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Les Vendredis du vin - Page 5

  • Les Vendredis du Vin: tout en douceur!

    VendredisduvinDeuxième thème des Vendredis du Vin de la blogosphère oenophile, «Tout en douceur!». Des vendredis divins choisis par le Président du mois, Mathieu Turbide. Le Méchant raisin a décidé de la jouer soft. Une belle occasion de faire bouche de velours avec de succulents nectars qui me ravissent à chaque fois que j‘en débouche une bouteille, chose que je ne fais pas assez souvent à mon goût. Par pudeur, par crainte, par masochisme ou autoflagellation? Foin de la psychanalyse de bazar et vautrons-nous avec délectation dans la douceur, le stupre et le lucre!


    Chose promise, chose due, cette deuxième session des Vendredis du Vin sera pour moi un véritable "Festival de Le Paille".

    A ne pas confondre avec le Festival de La Paille, une récréation champêtre de musiques qui ne le sont pas forcément. Même que parfois ça envoie du gros son, du côté de Jardelle, et qu’on y milite aussi pour l’indépendance picarde. Des soucis organisationnels font planer une vilaine ombre sur l’édition 2007, le monde rural s’accommodant mal de la présence d’une jeunesse chevelue et décomplexée au milieu des champs à vaches. Pensez, ma bonne dame, peut-être même bien qu’ils la fument, la paille !  Les organisateurs craignent le pire, les festivaliers également, alors que le programme était complètement bouclé. Une ultime solution pourrait voire le jour avant la fin du mois de mai ... Soyons confiants pour la suite! Et croisons les doigts!

    Mais revenons à nos moutons : "Could sheep count sheep to get to sleep ?"
    Question fondamentalement existentielle et la réponse en image grâce à KUKUXUMUSU, paille incluse!

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    Trêve de nouvelle digression et retour définitif (j’espère !) au Festival de Le Paille. Pas encore tout à fait, finalement, puisque le premier commentaire de cette dégustation va porter sur un Muscat. Pas un Beaumes de Venise ou un Frontignan, interdits de cité lors de ces VDV, pour cause de mutage en cours d'élevage, mais un véritable Muscat passerillé sur pied, tellement véritable qu’il en est devenu un mutant, même si non muté. Son nom est un appel à la douceur, rendant sa présence ici totalement indispensable!

    Le Festival de le Paille 2007, tout en douceur!

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    Imgp3030 "Pour un peu de tendresse 2005", Clos du Gravillas, un muscat d’une légèreté et d’une tendresse inégalables, encore accentuées par une refermentation inopinée en bouteille, ce qui en fait un pétillant naturellement sucré particulièrement jouissif, d’une grande délicatesse en bouche. Une évolution polissonne imprévue, qui n’a pas affecté tous les lots, semble t’il, mais qui ne doit nullement inquiéter l’heureux possesseur de ce flacon qui se boit avec une facilité et une gourmandise déconcertantes.Imgp3025

    Arbois vin de Paille 2002, Domaine de la Tournelle : au nez, arômes de fruits secs, de raisins de Corinthe et de marc. Bouche fraîche et élégante, droite et longue, avec une sucrosité affirmée, mais fluide légère, fraîche et plutôt toute en douceur, comme préconisé dans l’intitulé des VDV. Ouillé régulièrement et consciencieusement, bâti sur la fraîcheur, ce style de Paille très séducteur a tout pour plaire. Moi, j’adhère !

    Imgp3024 Raisins confits XL, Vin de Table, domaine Sauvat-Blot (Auvergne) : une vraie belle curiosité que ce vin de paille auvergnat produit à partir de gamay et de chardonnay, en proportions équivalentes. Sa robe est ambrée. Le nez évoque les fruits secs, le pruneau et la banane séchée. La bouche possède un bel équilibre, tout en rondeur et en douceur, différent de celui des vins de Paille jurassiens plus souvent bâtis autour de l'acidité généralement apportée par le savagnin. Si l'acidité ici ne fait pas défaut, elle est plutôt bien enrobée. Belle finale sur des notes de moka et de fruits secs.

