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Tranche de vin

Au moment où les réseaux sociaux s'écharpent une fois de plus au sujet du vin nature, suite à une vidéo plutôt tranchée du camarade Antonin Iommi-Amunategui, publiée sur le site de L'Obs (Tranché, c'est d'ailleurs le nom du concept, et, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y a pas tromperie sur la marchandise), dont l'objectif principal pourrait être essentiellement de réveiller certaines consciences. Ce à quoi elle est parvenue avec brio, suscitant émoi, indignation et cris d'orfraie plus ou moins justifiés (ou pas). Ceux qui pensent qu'il faut faire bouger les lignes de façon urgente ont applaudi des deux mains et des deux pieds. Beaucoup de ceux qui se sont sentis visés (et qui ne l'étaient pas forcément au départ) ont convenu qu'il fallait évidemment diminuer drastiquement, voire supprimer, les pesticides, ce qu'ils font déjà depuis longtemps d'ailleurs. Les autres se sont drapés dans leur dignité en tentant par tous les moyens de justifier des pratiques que l'on pourrait qualifier à plus ou moins long terme de "suicidaires altruistes". La généralisation et l'opposition un brin manichéenne entre vin naturel et vin conventionnel seraient-elles susceptibles de nuire au propos? Pas sûr, puisqu'elle semble marquer durablement les esprits, même si le principal intéressé s'est pris tellement de scuds dans la tronche qu'il en a été décoiffé à vie.

 

 

pierre overnoy,l'intranquille mirabeau,antonin iommi-amunategui,tranché

Mais, là n'est pas le propos de ce billet. Pas question de refaire le match. Pendant que certains s'épuisent sur les réseaux sociaux à défendre leur position sans même prendre le temps de boire un coup, ici, on va plutôt revenir aux fondamentaux. Retrouver du plaisir autour d'un verre et d'un bon livre, quoi de mieux? Et tant pis, voire tant mieux, s'il s'agit d'un vin naturel de l'un des pères de ce mouvement de libération du vin de son carcan chimique. Pas de désherbant ou autre cochonnerie à la vigne, pas de sulfite ou autre additif à la cave. C'est possible, oui Madame. "No sulfite, no cry", comme le chante Lilian Bauchet, vigneron rastaman du Beaujolais. Ouh yeah!

 

pierre overnoy,l'intranquille mirabeau,antonin iommi-amunategui,tranché

Une rencontre explosive avec Pierre Overnoy himself et des échanges passionnés qui devraient permettre de s'en payer une bonne tranche. C'est à la librairie L'intranquille-Mirabeau de Pontarlier que ça se passe, le jeudi 12 octobre, sur les coups de 18h30, à l'occasion de la sortie de De profundis gustatibus aux Éditions de l'Épure, un ouvrage que l'on ne saurait que recommander à tous ceux qui veulent savoir ce que déguster veut dire (ou pas).

De profundis gustatibus, sed nunc est bibendum, de quoi en faire perdre son latin à tout un quartier du cinquième arrondissement de Paris.

pierre overnoy,l'intranquille mirabeau,antonin iommi-amunategui,tranché

 

P.S.: Et puisqu'on est dans le copinage avéré, il ne faudrait pas non plus oublier certains cépages et terroirs qui tiennent salon dans la Drôme, les 11 et 12 novembre. Le genre de petit salon éminemment sympathique qui mérite bien un coup de pouce (et pas un autre doigt), parce que Chabeuil, ce n'est quand même pas la porte à côté. Sauf si on habite à Crest, évidemment.

pierre overnoy,l'intranquille mirabeau,antonin iommi-amunategui,tranché

P.S.2: la photo à la une est une copie d'écran du site de L'Obs. On a beaucoup vu circuler la tronche d'Antonin sur les réseaux sociaux depuis une semaine, mais ça me fait quand même plaisir de la voir ici... 

Commentaires

  • "La généralisation et l'opposition un brin manichéenne entre vin naturel et vin conventionnel seraient-elles susceptibles de nuire au propos ?"

    C'est sans doute le cas, un trop fort rejet d'un "camp" envers l'autre, c'est un peu trop du militantisme et pas suffisamment de dégustations, et ça n'aide pas la cause, bien au contraire !

    Bonne idée de revenir aux fondamentaux !

  • Depuis quelques années l'agriculture biologique est de plus en plus plébiscitée, nous assistons à une réelle volonté de retour aux sources de la part des consommateurs français et européens.

    Et le vin ne fait pas exception, des cuvées sont maintenant produites en biodynamie, issus d'une l’agriculture raisonnée. Ici pas de pesticides de synthèse, pas d'engrais chimiques, et pas d'OGM.

  • J'ai agréablement découvert votre blog en cherchant à faire découvrir le sotolon à des amis. De fil en aiguille je tombe sur cet article... Je ne tient pas à raviver l'incendit non plus. Le problème d'Antonin n'est pas de défendre les vins nature (J'ai moi même fait mon mémoire de DNO sur les vins sans soufre avec conviction!) Le problème C'est que cette personne parle beaucoup et dit énormément de choses fausses! Non les oenologues et personne n'a le droit de faire subir 70 pratiques oenologiques à un vin! En tant qu'oenologues nous prêtons serment (comme en medecine) et sommes très attachés au respect de ce serment! Et les vignerons eux, sont très très attachés à leur terroirs et essayent pour la plupart de le respecter au maximum.
    Ce qui fait peur, C'est que l'on puisse dire autant de choses fausses et de mensonges et que les gens y croient!
    Je ne suis pas productrice et très engagée dans le bio et le respect de notre terre, mais sérieusement comment peut on diaboliser un produit en mentant si honteusement!

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