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Les Vendredis du vin - Page 3

  • VDV#34: Vinstantané!

     

    Vendredisduvin Pour cette 34ème session des Vendredis du vin, il fallait faire court. Les bans à peine publiés, et nous voilà déjà le dernier vendredi du mois! Heureusement, notre nouvelle présidente, les yeux planqués derrière son objectif, les a également grands ouverts sur le vin. Grâce à Pauline, ces 34èmes VDV sont dans la bouette, Coco. Accent franc-comtois de rigueur, sinon, la tentative d'humour ne fonctionne pas très bien.

     

    Une photo, un vin, un souvenir. Trois raisons de ne pas boire Contrex. Dilemme! Quoi mettre en avant? La qualité de la photo? Celle du vin? Le souvenir? Euh ....

     

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    Les mouches ont pied, Vin de table 2004, Jean-Marc Brignot


    Ce n'est donc pas cette fois que je gagnerai le prix Pulitzer. Ni le Sony World Photography Awards. Non, je ne pense pas. Jamais non plus ce vin ne remportera une médaille d'or au Concours des vins de Mâcon, ni ne se verra auréolé d'un 100 Parker. Pire encore, il ne fera même pas rêver l'amateur de vins ni le buveur d'étiquettes.  Une chance, finalement. Parce que cette bouteille-là n'existe désormais plus. Dans ma cave tout du moins, et je doute qu'il en reste encore beaucoup d'exemplaires de par le monde. Les mouches auront définitivement pied dans mon verre. Plus rien à sucer sur les parois. Si c'est pas misère...

    Flash-back. Fin décembre 2005. On jouait cartes sur table à Molamboz, chez Jean-Marc Brignot, nouvel as sorti de la Manche. De drôles de jus, dans de drôles de flacons. Et puis Wanda,  pas un poisson, mais ce grand chien, aussi impressionnant que gentil. Pour une unique fois sur l'étiquette, en compagnie de son maître. Le ploussard  2004 vinifié en blanc ne donnait déjà pas sa part aux mouches, mais n'a pourtant jamais voulu se parer d'un teint de jeune fille pudique au cours de son élevage. Définitivement resté de la blancheur nacrée d'une jeune vierge, mais pas effarouché pour autant, y compris dans sa jeunesse. Une chair à croquer, à pleines dents, que je pensais un peu décatie,  à l'aube de cette nouvelle décennie, et qui s'est révélée être d'une grande fraicheur et d'un équilibre souverain, celui de la reine des mouches.

    Eyes wide shut, eyes wine open...

     

    Olif

     

    P.S.: ce week-end, en Arbois, après une heure de sommeil en moins, interdiction de ronfler dans son verre, mais cela ne dispensera pas d'avoir le nez dans le vert, par contre! Jean-Marc Brignot n'y sera pas, mais il y aura plein d'autres belles découvertes à faire.

     

     

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  • VDV#33: Madame Crock, Monsieur trempe...

     


    Vendredisduvin   33ème session des Vendredis du vin. Après le sexe, le rock et la plume, pause chocolat. Un peu de douceur cacaotée dans ce monde de brutes avinées du vendredi, grâce à Hélène Lombardo, qui goûte et croque à pleins dents dans les saveurs de la vie. Nouvellement arrivée dans la blogosphère, elle a crânement pris la présidence de ces 33èmes VDV pour nous contraindre à en croquer, nous aussi. Mais croquer quoi, bon sang? Madame Crock a un petit faible pour le chocolat, apparemment. Dont elle fait volontiers son quatre heures au sortir d'une dégustation de vin. Chocolat et vin, un véritable challenge, inépuisable casse-tête insoluble, à l'origine de sensations fortes comme de gamelles gratinées. Combien de fiers sommeliers se sont faits cabosser et rouler dans le Banania pour avoir voulu tenter l'accord improbable entre la treille et la cabosse. Certes, il y a de grands classiques incontournables, comme Banyuls, Maury, Rivesaltes ou autres VDN à base de grenache, qui transcendent le moindre éclat de cacaotier, à moins que ce ne soit le contraire. Les expérimentateurs jurassiens se tourneront vers des accords entre vin jaune et ganache au curry, à la noix ou au poivre vert, vin de paille et ganache mangue ou passion. Il est évident que je ne parle pas là de vieilles ganaches décaties, de retour des Indes ou je ne sais quelle colonie, mais de délicieux palets élaborés par un chocolatier hors pair, du style de l'arboisien Édouard Hirsinger, l'un des plus grands chocolatiers du casmos, si ce n'est le plus grand, et ce n'est pas moi qui le dis.

     

    Pour une sensation plus trash, l'association Van Houten-Vin de pays d'Oc vaut aussi le détour, mais dans l'autre sens, peut-être. La preuve en images!

     

     


      N'importe quoi, comme dirait Mme Olif!


    vin de pays d'oc,vendredis du vin

    Olif

     

    P.S.: ci-dessous, la version sous-titrée, à l'intention des sourds et des malentendants du web, à la connexion internet déficiente.

    "Vidéolif je ne sais plus combien, ça fait tellement longtemps! Mais ça valait le coup d'attendre! Nouveau costume, nouveau décor... Toujours pas de caméraman, par contre.

    Vin et chocolat, c'est le thème de ce vendredi, insufflé ingénueusement par Madame Crock.

    Du cacao dans mon spiegelau, oui, mais pas n'importe lequel! Du Van Houten. De 1828, s'il vous plait. Une boite dure longtemps ici, on en consomme si peu.

    Mais, j'entends déjà les âmes bien pensantes se récrier: s'il met le cacao dans son verre, où est-ce qu'il va mettre le vin, alors? Oui, bonne question. Merci de me l'avoir posée.  Where is the wine? Where is the bottle? Where is the corkscrew? Où est ... le spittoon? 

    Le vin, il est là. Sur la tartine! Du confit de vin du pays d'oc, aux arômes de figue et de poivre.

    Et en plus, je trempe. Tant pis si ça ne se fait pas!

    N'importe quoi, comme dirait Mme Olif!"

     

    P.S.2: Olif est habillé par Le Blog d'Olif, dans des tons chocolat plutôt que lie de vin. Il est bon de le souligner.

     

    P.S.3: le confit de vin du Pays d'Oc provient de chez Accent d'Oc, une boutique avec toute une gamme de produits gourmands au top, pour accompagner les fromages, notamment. Le Haut-Doubs a parfois des accents d'oc, dans les boutiques ad hoc.


     

  • VDV#32: le tire-bouchon et la plume

    Vendredisduvin

    32ème session des Vendredis du vin. Après le rock de la précédente édition, il va falloir sortir le rocking-chair et le mettre devant la cheminée. Pour la mise en condition, allumer le feu (mais pas avec son bouquin!), déboucher une belle bouteille et s'en servir une bonne rasade, tremper ses lèvres dans le verre, afin d'humecter sa bouche puis son doigt, quitte à jaunir les pages en les tournant. Les presbytes auront pris soin de chausser leur lorgnons au préalable, cela va de soi. Hub l'Œnothèque nous convie donc à une partie de lecture commune et partagée. Des litres et des lettres, les copies sont ramassées ce vendredi. C'est parti!

     

    "Pochouse avait débouché la bouteille, il commençait à remplir deux beaux verres sortis de nulle part. (...)

    - Liu, vous êtes déjà entrée dans une salle où vient d'avoir lieu une dégustation de vin jaune?

    Liu fit non de la tête.

    - C'est quelque chose d'unique, vous avez l'impression d'entrer dans un nuage et de vous envoler avec. De toute façon, rien n'est comme ailleurs avec ce vin.

    (...)

    Au bout de quelques minutes, il passa un doigt à la surface du vin et le fit glisser sur les lèvres de Liu. Après quelques secondes, un joli sourire s'y étalait. Elle reprit son verre. Alors qu'elle savourait une première gorgée, Pochouse commençait à lui parler de ce vin vendangé en 1909 "sous le gouvernement Aristide Briand, un grand homme oublié, comme Waldeck-Rousseau et tant d'autres. Cette année-là, Faber a gagné le Tour de France".(...)

    Pochouse parlait, Liu dégustait à petites gorgées. Pochouse se demandait à quelles époques tous les arômes du vin s'étaient glissés dans le fût puis dans la bouteille. "Vous croyez qu'ils arrivent tous en même temps ou est-ce qu'il y a une sorte d'ordre protocolaire?" Liu ne savait que répondre."

     

    Pas de 1909 sous la main, alors je me suis rabattu sur un Château Chalon 1955 de Léon Cartier pour accompagner ce savoureux extrait de Panique dans les vignes du Jura, de l'excellent Jean-Claude Barbeaux, dont j'ai déjà parlé ici et qui est paru aux Éditions Cabédita.

