plus, dont un rouge! Le Meursault-villages de François Mikulski, son Poruzots-Dessus, le Perrièresdu Domaine M. Bouzereau, le Goutte d’ Or et le Santenots du Domaine Buisson-Charles, m’ont particulièrement enthousiasmé.

    J’ai personnellement beaucoup apprécié le style acidulé, parfois acéré, de ces Meursault 2004, le retour vers des équilibres minéraux qui me conviennent plutôt bien.

    La Trinquée à peine terminée, place à la Banée! Tout juste le temps de se changer!

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    Olif, pour le GJP

  • Le Clos de La Perrière à Fixin, comme aux plus Grands Jours!

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    Fixin, commune du nord de la Côte de Nuits, coincée entre Marsannay et Gevrey-Chambertin, peine à se démarquer de ses voisines et ne jouit pas de la renommée à laquelle elle pourrait prétendre. Pas de Grand cru, comme à Gevrey, mais pourtant, au XIXème siècle, un des Premiers crus du village rivalisait avec les plus grands vins de Bourgogne. On le comparait même au Chambertin! Le Clos de la Perrière, appartenant à la famille Joliet depuis 150 ans, était déjà cultivé au XIIème siècle par les moines de Citeaux. La belle affaire, diront certains, mais Bénigne Joliet, qui a repris le flambeau à la suite de son père Philippe, a pour ambition, ni plus ni moins, que de rendre au Clos son lustre d’antan. Louable intention pour laquelle il ne lésine pas sur les moyens. Le domaine, comportant 4,5 ha d’un seul tenant, est toujours en monopole, lui conférant une situation d’exclusivité. Pratiquant une viticulture la plus respectueuse de l’environnement, sans pour autant se réclamer du bio, Bénigne n’hésite pas à se remettre en question, notamment en matière de vinification, puisqu’il a fait appel depuis 2005 à Philippe Charlopin pour le conseiller, repoussant du coup son dossier de reclassement en Grand Cru.

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    Jouissant d’une situation exceptionnelle sur les hauteurs de Fixin, la vue qui s’offre à nous depuis le balcon du Manoir, en ce dimanche matin 26 mars 2006, vaut bien 5*! Il paraît que par grand beau temps, on aperçoit le Mont-Blanc. Même si celui-ci était un peu noyé dans la brume, nous avons néanmoins tutoyé des sommets en matière de dégustation!

    Répondant à une invitation lancée par Bénigne sur les forums vins, en clôture des Grands Jours de Bourgogne, une poignée d’internautes, certains mal réveillés pour cause de passage à l’heure d’été au décours de la Banée de Meursault, se sont retrouvés dès potron-minet au Manoir, pour une visite guidée et une dégustation commentée. Une diagonale du Clos, d’abord horizontale sur le millésime 2005, avec dégustation parcellaire avant l’assemblage final, puis verticale sur 4 millésimes. Passionnante « dissection » d’un terroir permettant d’appréhender le travail du vigneron!

    Les 4 fûts-témoins de 2005 dégustés avant la version définitive, celle de l’assemblage, m’ont laissé rêveur! Les différentes sous-parcelles constituant le Clos ont chacune leur personnalité, apportant qui la matière, qui la fraîcheur, qui la charpente, dans un millésime de surcroît fort bien né. Et, comme par bonheur, l’assemblage est bien supérieur à chacun des fûts goûtés séparément! Un vin magnifique en devenir. Effet millésime? Effet Charlopin? Probablement les deux, mais le terroir est quand même bel et bien là!
     
    De 2000 à 2004, les vins du Clos de la Perrière n’ont cependant pas à rougir! Le 2000 est prêt à boire, possédant quelques petites notes d’évolution terreuse, le 2001 possède un grain dense et serré d’une jolie définition, qui donne envie de l’attendre encore un petit peu, le 2002 est à garder précieusement en cave et le 2003 est d’une fraîcheur presque étonnante pour le millésime. Quatre très beaux vins qui ne rendent que plus méritoires les immenses progrès encore accomplis en 2005! Un palier supplémentaire a semble-t'il été franchi!

    Pour clôturer la dégustation, Bénigne offre aux retardataires un nouveau tour de vignes, histoire de bien ancrer dans notre esprit la Queue du Hareng, les 4 Peupliers, la Vierge, le Bas du Chemin, le Parc Haut et le Parc Bas.

