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vin sans soufre

  • Le polar de l'été

     

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    Boire malin et authentique devient une véritable sinécure. Heureusement, Marianne est là. Une Marianne qui dit et montre tout, avec toujours autant d'anti-conformisme, à l'image de celle du Maître Maester. Une Marianne affable, qui veut nous aider au bon boire, après résolution de l'énigme policière de l'été, dans l'éditorial de son hors-série Spécial Vins 2010. "Qui veut tuer le vin de France?", s'interrogent avec acuité Périco Légasse et Éric Conan. Suspect n° 1: Bruxelles,  qui veut harmoniser les pratiques et standardiser les produits, pour que le consommateur Lambda s'y retrouve plus facilement dans la jungle des supermarchés. Ce Mr Lambda commence à nous les briser menu menu!
    "Véritable machine à broyer les spécificités et les différences nationales", la Commission Européenne fait tout pour qu'on la pense inféodée aux gros lobbys productivistes, ceux qui ne pensent qu'à s'enrichir en surfant sur la vague tendance. Le bio est porteur, il faut alors trouver comment le rentabiliser. Ce qui revient en fait à le vider de sa substance en l'assimilant à un bête produit de grande distribution. Les chausse-trappes de Bruxelles ne devraient pourtant pas parvenir à assassiner le vin de France, comme ils ne sont pas parvenus à cuire le lait crû comme ils l'auraient voulu. "Une nouvelle saloperie que nous ne  devons pas laisser passer." On croise les doigts et on se tient prêt à faire, une fois de plus, de la résistance.
    "L'AOC, c'est la carte d'identité nationale du vin de France". Même s'il est évident qu'elle ne saurait être garante de qualité, la faire voler en éclat pour simplifier l'offre est complètement paradoxal, à l'heure où les plus grandes nations viticoles en terme de volume cherchent à se fabriquer une histoire et un terroir, susceptibles de légitimer leurs produits dans l'excellence.
    Après cet édito qui donne le ton, on peut lire, quelques pages plus loin, un billet d'opinion sur le soufre et son usage, c'est tendance! Bon ou mauvais, trop ou pas assez. Trop, pour masquer une viticulture aléatoire et une vendange médiocre,  pas  assez, chez ceux qui aiment (parfois) jouer avec le feu par idéologie. Quand l'intelligence de l'argumentation cotoie l'objectivité, le lecteur-consommateur en sort grandi, pouvant à la fois comprendre aisément les enjeux et se forger sa propre expérience en connaissance de cause. Et,  j'espère, surtout comprendre que, du soufre, même s'il y en a besoin, point trop n'en faut, de toute évidence, ce qui implique un gros travail en amont, à la vigne. Si l'on ne veut pas être condamné à ne boire que du Coca-Cola et/ou prendre 2 cp de Paracétamol entre chaque verre de vin ingurgité. Mais, après tout, chacun ses (mauvais) goûts...?
    Sinon, s'ensuit une belle sélection de plein de beaux domaines, de plein de belles bouteilles et de  plein de bons vignerons. De quoi bien boire tout l'été...
    L&C, un tandem sur lequel il faut compter en matière de critique vinique intelligente. Juste derrière le R&B, en fait.

     

    Olif

     

  • VDV 19 : bienvenue au club des « naturistes »

    Vendredisduvin19ème session des Vendredis du vin pour un thème qui me tient à cœur : le vin au naturel, comme le titre de l’excellent ouvrage de François Morel, paru aux Editions du Sang de la Terre, livre que j’ai bu autant que dévoré, avec avidité, jusqu’à la dernière goutte. Qui dit « vin au naturel » sous-entend généralement raisin cultivé dans un grand respect du vivant (biologique ou biodynamique) associé au minimum d’intrants en vinification, le jusqu’au boutisme sans soufre se trouvant être le stade ultime de ce processus. Le soufre en vinification, finalement, c'est celui qui pose problème, qu'il soit anhydride, bisulfite ou métabisulfite. Un truc au nom peu ragoûtant, qui sent le gaz d'éclairage et dont on ne voudrait pas dans son potage. Et si on essayait de s'en passer en dégustation? Allez! C'est parti pour un Vendredi plein de bonnes surprises, de nouveaux participants et de dégustations-marathon.

