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Dix-huit rahs!

Date: le 21/01/2004 à 09:23

3 x Syrah, en fait! Patrice Lescarret n'a pas l'exclusivité du calembour et de l'à -peu-près, cher à  Bobby Lapointe!

Une triangulaire déséquilibrée au départ...et à  l'arrivée! Trois millésimes différents, inégaux, trois appellations différentes, le long ou en marge du Rhône, trois expressions différentes de ce beau cépage!

Les trois robes sont superposables, grenat sombre à  reflets violines plus ou moins marqués, témoignant de la jeunesse des vins, mais dès qu'on approche le nez en haut du verre, ça diverge, et sans jeu de mots vaseux cette fois-ci!

Syrah 2002, Chamoson, Simon Maye, Valais

Un mélange de fruits et de fleurs envahit les fosses nasales. Cassis et violette s'entremêlent pour donner un vin plaisant, affichant sympathiquement et sans complexe son côté variétal.
Pas au niveau des plus grandes syrahs du Rhône (private joke!), mais je ne crois pas que le millésime s'y prête, et ce d'autant que ce vin n'est pas passé en barrique, si je ne m'abuse.

Une bouteille éminemment agréable néanmoins, à  boire sur son fruit.

Saint-Joseph 2001, Le Paradis Saint-Pierre, Domaine Coursodon

Le premier nez, très légèrement animal, s'efface rapidement au profit de notes de fruits mûrs, avec un côté limite blet. Les tanins du bois sont encore nettement ressentis et procurent une sensation un peu astringente en finale, qui voit revenir de petites notes viandées pas déplaisantes du tout. La matière est dense, le vin a besoin de temps, à  oublier dans un coin de la cave!

La Syrare 2000, Côtes du Vivarais, Alain Gallety

Le nom du cépage se prêtant bien aux jeux de mots, tout le monde en profite, celui-ci n'étant pas, et de loin, le plus mauvais!
Concernant le vin, on joue ici dans la catégorie de ce qu'on peut appeler les bombes ou les monstres! Un style qui divise!

Nez très fumé, bouche très grasse, glycérinée, un peu lourde, limite écoeurante, longue, sur une finale un peu acide avec mâche imposante. Un vin "Poids-Lourd"!

L'intérêt de ce vin pour moi, c'est de montrer le potentiel d'un vignoble méconnu et qui peut bien faire. Une volonté affichée de porter haut le Vivarais même si les effets sont pour l'instant appuyés. Les intentions étant louables et le vigneron vraisemblablement talentueux, je pense que l'on devrait évoluer vers plus de finesse et d'élégance dans les années à  venir. Du moins je l'espère!

Finalement, elle est pas si mal que ça, cette toute simple syrah du Valais!

Olif

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