Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Léoville Barton, on connaît l’échanson!

    Lb_002_1
    Organisée par notre ami caviste du Bon Echanson, à Pontarlier, cette nouvelle version verticale de Léoville Barton avait des allures de petite révision avant la nouvelle balade au bout du médoc du GJP, prévue pour la fin mai. Encore plus ultimate que la précédente dégustation, mais loin d’être la dernière non plus.

    Léoville Barton, deuxième cru classé de Saint-Julien, Château sans château, vin au charme débridé, parfois baroque, dont la personnalité et la force de caractère éclipsent à mes yeux bien des crus que l’on voudrait croire supérieurs, mais peut-être un peu plus convenus.

    Les vins sont servis par paires, non à l’aveugle:

    1993: le nez est évolué, moussu, donnant dans les arômes de sous-bois. En bouche, souplesse et délié, avec longueur correcte, font de cette bouteille le type même du vin à remonter de sa cave sans plus attendre. Mais j’apprécie son caractère ouvert et épanoui!

    1997: légèrement torréfié, sur des notes de poivron mûr et de bois noble, c’est un vin relativement corpulent pour le millésime. Il n’y a pas d’urgence à le boire!

    2001: un vin serré, fermé, d’une grande longueur, avec une belle finale bien droite. Il m’a peu inspiré ce soir-là, il faut l’attendre!

    2002: une bombe! Déjà repéré lors de la dégustation effectué en 2003 au domaine, ce 2002 m’a littéralement époustouflé! Robe violine, texture dense et soyeuse, tanins grenus, soyeux, grande longueur, c’est déjà bon comme pas permis, même si c’est bien trop jeune! Longtemps que je n’avais pas éprouvé cette sensation sur un Bordeaux dans ses langes! On n’en a pas laissé une goutte dans la carafe!

    1983: après le bébé, « l’ancêtre »! Qui tient encore bien la route! Menthol, tabac blond, griotte. Demi-corps, sans être fluet, de la classe et du raffinement. Pas encore en bout de course, le Papy!

    1998: peut-être celui qui m’a le moins convaincu, tellement il est fermé et austère, avec des tanins un peu secs en finale. A attendre et à revoir!

    L’ultimate verticale? Pour l'instant! Mais vivement la prochaine ! Et surtout vivement qu'on soit sur place pour goûter au 2005 et à sa finale paraît-il un chouïa trop ferme. On verra ça!

    Olif

  • Montée de sève dans les Grands Vergers!

    Après un petit coup de mou bien compréhensible, météo tristounette oblige, le petit rayon de soleil aperçu aujourd'hui s'est invité à ma table. Dans mon verre, plus exactement! De quoi redonner quelque crédit à l'hypothèse d'un réchauffement planétaire qui semble superbement ignorer la Franche-Comté pour l'instant.

    3picture2

    Les Grands Vergers? Souvenez-vous, c'était le 26 septembre 2004, une bouteille de la semaine sur LPV! De l'eau a coulé sous le viaduc, depuis!

    "Sur la commune de Montigny-les-Arsures, à l'ombre du viaduc de chemin de fer qui permet au TGV d'accéder aux monts du Jura, s'étalent les Grands Vergers, dans une succession de courbes arrondies qui préfigurent l'amorce du relief montagneux. Si l'on trouve bien encore quelques pommiers épars, ces Grands Vergers ont surtout été colonisés par la vigne. Un terroir favorable aux raisins rouges et où le Trousseau s'épanouit merveilleusement, même si l'on y a planté également quelques parcelles de Chardonnay. Cet Arbois Trousseau Grands Vergers 2003 de Michel Gahier arrive précédé d'une réputation flatteuse, d'aucuns étant allé jusqu'à le comparer au Montrose du Jura. 2003, le millésime de l'extrême, un peu partout, mais dans le Jura peut-être un peu plus qu'ailleurs. Rarement des raisins avaient acquis un tel niveau de maturité, et surtout aussi rapidement.

    3picture1Ce vin nous offre une robe rubis soutenue, d'une belle brillance. Le seul éclat tape à l'œil qu'il se permette actuellement !