    Oui, alors? Quand est-ce qu'ils sont arrivés dans la bouteille, le miel et les épices? Et le houblon? Et le marc? En quelle année et à quel moment? Toujours est-il qu'ils sont bien là, définitivement assis et d'une infinie douceur. Entre le vin et le livre, mon rocking-chair balance...

     

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    Olif

     

    P.S.1: la Percée du Vin Jaune arrive à grands pas et elle se déroulera cette année les 5 et 6 février dans la bonne ville d'Arbois, ce qui promet une ambiance du tonnerre dans les rues et les caveaux. Que tous ceux qui veulent avoir le nez dans le jaune se le disent!

     

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    P.S.2: définitivement bien assis, je le fus également, dans ce superbe fauteuil "Plaisir solitaire", avec la petite encoche qui fait tout, réalisé sur mesure par Christophe Lorenzoni à partir de fûts recyclés, récupérés chez de bien bons vignerons. 225 litres de pur bonheur totalement confortables!

  • VDV 31 : la rock'n'rolle winetitude!

     

    Vendredisduvin

    31ème session des Vendredis du vin. Et ça va rocker dans les chaumières, à la demande de l'Eva naissanteChrisB, le rocker Hors d'âge). Un vendredi sur mesure(s) pour ceux qui ont des fourmis dans les gambettes, ce qui promet une sacrée nuit d'Œnos à Eva  et à tous ceux qui se rouleront sur des cailloux  avec elle jusqu'à l'aube. Ah! ces jeunes, quelle santé! Au moins, les Bicervelés avaient choisi un thème toujours d'actualité pour les quarantenaires et demi! Bon, je dis ça, je dis rien. Musicalement, je suis toujours resté jeune aussi.

     

    Mine de rien, voilà un VDV à la double difficulté: trouver non seulement un vin, mais aussi le morceau de rock'n'roll music qui va avec.

     

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    ©Margerin

    Pas vraiment dans un trip rockabilly, je me suis retrouvé contraint de faire l'impasse sur la banane à Lucien et à Lilian Bauchet aussi. Question Bojo nouvo, de toute façon, j'ai pas mal donné ces derniers temps. Il faut savoir se renouveler. Le death metal n'étant définitivement pas mon truc, j'aurais pu me tourner vers ma jeunesse punk. Manque de bol, le sujet avait été déjà abordé dans une tentative de sonorisation de la Blogomiam par le rock'n'slurpique Estèbe et la gracieuse Gracianne. Et plus un seul vin de bagnole dans ma cave ni mon garage, quelle pitié!

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    Du vin vraiment rock'n'roll, j'en ai pourtant un certain nombre de bouteilles en cave, des canons qui partent dans tous les sens, pas encore bien en place, qui ont pour eux la fougue de la jeunesse et les imperfections éventuelles de leur mode de vinification. Ce ne serait pas leur rendre service que de les mettre en avant de cette façon. Et encore moins de trouver la musique pour les accompagner.

     

    Le déclic a évidemment fini par venir. De Corse, of course. Dans rock'n'roll, il y a rock, qui veut dire caillou, et puis il y a roll, qui est loin de ne vouloir rien dire, si jamais cela rappelle quelque chose à quelqu'un de plus de 35 ans qui n'est pas encore mort aujourd'hui. En Corse, rolle se dit vermentinu. Alors le voilà, mon vin rock'n'roll: un Vermentinu minéral de Corse!

     

     

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    Domaine Casabianca 2009, Centenaire du fondateur

     La Corse est plus connue musicalement pour ses polyphonies et I Muvrini que pour ses groupes de Trash metal . Le domaine Casabianca n'a par ailleurs rien à voir avec la Castafiore. Mais ce joli blanc cristallin, après une petite réduction soufrée première, délivre de jolies notes iodées et maritimes très revigorantes. Rafraichi dans la première neige du Haut-Doubs, il procure des sensations très rock'n'roll et une envie de Beauté. Celle d'un rock harmonieux, mélodique, presque symphonique. Comme celui-là, tiens! Un petit miracle mélodique dans le parcours cahotique et plus très en verve de Richard Ashcroft.

     


    The Verve - Bitter Sweet Symphony

    Olif

  • VDV 30: le vin et le sexe

     

    Vendredisduvin

    30ème session des Vendredis du vin. L'âge adulte. Fallait-il pour autant laisser les clés de la maison au Bicéphale buveur, hydre à deux têtes de la Bloglouglou, véritable cochon assoiffé doté d'une double queue en tire-bouchon? "Oui, il le fallait!" ont répondu en chœur sur Facebook les aficionados des Vendredis du vin en rut. "Le vin de l'amour et le vin de l'amitié, c'est bien joli mais, maintenant, on veut du sexe!  On veut tâter du cul de la bouteille, mordre sauvagement ses épaules, suçoter voluptueusement son goulot, arracher furieusement sa collerette. Et puis faire voler la robe du vin, mater ce qu'il a dans la culotte et le renifler profondément avant de l'avaler jouissivement jusqu'à la dernière goutte". En substance, voilà ce qu'ils ont dit, les aficionados des Vendredis du vin en rut. Oui. A peine enjolivé de ma petite plume dans le derrière, certes. On ne se refait pas.


     

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    Crédit photo anonyme, merci à lui et à celui qui m'a transmis le cliché.


     

    Le vin et le sexe, donc. Oui, le vin est sexuel. Il ne faut pas se voiler la fesse. Sexuel, le vin est, le contenant comme le contenu. On ne va pas refaire l'excellente session précédente sur la quille, mais la superbe collection des différents modèles de flacons extraits de tous les orifices imaginables par le Professeur Prout, grand spécialiste oto-rhino-procto-gynécologue de l'hôpital de Montcuq, est là pour le prouver: la bouteille de vin est une excellente compagne des longues soirées solitaires, chez monsieur comme chez madame.

     

    Plus intéressant, il est démontré que le liquide à l'intérieur de la bouteille procure une excitation sexuelle et une amélioration des performances. Jusqu'à un certain point, il est vrai. Passé un stade d'alcoolémie, variable selon les sujets, le vin ne devient plus qu'un stimulant du ronflement. Le cochon qui sommeillait en l'homme s'est alors endormi profondément. Paradoxalement, ce dernier n'en reste pas moins cochon, puisqu'il ronfle comme un gros goret.

    Le vin, utilisé à petites doses comme "lubrifiant relationnel", ne procure par contre que plaisir et bonheur, en agissant positivement sur l'excitation, la désinhibition, l'érection, la lubrification, la pénétration. Voilà qui laisse songeur et interpelle. Les pourfendeurs hygiénistes du vin ne seraient-ils finalement que des mal-baisés?

     

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    Le Viagra© de l'œnophile, forcément, c'est du Bandol, un vin aux propriétés légèrement caverneuses et vaguement spongieuses. Du genre qui te file à la fois le gourdin, le rouge aux tempes et un tour de reins à Titine. La Tourtine 2004 du domaine Tempier, par exemple. Les petits veinards privilégieront la version magnum, s'ils ont des potimarrons dans la culotte. Néanmoins, quel que soit le modèle, ce joli sperme de mourvèdre très concentré répond présent question tanins. On crache encore quelques copeaux mais c'est copieux et long en bouche. Et plus c'est long, forcément...

     

     

    Bon, faut que je file, la bouteille est finie, Mme Olif est déjà au lit. Le devoir conjugal m'appelle...

     

    Olif

     

    P.S.: maintenant que les enfants sont couchés, en bonus pour les plus jeunes lecteurs ce ce blog, la rediffusion d'un billet torride écrit il y a quelques années, sur le pouvoir hautement sexuel d'un clavelin de Château Chalon. Billet toujours d'actualité, je ne retire pas une virgule de ce que j'ai écrit à l'époque.

     

     


     

    Parlez-moi d'amour!

     

     

     

    Pour répondre aux sollicitations d'une muse coquine, j'ai affûté ma plume et mon clavier pendant que Cupidon aiguisait ses flèches. Le résultat ne s'est guère fait attendre!

    L'hiver est encore bien là! Pourtant Saint Valentin, qui nous tend les bras, vient titiller nos sens et réveiller nos ardeurs d'amoureux passionnés, bien avant l'afflux de sève du rut printanier.

    Bien sûr que je t'aime, mon Amour! C'est toujours toi que je préfère, même lorsque mon esprit vagabonde, attiré par d'autres formes, d'autres couleurs, d'autres envies, d'autres plaisirs... Fantasme échappatoire pour mieux revenir me lover contre toi. Tu es à  nulle autre pareille.

