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  • Le Jura est une île...

    Le Jura est une île…

     

    Le Jura est une île,

    Un écrin de verdure

    Au milieu de l’océan

    Balayé par les embruns.

     

    Le Jura est une île

    Célèbre pour ses montagnes,

    Ses cerfs, ses conifères

    Et la boisson qu’on y produit.

     

    Le Jura est une île,

    I love Jura,

    Isle of Jura,

    A Single malt Whisky from Scotland.

     

     

    180pxwfm_jura_landsat

    (Photo” empruntée” à Wikipédia)

     

    Cg39

     (Photo” empruntée”  au Conseil Général du Jura)

    Cette introduction poétique pour souligner les quelques similitudes morphologiques entre le département du Jura, en France, et l’île de Jura, dans les Hébrides écossaises.

    La forme, d’abord, grossièrement superposable, les montagnes ensuite, les célèbres Paps of Jura dans l’île, qu’on pourrait presque prendre pour la ligne de crêtes du Chasseron (avec beaucoup d’imagination, certes, mais quand même, en se forçant un peu ? Non ? Vous êtes sûrs ? Même pas un chouïa ?),...

     

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    (Photo « empruntée » à Wikipédia)

    Sitdriver

    (Photo Copyright Olif)

     

    ...la végétation, ensuite, des ifs que l’on pourrait prendre pour des sapins s’il n’y avait ces petites boules rouges pour remplacer les pives ! Et enfin cette boisson très « typée », en principe un peu tourbée (qui n’est pas sans rappeler la saucisse de Morteau fumée dans le tuyé du Papy Gaby), à aussi forte personnalité que le vin jaune.

     

    Voilà, maintenant, on peut rentrer dans le vif du sujet, à savoir une dégustation de Single malts de l’île du Jura, organisée à L’Alchimie de Pierre-Ivan Boos par L.A.C.A.V.E., le club de Whisky pontissalien.

     

    Isle of Jura 10 ans

    Un malt à la robe ambrée et au nez …malté ! Pas trop marqué par la tourbe, donc, plutôt consensuel, bien enrobé, avec une petite sensation doucereuse en milieu de bouche qui libère progressivement l’alcool jusque dans la finale. Plutôt rond, bien équilibré, un beau Single d’apéritif à un prix intéressant (environ 30 €)

     

    Isle of Jura Very Cloudy 1997

    V13270 Une version de Signatory Vintage, dans l’Unchillfiltered collection, non filtrée, donc, provenant d’un fût unique ayant contenu du Bourbon. La robe est très claire, légèrement trouble, brut de fût ! Nez très malté, sur le grain d’orge prononcé, un peu farineux, le foin coupé. L’attaque est chaude d’emblée, un peu agressive, la bouche possède une bonne longueur, l’alcool revient dans la finale. La première gorgée ne m’a pas trop plu, en fait, mais la deuxième est plus accessible, donnant une sensation de rondeur.

     

    Isle of Jura Vintage 1987

    V8706 Unchillfiltered collection by Signatory, toujours! 17 ans de fût, embouteillé en novembre 2005, bottle 63 of 278, un collector!

    46° d’alcool, mais harmonieux, fondu, il monte progressivement en puissance en bouche pour ne libérer le feu de l’alcool que dans la finale, mais un feu doux, sans agressivité ni brûlure.

     


    Isle of Jura Superstition

    V8710 Le mariage de la tourbe et du vieux malt, la fusion entre deux tendances de la maison, l’ancienne et la nouvelle, Docteur Highland et Mister Islay ! La tourbe l’emporte sur l’aromatique, avec des notes salées, iodées, camphrées, mais le vieux malt apporte sa rondeur, son équilibre, sa finale soyeuse, miellée, et sa douceur, le tout le plus harmonieusement du monde. Un Malt vraiment fusionnel, pour le meilleur essentiellement, le pire n’ayant pas été autorisé à venir.

     

    Fin de la première partie, on passe à table, et là, je suis confus ! Je pensais faire saliver tout le monde avec le menu concocté par notre alchimiste favori, et voilà que je l’ai oublié sur la table ! Je me souviens juste des textures de volaille au vin jaune et du parfait à la cacahuète, sans plus de précision ! Je tâcherai de ne pas commettre la même erreur la prochaine fois, je suis impardonnable !   

     

    En guise de digestif, on remet ça avec les deux produits restants, et d’abord une petite incursion dans le Jura voisin, celui du continent, en guise de clin d’oeil !

     

     

    Spirale Sweet Wine Finish,Highland Park 1996


    Spirale_1 Un Highland Park 96 avec une finition dans des fûts de Spirale 2003 pendant 6 mois, dont j’ai déjà eu l’occasion de parler ici. J’aime toujours beaucoup cette alliance de la douceur de Spirale, présente en attaque, sur des notes de miel, de fruits secs, une rondeur très «paille», avant que n’apparaissent des notes plus salines et iodées en finale, que la rondeur s’estompe, laissant la place à l’alcool.