    Son nez est par contre tout en retenue, ne se dévoilant que pudiquement, pas plus haut que le genou. Du fruit, évidemment, ce serait un comble, pour un aussi jeune vin dans un millésime aussi mûr, de n'en pas montrer, et des notes moins habituelles de suie et de fumée, avec une toute petite pointe d'épices également.

    C'est surtout par sa structure qu'il impressionne. Une trame serrée, au grain très fin, qui s'amplifie progressivement pour se lâcher un peu dans une finale aux tanins croquants.

    Une bouteille de la semaine, pour maintenant, mais aussi et surtout pour dans 10 ans. Un tel vin à ce stade ne peut rester dans l'anonymat. Il faut que cela se sache ! Que c'est un vin rouge, produit dans le Jura, au lieu-dit Les Grands Vergers, avec un cépage autochtone qui s'appelle le Trousseau, par un dénommé Michel Gahier. Et c'est bon ! Même que ça devrait être grand!"

    Alors, ces Grands Vergers 2003, tiennent-ils aujourd'hui toutes leurs promesses? Ma foi, en ce qui me concerne, je m'y retrouve tout à fait! Le nez n'est pas particulièrement archétypique d'un Trousseau, mais il y a quand même du fruit et des épices, et toujours cette petite note fumée, avec une pointe de cacao. Beaucoup de retenue sur le nez, encore! La bouche est d'une classe folle, serrée et grenue, fine et élégante, longue et harmonieuse, laissant présager une belle évolution. Je n'ai pas souvenir d'avoir déjà bu un vin de Trousseau aussi distingué!

    Allez! C'est promis! La prochaine, je n'y touche pas avant 2008! Mais que voilà un vin qu'il va être intéressant de suivre dans le temps!

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Un bon médicament!

    Docteurs_003

    Une bouteille légèrement couleuse qui a refait surface lors d'une petite restructuration de la cave. La cire du goulot perforée, une petite trace rosée a ruisselé sur l'étiquette. Vite! Vite! Tentons une réanimation! Compresses! Scalpel! Tire-bouchon! Bouche à bouche! Nez à goulot! Je sens son souffle sur mes narines. Espérons que ce ne soit pas le dernier!

    Docteurs_002 Arbois 2003, Cuvée des Docteurs, Lucien Aviet, Caveau de Bacchus
    Le style de bouteille que l'on a plaisir à remonter de la cave, même si  l'on est un peu brusqué par les événements! Ceci n'est pas une fable!

    Il a survécu à la canicule, il ne faudrait point qu'il trépasse par inadvertance dans la cave! A point n'est pas un vain mot! Cet élégant Ploussard, historiquement réservé aux Docteurs, épicé, gouleyant, aux notes de cannelle et d'écorce d'oranges, guérit de bien des maux et aurait plutôt tendance à agir comme un anti-dépresseur! Ne pas dépasser la dose prescrite, cependant!


    Un vin fortement recommandé par la Faculté!

    Eviter toutefois de se l'administrer avec un clystère, sous peine de ne pas l'apprécier à sa juste valeur!!

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Coup de mou printanier!

    "C'est l'printemps
    Tou l'monde baise à perdre haleine
    Les reins des chattes et des hyènes
    Vont endurer du mauvais temps
    C'est l'printemps...
    "

    Sauf que ce matin, en tirant le rideau, y'avait ça! Pas que les hyènes et les chattes qui enduraient!
    Chats_marina_franois_justin_etc_014

    Il a même fallu ressortir la pelle! A neige! Il faut croire qu'en novembre j'avais eu le nez fin en coupant autant de bois!
    Chats_marina_franois_justin_etc_034
    Remarquez! Pratique pour rafraîchir une bouteille sur les coups de midi! Sauf que là c'est un Bourgogne rouge et qu'il n'y a pas besoin, mais c'est juste pour la photo! Surtout qu'en plus c'est un Blagny La Pièce sous le Bois 1999 du domaine Joseph Matrot! Un cru tout en élégance et en finesse, avec des tanins bien polis, des arômes de petits fruits rouges à croquer et une petiote note discrètement fumée dans le fond du verre. 1999, un grand millésime à attendre, mais là, c'est pas péché, parce que c'est déjà tellement bon! Que ça stimule les envies! De quoi faire revenir le printemps, tiens!