    Sous le chapeau lisse de ton ciré jaune, j'aime à  t'imaginer nue, sans atours. D'un geste sec et volontaire, je le fais voler, dégageant ainsi ta coiffe. Nul ne peut te prétendre hautaine, même lorsque tu dresses le col. C'est pour mieux dégager ton épaule au creux de laquelle je peux me blottir et m'abandonner avec délice en m'imprégnant de ton odeur. Ivresse des sens, frôlant l'indécence...

    Mes doigts effleurent alors avec volupté ton corps ferme et très en forme(s), ne se lassant pas de l'explorer, s'attardant sur le tatouage qui décore ta poitrine, puis glissant lentement sur le petit carré d'étoffe niché au creux de ton ventre et rempli de promesses.

    Avec beaucoup de tendresse, t'inclinant pour mieux te prendre, ma main s'immisce dans un endroit secret, essuyant quelques petites perles humides.

     

    Ah! Ce cul, ma Mie! Doux et rebondi, accueillant et frémissant sous mes doigts, il s'offre sans retenue à  celui qui le désire. Pas celui d'une fille facile pour autant, plutôt celui d'une femme mûre, avec quelques années d'expérience, un qui se mérite et nécessite un apprentissage pour l'apprécier à  sa juste valeur.

    Un liquide parfumé et doré s'écoule alors, dans une symphonie haletante et jouissive, prélude à  un orgasme annoncé ...

     

    Olif, calme-toi mon garçon, avant que les esprits ne s'échauffent, le tien en premier. Tu vas te faire censurer. Ici, c'est un blog où l'on parle de vin, au cas où tu ne l'aurais pas deviné.

     

    Mais c'est pourtant bien de cela dont il s'agit, non?

     

    Olif

     

  • Vendredis du vin #29: La quille, bordel!


    Vendredisduvin

    29ème session des Vendredis du vin. Du peu au jus, mais quand même! Vivement la quille, bordel! "Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse", disait le poète. "Eh bien non!", s'exclame le bourguignon en direct. On ne veut pas être ivre avec n'importe quelle boutanche. Pas avec n'importe quel contenant, ni même - et surtout?- n'importe quel contenu. Et peut-être même pas avec n'importe qui non plus. S'abandonner corps et biens, oui, mais dans les règles de l'art, avec un emballage ou un emballé dignes de ce nom. 

     

    À petite ivresse, petit flacon. À méga-uber-große caisse, prévoir plus large. Douceur non exclue. Habituellement embouteillée en dé à coudre (37,5cl voire 50cl pour les gros gourmands), la cuvée Ambre de Christophe Abbet vaut tous les Martigny on the rocks du monde. Un liquoreux de l'extrême, assemblage de marsanne et petite arvine, élevé longuement en fût (jusqu'à 44 mois, si cela le justifie). Un vin qui souvent défie la mécanique des fluides et dont le grain oxydatif, apporté par l'élevage long, accentue le caractère exceptionnel et superlatif. Pour se la mettre bien profond, ou, plus élégamment formulé, toucher à l'ivresse des profondeurs, rien ne vaut les grands contenants. Jamais sans mon magnum, une mise réservée à ceux qui le méritent. Autant dire qu'ils sont rares.

     

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    "Zéro, zéro, zéro, zéro..."

     

    Olif

     

    P.S.: Un flacon géant non ouvert pour l'occasion, mais qui me rend ivre rien que de penser au jour où je le ferai!

  • Vendredis du vin #28: Plus Bellet la vie!


    Vendredisduvin

    28ème session des Vendredis du vin. Destination la vigne et le vignoble, pour une partie de tourisme viticole, à la demande du monomaniaque alsacien, pourtant largement ouvert aux autres régions, si l'on en croit la diversité de ses commentaires de dégustation. L'œnotourisme est une pratique à la mode, encouragée par tous les acteurs de la vie économique, y compris en plus haut lieu, tandis que dans le même temps, les défenseurs de la Santé publique pourfendent bassement les vignerons, vils corrupteurs de notre belle jeunesse, tout juste bonne à lever le coude et se jeter des grandes lampées de Crus classés derrière le sifflet sans même recracher, ou alors juste vomir au bout du 3ème magnum. "A bas le vin et les viticulteurs, mais vive l'œnotourisme", s'exclament d'une seule voix et de concert les Ministres de la Santé économique publique réunis. "Tous dans le bus", pour sillonner le Bordelais, la Bourgogne ou la Napa Valley, à la rigueur le Jura, et s'arrêter dans des wineries ou chez Henri Maire, y regarder un film sur le travail à la vigne et l'historique du vignoble, suivre un parcours balisé en cave comme on visite un musée, déguster des produits stéréotypés en compagnie d'un agent commercial et/ou d'une secrétaire trilingue, et, enfin, remplir le carnet de commandes avant de remonter dans le bus en chantant merci chauffeur, merci chauffeur. Point à la ligne, paragraphe suivant.

     

     

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    Bellet, c'est tout au fond à gauche, dans la brume.

     

    Quelle que soit la destination choisie, en France, en Europe, ou ailleurs, dur d'échapper à la présence du vin et de la vigne, véritable pan de notre patrimoine qu'il serait véritablement malséant de vouloir occulter, quand il ne s'agit pas d'essayer de l'anéantir complètement sous couvert d'hygiénisme mal placé. Si l'œnotourisme de masse a la faveur de nos élus, grâce aux retombées financières susceptibles de faire vivre l'économie locale, le vinotourisme artisanal a (heureusement!) encore droit de cité. Seul ou en groupe, le véritable amateur ne demande qu'à arpenter les vignes, visiter les caves, rencontrer les hommes et les femmes qui font le vin, le goûter et l'appréhender avec eux, sans qu'on lui anime et balise son parcours de façon superficielle, comme dans n'importe quel voyage organisé.

    Manger et boire "local", quand on est en villégiature quelque part, voilà une sympathique façon de mieux s'immerger dans le milieu autochtone. Manger et boire "local de là-bas", quand on est rentré à la maison, voilà une sympathique façon de se remémorer ses vacances sans sacrifier à la sempiternelle soirée diapo.

     

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    Pas de visite de vignoble au menu, cette année, pendant les vacances de la famille Olif. L'œnotouriste qui sommeille en moi ne s'est pas réveillé à la vue des coteaux de Bellet. De façon fort avisée, quelques échantillons de cette production un peu confidentielle ont pourtant fait le chemin jusque dans le Jura, afin d'être sacrifiés sur l'autel de mon bon goût dès le retour à la maison.

    De l'œnotourisme par procuration, comme une carte postale reçue à la maison après le retour de vacances, ce Clos Saint-Vincent 2008, issu à 90% de folle noire, complétée de grenache, ne nous raconte pas de salade. Dense, opaque, séveux et plein, il est encore marqué par le fût, mais laisse apercevoir une bien jolie matière d'une grande originalité, pour ne pas dire d'une noire folie.

     

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    Bons baisers de Nice et merci chauffeur, merci...

     

    Olif

  • Vendredis du vin #27: le vin médecin de l'amour


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    Après le vin des copains d'Anne-Laurence Chauvel-Chadronnier, voici venu le temps de l'amour. Avant peut-être celui de l'aventure? Michel Smith, l'un des 5 du vin, catalan d'adoption, grand amateur de carignan devant l'éternel, nous propose, pour la 27ème session des Vendredis du vin, de partir à la découverte du vin médecin de l'amour, voire plus, si affinités sexuelles. Mais, finalement, entre l'amour et l'amitié, il n'y a pas tant de différence que cela, Hein, Henri?

     

    "Entre l'amour et l'amitié,

    il n'y a qu'un lit de différence,

    un simple pageot un pucier

    où deux animaux se dépensent."

     

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    Avant de coucher, pourtant, il faut flirter. Une pure coïncidence, que ce rosé girly trouvé chez mon caviste de quartier, bien avant l'annonce du thème des VDV. L'amour à Maury. Ou plus exactement une amourette de passage, juste un Flirt, avec toi, que je fasse n'importe quoi. Maury, durement touchée par la grêle dernièrement, comme une épine en plein cœur, venue égratigner sauvagement un amour naissant. Que ce rosé 2008 du Clos des vins d'amour puisse contribuer à soigner un petit peu tout ça.


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    Rosé 2008 du Clos des vins d'amour, Vin de Pays des Côtes Catalanes

    Légèreté du rosé, associé à l'été, aux mets légers qui vont avec. Le rose perle à son front, tel un érythème pudique de la jeune fille. Celui-ci est quand même un peu vineux, preuve de son sérieux. Il se boit néanmoins par inadvertance, comme un flirt estival que l'on aura tôt fait d'oublier dès les premières feuilles mortes ramassées à la pelle.

