Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Coup de griffe et coups de coeur en Pays Cathare

 
Date: le 11/05/2003 à 23:54

Petite chronique d'un séjour à Carcassonne, que Philippe Bouvard aurait pu intituler « De l'Aude dans mon vin », quoique, le calembour me semble un peu trop fin pour lui !

« Carcassonne », titre d'un album de l'Helvète Stephan Eicher, enregistré à l'Hôtel de la Cité, s'ouvrant sur une chanson intitulée « Des hauts, des bas ». En ce qui nous concerne, plus de hauts que de bas !
Logés à l'hôtel Montségur, une ancienne demeure du XIXème siècle, au charme un peu vieillot, et nourris, en partie, au restaurant « Le Languedoc », à la cuisine « sérieuse », un peu trop peut-être, mais c'est bon et l'accueil est agréable !

- Premier coup de coeur pour les établissements Cabanel, liquoriste carcassonnais qui commercialise, et produit, des liqueurs et alcools, ainsi qu'un peu de vin. Concernant ces derniers, une petite sélection de vins de l'Aude, plutôt restreinte, mais judicieuse, avec Haut-Gléon, Etang de Colombes et La Tour Boisée en Minervois. Cette maison ancestrale a gardé un cachet fou avec ses vieilles étagères en bois et ses armoires anciennes ; l'accueil y est tout à fait charmant ! Echanges de quelques anecdotes sur les liqueurs et l'absinthe, bien représentée par plusieurs marques, même si aucune de Pontarlier ; ici, on fabrique deux liqueurs réputées, à base de plantes, l'une apéritive, l'Or-Kina, l'autre digestive, la Micheline, dont l'histoire ravit Madame la liquoriste. Un endroit qui vaut le coup d'oeil !

- Deuxième coup de coeur pour un très beau restaurant de la ville, Le Clos Occitan, installé dans un ancien relais occupé jadis par les charrettes d'un marchand de vin. Décoration façon bistro moderne et cuisine fraîcheur de premier choix, concoctée par le chef Dominique Morin. Quelques belles références à la carte, dont le toujours très élégant blanc de La Tour Boisée, « à Marie-Claude », se mariant parfaitement bien avec le menu de la mer.

- Coup de griffe pour le domaine Borie de Maurel, normal peut-être pour un domaine situé à Félines-Minervois . De passage à l'improviste dans ce petit village mais avec l'idée préméditée de visiter cette propriété (j'avais relevé les heures de visite sans rendez-vous sur leur site Internet), nous arrivons trop tôt, à 14 heures. Qu'à cela ne tienne, nous tentons à nouveau notre chance vers 15 heures 30, après une petite sieste à l'ombre d'un platane. Toujours pas âme qui vive hormis un doberman, pas vraiment agressif mais peu engageant non plus ! Tentative de coup de fil pour annoncer notre venue : répondeur ! Et bien tant pis pour eux ! Ils se passeront de ma visite ! Tant pis pour moi, aussi, mais je me rabattrai sur d'autres vins du Minervois, chez des gens qui ont envie de vendre du vin, eux !

Pour oublier cette mésaventure, il fallait changer d'air! Exit le Languedoc pour une journée, franchissement de la Montagne Noire et escapade dans le Sud Ouest tout proche pour une visite de la cité des Albigeois en compagnie du meilleur des guides. Coup de coeur, global cette fois, pour l'ensemble de la journée, et pas seulement pour faire plaisir à Jérôme ! D'abord un « pique-nique » amélioré arrosé d'un sauvignon gaillacois, surprenant de fraîcheur et alliant onctuosité et finesse malgré une touche oxydative secondaire à un problème de bouteille (domaine de Montels), puis d'un Commandant Jaubert 98 de La Casenove, un modèle de pureté et d'équilibre, le chouchou de Jérôme. Après une visite remarquable du vieil Albi, petite halte à l'ombre de la cathédrale pour écouter les Confidences du Terroir, susurrées par une charmante caviste qui se veut l'ambassadrice des vins de Gaillac en son pays. Son seul défaut, elle n'aime pas (encore) les vins du Jura ! J'en profite pour tout rafler le stock de Palvié, à savoir la seule et unique bouteille de secrets 2000 qui lui reste, et je me fais plaisir avec un assortiment de petites douceurs gaillacoises.
Il est déjà  tard et c'est pour nous l'heure de regagner Montségur, heureusement sans succomber aux flammes du bûcher !

Encore deux coups de coeur pour des vins bus au restaurant :

- Limoux « Toques et clochers » 2000, chardonnay terroir méditerranéen, très parfumé, sur les agrumes, doté d'une très belle texture et d'un superbe équilibre. Différent des chardonnays nordistes, bourguignons et jurassiens, il s'affirme en refusant la caricature style Nouveau Monde. Il me tarde de goûter le terroir océanique que m'a offert Jérôme !

- Saint-Chinian Borie La Vitarèle Les Crès 99 : un vin dense et épais, encore un peu alcooleux au nez mais qui s'équilibre en bouche du fait d'une matière énorme. Impressionnant !

Dimanche matin, l'heure du départ a sonné. Rendez-vous manqué avec un caviste carcassonnais réputé dont l'échoppe s'appelle La Passion du Vin (joli nom, non ?). Une prochaine fois !
A proximité de Béziers, je suis pris d'une furieuse envie ! Mais pas la même que Francis Blanche ! Pourtant, je ne succombe pas! Catusse, ce sera pour une prochaine fois aussi !
Par contre, un plongeon dans la grande bleue, sur la plage de la Corniche, je n'y résiste pas ! Vivifiant !
Arrivée à Sète sur le coup de midi. Arrêt obligé ! Après avoir avalé une poignée de fruits de mer et une gorgée de Picpoul de Pinet, c'est le retour vers le Jura, sans autre étape. Juste un regard furtif sur la colline de l'Hermitage et, plus loin, sur la Côte Rotie. On s'arrêtera, une prochaine fois, sans doute !

Olif

lapassionduvin.com

Les commentaires sont fermés.