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  • Neige de printemps...

    Mars_2006_001... mais conditions hivernales! Pas question de manger en terrasse en ce dimanche 12 mars 2006! L e thermomètre affiche gaillardement -6°C sous abri à l'heure de midi. L'ère glaciaire qui nous est prédite pour cause de réchauffement climatique (si si, c'est sérieux!) frappe à nos portes.

    Un hiver qui n'en finit pas, donc, près d'un mètre de neige aux Fourgs, le toit du Doubs, des conditions de ski optimales, si ce n'est qu'on apprécierait un peu plus de chaleur extérieure pour pouvoir skier en tee-shirt, par exemple! Peut-être même que ce n'est pas fini car j'ai aperçu quelques gentianes dont la tête dépassait du manteau neigeux. Or chacun sait ici que la hauteur de cette plante en été est un indicateur de la quantité de neige que l'on aura l'hiver! Une plante vraiment formidable, d'ailleurs, apéritive, digestive et météorologique! Et jolie, en plus. Malheureusement, je n'avais pas emporté mon appareil photo avec moi, vous allez être obligés de me croire sur parole!

    Pour se réchauffer un peu de l'intérieur, il nous reste cependant les vins du Sud, l'été qui s'invite à la table!

    Petite série vite fait ces derniers jours, de véritables Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Bordeaux, de face et de profil, mes joies et mes peines...

    Bordeaux de profil!

    Le profil, celui de l'amateur de Bordeaux, dont on parle beaucoup en ce moment, ici, ou encore ! Avec ou sans majuscule, l'amateur de Bordeaux est d'un abord plutôt glacé, fusse-t'il de papier, lorsqu'il est exclusif, toisant le reste du monde du vin avec condescendance, daignant parfois s'y intéresser par pure bonté d'âme, histoire de ne pas se sentir exister uniquement qu'au travers du classement de 1855!

    Bordeaux de face!

    Bordeaux la magique, Bordeaux la magnifique, Bordeaux l'aristocrate, Bordeaux dont la culture du vin s'est éloignée pendant longtemps de la culture de la vigne, privilégiant la technologie et le travail en cave à l'expression des sols, enfouissant son raisin sous un amas de bûches, de copeaux, de sciure!

    Du vin de Bordeaux, j'en ai plein ma cave, de celui qui fait rêver l'amateur débutant ou confirmé, des crus dont la seule évocation du nom fait frémir de plaisir le Parkerophile. Si je reconnais volontiers que Mr Bob a guidé mes achats primeurs jusqu'au millésime 2000, je le regrette maintenant amèrement, ayant rempli ma cave de bouteilles dont je me demande si je vais arriver à les boire un jour, tellement sa conception du vin est éloignée de la mienne, encore que nous arrivions à nous croiser fugacement sur certains domaines ou châteaux.

    De l'uniformité bordelaise naquit un jour l'ennui du dégustateur, mais afin de ne pas passer pour un anti-Bordeau-iste primaire, une tendance réputée très "tendance" en ce moment, je me suis résolu à déboucher ça et là quelques flacons prélevés dans une pile qui ne baisse plus beaucoup depuis longtemps. Et ça commence plutôt mal!

    Bordeaux, mes peines!

    La première bouteille de La Dame de Montrose 2000 débouchonnée aurait mieux fait de le rester à tout jamais, bouchée! Un défaut portant plus sur la structure du vin que sur la perception de notes de TCA, mais un bouchon anormalement imbibé. Un deuxième exemplaire repêché illico à la cave est exempt de notes déviantes. Mais elle ne rigole pas beaucoup, la Madame! Austère, sévère, pour ne pas dire revêche, emprisonnée dans une ceinture de chasteté tannique dont la clé a été jetée au fond d'un puits. L'avenir nous dira si un Prince Charmant saura, un jour, lui "dérider les fesses". Un vin pour Janséniste!

    Bordeaux, mes joies!

    Le but de ce message n'étant pas de dénigrer les vins du Bordelais, mais plutôt de souligner un virage gustatif conçu pour plaire à certains, au détriment des autres, il ne faudrait surtout pas occulter les satisfactions qui ne sont pas venues que des grands et vieux millésmes.
    Tout d'abord, un Montbousquet 99, pourtant l'archétype des vins Nouvelle vague, mais tellement bon que Madame Olif a cru que c'était un vin du Languedoc! Personnellement, la connaissant, je pense qu'il s'agissait là d'un vrai compliment! Un vin concentré, soyeux, fin, encore très jeune, qui se boit avec délectation!

    Et puis, ce Pavie 1990, un grand vin, dans un grand millésime, avant que lSaintemilion_058e cru ne soit mis en Perse! Toujours sur une pente ascendante, le bonheur de tremper ses lèvres dans un vin pourtant épanoui, riche et plein! Des retrouvailles avec ce vin, dégusté pour la circonstance à l'aveugle chez Jef, identifié aisément comme Bordeaux, mais plutôt Rive gauche! Comme quoi!


    Mais l'essentiel est bien que la magie de Bordeaux opère toujours, non?

    Olif
     

  • La cancan-cancoillotte...

    "Mon gars, tu prends le metton,
    Que tu verses dans le caquelon,

    Cancoillotte_003
    Avec de l'ail, avec du beurre,
    Avec ton manche, avec ton coeur!

    Et faut touiller, ça c'est sûr,
    Sinon ça d'vient d'la confiture!
    Cancoillotte_004
    La cancoillotte, c'est tout un art
    Et faut rien laisser au hasard!

    La cancan-cancoillotte,
    C'est un mets ben franc-comtouais
    Tout en dansant la gavotte,
    On s'beurre la gueule à l'Arbouais!*"

    *Avec l'accent, et pas celui de Marseille!

    Cancoillotte_005

    J
    e ne pense pas qu'Hubert-Félix Thiéfaine, le plus célèbre des chanteurs franc-comtois contemporains ne m'en veuille de lui avoir emprunté sa recette de la Cancoillotte, lui qui a renié cette chanson depuis longtemps, la confiant au Très véritable groupe Machin, dont la vocation folklorique n'a jamais été usurpée!

    Avec ces giboulées de mars qui n'arrêtent plus de ne pas gibouler (probablement la faute au Gibolin, diraient les Deschiens!), c'était un véritable temps à manger une assiette comtoise à la cancoillotte chaude! La cancoillotte, à la maison, c'est mon domaine! Je me suis donc mis avec plaisir aux fourneaux!

    Le résultat, ça donne ça!
    Cancoillotte_006

    Les pieds de mouton au vinaigre sont également de ma propre production, récoltés à l'automne dernier sur les hauteurs du Larmont. Les pomme de terre en robe des champs (dévêtues sur la photo) sont des Belles de Fontenay, diablement sexy, mais pas autant que celles-ci.

    Pour faire glisser tout ca, un Côtes du Jura Chardonnay En Barberon 2000 de Stéphane Tissot, la première cuvée sans soufre produite au domaine André et Mireille Tissot. Peut-être pas le vin idéal pour ce plat, car profond et complexe, fin et minéral, dans une phase de plénitude sereine, mais que l'on peut attendre encore longuement. Sa dimension mériterait un mets plus élaboré, un poisson de rivière en sauce, par exemple!

    Cancoillotte_001


    Olif

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