    Un vin médecin de l'amourette, émouvant comme une goutte de rosée un matin d'été, délicieux et parfumé comme une goutte de rosé un après-midi du même été.

     

     

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    La bataille du vin et de l'amour, de toute façon, c'est Alice Feiring qui l'a gagnée!

     

    Olif

     

    P.S.: en bonus, le billet des VDV auquel vous avez échappé ce mois-ci:

     

    Le vin, médecin de l'amour grivois, mais toujours la vie et le vin en rose. Il était deux amants qui s'aimaient tendrement, ils voulaient voyager, mais ne savaient comment. Le Monsieur, il dit à la Dame: "Tu seras bâtiment, je serai le grand Mas que l'on plante dedans. Ah! Ah! Ah!". Si je dis ça, c'est juste histoire de faire le Baux, en fait. Parce que voilà un bien joli rosé pour la table, et que je l'aime. Épicé et gourmand, frais et floral, charnel. Un amour physique, peut-être, mais pas sans issue, n'en déplaise au Grand Serge.

     

     

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    Mas de la Dame, Rosé 2009, Les Baux de Provence


    Mais pourquoi donc est-ce que je m'obstine à associer la couleur rose au vin de l'amour, moi? Il faudra que j'en parle à mon psy.

     

  • Vendredis du vin #26: les vins de copains d'abord

    Vendredisduvin

     

    "Non ce n'était pas le bon gros

    Rouquin qui tache, ce picolo,

    Qu'on se le dise aux VDV

    Dise aux VDV.

    Il se buvait en père peinard

    En gouleyant très bien, c'pinard

    Et s'app'lait l'vin des copains d'abord

    L'vin des copains d'abord."

     

    Grâce à Anne-Laurence Chauvel-Chadronnier, la nouvelle présidente intérimaire des Vendredis du vin et grande copine du rouge, du blanc et des bulles, on va pouvoir se taper fort sur le ventre, en sifflant allègrement des nabuchodonosors de "vin de copains". Le choix est vaste, entre la cuvée "Les copains d'abord" du domaine des Sablonnettes, en Anjou, "Les copines aussi", du même domaine qui ne voulait pas faire de jalouses, "Les copines" de Jean-Louis Tribouley en Roussillon. Et bien d'autres, je suppose, qui revendiquent ouvertement ce qualificatif de "vin de copain" sur l'étiquette.

     

    C'est quoi, un vin de copain, finalement? Ben, ça dépend de ses copains, en fait. J'en connais qui pourraient, à cette occasion, déboucher un Mouton-Rotschild 1945, s'en servir un dé à coudre et se le siroter gentiment, le monocle sur l'œil et le petit doigt en l'air, entre deux louches de caviar. Mais c'est un mauvais exemple, finalement. Les Grands Crus historiquement classés ne sont pas de véritables vins de copains. Ce sont des vins d'amis aristocrates qui n'aiment guère le picrate. L'aristopicrate n'a pas droit de cité lors de ces 26èmes VDV. Le vrai vin de copains, c'est celui qu'on partage sur le pouce avec les potes, parce qu'il faut absolument qu'ils goûtent ça, vous allez voir comme c'est super bon les gars et, en plus, c'est pas très cher. Enfin, ça dépend des fois. Le vin de copains, il est de toutes les couleurs et il se sert sans cérémonial, juste pour le plaisir, éventuellement avec une ou deux tranches de saucisson.

     

    Alors, sans aucune volonté de fayoter avec Mme la Présidente, je n'ouvrirai pas une bouteille, pas deux bouteilles ... mais ... trois bouteilles! Pas de Bordeaux, sa région fétiche, pourtant, j'aurais pu. Que des vins de Loire, parce que j'y ai deux ou trois copains et que certains cépages originaux que l'on trouve là-bas correspondent bien à l'idée que je me fais de ce concept de vin de copains. Du canon sans prise de tête, à "haut coefficient de torchabilité"© Patrick Meyer l'Alsacien. C'est parti les copains!

     

    Rouge. Un Coup de canon 2008, ou plutôt plusieurs. Le Coup de canon, c'est du grolleau. Et quand le grolleau est tiré, c'est gagné. Il faut le boire. Un vin dangereusement bon pour qui se trouve en ligne de mire, signé Grégory Leclerc, vigneron a Chargé, en Touraine. Fruité, frais, épicé, croquant, gouleyant, charmeur, accrocheur, les arguments ne manquent pas pour avoir envie d'en partager un obus ou deux avec les poteaux.

     

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    Crédit photo: Escapades, à qui je pique le cliché sans vergogne, puisque le Doc est un copain et que c'est ma bouteille qu'il a photographiée!

    Blanc. Les Petits Acacias du domaine du Moulin, d'Isabelle et Hervé Villemade. Appellation Cour Cheverny, cépage romorantin. Millésime 2006. Ça, c'est un cépage de copains, le romorantin. D'ailleurs, ça rime bien. Un blanc d'une grande gourmandise avec une finale claquante, appelant une nouvelle gorgée. Fruits, agrumes, belle acidité, jolie minéralité, une bouteille qui se boit avec avidité, tellement vite que je n'ai pas eu le temps de prendre un cliché. Et en plus, comme certains copains, ça vieillit bien.

     

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    Crédit photo: Blog-vinbionaturel, à qui je pique aussi le cliché sans vergogne, on est copains de vin, tant pis si ce n'est pas le même millésime.

     

    Bulles. "Juste avant l'été", quand l'herbe n'est pas encore coupée, que la soif se fait sentir à l'heure de l'apéritif, invite une ou deux copines (ou des copains, si tu es une fille, ou peu importe, selon tes orientations sexuelles), mais pas trop si tu n'as pas un stock suffisant de bouteilles, et alors, couchés dans l'herbe, avec juste le soleil pour témoin, sers-leur donc quelques petits verres de ce délicieux pétillant naturel à base de chenin, à la robe discrètement et joliment orangée si tu as mal rincé ton verre de rouge au préalable. Laisse son charme agir et la bulle venir leur caresser le palais. Ecoute-les ensuite rire et s'esclaffer, pouffer même, tous leurs sens en émoi. Avant de finir par leur caresser le palais, toi aussi. Et de balancer leur robe dans les orties. "Juste avant l'été", un vin de copines, sensuel et même plus, si affinités. Méfie-toi simplement du paysan, qu'il ne commence pas trop tôt les foins, fonction de la météo, juste avant l'été. Et qu'il ne prenne pas sa fourche pour chasser de son champ les impudents qui ont osé broyer son herbe. Juste avant l'été, Mosse. Pas Kate, mais Agnès et René.

     

     

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    Salut les copains!

     

    Olif

  • Vendredis du vin 25: demi-sec mais pas trop!

     

    VendredisduvinVoici donc, après une petite année d'absence pour cause de gros coup de fatigue, la 26ème session des Vendredis du vin. Allelouiah! Sous l'impulsion d'Iris de Lisson, les Vendredis du vin renaissent de leurs cendres à peine froides. Nul doute qu'avec la création d'un groupe Facebook, rejoint par pleins d'amis pleins de bonne volonté, les Vendredis du vin demi-sec vont cartonner.

    Le thème du mois a été choisi par Mathieu Turbide, le Méchant raisin, qui aime adoucir son propos à demi. Mais qu'est-ce donc qu'un vin demi-sec? A moitié liquoreux ou à moitié sec, en fait, selon sa vision des choses. Un vin avec du sucre résiduel, ni trop, ni trop peu, censé jouer dans un registre aérien et développer un profil légèrement et subtilement sucré. Entre 4 et 12 grammes par litre après fermentation pour un vin tranquille, d'après le réglement communautaire. Au-delà, c'est doux ou moelleux (jusqu'à 45 g/l), puis liquoreux (> à 45 g/l). Le souci, c'est que l'équibre alcool-sucre-acidité s'en balance complètement, du réglement communautaire.

