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  • Verticale de Cornalin de Sierre par la face Nord

    Résumé des épisodes précédents:

    Après un excellent échauffement à grands coups de Petite Arvine et d'Amigne, la Patrouille du Vignoble affiche une forme olympique avant d'aborder verticalement le Cornalin de Denis Mercier.

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    Cornalin de Sierre 1996, Denis Mercier

    La robe est encore grenat soutenu, à peine tuilée sur les bords. Le premier nez, animal sauvage, tonifie et réveille. Il s’estompe vite à l’aération pour laisser la place à des notes plutôt tertiaires empyreumatiques torréfiées (moka). Encore pas mal de corps et une belle longueur pour un vin qu’il vaudrait mieux ne plus attendre trop longtemps en cave.

    Cornalin de Sierre 1995, Denis Mercier
    Là encore, la robe est relativement homogène. Le vin délivre encore beaucoup de fruit, un joli cassis assez pur, sur des notes de suie et de fumée. La bouche reste fraîche, acidulée, équilibrée. Un vin de demi-corps, bien tonique, à la finale un poil chaleureuse!

    Cornalin de Sierre 1999, Denis Mercier
    On poursuit la série des nonantes avec ce 99 à la robe grenat brillante, au nez fruité éclatant, cerise noire, mûre, cassis, avec du végétal croquant et une acidité fraîche dans le verre. Un vin d’une grande jeunesse!

    Cornalin de Sierre 1998, Denis Mercier
    Une robe pourpre violacée de cardinal sous laquelle il est vain de vouloir faire des découvertes. Dans une phase peu expressive, avec une bouche serrée mais bien structurée. Je ne le goûte pas très bien ce jour-là et je serais curieux de le revoir dans d'autres circonstances.

    Cornalin de Sierre 2000, Denis Mercier
    Robe presque violine. Un vin fruité, acidulé, frais, de bonne constitution, un peu moins harmonieux que celui qui va suivre et qui était servi en parallèle.

    Cornalin de Sierre 2001, Denis Mercier
    Robe burlat, nez intense de fruits frais, cassis, cerise noire, bouche bien stucturée, tannique. Un grand potentiel, qui donne envie de l'attendre quelques années.

    Une dégustation assez homogène. J’avoue ne pas être insensible à la patine des ans sur un vin de Cornalin (ce qui était loin de faire l’unanimité au sein de la patrouille), mais je ne pense pas qu’il faille se lancer dans la longue garde non plus. Entre 5 et 10 ans me semble actuellement un bon compromis.

    Nouveau dénivelé en vue, avec une verticale de Cayas, la Syrah emblématique de la maison Germanier Bon Père, qui nous a dépêché un excellent guide, en la personne de Gilles Besse, l’un des deux œnologues de la maison.

    A suivre...

    Olif

  • La Patrouille du Vignoble à l’assaut du Valais

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    Le Valais, une impressionnante collection de sommets alpins dépassant 4000 mètres d’altitude, mais pas celui qui est sur la photo! Situés au fond de longues vallées parallèles et transversales à la Vallée du Rhône, ils ont pour nom Grand-Combin (alt. 4'314m), Dent-Blanche (alt. 4'356m), Bishorn (alt. 4'159m), Cervin (alt. 4'478m) ou encore Mont-Rose (alt. 4'634m). Un Mont-Rose largement supérieur au cru de Saint-Estèphe, même lorsque ce dernier prétend atteindre des sommets comme en 2003, soit dit en passant!

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    Le Valais, une impressionnante collection de cépages, cultivés au fond de la vallée ou à flanc de coteaux. Une haute vallée du Rhône qui jouit d’un ensoleillement exceptionnel et d’un micro-climat qui voit pousser des abricotiers au pied des neiges éternelles!

    Lorsque la Patrouille du Vignoble a posé son barda à l’Oenothèque de Leytron, sur les coups de 15 heures en ce samedi 29 avril 2006, elle ne connaissait encore rien du programme de l’après-midi. Elle ne savait pas qu’elle allait avoir à affronter deux verticales censées la conduire vers les sommets. Une double verticale, parsemée de quelques fragments d’horizontales, une manière d’avoir une approche globale des vins de la région, à la manière de l‘ascension d‘un 4000. Non exhaustive, mais abordable sous différents angles. Judicieux! Et pas besoin de s’encorder!