    Arbois 2003, cuvée des Amoureuses, Michel Gahier: robe ambrée, plutôt claire, c'est un pur chardonnay! NezImgp3023 envoûtant, sur les fruits secs et la mirabelle, un peu lacté. La bouche est onctueuse, riche, arrondie, mais fraîche et gourmande, portée par une acidité bien présente, mais enrobée, d'une grande persistance aromatique et d'une grande longueur. Un pur bonheur de liquoreux, réservé aux amoureuses et à leurs amoureux, pour un instant de douceur, prélude à une grande tendresse. 100% chardonnay, une rareté pour un vin de paille qui n'en est officiellement pas un, puisqu'il ne titre que 12,5°. Ah! si tous les Pailles pouvaient ressembler à cela! On n'hésiterait pas longtemps  à en faire un festival! Le vendredi, mais aussi les autres jours de la semaine!


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    Olif

  • Les Vendredis du Vin: Moins de 12 !

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    Vendredisduvin Moins de 12 ! Première session des Vendredis du vin, une initiative de Vinorati pour stimuler et rendre attractive la vinoblogosphère, et un thème choisi par Laurent Baraou, le tentateur de Saint-Antoine. Moins de douze ! 12 degrés d'alcool et 12 euros. Un plaidoyer pour le vin moins cher et désalcoolisé ? En tout cas un sujet d’actualité ! Ne reculant devant aucun excès de zèle, j’ai essayé de rendre l’exercice encore plus contraignant et difficile : tous les vins « moins de douze » ont été dégustés par une température de moins de 12 (degrés Celsius), devant un programme télé interdit aux moins de 12 (ans), en compagnie d’une assemblée de moins de 12 (salopards), le tout avant les 12 coups de minuit. Dégustation en moins de 12 (minutes) et compte-rendu rédigé en moins de 12 (jours). Un véritable exploit, aussi épuisant que les vins étaient faciles à boire ! Et maintenant, place à la dégustation !

    Larmont_sous_la_neige_001 Anjou rouge 2002 Domaine des Griottes (Saint-Lambert du Lattay), 11°, 10 euros
    Le premier nez est légèrement réduit, mais s’ouvre bien à l’aération sur des notes de poivron rouge bien mûr, puis de grenadine (le sirop), avec une pointe lactique. Le fruit rouge croquant revient bien en finale. Un vin bien à point, gouleyant, croquant, digeste, aimable, bon à boire. C’est du « onze », et cela lui donne une légèreté affriolante.

     Bouteilles_001J’en veux 2005, Vin de Table, Jean-François Ganevat (Rotalier, Jura), 11°, 7Bouteilles_003 euros
    Toujours du onze, qui croque comme pas permis ! Du fruit à pleines dents et des petits tanins charnus et craquants! Un vin possédant une acidité et une fraîcheur pas banales ! Forcément, il est élaboré avec de vieux cépages jurassiens oubliés dont il reste quelques pieds par ci par là!

    Tram_ju_023 Alsace 2004 Mer et Coquillages, Domaine Julien Meyer (Nothalten), 12°, 6 euros
    Assemblage de Pinot gris, riesling et sylvaner, ce vin arbore une couleur jaune soutenue. Nez sur les fruits jaunes avec une toute petite note hydrocarbure et une pointe iodée. Bouche fruitée et gourmande, possédant du gras, de la rondeur et une finale un peu plus droite dans un registre terpénique (l’apport du riesling, très certainement).

    Tram_ju_026 Les Petites causettes du domaine de Montgilet, Grolleau 2005, Vin de Pays duTram_ju_027 Jardin de la France (Juigné sur Loire), 12°, 4 euros
    Robe rubis, claire, brillante, évoquant celle d’un rosé soutenu. Premier nez sur le réglisse, puis ça déborde de fruit avec du végétal croquant pour la mâche. Simple et friand, pendant que ça cause, ben moi, je me régale !

    En conclusion, moins il y a de degrés, plus ça descend vite ! Tu parles d’un paradoxe géométrique ! D’un point de vue oenophilique plus pragmatique, est-ce vraiment l’effet recherché en terme de santé publique ? Mais les gourmands ne vont pas s'en plaindre!

    Olif