     

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    Torus 2007, Vin de Pays des Côtes de Gascogne, Brumont



    Choix volontairement provocant? Cela ne me ressemblerait pas! Goûté et rangé parmi les demi-secs à l'aveugle. Très aromatique et fruité, au caractère plutôt flatteur et consensuel, il n'a rien d'un vin sec, contrairement à ce qui figure sur l'étiquette. Pas mou pour autant, c'est une question de sucre, évidemment. Probablement pas assez pour le situer du côté des "demi", mais à mon sens trop pour le qualifier de sec. Equilibre demi-sec non avoué, en demi-teinte, limite trompeur, Torus 2007 de Gascogne pose donc le problème de l'étiquetage des bouteilles et des mentions à y faire figurer. Les Valaisans ont mis des abeilles sur l'Amigne, en fonction de la quantité de sucre résiduel, faudrait-il faire de même avec le Manseng-Sauvignon (c'est une supputation, pas moyen d'en trouver la confirmation sur le web)? Ce vin sec ne l'étant qu'à moitié, il rentre tout à fait dans cette thématique des VDV.

     

    Faute de premières grives, on boit du Torus! La concurrence gasconde est rude. D'un côté, t'as Torus, de l'autre Tariquet!

     

    Néanmoins, parfait à l'apéritif ou à l'occasion d'un vernissage, par exemple. Comme celui de la première exposition des œuvres de Mme Olif à la Brasserie de la Poste de Pontarlier, et ce, jusqu'au 7 mai inclus. Tout le monde est le bienvenu. En attendant d'autres expositions, et -pourquoi pas?- plus à l'Ouest. N'importe quoi et fin du message personnel.

     

     

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    "Déclinaison habillée autour d'une déclinaison autour d'un nu" © Olif

     

    Olif

     

    P.S.: pour les amateurs de vins un peu moins demi-secs, à l'occasion du vernissage, on pouvait de rabattre sur l'épatant et tranchant Arbois Chardonnay 2008 du domaine André et Mireille Tissot, ainsi que, côté rouges, sur Les Sorcières 2008 du Clos des Fées ou sur le Faugères 2005 du domaine Alquier en magnum.

  • VDV 24: papilles et molécules

     

    VendredisduvinVoici donc la 24ème session des Vendredis du vin, session pour laquelle il va falloir se plonger dans l'infiniment petit, à la demande expresse de François Chartier, célèbre sommelier canadien spécialisé en sommellerie moléculaire.

     

    Késako, la sommellerie moléculaire? :euh:

     

    En fait, c'est très simple, et je pense que l'on peut tous remercier François Chartier d'y avoir pensé pour nous. Pour faire encore plus simple, schématiquement, dans le vin, il y a beaucoup d'eau (eh, oui!, désolé si je brise le mythe du pochtron!),  un peu d'alcool et tout un tas de petites molécules. Pas des petits débris de cire ou de bouchon lorsque l'on a ouvert la bouteille comme un sagouin. Non, des trucs que l'on ne voit même pas à l'œil nu, des trucs microscopiques, voire plus, et dont certains ont bon goût et d'autres pas. Ces p'tites molécules, elles se regroupent dans différentes familles, voire plus si affinités. Elles sont à l'origine des différents arômes rencontrés dans les aliments d'une manière générale et dans le vin en particulier. Plus il y en a, plus l'aliment a du goût. Si en plus, on lui associe un vin qui possède les mêmes molécules, les sensations s'en retrouvent décuplées. Pour tous ceux qui ne disposent pas d'un chromatographe ou autre ustensile de ce genre à la maison, afin de décrypter tous les atomes de leur casse-croûte du midi, François Chartier a publié un livre destiné à l'apprentissage de base de la sommellerie moléculaire. A placer à mi-chemin entre la cave, le laboratoire et la cuisine. Et à compulser sans modération, ... quand il sera disponible de ce côté-ci de l'Atlantique. Pour l'instant, les frais de port à destination de l'Europe sont un peu prohibitifs!


     

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    Petit travail pratique suggéré à l'occasion de ces VDV moléculaires, l'alliance entre molécules mentholées (les "anisés") et Sauvignon blanc, qui appartiennent à la même famille. L'occasion de passer 5 bonnes minutes en cuisine, le temps de réaliser de succulents Filets de truite fumée au bois de hêtre,  marinade à l'Absinthe de Pontarlier. 5 minutes de boulot pour une bonne demi-heure à se rouler par terre de bonheur, le temps que ça marine un brin. Et le temps aussi de s'occuper un brin d'aneth. D'ailleurs, j'ai bien connu une fille qui s'appellait Annette. Un beau brin, Annette! Ses longs cheveux ne tombaient que rarement dans la soupe mais plutôt au bas des reins, dans le creux, là où ça fait beau. Ses petits seins fermes  se croquaient comme des tomates "cœur de pigeon". Et sa bouche avait aussi un goût anisé ... Mais je m'égare.

     

     

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    Annette, déstructuration anthropophage © Olif 2008


    Le plus délicat, ensuite, fut de passer à la cave. Deux bonnes heures de spéléo pour dénicher sous une pile la bouteille qui devrait conduire à l'extase moléculaire: un Sauvignon non boisé dont les composants volatils sont censés entrer en totale symbiose avec les anisés de l'aneth et de l'absinthe. Ce Sauvignon, une fois de plus, ce fut celui d'Alice. Et Olivier De Moor. Saint-Bris 2007. Au nez légèrement fumé, à la belle vivacité et à la finale acidulée. Quasi-fusionnel avec l'aneth pour une grande harmonie en bouche, ces deux-là étant faits pour s'entendre. Un véritable feu d'artifice moléculaire!

     

     

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    Saint-Bris, truite à l'aneth, absinthe de Pontarlier-Anis. Et voilà les petites molécules qui exultent!

     

    N.B.: pour la marinade des filets de truite: citron, huile d'olive du Clos des Fées et Absinthe de Pontarlier (François Guy). L'alchimie du bonheur dans l'assiette!


    Olif

     

    P.S.: Encore heureux qu'il n'ait pas fallu se taper la litière du minou avec le Sauvignon!

     

    P.S.2: le premier qui me dit qu'elle a 3 nénés cœur de pigeon, une fois déstructurée, l'Annette, je lui rétorquerai que c'est normal pour une Vénusienne. Et toc!



  • VDV 23: c'est l'printemps!

     

    VendredisduvinVoici donc la 23ème session des Vendredis du vin, session pour laquelle il va falloir se trouver en phase avec le cycle des saisons, qui, pour la première fois depuis bien longtemps, semble vouloir être respecté un peu. Après un hiver particulièrement réussi dans le Haut-Doubs, les petites fleurs et les petits oiseaux sont à l'heure. On a craint le pire, mais en moins d'un mois, chronomètre en main, la neige a fond980_champagne-rose-n.jpgu, le ciel a bleui, l'herbe a verdi, les pissenlits ont jauni et le vin a rosi. Le Printemps est là! Vive lui!

    Comme une envie de bulles, depuis ce retour de Champagne. L'occasion de fêter le printemps en se remémorant l'un des vins les plus séduisants dégusté lors du récent salon Vins et terroirs de Champagne. Des bulles rosées, puisqu'il s'agit du Blanc de rose 2006 de Jean-Baptiste Geoffroy. Joli nom pour un vin extra, exceptionnel même, un rosé de saignée, assemblage de 60% Pinot Noir et de 40% de Chardonnay. Pas un vin de coupage pour autant, puisque les deux moûts ont été vinifiés ensemble. C'est finalement le chardonnay  qui a plutôt été travaillé comme un jus de raisin rouge, si l'on veut bien. Ce Champagne rosé, c'est de la soie, de la dentelle, du taffetas. Une rose éclose au petit matin et qui ne perd pas cette vesprée son teint au vôtre pareil. Elégance des arômes,  pétale de rose et pomelos (rose, cela va de soi), finesse de la bulle, tendresse de la bouche, délicate nervosité de la finale (oxymore and more). Un vin résolument printanier, dans lequel on mord (and more) avec gourmandise. Une bouteille pas encore commercialisée, il faudra savoir patienter quelque temps pour en acquérir un exemplaire.

     

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    Jean-Baptiste Geoffroy en plein effort de concentration au salon d'Aÿ

     

    Rosé, Champagne...! Au vu des articles précédents, c'est ce qui s'appelle avoir de la suite dans les idées! Il va falloir peut-être que je passe à autre chose un de ces jours! Languedoc, peut-être, pourquoi pas?

    Olif

     

  • VDV 22: duel dans l'oued et sous la neige!

     

    VendredisduvinVoici donc la 22ème session des Vendredis du vin, session pour laquelle il va falloir jouer à la fois de La Pipette et de la fourchette, à la demande de PhR, qui sait si prendre pour nous faire mettre à table.

