Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • En Barberon: même pas peur!

    Petite joute amicale dominicale. A ma gauche, en apéritif, Côtes du Jura En Barberon blanc 2000, première cuvée de Chardonnay sans soufre élaborée par Stéphane Tissot.
    Sancey_009

    A ma droite, Corton Charlemagne 1996 du Domaine Bruno Clair, servi en entrée sur une terrine vendéenne et sa petite gelée, goûteuse à souhait (ne me demandez pas la recette ni pourquoi et comment cette terrine vendéenne se différencie d'une terrine charentaise maritime!).

    En principe, pas photo! Ben..., si le Charlemagne impose sa profondeur, son gras, sa classe et sa minéralité dans un millésime plutôt décrié en ce moment (pour cause générale d'acidité haute difficile à intégrer), le Côtes du Jura, dans un registre évidemment différent, est loin d'être un faire-valoir! La minéralité argileuse est affirmée, la longueur est au rendez-vous. On joue dans la cour des grands, ça c'est certain!  S'il devait y avoir un vainqueur, il faudrait compter les points!

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Mon nouveau copain...

    Petitjo_008 ... c'est le Petit Jo! Un grenache de cuve 100% nature du domaine de la Roche Buissière. Friand, frais, gourmand, bio, un vin dangereusement bon! Bon comme du bon pain vin!


    Et tout ça pour moins de 6€, Madame! On en redemande!

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Marginale, Insolite et Chaude !

             

    A l'occasion du menu de Pâques 2006, et de l'ouverture d'une cuvée Les Terres Chaudes 2000 du Domaine Thierry Germain de Saumur Champigny, petit flash-back sur deux ou trois bouteilles bues l'année dernière et chroniquées à l'époque sur LPV.

    Les Roches Neuves, Thierry Germain, le Saumurois qui avance!

                       

     Situé à Varrains, une des plus petites communes de l'appellation Saumur-Champigny, mais aussi celle qui compte le plus de viticulteurs, le domaine des Roches Neuves jouit d'une belle réputation grâce à la personnalité de Thierry Germain, vigneron exigeant, qui cherche à produire un vin le plus proche du contexte dont il est issu, c'est à dire une expression du terroir qui tient compte du millésime qui l'a vu naître.

    Le Saumurois est intimement lié au tuffeau, un sous-sol crayeux sablo-glauconieux du Turonien moyen, qui valorise l'expression de vins blancs secs qui revendiquent l'appellation Saumur, ainsi que celle de vins rouges produits en appellation Saumur-Champigny.

                

    Le domaine commercialise 4 cuvées, dont la fameuse Marginale, une cuvée de cabernet franc de très haut niveau, qui n'est produite que dans les grands millésimes, lorsque la maturité des raisins est suffisante. Des vins parfois controversés en raison d'un élevage ambitieux que certains trouvent trop marqué, mais toujours dotés d'une forte personnalité.

                

    Les deux bouteilles qui m'ont tapé dans les papilles sont issues du millésime 2003. Leur nouvel habillage extrêmement élégant augurerait-il d'un changement de style ou bien est-ce uniquement dû à l'effet millésime?

                
     
                

                

    L'Insolite 2003, Saumur blanc sec

                

    Cette cuvée-là n'aura peut-être jamais porté aussi mal son nom ! Pas si insolite que cela, en cette année 2003, contrairement aux millésimes antérieurs où elle développe une puissance et une richesse plutôt inhabituelles pour l'appellation. Sa particularité est d'être issue d'un sous-sol argilo-calcaire contenant des éléments de grès et de silex. Les vignes de chenin sont âgées de 75 ans. L'élevage se fait sur lies fines pendant 12 à 14 mois.

                

    Des notes florales de chèvrefeuille, légèrement citronnées, s'imposent d'emblée au nez et viennent caresser les narines avec beaucoup de fraîcheur et d'élégance. Puis des arômes de poire, enrobés de miel, apparaissent à l'aération, dans un registre toujours très fin.

                

    Ce vin qui roule habituellement les mécaniques fait plutôt dans la dentelle en 2003. Et sait trouver à merveille le juste équilibre entre ses différents constituants structurels (acidité, fruité, gras et alcool) pour séduire totalement.

    Terres chaudes 2003, Saumur-Champigny

                

     Un vin de tuffeau qui a une nouvelle fois tout juste! Régulièrement réussie, et d'un excellent rapport qualité/prix, cette cuvée s'impose une nouvelle fois dans le millésime 2003.

                

    Drapée comme un cardinal, avec ses reflets violines, la robe de ce vin est à la hauteur de l'habillage de la bouteille. Classieuse, racée et élégante!

