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  • Vinéa 2011: de l'eau et du vin suisses...

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    Vinéa 2011, c'est déjà fini. Si le grand salon "plein air" des vins suisses a une nouvelle fois battu son plein, la pluie s'est invitée en dernière minute, et de façon plutôt continue le dimanche, alors que la manifestation avait plus l'habitude des orages de 17h30 venant nettoyer les trottoirs de Sierre des derniers buveurs dégustateurs et de quelques crachures sur le bitume. L'eau tombée du ciel n'a finalement pas réussi à diluer le vin ni le succès de Vinéa. En quête de reconnaissance sur le plan international, la Suisse viticole s'affiche en grand et n'hésite pas à se frotter au reste du monde dans des concours de dégustation, tel le Mondial du Pinot noir qui s'est déroulé ici il y a très peu de temps, et dont les vins médaillés ont été proposés en dégustation publique le vendredi soir. Un évènement planétaire à la gloire du cépage, même s'il faut parfois bien chercher le terroir derrière.

     

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    Distinguée cette année, la cave des Vins des Chevaliers de Salquenen est une cave historique où l'on ne vendange pas pourtant en armure. Reprise en 2008 par Patrick Z'Brun, juste après son ascension de l'Everest, elle se donne les moyens de ses ambitions et a été l'hôte d'honneur de Vinéa, en compagnie, entre autres, des vins de Sicile et des Lauriers d'Or Terravins, qui organisaient pour l'occasion une dégustation exceptionnelle de Dézaley, à laquelle nous n'aurons pas eu la possibilité de participer.

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    À Sierre, les histoires gastronomiques les plus de Courten sont les meilleures, c'est bien connu. À l'occasion d'un repas mémorable à l'Hôtel Terminus, s'il fallait ne retenir qu'un mets, qu'un vin et qu'un accord pour faire bref, ce serait ce bar de ligne rôti aux saveurs méditerranéennes, cuit à la perfection, et la Petite Arvine 2010 de Thierry Constantin, d'une droiture remarquable. Comme un instant d'éternité gustative...

     

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    La bouteille du week-end sera pourtant, sans nul doute possible, cet Ermitage les Chapelles septante-neuf (79, je précise juste à l'usage des Français ne parlant pas suisse couramment) de la cave Provins Valais, l'une des cuvées de cette célèbre et réputée coopérative, collectionneuse de vieux millésimes, bouteille appréciée la veille autour de fromages valaisans de premier choix. Une évolution remarquable, avec des notes de rancio et de noisette au nez, mais une bouche encore extraordinaire de fraicheur, de tension et de longueur. Le 95, goûté au préalable, fut également parfait, donnant un aperçu du potentiel de longévité de la marsanne sur des terres qui lui conviennent. Le Valais en fait indiscutablement partie.

     

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    Dernière petite épreuve, avant une ultime raclette pour la route, la dégustation de 4 séries de cépages internationaux, dans laquelle il s'agissait d'essayer d'identifier la provenance des vins et de reconnaitre notamment leur origine helvétique. Chardonnay, sauvignon, merlot et enfin syrah, un exercice ludique mené tambour battant par Thomas Vaterlaus et François Murisier, dont les résultats furent particulièrement intéressants et instructifs, les vins helvétiques se retrouvant régulièrement identifiés par la majorité des dégustateurs, tout comme les autres vins, d'ailleurs. Un début d'identité qui me semble pourtant plus lié aux habitudes d'élevage qu'à une véritable notion de terroir.

     

    Olif

     

    P.S.: Vinéa 2011 aura été également l'occasion du premier congrès improvisé et non officiel de blogueurs officiellement non retenus par le B&D. Nul doute que de cette rencontre entre Laurent Probst, Hervé Lalau, Anne Serres et moi-même, ici présent, devraient sortir de grandes choses pour les décennies à venir. J'en connais qui n'ont qu'à bien se tenir...

     

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    De gauche à droite, Hervé Lalau et Laurent Probst. Anne Serres, excusée, s'est absentée 5 minutes pour aller faire les soldes dans le magasin au fond, avec le petit lapin sur le store.

     

    P.S.2: d'autres tranches de raclette valaisanne à venir dans les jours prochains, pour ceux qui auront encore de l'appétit...

  • Verticale de Cornalin de Sierre par la face Nord

    Résumé des épisodes précédents:

    Après un excellent échauffement à grands coups de Petite Arvine et d'Amigne, la Patrouille du Vignoble affiche une forme olympique avant d'aborder verticalement le Cornalin de Denis Mercier.

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    Cornalin de Sierre 1996, Denis Mercier

    La robe est encore grenat soutenu, à peine tuilée sur les bords. Le premier nez, animal sauvage, tonifie et réveille. Il s’estompe vite à l’aération pour laisser la place à des notes plutôt tertiaires empyreumatiques torréfiées (moka). Encore pas mal de corps et une belle longueur pour un vin qu’il vaudrait mieux ne plus attendre trop longtemps en cave.

    Cornalin de Sierre 1995, Denis Mercier
    Là encore, la robe est relativement homogène. Le vin délivre encore beaucoup de fruit, un joli cassis assez pur, sur des notes de suie et de fumée. La bouche reste fraîche, acidulée, équilibrée. Un vin de demi-corps, bien tonique, à la finale un poil chaleureuse!

    Cornalin de Sierre 1999, Denis Mercier
    On poursuit la série des nonantes avec ce 99 à la robe grenat brillante, au nez fruité éclatant, cerise noire, mûre, cassis, avec du végétal croquant et une acidité fraîche dans le verre. Un vin d’une grande jeunesse!

    Cornalin de Sierre 1998, Denis Mercier
    Une robe pourpre violacée de cardinal sous laquelle il est vain de vouloir faire des découvertes. Dans une phase peu expressive, avec une bouche serrée mais bien structurée. Je ne le goûte pas très bien ce jour-là et je serais curieux de le revoir dans d'autres circonstances.

    Cornalin de Sierre 2000, Denis Mercier
    Robe presque violine. Un vin fruité, acidulé, frais, de bonne constitution, un peu moins harmonieux que celui qui va suivre et qui était servi en parallèle.

    Cornalin de Sierre 2001, Denis Mercier
    Robe burlat, nez intense de fruits frais, cassis, cerise noire, bouche bien stucturée, tannique. Un grand potentiel, qui donne envie de l'attendre quelques années.

    Une dégustation assez homogène. J’avoue ne pas être insensible à la patine des ans sur un vin de Cornalin (ce qui était loin de faire l’unanimité au sein de la patrouille), mais je ne pense pas qu’il faille se lancer dans la longue garde non plus. Entre 5 et 10 ans me semble actuellement un bon compromis.

    Nouveau dénivelé en vue, avec une verticale de Cayas, la Syrah emblématique de la maison Germanier Bon Père, qui nous a dépêché un excellent guide, en la personne de Gilles Besse, l’un des deux œnologues de la maison.

    A suivre...

    Olif