    Duel ou duo à table, deux accords à tester après être passé en cuisine. Ou éventuellement avoir été invité, ce qui évite les préliminaires aux fourneaux. Coïncidence, ce soir-là, on était vendredi. Deux bouteilles antinomiques, en vue d'un accord, possible ou non. Alors, demande en mariage ou divorce immédiat? La Pipette et Meetic, même combat? C'est parti pour un duel en hiver, sous la neige, en accompagnement d'un des plus sublimes couscous haut-doubien qu'il me fut donné de manger. Une oasis en plein hiver, avec boulettes de viande maison, roulées sous les aisselles, et merguez hallal, ah la la!, j'en salive encore. Le couscous fut donc royal, les pois, chiches, mais également délicieux, et l'accord novateur, presque parfait. Merci Manu, merci Laurent!

    Il était une fois dans l'Est dans l'Oued dans l'Ouest, harmonica en option...

     


    Quoi boire avec un couscous aussi bon que là-bas, dis!, sinon un rouge solaire et chaleureux? Le rouge en question ne provenait pas de l'oued, mais du Rhône, et sur le papier, cela pouvait le faire. Gigondas Oratorio 2006 de la maison de négoce castelpapale Ogier, désormais filiale du groupe Jeanjean, le négociant qui écrit depuis 5 générations l'histoire des vins du Languedocguedoc. Mou du consensus, destiné à plaire au plus grand nombre, vil, flagorneur et sucraillon, pas vraiment du style à émoustiller des papilles aguerries à la minéralité et aux vins natures! Alors, quoi d'autre boire, avec ce couscous? Et pourquoi pas un Château Chalon 2000 de la propriété castelchalonnaise Macle, le pape du Château, débouché préalablement lors d'un apéritif dégustatif?

    Couscous Oratorio!Couscous Château!

    Couscous royal!

     

    Un CC 2000 connu presque sur le bout des ongles, très arrondi, déjà plaisant, qu'il ne faut évidemment pas hésiter à garder en cave, mais qui fait déjà danser le ventre et se tortiller le nombril. La puissance du Château Chalon lui permet de ne pas se faire écraser par le plat, à condition de ne pas l'avoir noyé d'harissa. Ça fonctionne! Et puis, le vin est tellement bon! Et le couscous aussi!

    En guise de préliminaire, en avant-première, car non présenté à la Percée, le Château Chalon 2002 est déjà dans une phase très amène. Il devrait bientôt être commercialisé.

    Vivent les 3 C: Couscous Château Chalon!

     

    Olif

  • VDV 21: l'invitation au voyage

    VendredisduvinVoici donc la 21ème session des Vendredis du vin, présidée une nouvelle fois par un cousin québecois, Julien Marchand. Julien n'est pas casanier, même si son blog s'appelle Chez Julien. Julien aime voyager. Julien aime aussi le vin. Ce sont d'ailleurs les deux principaux ingrédients que l'on retrouve en parcourant sa toile. Pas étonnant que, une fois nommé président des VDV, il ait choisi de nous inciter au voyage et à la découverte viticole. Il suffit de chausser ses Pataugas et de partir à la découverte. Comme l'ont fait en leur temps Delphine et Christophe Derouet lors de leur Wine World Tour.

    Du vin, on en trouve partout en fait. En plus ou moins grande quantité. En plus ou moins grande qualité aussi, il faut bien le reconnaitre. Faire pousser quelques pieds de syrah sur la banquise ne devrait pas permettre de produire de l'Hermitage, malgré le réchauffement climatique.

    Or donc, il s'agissait, pour cette nouvelle mouture des VDV, de déboucher un flacon en provenance d'un petit pays du vin, sous-entendu ne faisant pas partie des dix principaux producteurs de vin au monde. Exit donc la France, l'Italie, l'Espagne, les Etats-Unis et consorts. Même le Jura a été exclu des destinations envisageables, du fait de son rattachement à la France, qui ne date jamais que de 1678, je le rappelle. C'est comme si c'était hier.

    Par paresse, j'aurais pu ne parcourir qu'une dizaine de kilomètres, franchir la frontière de la confédération helvétique et ramener de la COOP du coin un petit chasselas neuchâtelois qui aurait fait voyager bien loin nos amis d'outre-Atlantique. Mais bonjour le dépaysement en ce qui me concerne!

    Finalement, je crois bien que le moment est venu pour moi de m'offrir une petite escapade nord-africaine. Cette bouteille, troquée de haute lutte lors de la traditionnelle et amicale foire d'empoigne qui suit les REVEVIN (à ce propos, je rappelle que l'Ascension approche à grands pas, dépêchez-vous de renvoyer votre bulletin d'inscription), contre je ne sais quelle piquette jurassienne, probablement, cette bouteille, donc, a attendu sans le savoir pendant quelques années qu'un VDV providentiel arrive pour se voir débouchée.

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    Le Maroc. Destination exotique plus réputée pour son couscous et son thé à la menthe que ses vins. Pourtant, la culture de la vigne y est ancestrale et en moyenne 350 000 hl sont produits chaque année (dont 75 cl étaient hébergés jusqu'à présent dans ma cave).  Les principaux cépages cultivés sont principalement sudistes (carignan, grenache, syrah, tempranillo,... pour les rouges), mais pas exclusivement en ce qui concerne les blancs (viognier, ugni, mais aussi chardonnay et chenin). Millésime 2003, millésime chaud s'il en est, mais pas plus que d'habitude du côté de Rabat. S de Siroua est une gamme prestigieuse de la maison Thalvin, des vins de terroir. Le Chardonnay S de Siroua est vinifié à basse température pour préserver la fraicheur et les qualités organoleptiques du cépage.

    Bon, c'est pas le tout, maintenant que la bouteille est ouverte, il s'agit de la goûter! De fermer les yeux, de s'imaginer dans l'oued, de humer la tajine, de savourer la corne de gazelle. Puis de s'essuyer les lèvres dans la robe dorée du S de Siroua, mais alors où est la reine? Style indéniablement international, bien élevé, avec un nez ouvert et flatteur, beaucoup de gras en attaque, procurant une sensation de rondeur qui s'effiloche vite, pour terminer serrée et acidulée. Techniquement bien fait. Mais technique. Objectivement correct, mais mon palais n'a pas été réjoui, même s'il a voyagé. Finalement, je préfère ma piquette jurassienne! Moins technique et plus minérale.

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    Fin de mes péripéties marocaines. C'était ma modeste contribution aux VDV voyageurs. La prochaine fois, je boirai un thé à la menthe, ce style de vin n'est pas fait pour moi! Mais c'était sympa, Doc! Merci quand même!

     

    Olif

  • VDV 21: vins de fête!

    Vendredisduvin Dernier vendredi du mois, donc vendredi du vin. Mais Vendredi d'entre deux fêtes, gare à l'absentéisme! Pas difficile d'avoir débouché quelques jolies bouteilles, pour accompagner les mets du réveillon, puis ceux du jour de Noël., le problème, ce sera de trouver le temps de les bloguer. Excès de table récurrents, la fête n'est jamais trop belle. Il faut donner, offrir, partager, se gaver. Pour expier le supplice infligé à toute une espèce animale sacrifiée? Il n'y a que le foie (gras) qui sauve, la foi maigre s'est sauvée depuis longtemps!

    Si les oies et les canards se gavent, d'autres subissent un certain nombre de sévices, comme les crustacés. Et je ne parle même pas de toute cette génération de petits enfants qu'on roule dans la farine en leur faisant croire à un vieux bonhomme rouge à barbe blanche, ce qui évite d'avoir à leur expliquer la crise en long, en large et en travers, et de leur expliquer pourquoi, à la place de la dernière console de jeux WII,... ben non! Juste une mandarine. Comme lors de certaines périodes les plus noires de notre existence, mais au moins, les enfants étaient contents, ma bonne dame! Tandis que maintenant..., il leur faudrait une bonne guerre!

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    Pouf pouf!

    Lulu, la quarantaine bien marquée, aimerait bien repartir pour une nouvelle vie, maintenant que ses enfants sont un peu plus grands et à peu près autonomes.

    Régulièrement repoussée lors des entretiens d'embauche, elle s'offre une parenthèse, histoire de se prouver qu'elle existe encore un peu. Délaissant ses amis et sa famille (dont un mari beauf et alcoolique), elle commute sa vie en mode "vacance" pour une période de vacances à la petite semaine. Au cours de son ecapade, elle noue des relations avec d'autres personnes un peu en marge du système, qui semblent lui redonner goût à sa propre vie. Il faut bien dire que ces gens savent vivre et profiter de l'instant présent. Pour un menu gastronomique improvisé dans un camping-caravaning à l'hivernage, on ne se refuse rien. "Garçon! Quel vin avec la langouste?" Avec la langouste? Il faut croire que c'est déjà Noëls!