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    Et si le Clos de la Perrière…?

    Merci à Bénigne Joliet pour cette splendide matinée passée en excellente compagnie.

    Olif

  • Le calvaire des petits lapins de Pâques!

    C'est sur le Blog d'Estèbe que ça se passe, et c'est décrit ici avec beaucoup de compassion!

    Il n'y a guère qu'Anne, de Papilles et Pupilles, que ça fasse mourir de rire!

    Ce qui n'est pas tout à fait exact, en fait! Moi, également! Que tous ceux qui ne sont pas encore au parfum de ce véritable drame qui se joue chaque année en profitent donc!

    Olif

  • Peggy Buronfosse, vigneronne dans la Combe de Rotalier

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    La Combe de Rotalier. Un hameau perdu au fond d’une reculée jurassienne, au sud de Lons le Saunier, à flanc de Revermont. Juste quelques maisons agglutinées les unes contre les autres. Un mini bout du monde où l’on atterrit, soit par erreur, lorsque l’on s’est égaré, soit parce que l’on cherche le domaine Ganevat, dont l’histoire est rattachée depuis plus d’un siècle et plusieurs générations de vignerons à cette fameuse combe, juste sous la roche. Sans l’invitation de Teva, je ne suis d’ailleurs pas sûr que j’y serais venu pour une autre raison! Le partage et la réciprocité, sur le Web, cela a quand même du bon! Sa passion du Jura, j’ai cru comprendre que je n’y étais pas totalement étranger. Et maintenant, c’est lui qui m’y fait découvrir un(e) vigneron(ne)! Cela me plaît plutôt bien, comme deal!

    Depuis 1999, Fanfan Ganevat n’est plus le seul vigneron domicilié dans La Combe. Un jeune couple en quête de retour à la terre est venu s’installer juste en face. Buronfosse, c’est leur nom, pas typiquement jurassien, puisque mi-lyonnais, mi-stéphanois. Peggy et Jean-Pascal, leurs prénoms. Officiellement, c’est Peggy la vigneronne, Jean-Pascal enseigne au lycée agricole de Montmorot, près de Lons le Saunier, même si à terme il est prévu qu‘il rejoigne totalement le domaine lorsque celui-ci sera sur les rails.

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    Non issus d’un milieu viticole, ils ont atterri ici pour fuir la vie citadine, dans l’optique de cultiver leur propre jardin. Elever des poules, des lapins, tuer le cochon, faire leur propre saucisson, le pendre dans la cave, retrouver le goût de la vraie vie, retrouver le goût tout simplement, connaître l’origine de ce qu‘ils mangent et de ce qu‘ils boivent. Attirés initialement par la polyculture, la viticulture s’est peu à peu imposée à leur esprit. Un sacré challenge pour des autodidactes! A force de patience, ils acquièrent petit à petit un certain nombre de parcelles pour constituer un domaine de 1,5 ha, éclaté entre Vercia, Grusse et Rotalier. Tout petit éclatement, en fait, puisque les 3 communes sont limitrophes. Du Chardonnay, essentiellement, mais également un peu de rouge (Pinot et Ploussard) et en 2002, leur première parcelle de jeunes vignes de Savagnin. Et puis, dans le même temps, un peu de perfectionnement théorique à Beaune, « l‘auto didacture » affichant rapidement ses limites, surtout lorsque l‘on a la volonté de progresser !
    Beaucoup de travail à la vigne, notamment de l’ébourgeonnage, avec la volonté de faire peu mais faire bien. Tirant profit des erreurs passées (la perte complète de la récolte 2001 en rouge, par exemple, suite à une négligence en cave) et bénéficiant au début des conseils avisés de Fanfan Ganevat, Peggy materne ses vins comme ses propres enfants, ceux qui sont déjà là et ceux à venir, les défendant avec conviction et enthousiasme, même lorsqu’elle sait qu’ils sont perfectibles. Avec volonté et acharnement, elle progresse petit à petit, s’investissant par ailleurs au sein des institutions viniques locales. Récompensée lors de la dernière Percée du Vin Jaune en tant que jeune vigneronne nouvellement installée, elle s’est vu remettre un énorme dzi gravé à son nom qui trône dans le petit coin dégustation, situé entre les deux caves où reposent les fûts. C’est d’ailleurs en leur direction que nous nous rendrons en premier lieu, armés d’une pipette que Peggy manie avec précision et très précautionneusement.

