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  • Vous reprendrez bien un petit coup de Stéphane Tissot (fin)?

    Juste à titre d'information, j'ai enfin réussi à récupérer quelques flacons au domaine André et Mireille! Passage éclair au domaine, sans rien goûter cette fois, c'était probablement LA solution! Audace, Mélodie, Trousseau Singulier et une petite nouveauté enthousiasmante, une rareté aussi, une Spirale Sweet Wine Finish, de l'Highland Park 1996 passé 6 mois en fût de Spirale 2003, élaboré en collaboration avec la Maison du Whisky. Un must! La douceur et la richesse de Spirale enSpirale attaque, avant la chaleur marine de l'Highland Park!

    Il y a toujours du nouveau, dans le Jura! Surtout qu'après, c'était soirée Beaujolais aux Jardins de Saint-Vincent!

    Olif

  • Vous reprendrez bien un petit coup de Stéphane Tissot (ter)?

    Parce que il y en re re n'a!

    Troisième expédition arboisienne en peu de temps, de nouveau au domaine André et Mireille Tissot, pour une petite leçon de terroir et, éventuellement, prendre enfin possession de quelques bouteilles.

    Comprendre le terroir, voilà qui peut sembler utopiste à bon nombre d'hédonistes purs et durs! C'est effectivement une gageure! Mais qui ne risque rien… Profitant des services d'un géologue passant sa retraite à l'étude des terroirs, notamment jurassiens, Stéphane Tissot m'a convié à arpenter ses vignes en  sa compagnie et à recevoir mon premier cours de géologie appliquée.

    Lias ou Trias?

    Bêche à la main, nous sommes allés creuser la Mailloche, En Spoy (ces deux-là, je les ai manqués, c‘était le matin!), les Bruyères et Curon. Pour y découvrir des marnes rouges, grises, noires et irisées, principalement, toutes originaires du Trias. Et de Lias, point, contrairement à ce que pensait Stéphane! Et puis aussi des terres de gryphées, ces argiles limoneuses remplies de coquilles d'huîtres fossilisées, dont j'ai subtilisé un exemplaire, au mépris d'une éventuelle modification du terroir!

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    Les Corvées vues des Bruyères

    Petit cours de géologie pour les nuls

    A l'écoute de Michel Campi, la géologie semble une science d'une simplicité évidente, facile à comprendre, notamment le « Big Bang jurassien », qui a abouti à la formation d'une bande argileuse de quelques km de large où affleurent les marnes rouges, noires ou irisées du Trias et les marnes grises et bleutées du Lias, surplombées par le calcaire du Bajocien et poussées à la surface par l’émergence des Alpes en arrière. Grosso modo, et sous réserve de mauvaise compréhension de ma part, se succèdent, dans le secteur Montigny-Arbois, du haut vers le bas, le calcaire du Bajocien, qui correspond à la ligne de crête, les éboulis calcaires, la zone la plus pentue où s’épanouissent le Trousseau et le Chardonnay (Curon et les Corvées sous Curon, par exemple), les marnes grises du Lias, propices au Savagnin et au Poulsard, puis les marnes irisées ou rouges du Trias, souventDsc02490_1 surmontées d’argiles à chailles ou de calcaires à gryphées datant du Lias et qui se sont accumulées du fait de l’érosion. Des terres favorables au Trousseau et au Chardonnay, mais également au Poulsard que l’on rencontre sur le terroir des Bruyères.

     

    Le mystère de la Mailloche demeure!

    Une épaisse couche de limons recouvrant les argiles, pas moyen de conclure entre Lias et Trias. Il va falloir creuser beaucoup plus profondément pour connaître les dessous de cette Mailloche, en espérant ne pas briser la magie de ce terroir, ce qui porterait un coup fatal au Mailloche-Fan-Club!

    Pour concrétiser tout cela, nous sommes passés par la cave pour déguster les 2005 en fût. Le terroir marque déjà, sur ces moûts présentant encore des sucres. La puissance et le gras des Graviers, la minéralité argileuse des Bruyères, le coté fumé et la relative rusticité de la Mailloche, la profondeur et la densité du Clos de la Tour de Curon, malgré le très jeune âge des vignes, et qui lui donne des allures de Pouilly-Fumé de Didier Dagueneau!

    Une journée au pas de course, qu s’est achevée par une mini-dégustation restauratrice au caveau, en compagnie d’un étonnant caviste de passage, l’occasion de regoûter à Mélodie, ce Savagnin de glace qui n’a pas fini de faire parler de lui (à guetter rapidement sur vins-étonnants.com, avis aux amateurs!) et à Audace, cet audacieux moût de raisins de Poulsard passerillés.

    Et dire que je n’ai pas encore eu le temps de  prendre mes bouteilles…!

    Olif