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  • Écrevisses sans fin...

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    L'autre jour, alors que j'allais faire mon marché, mon petit panier sous le bras, je n'ai pas rencontré la fille d'un avocat. Juste mon épicier habituel, tout juste de retour de Rungis avec son char à bœufs. "Elle est belle, ma langouste, elle est belle!" "Tu veux la sentir, ma grosse truffe?" Dans un coin, une poignée d'écrevisses cherchaient un nouveau maître. L'œil humide, presque suppliant, elles agitaient leurs petites pinces pour qu'on s'intéresse enfin à elles. Dans le carton, ça grouillait, façon scorpions dans Indiana Jones.

     

     

     

    Je n'ai pas hésité longtemps avnt de plonger la main dans ce repaire d'astacoïdés décapodes qui nagent à reculons, là où le sergent-chef Chaudard de la 7ème compagnie avance à l'indienne, comment veux-tu, comment veux-tu? La première opération à pratiquer, lorsque l'on se retrouve devant un troupeau de crustacés de ce genre, c'est de les châtrer. J'entends déjà la ligue de défense des eunuques pousser des cris d'orfraie, alors qu'en l'occurence, il s'agit uniquement de retirer la plume que ces bestioles ont dans le cul, non sans emporter le fin boyau noir aussi peu ragoûtant à voir qu'à manger, qui se situe dans le prolongement. Intervention aussi cruelle et délicate que fastidieuse à exécuter sur 2 kg d'écrevisses. J'ai bien cru ne pas en voir la fin et j'en ai même rêvé la nuit. Surtout qu'après les avoir fait rougir d'aise dans un bon court-bouillon maison, il a fallu remettre ça le lendemain, pour les décortiquer et les faire apparaître dans leur tenue d'Ève, afin d'honorer un fameux risotto aux filets de cailles et écrevisses, entièrement fait à la main, oui Madame. Seuls 6 spécimens sont restés habillés pour la photo, afin de ne pas subir en sus les foudres des ligues de vertu des crustacés.

     

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    Pour translater du salon à la salle à manger, rien de mieux qu'un Menetou, blanc ou rouge: Morogues ou Pommerais 2010, d'Albane et Bertrand Minchin, qui sans vouloir chercher des Crosses aux autres viticulteurs de l'appellation, produisent à la Tour Saint-Martin des vins de grande qualité (Morogues blanc, sauvignon sur argilo-calcaire du kimmeridgien, acide, très agrumes, avec de jolis amers, et Pommerais, pinot noir sur argilo-calcaire également, gourmand et fruité, peu tannique, avec un acidulé frais).

     

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    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Planté de bâton!

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    C'est Noël, c'est l'heure des cadeaux. J'ai justement acquis le droit de plantation de bâtons téléscopiques dans la neige du Haut-Doubs, ou, à défaut, dans les verts pâturages nordiques en cas de pluie incessante, ce qui semble se dessiner actuellement. Point n'est question de vignes par ici, évidemment, mais par la magie du web, le sujet est quand même arrivé jusqu'à mes oreilles. Je suis loin d'être un spécialiste en la matière, du niveau de Sylvain D., le Grand Monarque de l'Homme vert. Par contre, Michel B., qui joue remplaçant dans l'équipe du Quetzalcoatl, mais n'en est pas pour autant à sa première bête ânerie, pense que ce n'est pas bien de ne pas avoir libéré les droits de plantation de la vigne. François Morel si, c'est le Taulier qui l'a rapporté. Mais Hervé Lalau, chroniqueur vineux non mondain, à l'avis généralement avisé, non plus. Alors? David, le jeune viticulteur du Vaucluse à la feuille de vigne, peut pourtant aller se rhabiller, au sens propre, suite à la décision de Bruxelles de continuer à réguler les droits de plantation, suite au lobbying intensif, notamment des jeunes viticulteurs. Du coup, je m'y perds un peu, ce qui ne va pas manquer de conforter mes détracteurs.

     

     

     

    Parce que, mon sentiment, à l'heure où on donne des primes à l'arrachage de vieilles vignes aptes à produire de jolis vins à petits rendements dans des endroits magnifiques, sur des terroirs de premier choix, c'est plutôt que l'autorisation de plantation de n'importe quel cépage, à n'importe quel endroit où l'on pourra produire de la piquette, de préférence sur un terroir merdique apte à la mécanisation intensive, me laisse bigrement sceptique. Et ne repose que sur un argument productiviste économique pour permettre aux gros négociants et/ou producteurs de venir s'auto-concurrencer sur le marché des vins bas de gamme en provenance du Nouveau-Monde ou d'ailleurs. Force est de constater que le véritable objectif de cette demande de libéralisation semble être la production du meilleur Coca-Cola vinique du monde, au plus petit prix possible, pour abreuver les masses laborieusement laborieuses qui ne réclament que leur vin quotidien en grande surface, de préférence bien noté dans les guides qui servent à acheter les plus mauvais vins au meilleur prix, pourvu qu'ils soit toujours égaux à eux-mêmes la semaine d'après.

     

    Sans doute n'ai-je pas bien compris l'enjeu de toutes ces considérations qui me dépassent...

     

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    Finalement, pour le droit de planté, je vais m'en remettre à Jean-Claude Duss, tiens!

     

     




    Olif