    "...C'est l'printemps
    Deux escargots sur l'herbe tendre
    Qui copulaient depuis septembre
    Vienn' de prendre leur pied brutalement
    C'est l'printemps...
    "

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

    Merci à Pierre Perret pour sa contribution involontaire. Je termine cette bouteille de Blagny ce soir à sa santé!

  • Les Jardins côté nature…

    …la nature côté Jardins! Et ils ne sont jamais si beaux, les jardins, que lorsqu’ils respectent l’environnement! Foin des pesticides, des insecticides, des produits chimiques, et souffrez que l’on ne soufre pas en cave! Le moins possible, en tout cas, et ce sera le dénominateur commun à tous les vins que nous goûterons ce soir-là! A l’aveugle complet, comme de bien entendu!

    Bane_002

    Vouvray sec 2004, domaine Lemaire-Fournier

    Robe claire, arômes de coing, de tilleul, de cire de vieille maison, d’agrumes. Acidité mordante en attaque, stricte, tranchante et salivante, avec une pointe d’amertume finale. Appétant et apéritif, il sait conserver une grande droiture minérale.

    Vall Pompo, Vin de Table, Bruno Duchêne
    Robe dorée aux reflets lilacés. Nez à l’aromatique large, surmaturé, puissant, bouche associant volatile et carbonique, ce qui maintient une certaine fraîcheur malgré l’intensité de l’alcool. Une quailité qui compense un certain nombre de défauts, mais le vin reste pour moi inabouti.

    Les Rouliers, Vin de Table, Henri Bonneau
    Nez réglissé et lacté dans un premier temps, puis fruits rouges, épices et alcool. Des atouts, mais je reste encore sur ma faim!

    La soif du Mal, Côtes du Roussillon 2004, Les Foulards Rouges
    Robe rouge carmin, premier nez sauvagement réduit, foxé, libérant à l’aération de belles notes de fruits rouges. Bouche fraîche, acidulée, agréable à qui saura passer l’écueil du nez!

    Cairanne 2004, Domaine Richaud, Cuvée sans soufre
    Robe brillante, presque violacée. Nez un peu chocolaté, fruité, puissant, rond. Tanins murs et patinés? Un vin riche en tout, y compris en alcool, mais c’est bon, et l’équilibre fait que ça passe plutôt bien! Grenache, Syrah, Mourvèdre, Counoise, le tout sans soufre!

    Cairanne 2004, Domaine Richaud
    Oh! Le gros piège! Mais une expérience passionnante! Robe violacée, nez sur l’olive noire, la tapenade. Sa structure paraît un peu plus linéaire que le précédent, moins enrobée, moins corpulente, mais la fraîcheur est bien là! Le même que le précédent, légèrement sulfité à la mise! Petite différence d’appréciation à l’aveugle, en faveur du précédent, mais finalement pas aussi marquée, car beaucoup de points communs! Je suis quand même reparti avec un carton de 6 sans soufre!

    Vouvray moelleux 2003, La Réveillerie, Domaine Lemaire-Fournier
    Fruité et aérien, un équilibre bâti sur la fraîcheur, avec de jolies notes de coing et de miel.

    L’heure du petit mâchon est arrivé. Si Maître Jean-Claude est bien présent dans l’assistance, il est en train de remiser pâtés et saucissons d’âne au vestiaire, l’heure de la retraite ayant pour lui sonné. Son successeur devrait travailler dans le même esprit, même si pour l’heure, nous serons régalés par le concurrent d’en face! Un mâchon qui a vu apparaître un super cadeau Bonux, servi à l’aveugle également, et qui vaut bien un petit commentaire succinct, le stylo ayant déjà été posé depuis un moment!

    Cornas 2001 sans soufre, Thierry Allemand

    Un vin à la trame serrée, d’une grande précision et d’une élégance folle. Poivrée et racée, Il s’agit là d’une magnifique définition de la Syrah, une version sans soufre que l’on peut attendre encore longuement en cave, fraîche de préférence!

    Tout le monde en étant resté bouche bée, il n’y avait plus qu’à saluer!

    Peace and love!

    Olif