    Et on poursuit évidemment par des blancs, pour se refaire la virginité du palais après les superbes Marsannes dégustées chez Marie-Thérèse Chappaz.

    Petite Arvine 2004, René Favre & fils
    Robe claire, nez salin, avec des notes d’agrumes et l’amertume qui va avec. Un vin minéral, avec une finale iodée sur les amers. Manque d’un peu de séduction à ce stade, même si on ne peut lui reprocher son caractère archétypique.

    Petite Arvine 2001, Sélection Excelsus, Jean-Claude Favre

    La robe dore franchement! Les années supplémentaires se font sentir au niveau de la couleur! Le nez est mûr, riche, sur les agrumes, beurrant presque un petit peu. Une expression inhabituelle de la petite arvine, riche, presque à tendance oxydative, mais j’ai surtout le sentiment d’une belle maturité de fruits. J’aime plutôt bien.

    Petite Arvine 1998, Germanier Bon Père
    Une cuvée élevée en barrique, au nez légèrement beurré et aux notes boisées encore présentes. La bouche est lisse et patinée, mais paradoxalement fluette et décharnée, courte, ne donnant le sentiment de tenir que par son ossature bois! La première Petite Arvine que j’ai eu l’occasion de découvrir, à Arvinis en 2001. Séquence nostalgie… Je pense qu’il est plus que grand temps de la boire! Je crains qu’il ne m’en reste une ou deux bouteilles à la cave!

    Petite Arvine 2001, barrique, Fabienne Cottagnoud
    Nez et bouche séduisantes, sur le tabac à pipe, l’écorce d’orange. De la patine, stimulée par une belle acidité et une longueur satisfaisante. Plutôt plaisant, même si l’on peut toujours s’interroger sur la nécessité de barriquer l’arvine.

    Petite Arvine 2000, Jean des Crêtes, Les fils Maye
    Le nez n’es pas désagréable, discrètement fruité. En bouche, ça se gâte un peu: sucre résiduel, du gaz, des amers dissociés, un équilibre improbable, caricature de ce qu’il vaudrait mieux ne pas réaliser avec la petite arvine!

    Amigne 2004, légèrement douce, Germanier Bon Père

    Fréquemment vinifiée « avec un petit sucre », l’amigne le supporte généralement bien. Il faut pour cela que l’équilibre soit aérien pour que ce petit résidu se transforme en volupté! Ici, j’aurais tendance à le trouver un peu lourdaud! Une Amigne pas totalement convaincante!

    Amigne 2001, Romain Papilloud

    Une version beaucoup plus satisfaisante qui a en outre l’opportunité de démontrer le potentiel de garde de l’amigne. A peine de sucre, de la minéralité, une bouche riche. Une amigne que je ferais volontiers mienne!

    Amigne 2001, Fût de chêne, Fabienne Cottagnoud

    Le nez est élégant et subtil, anisé. La patine de la bouche gomme superficiellement la présence d’un léger sucre, loin d’être prépondérant. Un vin séduisant qui interpelle également sur la mode du barriquage de l’amigne! Quand c’est bien fait, il serait dur d’aller contre!

    Arvine, Amigne, un large pan de l’identité valaisanne! Avec un troisième cépage, rouge celui-là, pas très facile à travailler aux dires des vignerons, mais dont il serait grandement dommageable de se priver! J’ai nommé Messire Cornalin, que nous allons aborder à la verticale, du côté de Sierre, au domaine Denis Mercier. Prenons une grande inspiration avant une petite remontée dans le temps!

    A suivre...

    Olif

  • Virtuelle attaque belge sur le Blog d'Olif: la Spirale 2001 infernale!