    Par ordre d'apparition à l'écran:

    - Philippe "PhR" Rapiteau, the Pipette-man, habituellement en retard pour les VDV, et qui là, coiffe tout le monde sur le poteau en publiant son billet à 0h04, heure de La Roche sur Yon. Le vin nature est son cousin et il nous propose un Pur Breton 2007 d'Olivier Cousin, vigneron angevin très à cheval sur les principes "nature". Ne pas manquer non plus le portrait très complet qu'il a consacré à Olivier Cousin, le vigneron-paysan.

    - Estèbe, the Slurpman, très en forme également, qui nous propose, après un préambule synthétique sur la problématique du vin nature, un mini tour de France du vin sans soufre, avec étape en Suisse. Et on est ravi de ses choix, du pinot noir genevois de Paul-Henri Soler au joli Saint-Jo du vigneron-tâcheron ardéchois, Fabien Bergeron, en passant par les vins de la Cadette de Saint-Père sous Vézelay (ceux-là, je ne les connais malheureusement pas!).

    - Hub, the Œnothèque-man, qui nous a fait le plaisir de déboucher deux quilles. Que ne donnerait-on pour une Nuit d'Ivresse en compagnie de Catherine et Pierre Breton? En prime, un Hommage à Robert, de la part de Gilles Azzoni.

    - Laurent, the Vinature-man, avait pris de l'avance. Mais pour lui, c'est tous les jours "vins sans soufre"! C'est pas loin d'une quinzaine de vins qu'il nous propose, au travers d'une grande dégustation publiée en deux parties  (live et complète) sur son blog.

    - Un autre Laurent, the Caveman, belge itou, nous a déniché des bulles de Champagne et ça fait super plaisir. Les Roses de Jeanne ne semblent donc pas avoir d'épines!

    - Sandrine, the Gourmande Woman, a appris à nager aux poules de Cyril Alonso. Bien vu! Le Beaujolais, une région qui bouge en matière de sans soufre!

    - Frédéric, the FGSuperfredman, a tenté de me prendre par les sentiments en débouchant un Poulsard 2004 de Stéphane Tissot. Un cépage qui se prête merveilleusement à cet exercice du "no sulfite". Merci Fred!

    - Rémy, the VDV man, a vu grand et convoqué toute une assemblée de blogueurs et de vignerons dans un bar à vins nature de San Francisco! Total respect, Mr le Président!

    - Toon, the No-blog-man, mais peut-être l'un des plus fidèles participants à cette grande dégustation commune que sont les VDV, a visé haut en choisissant une Côte Rotie Tupin de Jean-Michel Stéphan:

    "Jean-Mi Stéphan Côteaux de Tupin 2003 (en plus j’ai mangé à la source, pour ceux qui connaissent !).
    Pour un vin sans soufre, millésime caniculaire, quelle fraicheur !
    Un nez jeune sur le fruit, puis l’épices. A l’aération sous bois, olive noir, violette. La bouche est ample, souple, tout en finesse mais en expression egalement de son terroir. On sent un vin chaleureux et généreux (comme l’homme de côt-Rôt) et fière de son terroir. A boire après 1 heure d’ouverture sur des saucisses aux lentilles.
    "

    - Claude, the vignoble-on-line-man, a laissé l'avant-dernier vendredi du mois un compte-rendu sur l'excellente cuvée des Clapas, "En avant doute". On ne va pas se priver pour le comptabiliser et surtout insister sur la qualité de cette cuvée et de ce nouveau domaine ardéchois.

    "Les Clapas "En avant doute 2007" découvert grâce à Estèbe : la 1ère impression au nez est sur la fraîcheur du fruit, un rien végétal, d'ailleurs un végétal qui me rebute normalement sur les vins souffrés et qui là, passe très bien (c'est grave docteur?). On est sur la groseille, la framboise, un fruit acidulé. La bouche ensuite : c'est frais là aussi, soyeux, ça coule le long du gosier comme rarement, les tanins sont légèrement croquants mais quelle légèreté, quelle digestibilité! Ce vin se boit avec une telle facilité que c'en est presque indécent. Un régal."

    - Et enfin Olif, moi-même, ici présent, the sulfite-free-man, qui vous propose un Grenache tout nature du Grand Lauze, un Beaujolais-Villages du GAEC Jambon et un Plou-Plou complètement zinzin.

     

    Voilà, je ne pense avoir oublié personne. Si c'était malheureusement le cas, signalez-vous, que je m'auto-flagelle publiquement.  Un beau succès pour cette thématique, avec pléthore de vins dégustés, et, visiblement, beaucoup de plaisir. Faites votre choix, et surtout, n'oubliez pas: buvez et lisez... Le Vin au Naturel!