                

    Le nez est d'une densité prenante. Le cabernet franc se fait tout petit devant la maturité du millésime, ne délivrant que de timides notes de poivron rouge en fin d'inspiration, derrière la gelée de mûre légèrement fumée. Pas une once de lourdeur! Que de la fraîcheur, magnifiant une texture soyeuse qui essuie et ressuie le palais avec une infinie douceur. Les tanins sont pourtant là, fermes et croquants en finale, faisant claper la langue et donnant envie d‘avaler une autre gorgée sans attendre. Quelle belle bouteille!

             

                                                                               

     

    La Marginale 2002

           

    Sous ce beau manteau se cache une jolie robe burlat quasiment opaque. Le nez ne se livre que fort peu, même si le fruité paraît concentré. Il faut faire virevolter le vin dans le verre pour laisser échapper des senteurs de fruits noirs, de mûre sauvage, entremêlées de notes de feuilles de céleri. La petite touche symptomatique du Cabernet franc, juste là pour apporter de la fraîcheur !

                

    En bouche, c'est du sérieux ! Des accents sudistes pour un vin riche et séveux, à la texture crémeuse, aux tanins encore compacts mais à la trame très fine. On sent la maturité optimale et l'opulence d'un grand vin en devenir. Le juste équilibre entre puissance, concentration et finesse.

                          

    Marginale à Saumur-Champigny peut-être, mais assurément pas dans le monde des grands vins, avec un côté gourmand qui la rend déjà presque irrésistible alors qu'il faudrait l'attendre encore bien longtemps.


    Marginale, insolite ou chaude,

    la terre du domaine des Roches Neuves n‘a pas fini de faire parler d‘elle!


    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .




     

  • "Non, non, non, ne me dites pas que..."

    Riche, la rime, empruntée à Mélanie de Georges Brassens! Riche aussi, le menu de ce jour de Pâques, largement inspiré de recettes dénichées sur le Blog-Appétit! Modifiées à sa façon par Mme Olif, mais je ne connais pas tous les détails!Paques_029

    Bon, on passe à table?

    Paques_024



    A l'apéritif, un superbe Champagne Blanc de Blancs Réserve Brut Nature de l'ami Francis Boulard, qui a pris avec bonheur le virage de la biodynamie. Nez élégant, riche et complexe, bulle fine, vive, un Champagne aérien!
    Paques_030
    Avec l'entrée, une terrine de poissons inspirée de Station gourmande, mais modifiée et emballée dans des feuilles d'épinards (selon une recette de L'Encyclopédie Bonnier). Alors, c'est vrai que le poisson rend de l'eau à la cuisson, mais le fait de le hâcher grossièrement au couteau rend la structure de la terrine agréable, même si cela ne facilite pas la découpe. L'Hermitage Chante-Alouette 2001 de Chapoutier réalise un bel accord! Un vin gras, puissant, riche, mais bien équilibré, sans évolution oxydative trop marquée.

    Pour le plat principal, question gigot, il fallait changer un peu les habitudes!
    Entre ça   Paques_020 et ça   Paques_033 , il s'est écoulé 7 heures! ça a drôlement réduit, dis donc! La recette, c'est celle de Laurent, l'épicurien belge, un succulent gigot de 7 heures , dont j'avais déjà mangé une version au vin rouge, mais j'aime assez l'idée de le préparer au vin blanc, en fait! Patrick Chazallet conseille comme vin d'accompagnement un Saumur-Champigny "La Marginale" de Thierry Germain, du domaine des Roches Neuves, j'ai (presque) suivi son conseil en optant pour une Cuvée Terres Chaudes 2000 du même domaine. Un vin franc-franc (oui, deux fois!), un nez franc de cabernet franc, c'est à dire sur le poivron, assez mûr. Simple, manquant de complexité, on le sent arrivé au bout de ce qu'il a à exprimer. Mais ça se boit bien! Un peu moins bien toutefois que le Château Sociando-Mallet 1999, Haut-Médoc, qui lui a succédé, et qui, lui, ne me semble pourtant pas tout à fait à point. Le cabernet n'est plus aussi archétypique ni variétal, et la complexité, même si encore retenue, est au rendez-vous. Un vin à attendre, mais comme le fromage (du Trou de Souris) était servi, l'expectative n'a pas été longue! Tant pis pour cette bouteille-là! On lui a fait un sort!

    Avec le dessert, des gâteaux amenés par Belle-Maman (mais achetés chez le pâtissier!) Paques_034 Paques_035 , une mousse au chocolat sur fond de rose des sables et un framboisier , j'ai sorti ma botte secrète, un Maury Vintage 2000 du Mas Amiel , un véritable bonheur de vin pour accompagner ce qui est un tant soit peu chocolaté. Paques2 Beaucoup de fraîcheur, malgré le degré alcoolique, de sublimes notes de griottes et de noyau de cerise, on en redemande!


    Pour faire digérer tout ça, après le café, Isle of Jura 21 ans d'âge! Et c'est parti pour la chasse aux petits oeufs dans le jardin!

    Olif