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Le millésime 97 à Bordeaux, un bon médicament!

Date: le 13/06/2003 à 10:01

Petite série de réunions de travail, très informelles, suivie d'une dégustation, à la cave du Bon Echanson, sponsorisées par des laboratoires pharmaceutiques dont je suis obligé de taire de nom pour des raisons déontologiques.

Je ne peux que mentionner le slogan retenu pour la première de ces soirées: « Avec D...®, si tu bois comme un âne, tu n'auras pas mal au crâne ». Et c'est un fait !

Je sais, vous ne vous attendez pas à rêver avec cette dégustation de 97 , mais le budget du dit laboratoire n'était pas pharaonique, ce pour être en conformité avec la législation en vigueur, et pourtant, une très grande bouteille, peut-être la plus grande du millésime en question pour Bob, loin d'être en bout de course et diablement charmeuse. Et trois autres très agréables, à maturité mais pas en déclin, souples et fondues.

Vins servis non à  l'aveugle et par paires pour une assemblée constituée en grande partie de gens intéressés mais novices.

- Château Cap de Mourlin 97, Saint-Emilion grand cru classé : couleur rubis soutenu, sans trace d'évolution, tanins fondus et harmonieux, sur un beau fruité (cassis) avec de légères notes boisées. Un vin très arrondi en bouche, tout en délicatesse.

- Virginie de Valandraud 97, Saint-Emilion grand cru: opposé à Cap de Mourlin, les deux vins jouent dans un registre légèrement différent. Souple et fondu également, robe rubis un peu plus claire, on est plutôt sur le havane, la boîte à cigare et le tabac blond. Le fruité est moins perceptible, probable conséquence d'un style qui fait la part belle au bois et à l'élevage. La matière n'est pas énorme, le vin est très féminin, mais son prix joue nettement en sa défaveur (pas loin du double du précédent !).

- Château Duhart-Milon 97, Pauillac : robe encore sombre, notes fruitées laissant percer une légère minéralité, un peu de poivron pas trop vert en milieu de bouche, suffisamment long pour être une bouteille très agréable. Aucune trace d'évolution pour ce vin dans sa phase de maturité.

- Château Lafite-Rotschild 97, Pauillac : avec celui-là , on ne joue pas tout à fait dans la même cour ! La robe est sombre, dense. Le nez embaume sur des notes torréfiées, moka, cacao, de toute beauté. La concentration du vin en bouche est étonnante, pas la moindre petite trace de faiblesse, grande longueur et finale très persistante. Un grand vin, qui démontre qu'il est toujours possible de transcender le millésime si l'on veut s'en donner les moyens. Le plus beau 97 bu à ce jour. Un 1er GCC digne de son rang !

- Château Rayne-Vigneau 88, Sauternes : une petite douceur pour terminer sur une excellente tarte aux abricots. Très beau botrytis avec une légère touche mentholée qui apporte fraîcheur et longueur. Là , c'est vrai que pour le liquoreux, on aurait pu prendre un 97, mais bon, on ne va pas refuser un 88, quand même!

La science a encore progressé d'un grand pas hier soir ! Et surtout, n'oubliez pas, pour vos soirées bien arrosées, " D...®, si tu bois comme... ".

C'était un communiqué des laboratoires ...........(censuré!)

Deuxième volet de cette série de rencontres professionnelles thématiques autour du millésime 97, axées cette fois sur la circulation sanguine.

" Avec D...®, vis ta vie à flon, tu n'auras pas mal aux molletons"

Qu'est-ce que je bosse, moi, en ce moment!

- Château Le Crock 97 : un peu vert au nez, c'est un vin souple, maigre qui présente un peu d'amertume des tanins. Décharné, il manque d'âme et de profondeur.

- Château Les Ormes de Pez 97 : très marqué sur le poivron, mais suffisamment mûr pour apparaître souple, fondu et finalement plutôt plaisant, même si assez simple et à terminer, pour ceux qui en ont encore.

- Château Calon-Ségur 97 : robe grenat, assez claire à la lumière. Nez poivré, poivronné. Les tanins sont bien arrondis, souples et le fruité est charmeur, faisant de cette bouteille un vin tout à fait correct dans sa phase de maturité pour encore une ou deux années, je pense.

- Château Montrose 97 : la robe est plus soutenue que le précédent. Le nez est encore marqué par de discrètes notes vanillées. En bouche, les tanins sont serrés, à peine austères, mais d'une grande droiture. On note à l'aération l'apparition d'une petite touche d'anis et/ou d'eucalyptus rafraîchissante. Long et concentré, il devrait pouvoir encore s'épanouir avec le temps, mais mieux vaut en profiter maintenant, à mon avis. Pour moi, le meilleur de la soirée, pas au niveau du Lafite, évidemment.

Cela confirme qu'il y a encore quelques beaux 97 à boire en ce moment mais qu'il serait bon de les écluser définitivement afin de pouvoir passer à autre chose !

Olif

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