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    Olif

    P.S.: mission accomplie, c'est bien volontiers que je cède ma place à Barack Obama, pour un mandat que l'on espère positif pour la planète entière!

  • VdV #19 - Sulfites free

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    Le vin au naturel, c'est le thème de ces 19èmes Vendredis du vin, que j'ai le plaisir et l'honneur de présider.

    Le Vin au Naturel, c'est aussi le titre d'un passionnant ouvrage publié aux Editions du Sang de la Terre, en collaboration avec les Editions du Vin.

    Plaidoyer pour une viticulture au plus près du terroir, de la vigne à la cave,  on lit ce livre de François Morel (pas le Deschiens, mais le rédacteur en chef de l'indispensable revue du Rouge & le Blanc) comme on boit un vin "nature" ou "naturel": à grandes goulées, sans reprendre son souffle.

    "Le soufle? Un vlai ploblème!" si l'on en croit Ming-Li-Foo, vigneron chinois conventionnel et asthmatique au bord de l'asphyxie.

    Mais d'abord, le soufre, comment ça s'écrit? Un ou deux "f"? Evidemment un seul s'il s'agit de l'anhydride sulfureux que l'on rajoute pour "protéger" le vin. Le protéger de quoi? D'une consommation sans modération? Parce que sinon, bonjour le mal de tête! Et bienvenue au deuxième "f"!

    Le soufre-douleur, ou comment s'en passer en vinification, voilà le véritable objectif de ces Vendredis du Vin. Puisqu'il s'agissait de dénicher une bouteille de vin sans soufre, de la déboucher et de la boire. Si possible de l'apprécier, puis de la commenter. Ce qui personnellement ne me fut pas douloureux. Pour une meilleure lisibilité, j'ai même choisi des vins qui affichaient clairement leur statut sur l'étiquette.

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    Tout Nature, c'est le nom choisi pour cette cuvée de grenache 2006 dans le plus simple appareil produite par la famille Lédogar, du Domaine du Grand Lauze. Goûte moi aussi ça si tu Lauze (3)! Le nez est d’une grande netteté, sans interférence parasite. Curieusement, la bouche est serrée, nécessitant du temps pour se détendre et s’épanouir. Une bien jolie matière préservée des artifices: du vin, tout simplement ! D'ailleurs, c'est marqué sur l'étiquette. Ça se boit presque tout seul, levage mécanique du coude néanmoins obligatoire.

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    Beaujolais sans soufre 2005, c'est le nom de cette cuvée de Beaujolais-Villages du GAEC Jambon à Lantigné, au nez présentant une très légère note de réduction, qui s’efface derrière un fruit net (cassis) et des notes de violette. En bouche, une pointe de gaz, tonique, avant une belle matière juteuse, fraiche. Le Gamay dans toute sa natureté, un vin simple et franc, fleuri et coloré, à petit prix !

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    Plou Plou 2005, un Arbois tout nu produit par les Zinzins du vin, à Besançon, la grande adresse naturiste bisontine. Plou Plou, y'a bon Glou Glou: un panier de cerise et de groseille réhaussé par une pointe de gaz, offrant beaucoup de fraicheur. "Ploussard ou poulsard, l'important c'est d'en boire". Et moins il y a de soufre, plus on peut en avaler, de vin! Avec modération, évidemment!

    Olif

    P.S.: l'ouvrage de François Morel, Le Vin au Naturel, recommande la lecture assidue du Blog d'Olif, de La Pipette aux Quatre vins, de Vins Etonnants et du Blog de Francis Boulard. C'est réciproque!

    P.S.2: Patrick Baudouin vient de nous rejoindre dans la Bloglouglou. Un nouveau blog à recommander sans modération.

     

  • Demain, c'est vendredi...

    Vendredisduvin... et le vendredi,le dernier du mois, c'est VDV! Que la publication du thème du mois, "Sulfite free", coïncide avec Halloween n'a pas de quoi effrayer les participants, bien au contraire. Le plaisir devrait être au bout des lèvres!

    Plus que quelques heures pour rendre les copies, mais les retardataires seront les bienvenus. Pour cause de partance en vacances de Toussaint, la synthèse ne devrait pas être publiée avant mardi 4 novembre.