    "Anjou blanc, Noëls de Montbenault 2004!" Excellent choix, garçon! Le choix du roi, le choix du Leroy! C'est Richard qui devrait être content de ce clin d'œil bédéphile de haute volée!

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    Lulu femme nue, c'est une BD en deux tomes, l'un paru, l'autre à paraître, aux Editions Futuropolis, dessinée et scénarisée par Etienne Davodeau, l'un des musts de cette fin d'année. Une vraie BD d'auteur, au sens noble!

    Garçon? Quel vin avec le homard, à défaut de langouste? Un Homard et Fred en deux sévices: fendu en deux vivant, grillé sauce corail.
    Avec le homard? Anjou blanc Noëls de Montbenault 2003. Ben oui, je n'ai pas réussi à remettre la main sur mes 2004! Ma cave est trop bien rangée! Bonne pioche quand même! Un vin riche, miellé, aux délicieuses notes de fruits jaunes et de frangipane, qui possède un soupçon de fraicheur malgré le millésime, mais dont l'opulence fait merveille sur la texture du Homard  et du Fred aussi.

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    Un beau vin de fête, un vin idéal pour un vendredi de décembre, en fait!

    Olif


    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.
  • VDV 20 : merci la vie!

    VendredisduvinLe dernier vendredi du mois, journée d'action de grâces? C'est possible! La preuve, c'est même devenu le premier du mois suivant! Grâce à Doug "Ablegrape" Cook, le Barack Obama des Vendredis du vin. Invité par Rémy Charest à prendre la présidence de la 20ème session de VDV, Doug nous invite à son tour à tourner nos regards vers son pays, ses usages et ses traditions.MERCI POUR LE CHOCOLAT.jpg

    Thanksgiving! Fête typiquement nord-américaine où la dinde aux canneberges canne sur les berges et où les tartes au potiron aux potes iront aussi. Un équivalent français au repas du réveillon de Noël, si l'on remplace la dinde par une dinde, les canneberges par des marrons, la tarte par une bûche et le potiron également par des marrons. Un grand repas de paix et d'amitié, quand les marrons ne volent pas trop, et où, même si on ne reçoit pas de cadeaux, on dit merci. Merci pour tout, merci d'être là, merci d'être venu, merci Simca, merci la vie et merci pour le chocolat. Merci qui, merci pour eux, merci bien, merciiiii!

    Merci Marc Houtin, merci la Grange aux belles, merci Merci!

    Ce sauvignon très mûr, aux arômes de poire et de miel, comporte un chouïa de résiduel, pour un équilibre demi-sec, bourré de fraicheur et de tension. Il ne devrait pas trop s'accorder avec la dinde aux canneberges. On le réservera plus volontiers à l'apéritif ou pour la tarte aux potirons. Un vin convivial, festif, direct et franc. Merciiiii!

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    Et merci Doug, pour ce VDV spécial Thanksgiving! Et encore merci la vie!

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    Olif

     

     

  • VDV 19 : bienvenue au club des « naturistes »

    Vendredisduvin19ème session des Vendredis du vin pour un thème qui me tient à cœur : le vin au naturel, comme le titre de l’excellent ouvrage de François Morel, paru aux Editions du Sang de la Terre, livre que j’ai bu autant que dévoré, avec avidité, jusqu’à la dernière goutte. Qui dit « vin au naturel » sous-entend généralement raisin cultivé dans un grand respect du vivant (biologique ou biodynamique) associé au minimum d’intrants en vinification, le jusqu’au boutisme sans soufre se trouvant être le stade ultime de ce processus. Le soufre en vinification, finalement, c'est celui qui pose problème, qu'il soit anhydride, bisulfite ou métabisulfite. Un truc au nom peu ragoûtant, qui sent le gaz d'éclairage et dont on ne voudrait pas dans son potage. Et si on essayait de s'en passer en dégustation? Allez! C'est parti pour un Vendredi plein de bonnes surprises, de nouveaux participants et de dégustations-marathon.

    Par ordre d'apparition à l'écran:

    - Philippe "PhR" Rapiteau, the Pipette-man, habituellement en retard pour les VDV, et qui là, coiffe tout le monde sur le poteau en publiant son billet à 0h04, heure de La Roche sur Yon. Le vin nature est son cousin et il nous propose un Pur Breton 2007 d'Olivier Cousin, vigneron angevin très à cheval sur les principes "nature". Ne pas manquer non plus le portrait très complet qu'il a consacré à Olivier Cousin, le vigneron-paysan.

    - Estèbe, the Slurpman, très en forme également, qui nous propose, après un préambule synthétique sur la problématique du vin nature, un mini tour de France du vin sans soufre, avec étape en Suisse. Et on est ravi de ses choix, du pinot noir genevois de Paul-Henri Soler au joli Saint-Jo du vigneron-tâcheron ardéchois, Fabien Bergeron, en passant par les vins de la Cadette de Saint-Père sous Vézelay (ceux-là, je ne les connais malheureusement pas!).

    - Hub, the Œnothèque-man, qui nous a fait le plaisir de déboucher deux quilles. Que ne donnerait-on pour une Nuit d'Ivresse en compagnie de Catherine et Pierre Breton? En prime, un Hommage à Robert, de la part de Gilles Azzoni.

    - Laurent, the Vinature-man, avait pris de l'avance. Mais pour lui, c'est tous les jours "vins sans soufre"! C'est pas loin d'une quinzaine de vins qu'il nous propose, au travers d'une grande dégustation publiée en deux parties  (live et complète) sur son blog.

    - Un autre Laurent, the Caveman, belge itou, nous a déniché des bulles de Champagne et ça fait super plaisir. Les Roses de Jeanne ne semblent donc pas avoir d'épines!

    - Sandrine, the Gourmande Woman, a appris à nager aux poules de Cyril Alonso. Bien vu! Le Beaujolais, une région qui bouge en matière de sans soufre!

    - Frédéric, the FGSuperfredman, a tenté de me prendre par les sentiments en débouchant un Poulsard 2004 de Stéphane Tissot. Un cépage qui se prête merveilleusement à cet exercice du "no sulfite". Merci Fred!

    - Rémy, the VDV man, a vu grand et convoqué toute une assemblée de blogueurs et de vignerons dans un bar à vins nature de San Francisco! Total respect, Mr le Président!

    - Toon, the No-blog-man, mais peut-être l'un des plus fidèles participants à cette grande dégustation commune que sont les VDV, a visé haut en choisissant une Côte Rotie Tupin de Jean-Michel Stéphan:

    "Jean-Mi Stéphan Côteaux de Tupin 2003 (en plus j’ai mangé à la source, pour ceux qui connaissent !).
    Pour un vin sans soufre, millésime caniculaire, quelle fraicheur !
    Un nez jeune sur le fruit, puis l’épices. A l’aération sous bois, olive noir, violette. La bouche est ample, souple, tout en finesse mais en expression egalement de son terroir. On sent un vin chaleureux et généreux (comme l’homme de côt-Rôt) et fière de son terroir. A boire après 1 heure d’ouverture sur des saucisses aux lentilles.
    "

    - Claude, the vignoble-on-line-man, a laissé l'avant-dernier vendredi du mois un compte-rendu sur l'excellente cuvée des Clapas, "En avant doute". On ne va pas se priver pour le comptabiliser et surtout insister sur la qualité de cette cuvée et de ce nouveau domaine ardéchois.

    "Les Clapas "En avant doute 2007" découvert grâce à Estèbe : la 1ère impression au nez est sur la fraîcheur du fruit, un rien végétal, d'ailleurs un végétal qui me rebute normalement sur les vins souffrés et qui là, passe très bien (c'est grave docteur?). On est sur la groseille, la framboise, un fruit acidulé. La bouche ensuite : c'est frais là aussi, soyeux, ça coule le long du gosier comme rarement, les tanins sont légèrement croquants mais quelle légèreté, quelle digestibilité! Ce vin se boit avec une telle facilité que c'en est presque indécent. Un régal."

    - Et enfin Olif, moi-même, ici présent, the sulfite-free-man, qui vous propose un Grenache tout nature du Grand Lauze, un Beaujolais-Villages du GAEC Jambon et un Plou-Plou complètement zinzin.

     

    Voilà, je ne pense avoir oublié personne. Si c'était malheureusement le cas, signalez-vous, que je m'auto-flagelle publiquement.  Un beau succès pour cette thématique, avec pléthore de vins dégustés, et, visiblement, beaucoup de plaisir. Faites votre choix, et surtout, n'oubliez pas: buvez et lisez... Le Vin au Naturel!

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    Olif

    P.S.: mission accomplie, c'est bien volontiers que je cède ma place à Barack Obama, pour un mandat que l'on espère positif pour la planète entière!