     



    Isle of Jura 21 ans

    V8703 La quintessence de la maison, un Single à la robe ambrée, aux notes de vanille bourbon, avec de la rondeur, une rondeur chaleureuse et harmonieuse qui se tient du début à la fin pour donner un ensemble complexe, élégant et long.

     





    Le Jura, décidément, une référence dans le monde entier et dans tous les domaines, sans chauvinisme aucun !

     

     

    Olif

    (NB: les photos de bouteilles de Whisky proviennent du site de la Maison du Whisky, où l'on peut se procurer tous ces flacons!)

    (NBB: je n'y ai aucune action ni quelque intérêt que ce soit!)

  • Règlement de comptes à QDC corral?

    "... Issus d’une vendange très riche, ils manquaient cruellement (du moins pour ma sensibilité) de pureté, de fraîcheur et surtout d’expression précise du millésime et du terroir.J’ai du mal à comprendre les commentaires dithyrambiques de certains experts à leur sujet, sauf à admettre que nous ne sommes pas d’accord sur ce que nous appelons pourriture noble ! La viticulture et la vinification risquent d’être plus rigoureuses et soignées à l’avenir !..."

    Petite entorse à ma volonté de ne pas vouloir polémiquer sur mon Blog, mais il est des petites phrases assassines et un peu pourries qui manquent singulièrement de noblesse également!

    De quoi-t'est-ce qu'il retourne exactement? De l'appréciation que Michel Bettane porte sur le Château de Suronde, dans les Quarts-de-Chaume, et plus particulièrement sur les années Poirel, qui se sont achevées fin 2005 avec la vente du domaine. Francis Poirel, "vigneron idéaliste et idéalisé " par ses fans, soignait pourtant plutôt bien sa viticulture, certainement mieux que d'autres domaines de l'appellation au top du palmarès bettanien. Et en matière d'expression précise du terroir et du millésime, Francis se posait plutôt là, ne cherchant pas à corriger technologiquement les déficiences de la nature! Comment un dégustateur aussi chevronné que Michel Bettane peut-il passer autant au travers de la qualité des vins d'un tel domaine et d'un tel vigneron, voilà un mystère qui n'est pas prêt d'être éclairci! En tout cas, je ne goûte décidément pas ces vins-là comme lui, c'est normal, vous me direz, je ne suis qu'un modeste amateur idolâtre!

    Ce qu'en pense M. Bettane:
    2003 : 10/20 ("oxydation, boisé intempestif et vulgaire...")
    2002 : 11/10 ("notes plus jurassiennes que ligériennes, boisé pas complètement net...")
    1999 : 10/20 ("nez de pomme pas très net, noyé sous le boisé, acidulé, impur...")
    1998 : 16/20 (ouf !)
    1997 : 10/20 ("bouquet de pomme amère, absence de finesse et de pureté...")

    (P.S.:merci à Luc Javaux à qui j'ai emprunté sans le lui dire sa petite synthèse des notes de M.B.. Tu ne m'en veux pas, hein, Luc? grinning smiley)
    (P.S.2: je viens seulement de relever les notes jurassiennes qui ne valent que 11/20!)

    Et ce que j'en ai pensé, lors de l'intégrale réalisée lors des Rencontres Vendéennes en 2004:

    Quarts-de-Chaume 1995:*****

    Année très sèche à l'origine d'un passerillage des raisins. La robe est dorée, brillante. Le nez est intense, terpénique débutant et confit, abricot sec, pâte de coing. La bouche est vive, portée par une belle acidité, longue. Minéralité et fruits secs s'expriment en rétro-olfaction. Très longue persistance! La barre est placée très haut pour une entrée en matière!

    Quarts-de-Chaume 1996:*****

    Année à botrytis. Si la robe est similaire, le nez est moins aromatique, plus minéral (graphite). S'y ajoutent des notes de coing. La bouche est un peu plus molle mais plus intense, plus profonde et plus grasse. La richesse se révèle dans le temps et dans la finale. Difficile de trancher entre 95 et 96! Lequel préférer? Sans aucun doute les deux, qui reflètent magnifiquement les différences entre millésimes.

    Quarts-de-Chaume 1997:******

    Ce millésime est en fait la somme des deux, puisque la chaleur de l'été a fait passeriller les raisins qui se sont gorgés à nouveau d'eau avec les pluies de septembre et le botrytis s'est finalement installé par la suite. Le nez d'abord un peu réservé, se livre par petites touches, hésitant entre la minéralité, le confit et le botrytis. Ce qui ne fait que le rendre plus complexe, en fait. La bouche est onctueuse mais fraîche, s'amplifie progressivement, la liqueur s'étale pour se fondre dans une finale en queue de paon. J'en suis bouche bée! Un vin grandissime qui ne souffre certainement pas d'un excès de manque de soufre!