    En résumé, vous devez donc:

    • Avoir choisi un vin qui correspond aux critères décrits et l'avoir dégusté avant demain.
    • Publié vos impressions avec les détails pertinents du vin sur votre blog entre 0h et 24h le vendredi 31 octobre 2008, ou sous la forme d’un simple commentaire sur ce blog ou sur celui des VDV.
    • M'avoir envoyé votre nom, le nom de votre blog et un permalien vers votre article avant minuit le vendredi en question (vous pouvez le faire en laissant simplement un commentaire sur le site des Vendredis du vin).
    • Vous pouvez aussi ajouter vos notes de dégustation sur Vinorati, en les partagant avec le groupe Vendredis du Vin., ou encore sur Vinismo.

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    Olif

    P.S.: troisième billet de la journée, ça va faire jaser du côté de Vierzon! La faute aux vacances, parce que normalement, je suis bien plus occupé que cela! Professionnellement parlant, s'entend!
  • VdV #19 - Sulfite free, ohne schwefel, sans soufre... ajouté

    VendredisduvinUn petit thème polémique et d'actualité pour cette 19ème session des Vendredis du vin qui a vu ma réélection haut la main, devant Monsieur B., qui a préféré garder l'anonymat et qui nous aurait proposé une dégustation de vins levurés au Pepsi Cola et le petit N., carrément favorable à une orgie de Pepsi Cola. Avec Olif, pas d'artifice au programme ni de chichi: le vin dans sa natureté, complètement à poil et pas bling-bling pour un sou. Il parait que les bobos parisiens en raffolent (sans véritablement savoir que c'est bon!) et que la contagion gagne les petites villes de province, et même la Bloglouglou un peu également. Prise en grippe par les dépositaires exclusifs du savoir-bien-boire-le-petit-doigt-en-l'air, l'absence de soufre ajouté fait pourtant cruellement défaut au monde des vins aseptisés et bombardés de produits chimiques. Et si on essayait de s'en passer un maximum, pour bien comprendre que son utilisation peut être parcimonieuse et réfléchie, sans nuire au produit final? Hein, si on essayait? Rien que pour voir!

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    Alors, le vin "nature" ou "naturel", utopie ou véritable raison d'être? Masque-t-il réellement son terroir derrière des arômes bestiaux ou au contraire révèle-t-il toute la pureté de son terroir et la natureté de son raisin? Les vignerons naturels sont-ils tous des je-m'en-foutistes ou savent-ils réellement apprivoiser le vin pour éviter de l'empoisonner? Y-a-t-il une viticulture propre, à la vigne comme à la cave? Faut-il vraiment lyncher Pierre Overnoy? Autant de questions qui devraient rester sans réponse mais, en principe, permettre à l'amateur du vendredi de se faire plaisir, tout en ne se ravageant pas les papilles à grands coups de sulfites, de pesticides ou autres produits chimiques peu ragoûtants et difficilement buvables, même à l'aveugle.

    Votre mission, donc, si vous l'acceptez, est loin d'être impossible: dégoter un vin sans soufre ajouté, ou alors vraiment très peu (ne pas se fier à la mention "contains sulfites" sur l'étiquette, les "natural sulfites", produits lors de la fermentation alcoolique sont naturellement autorisés), et démontrer (je l'espère) par a+b-c que la nature fait parfois bien les choses, sous le contrôle d'un vigneron bienveillant et peu interventionniste à la cave.

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    En résumé, vous devrez donc:

    • Choisir un vin qui correspond aux critères décrits et le déguster d’ici le 31 octobre 2008.
    • Publier vos impressions avec les détails pertinents du vin sur votre blog entre 0h et 24h le vendredi 31 octobre 2008, ou sous la forme d’un simple commentaire sur ce blog ou sur celui des VDV. Les retardataires seront acceptés bien volontiers, puisque je serai absent jusqu'au 4 novembre inclus, vacances de Toussaint obligent.
    • M'envoyer votre nom, le nom de votre blog et un permalien vers votre article avant minuit le vendredi en question (vous pouvez le faire en laissant simplement un commentaire sur le site des Vendredis du vin).
    • Vous pouvez aussi ajouter vos notes de dégustation sur Vinorati, en les partagant avec le groupe Vendredis du Vin., ou encore sur Vinismo.
    Souffrez que je vous salue!

    Olif

    P.S.: quelques pistes à suivre: , , ou encore là. Et puis une belle dégustation à titre d'exemple ici.

    P.S.2:  le sujet est vraiment tendance actuellement, puisque la TSR a consacré une émission à ce sujet il ya peu, émission que l'on peut visionner en cliquant .