  • VdV #19 - Sulfites free

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    Le vin au naturel, c'est le thème de ces 19èmes Vendredis du vin, que j'ai le plaisir et l'honneur de présider.

    Le Vin au Naturel, c'est aussi le titre d'un passionnant ouvrage publié aux Editions du Sang de la Terre, en collaboration avec les Editions du Vin.

    Plaidoyer pour une viticulture au plus près du terroir, de la vigne à la cave,  on lit ce livre de François Morel (pas le Deschiens, mais le rédacteur en chef de l'indispensable revue du Rouge & le Blanc) comme on boit un vin "nature" ou "naturel": à grandes goulées, sans reprendre son souffle.

    "Le soufle? Un vlai ploblème!" si l'on en croit Ming-Li-Foo, vigneron chinois conventionnel et asthmatique au bord de l'asphyxie.

    Mais d'abord, le soufre, comment ça s'écrit? Un ou deux "f"? Evidemment un seul s'il s'agit de l'anhydride sulfureux que l'on rajoute pour "protéger" le vin. Le protéger de quoi? D'une consommation sans modération? Parce que sinon, bonjour le mal de tête! Et bienvenue au deuxième "f"!

    Le soufre-douleur, ou comment s'en passer en vinification, voilà le véritable objectif de ces Vendredis du Vin. Puisqu'il s'agissait de dénicher une bouteille de vin sans soufre, de la déboucher et de la boire. Si possible de l'apprécier, puis de la commenter. Ce qui personnellement ne me fut pas douloureux. Pour une meilleure lisibilité, j'ai même choisi des vins qui affichaient clairement leur statut sur l'étiquette.

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    Tout Nature, c'est le nom choisi pour cette cuvée de grenache 2006 dans le plus simple appareil produite par la famille Lédogar, du Domaine du Grand Lauze. Goûte moi aussi ça si tu Lauze (3)! Le nez est d’une grande netteté, sans interférence parasite. Curieusement, la bouche est serrée, nécessitant du temps pour se détendre et s’épanouir. Une bien jolie matière préservée des artifices: du vin, tout simplement ! D'ailleurs, c'est marqué sur l'étiquette. Ça se boit presque tout seul, levage mécanique du coude néanmoins obligatoire.

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    Beaujolais sans soufre 2005, c'est le nom de cette cuvée de Beaujolais-Villages du GAEC Jambon à Lantigné, au nez présentant une très légère note de réduction, qui s’efface derrière un fruit net (cassis) et des notes de violette. En bouche, une pointe de gaz, tonique, avant une belle matière juteuse, fraiche. Le Gamay dans toute sa natureté, un vin simple et franc, fleuri et coloré, à petit prix !

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    Plou Plou 2005, un Arbois tout nu produit par les Zinzins du vin, à Besançon, la grande adresse naturiste bisontine. Plou Plou, y'a bon Glou Glou: un panier de cerise et de groseille réhaussé par une pointe de gaz, offrant beaucoup de fraicheur. "Ploussard ou poulsard, l'important c'est d'en boire". Et moins il y a de soufre, plus on peut en avaler, de vin! Avec modération, évidemment!

    Olif

    P.S.: l'ouvrage de François Morel, Le Vin au Naturel, recommande la lecture assidue du Blog d'Olif, de La Pipette aux Quatre vins, de Vins Etonnants et du Blog de Francis Boulard. C'est réciproque!

    P.S.2: Patrick Baudouin vient de nous rejoindre dans la Bloglouglou. Un nouveau blog à recommander sans modération.

     

  • Demain, c'est vendredi...

    Vendredisduvin... et le vendredi,le dernier du mois, c'est VDV! Que la publication du thème du mois, "Sulfite free", coïncide avec Halloween n'a pas de quoi effrayer les participants, bien au contraire. Le plaisir devrait être au bout des lèvres!

    Plus que quelques heures pour rendre les copies, mais les retardataires seront les bienvenus. Pour cause de partance en vacances de Toussaint, la synthèse ne devrait pas être publiée avant mardi 4 novembre.

    En résumé, vous devez donc:

    • Avoir choisi un vin qui correspond aux critères décrits et l'avoir dégusté avant demain.
    • Publié vos impressions avec les détails pertinents du vin sur votre blog entre 0h et 24h le vendredi 31 octobre 2008, ou sous la forme d’un simple commentaire sur ce blog ou sur celui des VDV.
    • M'avoir envoyé votre nom, le nom de votre blog et un permalien vers votre article avant minuit le vendredi en question (vous pouvez le faire en laissant simplement un commentaire sur le site des Vendredis du vin).
    • Vous pouvez aussi ajouter vos notes de dégustation sur Vinorati, en les partagant avec le groupe Vendredis du Vin., ou encore sur Vinismo.

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    Olif

    P.S.: troisième billet de la journée, ça va faire jaser du côté de Vierzon! La faute aux vacances, parce que normalement, je suis bien plus occupé que cela! Professionnellement parlant, s'entend!
  • VdV #19 - Sulfite free, ohne schwefel, sans soufre... ajouté

    VendredisduvinUn petit thème polémique et d'actualité pour cette 19ème session des Vendredis du vin qui a vu ma réélection haut la main, devant Monsieur B., qui a préféré garder l'anonymat et qui nous aurait proposé une dégustation de vins levurés au Pepsi Cola et le petit N., carrément favorable à une orgie de Pepsi Cola. Avec Olif, pas d'artifice au programme ni de chichi: le vin dans sa natureté, complètement à poil et pas bling-bling pour un sou. Il parait que les bobos parisiens en raffolent (sans véritablement savoir que c'est bon!) et que la contagion gagne les petites villes de province, et même la Bloglouglou un peu également. Prise en grippe par les dépositaires exclusifs du savoir-bien-boire-le-petit-doigt-en-l'air, l'absence de soufre ajouté fait pourtant cruellement défaut au monde des vins aseptisés et bombardés de produits chimiques. Et si on essayait de s'en passer un maximum, pour bien comprendre que son utilisation peut être parcimonieuse et réfléchie, sans nuire au produit final? Hein, si on essayait? Rien que pour voir!

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    Alors, le vin "nature" ou "naturel", utopie ou véritable raison d'être? Masque-t-il réellement son terroir derrière des arômes bestiaux ou au contraire révèle-t-il toute la pureté de son terroir et la natureté de son raisin? Les vignerons naturels sont-ils tous des je-m'en-foutistes ou savent-ils réellement apprivoiser le vin pour éviter de l'empoisonner? Y-a-t-il une viticulture propre, à la vigne comme à la cave? Faut-il vraiment lyncher Pierre Overnoy? Autant de questions qui devraient rester sans réponse mais, en principe, permettre à l'amateur du vendredi de se faire plaisir, tout en ne se ravageant pas les papilles à grands coups de sulfites, de pesticides ou autres produits chimiques peu ragoûtants et difficilement buvables, même à l'aveugle.

    Votre mission, donc, si vous l'acceptez, est loin d'être impossible: dégoter un vin sans soufre ajouté, ou alors vraiment très peu (ne pas se fier à la mention "contains sulfites" sur l'étiquette, les "natural sulfites", produits lors de la fermentation alcoolique sont naturellement autorisés), et démontrer (je l'espère) par a+b-c que la nature fait parfois bien les choses, sous le contrôle d'un vigneron bienveillant et peu interventionniste à la cave.

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    En résumé, vous devrez donc:

    • Choisir un vin qui correspond aux critères décrits et le déguster d’ici le 31 octobre 2008.
    • Publier vos impressions avec les détails pertinents du vin sur votre blog entre 0h et 24h le vendredi 31 octobre 2008, ou sous la forme d’un simple commentaire sur ce blog ou sur celui des VDV. Les retardataires seront acceptés bien volontiers, puisque je serai absent jusqu'au 4 novembre inclus, vacances de Toussaint obligent.
    • M'envoyer votre nom, le nom de votre blog et un permalien vers votre article avant minuit le vendredi en question (vous pouvez le faire en laissant simplement un commentaire sur le site des Vendredis du vin).
    • Vous pouvez aussi ajouter vos notes de dégustation sur Vinorati, en les partagant avec le groupe Vendredis du Vin., ou encore sur Vinismo.
    Souffrez que je vous salue!

    Olif

    P.S.: quelques pistes à suivre: , , ou encore là. Et puis une belle dégustation à titre d'exemple ici.

    P.S.2:  le sujet est vraiment tendance actuellement, puisque la TSR a consacré une émission à ce sujet il ya peu, émission que l'on peut visionner en cliquant .