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Road-blogging en Roussillon (5): Le Clot de l’Oum

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Le choix du Clot de l’Oum, comme ultime domaine à visiter lors de notre virée roussillonnaise, n’était pas totalement innocent. D’abord parce que les vins ont plutôt bonne réputation et ensuite parce qu’ils sont en bio certifié. Certification à l’origine d’un débat dithyrambique entre vignerons et passionnés sur le forum de lapassionduvin, avec une petite "escarmouche" entre vignerons du Roussillon.

Eric Monné travaillant une partie de l’année aux Pays-Bas, c’est son père qui nous reçoit au cœur du domaine, sur les hauteurs de Bélesta. Une « vallée de l’orme » perdue dans la montagne, et qui a donné son nom au domaine. « Clot de l’oum » en catalan, rien à voir avec un clos, bien au contraire, c’est plutôt un paysage complètement ouvert qui s’étale devant nos yeux. Le Clot de l’Oum, c’est 15 hectares en production et 33 parcelles sur les terroirs de Bélesta et Maury. Des altitudes variant entre 350 et 600 mètres, ce qui aboutit à un décalage des maturités et permet une organisation progressive du travail à la vigne en fonction de l’altitude. Un gros travail à la vigne, justement, ce qui permet à la fois de contrôler les rendements mais aussi de favoriser sa résistance naturelle vis-à-vis des maladies. Et les vignes sont parfaitement saines, en ce début d’été 2007, malgré la grosse pression sanitaire engendrée par les conditions météo. Sans avoir besoin d’intensifier les traitements préventifs. « À se demander pourquoi tout le monde n’est pas en bio ! » remarque fort justement M. Monné père.

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Dans la fraîcheur du chai fraîchement construit, en brique réfractaire, parfaitement isolé de façon naturelle, nous allons déguster quelques petites merveilles :

-    Blanc 2006, en barrique : une cuvée confidentielle, un vin frais, fruité et croquant.

-    La Compagnie des Papillons 2003 : très mûr, mais non compoté, conservant une relative fraîcheur. Bouche ronde et aimable, finale un peu chaude, mais sans excès, avec une petite saveur animale.

-    La Compagnie des Papillons 2004 : derrière un premier nez légèrement animal et réduit apparaît un joli fruit. La trame en bouche est serrée, s’inscrivant dans un registre minéral et frais. Très beau vin.

-    La Compagnie des Papillons 2005 : superbe vin au fruité enjôleur et à la structure épatante. Franc, direct et carré, cet uppercut se transforme en caresse au palais. Superbe, j’aime beaucoup !

-    Saint-Bart VV 2004 : syrah, grenache et carignan. Un soupçon de cacao, un brin animal, un vin large d’épaules, qui ne manque pas de finesse. Les tanins sont là, encore un peu serrés, mais la longueur tient en haleine.

-    Saint-Bart VV 2003 : joli nez de fruits noirs, de la rondeur dans les tanins, un agréable fondu en bouche malgré une sensation finale un peu chaleureuse.

-    Saint-Bart VV 2005 : prélevé sur cuve, juste avant la mise, qui ne devrait plus tarder. À peine de réduction qui s’estompe vite, puis un joli fruit. La bouche est déjà ronde et les tanins sont très fins.

-    Syrah 2006, prélevée sur fût : bien structurée, trame déjà soyeuse.

-    Numero Uno 2004 : assemblage des meilleures parcelles de syrah avec la meilleure barrique de carignan. Le nez est superbe, fruité et épicé. Bouche droite et large, structure impeccable, tanins soyeux, belle et longue finale. Un vin de grande classe, qui ne sera malheureusement pas produit en 2005.

Et pour clore cette superbe dégustation, un petit tour de la vallée, entre vignes, oliviers et casots, avec en prime dégustation de l’eau du Clot, vieille de 10000 ans, d’une limpidité exceptionnelle.

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Olif

Commentaires

  • Bonjour Olivier,
    Je viens de tomber par hasard (et avec retard) sur ce message. Sais-tu pourquoi Numero Uno ne sera pas produit en 2005 ?
    Merci !
    Amicalement,
    Laurent

  • Saut Laurent,

    J'ai beau y réfléchir, je ne suis plus tout à fait sûr de la raison. Peut-être une histoire de volume, comme il s'agit d'une sélection de barriques? Plutôt que de dire des bêtises, mieux vaudrait poser directement la question à Eric Monné.

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