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Paris. La Tour Eiffel, les Champs-Elysées, les Folies-Bergères, les triples têtes étoilées, les illuminations, les grands magasins, les congrès d'envergure nationale. Il faut bien un alibi pour allier l'utile à l'agréable. Tout en restant raisonnable et sérieux, évidemment, comme d'habitude.

Alors pêle-mêle et dans le désordre, quelques impressions parisiennes d'un séjour trop vite passé, rangées par thématique, hors professionnelle, quoique!

Côté vino, découverte d'une nouvelle adresse à proximité de l'hôtel situé dans mon quartier fétiche de Montparnasse:  Mi-Fugue, mi-Raisin, sous titré Les Caves Delambre. Parce qu'elles sont situées rue Delambre, évidemment. A deux pas de la Tour infernale. Jolie sélection, juste et judicieuse, dont j'aurais bien rempli la valise, mais malheureusement, il eût fallu avoir plus de place entre les paires de chaussettes et les piles de chemises! Barral, Catherine et Pierre Breton (le Bourgueil Les Galichets, bu à la Régalade, est définitivement un vin bourré de fruit, de chair et de gourmandise, en 2005 comme en 2006), les Loges de la Folie, Thierry Allemand, Thierry Chancelle, Benoît Tarlant, ... impossible de citer tout le monde! Et puis, à deux pas de la Madeleine, arrêt à Lavinia, cela faisait longtemps. Le manger au restaurant est tout ce qu'il y a de plus correct, à des prix non surdimensionnés, d'autant que les vins sont proposés au tarif cave. Moins de 15€ sur table pour un Chiroubles 2006 de Christophe Pacalet, léger, frais, fruité, gouleyant, rien à redire! Au sous-sol, de façon non préméditée, se tenait une dégustation de Côtes du Rhône en compagnie des vignerons. Vite fait, parce que non prévue au programme et un train à prendre. Coup de coeur total pour le Rasteau Gourt de Mautens 2004, au fruité sèveux et aux tanins soyeux incomparables. Joli Cornas VV 2004 d'Alain Voge, doté d'une belle fraîcheur acidulée, Côte Rôtie 2005 de Jean-Michel Gérin encore bien marquée par le bois, impeccable Châteauneuf du pape 2005 du Vieux Télégraphe.

Côté gastro, nouvelle satisfaction chez L'ami Jean, dans le 7ème. Présentation soignée pour cuisine goûteuse, revisitant avec bonheur les classiques pour les transcender. Belle carte des vins de laquelle je n'ai eu aucun mal à extirper un fort beau Cassis 2004 du Clos Val Bruyère, puis un Morgon 2005 cuvée Marcel Lapierre, devant lequel je m'étais déjà mis à genoux au salon de l'AVN à Troyes le week-end précédent.

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Découverte, en ce qui me concerne, de la fameuse Régalade de Bruno Doucet, méritoire successeur d'Yves Camdeborde, qui a su maintenir l'adresse à son plus haut niveau de qualité. Goûteuse terrine servie à l'envi en guise d'amuse-bouche, pavé de thon cuit à la perfection, et une poitrine de cochon, là où tout est bon, surtout avec un petit Galichet 2006 de chez Breton.

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Et puis, le Parc aux Cerfs, rue Vavin, un sympathique restaurant à la cuisine façon bistrot, transcendée sur une terrine de queue de boeuf servie tiède avec une sauce aux truffes et aux cèpes, en accompagnement d'un sublime Moulin à Vent 2006 d'Yvon Métras. Une carte des vins tip-top, dans laquelle on sent la patte de Paul Hayat, par ailleurs directeur de publication de la fameuse revue Le Rouge & le Blanc.

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Côté turel, la révélation Soutine, à la Pinacothèque de la Madeleine. Peintre essentiel du XXème siècle, ami de Modigliani, il a peint comme personne les carcasses de boeuf, les lapins morts et les poulets suspendus par le cou. Une exposition à ne pas manquer entre deux achats chez Fauchon ou Hédiard, par contre totalement facultatifs, voire suicidaires pour le portefeuille.