    Quarts-de-Chaume 1998:***

    Année pluvieuse dans laquelle produire un vin liquoreux s'est révélé être un tour de force! Le nez est très original, pour ne pas dire surprenant, sur des notes de cake au rhum et aux raisins. Une vraie gourmandise qui évolue par la suite sur de la quinquina et de l'orange amère. La bouche est légèrement déséquilibrée avec une perception du sucre trop importante, mais dans le contexte, c'est un vin plus qu'honorable.

    Quarts-de-Chaume 1999:****

    Nez frais, légèrement mentholé, sur la cire et le miel. Une grande richesse en glycérol, donc, mais une fraîcheur bien présente grâce au menthol et à l'acidité.

    Quarts-de-Chaume 2000:**

    Encore un nouveau nez, pas le plus réussi, mais le millésime fut assez calamiteux. Des notes iodées, pharmaceutiques s'imposent à moi et ne me quittent plus. La bouche est épicée, un peu alcooleuse avec une finale dissociée et une rétro iodée.

    Quarts-de-Chaume 2001:*****

    Très acidulé, limite citronné, on décèle déjà de la minéralité (mine de crayon) et des notes confites d'abricot. La bouche est encore un peu dissociée mais la liqueur est belle. A attendre et ça devrait être très beau!

    Quarts-de-Chaume 2002:****(*)

    Echantillon tiré du fût. La robe est à peine trouble et le nez s'ouvre sur des notes fermentaires de pomme de bois. La liqueur est rafraîchissante et la finale très acidulée.

    Quarts-de-Chaume 2003:****(*)

    Tiré du fût également, la robe est trouble, le nez également fermentaire, sur la pomme, le cidre. A l'oreille, on entend la mer! Le vin pétille joyeusement. La bouche est grasse, riche et onctueuse, très concentrée avec une belle acidité et une finale fraîche. Un vin impressionnant qui devrait faire un malheur dans quelque temps!

    Quarts-de-Chaume 2003, cuvée Victor et Joseph:******

    Le coeur des Quarts, 29° potentiel! Liquoreux de l'extrême, 360 g de SR, 6° d'alcool, il possède une richesse énorme et la bouche reste fraîche malgré tout ce sucre! Un véritable PMG dans les Quarts!

    Et lors d'une dégustation récente du millésime 2002:

    Quarts de Chaume 2002, Château de Suronde

    Dsc02476La robe est joliment dorée, comme une botte de paille en plein été. Le nez est d’une grande pureté, confit, botrytisé, et en même temps d’une grande minéralité. La bouche est droite, pure, sur le zeste de fruits confits, citron et orange, à la manière d’un florentin, mais sans le chocolat. Un équilibre éblouissant, d’une fraîcheur intense. Si j’avais été seigneur moyen-âgeux en Anjou, je me serais battu pour en avoir, de ce « quart de la récolte pendante sur le revers du coteau exposé au midi», et particulièrement dans ce millésime 2002,Dsc02478 l’antepénultième de Francis Poirel au Château de Suronde. Souhaitons-lui bonne chance pour la suite, et également bonne chance à son successeur qui devrait travailler dans le même esprit.

     




    Je me demande si je ne vais pas ouvrir un 2003 bientôt, moi!

    Olif

  • Jour blanc, Franc blanc…

     Dehors, une chape de brouillard s’est abattue sur la cime des montagnes, apportant avec elle une millimétrique couche de poudreuse pour adoucir les pistes. Impossible de manquer une après-midi de ski, même si l’humidité ambiante glace les os et réveille les rhumatismes des arthritiques (je ne parle pas de moi, là!). La glisse était tout simplement excellente, mais c’était … jour blanc !

    Dedans, la pénombre s’installe à vitesse grand V. Blotti au chaud près du radiateur et du PC, je tape ces quelques lignes, un verre dans une main, la souris dans l’autre et le clavier au milieu. Impossible de ne pas déguster un petit vin à l’apéritif, surtout après une après-midi aussi physique. La glisse est tout simplement excellente, c’est du …Franc Blanc !

    Franc Blanc, un des surnoms local du Ch’nin, tout comme Pera ou encore Pointu de Savennières ! ( source La Planète-Vins)

    Annif_jro_13_ans_018 C’est aussi le nom de la toute dernière cuvée de Thierry Michon du domaine Saint Nicolas de Brem sur Mer, millésime 2004 : un nez assez agréable, de la fraîcheur et de la minéralité sur une matière qui semble pourtant riche et mûre, une finale encore un peu appuyée avec des amers qui ne demandent qu’à se fondre.

    Marre du blanc, ce soir, je pars à l’océan ! Un verre de Franc blanc et quelques huîtres. Des Gillardeau, bien sûr !

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .