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Le Beaujolais, tout sauf nouveau...et aux Jardins!

 

Date: le 21/11/2003 à 16:51

Nouvelle soirée de dégustation festive aux Jardins de Saint-Vincent, chez Stéphane « Saint-Vernier » Planche et voilà -ti-pas que cela coà¯ncidait avec la sortie du Beaujolais nouveau ! L'occasion était trop belle pour ne pas faire un petit tour d'horizon de la production de cette région mésestimée à  tort, qui, d'un côté, profite des retombées d'une opération commerciale pendant une période plutôt brève, et qui, de l'autre, pâtit des conséquences de ce coup médiatique en terme de reconnaissance qualitative. Il y a pourtant des choses intéressantes en Beaujolais ! La preuve !

- Beaujolais blanc 2002, domaine des Terres dorées, JP Brun

La cuvée de base, qui ne connaît pas le bois, élevée 10 mois en cuves sur lies. Nez sur les fruits frais, les agrumes, la rhubarbe rose, avec des notes de légère surmaturité et des souvenirs de son élevage sur lies (son côté lactique !). Un peu court, sympa, mais pas impérissable !

- Côtes de Brouilly 2002, Domaine des Terres Dorées, JP Brun

Nez réduit, viandé, masquant un peu le fruit, mais ces notes de réduction disparaissent un peu à  l'aération pour laisser la place à es notes lactiques (lait de coco). Manque un peu d'ampleur et divise les dégustateurs. A sa décharge, 2002 est un millésime vraiment difficile en Beaujolais.

- Morgon 2002, Marcel Lapierre

Nez végétal, eucalyptol, un peu pharmaceutique et iodé, que pour tout dire, je n'aime pas trop. Vin acidulé et frais, qui tapisse et enveloppe bien le palais, qui divise un peu les dégustateurs. Il s'agit d'une cuvée légèrement sulfitée à  la mise.

-Morgon 2002, Marcel Lapierre

Le même, non soufré. Les notes végétales et iodées sont toujours là , mais moins présentes. La bouche est ample, charnue, vive et de bonne tenue. Le côté légèrement végétal (fenouil ?) me gêne toujours un peu, mais moins que sur le précédent vin. Il existe une troisième mise, avec sulfitage et légère filtration. Trois facettes d'un même vin qui pâtissent très certainement de la faiblesse du millésime 2002.

- Morgon 2001, Côte de Py, Jean Foillard

Petits fruits rouges croquants au nez, un vin épanoui, rond et charnu, presque sensuel. Beaucoup d'élégance, un vin qu'on a envie de boire ! Rétro acidulée et fraîche sur le cassis.
Deuxième rencontre avec ce vin friand et gourmand, je craque complètement. Le millésime y est peut-être pour quelque chose par rapport au précédent.

- Moulin-à -Vent 2000, Clos du Tremblay

Robe rubis soutenu, nez fruité, caramel au beurre salé de Noirmoutier (ce sont ceux que je mange en ce moment!), compote de rhubarbe. Structure équilibrée, se patinant avec le temps, une sensation de plénitude. Très beau, il entre dans sa phase de maturité.

-Labeur d'Octobre, Domaine des Terres Dorées, JP Brun

C'est une véritable déception ! J'avais fait de ce chardonnay botrytisé mon coup de coeur de l'année dernière. Comme il est déclassé en vin de table, il n'est pas millésimé et celui-ci est loin d'être une réussite. Manque de gras et de confit, déstructuré, végétal et acide. On ne pouvait pas rester là -dessus ! Stéphane est descendu chercher une bouteille de derrière les fagots, sélectionnée par Dionis.

- Strohwein 1997, Neusiedlersee, Georg Lunzer, Osterreich

Il s'agit d'un vin de paille autrichien qui embaume le litchi. Riche en glycérol et en sucre mais frais et acidulé. Assemblage de plusieurs cépages dont du gewurtztraminer que nous avons évoqué sur les notes intenses de litchi. Très bon même si on est loin des vins de paille du Jura (non, je ne suis pas chauvin!:)).

Pour accompagner le petit mâchon qui a suivi, on a fait une entorse au titre de la soirée et on a quand même ouvert quelques flacons de Beaujolais nouveau du Château de Cambon (je ne suis pas sûr du nom !), vinifié par Marcel Lapierre. Plutôt sympa, car fruité et pas trop lactique.

La Bourgogne l'après-midi (compte-rendu à  suivre !), le Beaujolais en Arbois le soir, il est temps de regagner les verts pâturages du Haut-Doubs, les papilles totalement gavées !

Burp!(Pardon!)

Olif

Commentaires

  • SVP,savez-vous en quelle appellation le Domaine Durdilly déclasse ses Beaujolais Blancs?
    Mille mercis pour la réponse.B.Papageorges

  • Le concours de la Libre Belgique, le retour...

    Je ne connais pas le domaine Durdilly, mais la réponse ne me semble pas très difficile, sachant que les 3 propositions de réponse sont:
    - en Bourgogne blanc (pas véritablement un déclassement, plutôt une promotion!)
    - en vin de pays de la Saône (ça existe, ça?)
    - en vin de table.

    Le déclassement étant un repli vers une appellation moins prestigieuse en théorie, je ne vois guère que la réponse 3...

  • VDP de la Saône non mais le vins de pays de la Saône et Loire existe. Le producteur emblématique est JC Bertillot avec son "vin des fossiles". Faudrait que j'y fasse un tour moi... ;-)

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