"Et le cul, alors?" s'exclament en choeur ceux qui ont tout suivi depuis le début et qui se sentent un brin frustrés par ce que le titre, alléchant, ne leur a pas encore montré. Ben oui, il fallait bien travailler un peu et prendre un petit cours d'anatomie féminine auprès du grand Gustave Courbet, mon très estimé compatriote, qui s'expose sans état d'âme au Grand Palais, pour le plus grand bonheur des amis des Arts et des femmes, à l'exception des âmes chastes et sensibles, qui sont priées de fermer les yeux ou de regarder ailleurs l'espace d'un instant.

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Crédit photo Wikipédia

Et que cela ne coupe l'appétit à personne, bien au contraire!

Olif

Commentaires

  • Meme endroit (Troyes, AVN), même rencontre avec le marcel lapierre mmv 2005. Phénoménal, celui-là.
    A l'aveugle, je n'aurais pas voté pour un gamay.
    Un petit bémol toutefois. Vous ne trouvez pas que les "nature" se ressemblent un peu trop parfois. Bu un perpignanais "sur le fruit" (certes) qui dévéloppait la même typicité pomme acide qu'un tourangeau.
    Gamay, grenache, même combat?

  • La standardisation des vins typés "sans soufre", vaste débat! Par certains côtés, peut-être, mais, à mon goût, c'est toujours mieux que le standard bordelais barriqué vanillé toasté, que l'on peut retrouver aussi un peu partout, quelque soit le cépage.
    Personnellement, je n'ai rien contre un gamay épicé poivré costaud. Ni contre un grenache fruité frais. Seule la buvabilité compte, non?

  • Paris, Paris, Paris, Paris !!!
    Lino Ventura dans
    "l'aventure c'est l'aventure"


  • Olif qui se perd dans l'origine du monde (rue Vavin?)!
    Que n'avez vous publié tout ça avant. Je cherchais une bonne table dans le 6ème. J'ai dû réserver ailleurs, faute d'adresse probante.

  • Peu importe la coupe, pourvu qu'on ait l'ivresse.
    J'aime beaucoup tes citations en Loire, Chancelle, Breton, Montlouis de la Folie, apparemment, on aime les mêmes...
    Barral j'aime aussi, mais son élève des Agalis dont le nom m'échappe à l'instant, je commence à préférer!

  • Pas goûté le Condrieur, j'avais peu de temps et devais être hypersélectif. Et je ne suis pas fan du viognierr!
    Je crois que Jérôme Bressy a amorcé un changement de style à partir de 2004, en recherchant un peu moins la concentration pour privilégier la fraîcheur.

  • J'irai faire un tour aux caves Delambre, j'habite à 10' à pied.
    On a dû se croiser chez Lavinia ... Les vins de Jérome Bressy sont vraiment à part, cette fois-ci ça se goutait bien, mais j'ai le souvenir de les avoir parfois trouvés vraiment too much.
    D'accord sur le 2004 de Voge et le Vieux Télégraphe (la Roquette et les Pallières, servis sur le même stand par la même charmante, étaient pas mal non plus), et superbe Condrieur Deponcins de François Villard. J'espère que tu ne l'as pas raté :)

  • Je précise pour ceux qui l'ignorent : le Condrieur, c'est un vin à base de viognierr.

  • Marrant, on était à paris en même temps.
    Une adresse à signaler, si elle ne l'a pas déjà été: le Comptoir du Relais, 9 carrefour de l'Odéon, tenu par Yves Camdeborde. C'est le bistrot revisité en gastro, dans une ambiance art déco. Pas de réservation: arriver vers 11h50 pour être sûr d'avoir une place parmi la trentaine de ce mouchoir de poche. Carte des vins de qualité notamment dans les dits "non souffrés"(Lapierre, Metras, ...). Compter entre 50 et 70€ pour un repas 3 ou 4 plats + vin.

  • Re, Olif!

    Ici, un post sur le lien entre l'expo Soutine, que j'ai vue fin octobre dernier, et la matière, aspect essentiel en peinture et en viticulture.
    Bonne lecture à toi et tes lecteurs!
    Fabrice,
    http://vinsurvin.blog.20minutes.fr/archive/2007/10/28/en-la-matière.html

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