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Poursuite de la parenthèse estivale musicale, avec une incursion sur les hauteurs doubiennes pour ce qui est en train de devenir un des événements culturels majeurs du Haut-Doubs, le Festival de la Paille. Un genre de mini Paléo, sur moins de jours, avec moins de groupes. Moins de spectateurs aussi. Mais pour l'instant, dans cette configuration, ça suffit amplement. Véritable festival rural, celui-ci se déroulait initialement au milieu des champs. C'était compter sans les vaches montbéliardes, qui se sont plaintes du boucan d'enfer et qui, à force de regarder passer les festivaliers, on vu leur lait tourner. L'édition 2007 a dû finalement être annulée in extremis devant une fronde paysanne. La Paille aurait-elle vécu? Que nenni! Une petite ligne (droite) et ça repart! Direction Métabief, au pied des pistes, non enneigées pour l'occasion. Impressionnante vue en contre-plongée sur le gros Morond depuis la Grande Scène, de quoi donner le vertige aux artistes les plus aguerris. 2009 sera très certainement une année charnière, au vu du succès remporté par cette édition à la programmation très éclectique, d'où se sont détachés sans nul doute Les Ogres de Barback et la pétillante québecoise Pascale Picard, ni fatale, ni surgelée.
Grande amatrice de vin, à ce qu'il parait. Son verre l'a d'ailleurs accompagné pendant la totalité du concert. Apparemment un Fleurie en cubi, servi également au stand franc-comtois, pour accompagner la saucisse de Morteau. Pas la grande émotion vinique mais dans la moiteur de l'été musical doubien, ça se buvait.
""C't'étraange, mon rouge, il goûte la banane!"
Alors, pour faire comme Pascale Picard, ce soir, pour moi, ce sera aussi Beaujolais.
Régnié 2007, domaine Christian Ducroux: celui-ci ne "goûte pas la banane". Son premier nez est lacté, puis épicé. La bouche est à la fois végétale et croquante, digeste et acidulée. Ça ne sent pas non plus le crottin, malgré tous les efforts des juments Ewan et Kaïna, qui participent avec ferveur à la vie de ce petit bout de vigne planté sur du granit tout rose dans les Monts du Beaujolais. Un Régnié qui coule tout seul, ça valait vraiment le coup que Ducroux il se décarcasse!