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Slurp in Geneva (2): Domaine de la Comtesse Eldegarde et jazz à Satagny!

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Ambiance jazzy au domaine de la Comtesse d’Eldegarde, en plein coeur du vignoble genevois, pour un tour de cave en musique et en compagnie de Nicolas Bonnet, l’un des précurseurs de la viticulture genevoise de qualité, en compagnie de Jean-Michel Novelle. Un travail exceptionnel sur la pureté du fruit et du cépage donne des vins extrêmement recherchés et dans le même temps introuvables, puisque toute la récolte est pré-vendue à une clientèle privilégiée et fidèle.


Jazz in Geneva
Vidéo envoyée par olif

Dégustation sur fût, les 5 sens à l’affût :

-    Sauvignon blanc 2006 : nez très mûr, sur les agrumes, avec une petite note boisée très fine. Bouche élégante et bien définie, pour un vin à la fois gourmand et racé.

-    Chardonnay 2006 : goûté sur deux fûts de provenance différente. L’un (Seguin-Moreau) marque plus que l’autre (Taransaud), qui exprime un joli fruit. Les deux barriques sont évidemment destinées à être assemblées.

-    Pinot noir 2006 : belle robe rubis, soutenue, brillante. Sublime fruit rouge au nez, avec une bouche faite de tanins en dentelle. Frais, tonique, droit, élégant et précis, une expression exaltante du Pinot noir !

-    Gamaret 2006 : robe grenat sombre. Nez à peine boisé, plutôt concentré, sur les fruits noirs. Bouche large et massive, tanins un peu compacts, un vin mûr avec le côté rustique inhérent au cépage, mais qui ne manque pas de finesse. Plutôt séducteur, en fait !

-    Cabernet franc 2006 : sur cuve, il révèle un fruité dense et soyeux. Sur fût, il est à peine marqué par le bois, mais sans excès, la matière est là. Séduisant par son élégance et sa finesse remarquables, l’assemblage des deux cuvées est d’une complémentarité sans égal.

-    Cabernet-Sauvignon 2006 : future partie d’un assemblage fixe de 28% CS, 28% CF et 44% Merlot, avec 37% de fût neuf (précis sur les chiffres, en Helvétie!), il donne à la fois une sensation de rondeur et de droiture. Pas mal pour « un cépage qui n’a pas de c…lles », d'après Nicolas, mais qui se révèle très charmeur lorsqu’il est travaillé avec des rendements très bas pour atteindre une bonne maturité phénolique.

-    Merlot 2006 : empyreumatique dans un fût de Monsieur Seguin, il est plus droit, plus tendu et développe un fruité plus pur chez Taransaud.

-    Assemblage en barrique des 3 cépages (fût de plusieurs vins) : cette barrique pré-assemblée permet de diminuer l’influence du fruit tout en conservant les proportions de la cuvée définitive. Une sorte d’étalon et de point de repère. Le fruité est soyeux et gourmand, sur des tanins polissés et arrondis.

-    Merlot 2004 en bouteille : un vin quasiment à point, rond et harmonieux, soyeux et gourmand. Débouché « à la sauvage », un peu frais, il ferait sans doute un malheur à table !

-    Fièvre jaune 2004 : Nicolas Bonnet est un fan du Jura et du Vin Jaune, ce sera le scoop de la soirée, un secret jalousement gardé et jusque-là inconnu des plus fins limiers de la presse genevoise. L’idée d’un vin oxydatif lui trottait dans la tête depuis un moment, la concrétisation est là, avec un Chardonnay 2004 joliment baptisé « Fièvre jaune » et élevé 3 ans sous voile. Le fruit ne s’est pas échappé, il est présent, il croque à pleine dents comme dans une Granny Smith. La bouche est gourmande, la rétro se prolonge bien sur de fines notes oxydatives. Un bien beau coup d’essai, qui en préfigure d’autres, avec un cépage fraîchement planté, importé du Jura voisin et qui répond au doux nom de Savagnin.

De futurs bons moments en perspective !

Olif

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