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    Dégustation au fût

    Côtes du Jura Les Ammonites 2004
    De jeunes vignes de Chardonnay situées sur la commune de Vercia sur un terroir argilo-calcaire contenant beaucoup de fossiles, d’où le nom de la cuvée. Goûtée sur deux fûts différents, l’un frais, droit et minéral, l’autre possédant plus de gras.

    Côtes du Jura Les Varrons 2004
    Produit sur le versant sud-ouest de la butte, il a été vendangé à 12,2 ° naturels et sévèrement trié. Deux fûts différents également, l’un légèrement boisé, minéral, mais possédant déjà du gras, l’autre beaucoup plus citronné, au fruité dominant. Prometteur!

    Côtes du Jura Grusse 2005
    Cette cuvée bénéficie d’un élevage plus court. Elle est destinée à une mise en bouteilles au début de l’été. Les deux fûts dégustés montrent une jolie matière, un millerandage ayant été à l’origine d’une baisse naturelle des rendements. Beaucoup de fruit, à peine de gaz encore, rendant le vin tonique, le deuxième fût n’a pas encore fini tous ses sucres.

    Côtes du Jura Les Varrons 2005
    Pas facile à goûter, car n’a pas fini ses sucres, possède du gaz et est marqué par le fût. Mais la matière est prometteuse.

    Côtes du Jura Les Ammonites 2005
    Trouble et fermentaire, l’un des deux fûts dégustés est marqué par une réduction sévère, pas du tout inquiétante à ce stade.

    Côtes du Jura Poulsard 2004
    Sous sa robe pelure d’oignon, c’est un vin très léger, aux arômes de bonbon anglais très acidulé. Par comparaison, le 2005 tiré du fût et goûté en parallèle, affiche une robe rubis soutenu et une jolie concentration, très prometteuse.

    Dégustation en bouteilles

    Côtes du Jura Grusse 2004
    L’élevage court lui sied à merveille, à cette cuvée de Chardonnay récolté sur les coteaux de Grusse. Légèrement réglissé, aromatiquement frais, c’est un vrai vin plaisir, à la franchise agréable

    Côtes du Jura Les Varrons 2003
    Minéral, avec du gras, de la longueur, de la fraîcheur, c’est un très joli vin qui réussit à faire oublier la canicule du millésime dont il est issu.

    Côtes du Jura Pinot 2003
    Récolté à 9hl/ha, il possède un côté gourmand, épicé, compoté et acidulé qui le rend très agréable à boire,m ais on pourra le garder quelque temps.

    Vin de Paille 2002
    Gras en attaque, ce Paille vire assez vite sur le versant surmaturé sec, faisant ressortir de l’alcool en finale sur des notes de graphite. L’acidité est bien marquée, accentuant la sensation de longueur, mais pas suffisamment intégrée à mon goût. Le 2004, dont Peggy ira nous prélever un échantillon au fût, est dans le même esprit, volontairement, mais possède plus d’équilibre et d’harmonie, plus de gras, plus riche, tout en conservant la minéralité finale.

    Au final, une découverte vraiment sympathique, qui vaut le détour. Pour le cadre (magnifique), la vigneronne (volubile, charmante, passionnante) et les vins (sincères). Mention particulière pour les Chardonnays, bien sûr, avec une cuvée Les Varrons qui s’inspire avec bonheur de ce que la famille Labet réalise sur le même terroir (j’ai regoûté depuis à la maison ce 2003, vraiment épatant pour un prix plus que raisonnable (8€)), et la cuvée Grusse, pour son immédiateté et sa fraîcheur. Côté rouge, ceux-ci sont pour l’instant plus anecdotiques, mais le Pinot 2003 s’en sort pas mal du tout et le Poulsard 2005 devrait concrétiser les progrès effectués dans ce domaine par Peggy. A suivre, donc! Et ce sera avec plaisir!

    Peggy et Jean-Pascal Buronfosse
    Vignerons à la Combe de Rotalier
    39190 ROTALIER
    03 84 25 05 09

     

    Olif