    Depuis deux jours, mes stats s'affolent! Une véritable secousse tellurique ébranle les fondations de mon petit blog pépère. Son épicentre se trouve outre-Quiévrain. Magnitude 5,5 sur l'échelle de Prosper, youp la boum! Google.be chauffe à blanc, à la recherche des particularités de la cuvée Spirale de Stéphane Tissot, dans le millésime 2001, question-piège d'un concours sur le vin que je suppute être celui de la Libre Belgique. Mon pote Stéphane, plutôt bien référencé sur mon Blog, produit donc une cuvée issue de raisins passerillés sur de la paille qui n'a pas le droit de revendiquer l'appellation Vin de Paille pour cause de non conformité avec la réglementation en vigueur. Elle s'appelle Spirale, ne me demandez pas pourquoi, même si je pense l'avoir su un jour! On trouvera donc, essaimés de ci de là sur ce Blog, quelques commentaires sur Spirale 98, 99, 2000, 2002, 2003. Et 2001, me direz-vous? J'entends déjà que l'on susurre la question du fin fond de la Wallonie. Eh! bien, figurez-vous que de la Spirale 2001, je n'en ai jamais goûté la moindre petite larmichette! Quelle lacune de ma part! Mais bon, j'ai des excuses! Il n'y a pas eu de Spirale produite en 2001! 2001, millésime pas facile dans le Jura, ce qui explique certainement la décision de Stéphane, même si on peut trouver quelques beaux spécimens de Paille de cette année-là!

    J'espère que ceci répondra à toutes les interrogations belgicaines.

    Meilleures salutations, une fois!

    Olif

  • 29-30 avril 2006 en Valais: La Patrouille du vignoble

    Tandis que tout là-haut dans la montagne, l’était pas seulement un vieux chalet, mais aussi des glaciers et des patrouilleurs qui faisaient la course, dans l’espoir d’aller plus vite que les autres, tout en bas, dans la vallée, l’était une oenothèque, des vignes et des patrouilleurs qui les arpentaient, dans l’espoir de prendre tout leur temps pour apprécier les vins qui en étaient issus.

    Info La Patrouille du vignoble
    La Patrouille  du vignoble est une course exceptionnelle au cours de laquelle il s'agit, en une étape, de rallier Martigny à Sierre.

    Cette épreuve unique se caractérise par sa longueur, son altitude moyenne moyennement élevée et le profil de son itinéraire. Vouloir y participer exige non seulement une réelle expérience du vignoble ainsi que la maîtrise des conditions extrêmes de dégustation qu'on peut y affronter, mais aussi une préparation morale et physique spécifique et minutieuse.
    Le concurrent s'engage à satisfaire les critères de compétence suivants:
    pratiquer régulièrement des dégustations et des courses dans le vignoble
    être très bon dégustateur
    savoir déguster"encordé", être bien entraîné et avoir une bonne descente
    être capable dans des conditions normales d'effectuer les tronçons:

    Fully-Leytron  en 3 h 15*
    Fully-Sierre      en 7 h 30**
    Leytron-Vétroz en 2 h 00*      *:temps maxima
    Vétroz-Chamoson, à reculons, les yeux bandés   en 8 h 30**    **:temps moyens indicatifs

    Cette épreuve se dispute par patrouilles civiles d’un certain nombre de concurrents. Elle est ouverte à des formations masculines, féminines, mixtes ou les trois à la fois.

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    La patrouille du vignoble, arpentant les coteaux de Fully et se dirigeant, non sans appréhension, vers la Combe d’Enfer!

    Après un cours magistral sur le vignoble dans un amphithéâtre d’enfer, laValais_036 patrouille a fait un détour par l’hospice pour saluer des ceps de Marsanne tirebouchonnés et âgés de 80 ans (prononcer huitante ans!). Si tous les petits jeunots avaient autant de choses à nous dire!

    Valais_040 Dans des conditions particulièrement difficiles en raison d'un mistral valaisan virevoltant et tourbillonnant à la manière d'une bise alpine, la Patrouille s'en retourne à Fully pour un contrôle anti-dopage sous la tonnelle deValais_032_1 Marie-Thérèse Chappaz, suivi d’un ravitaillement. Les choses sérieuses commencent!





    Fendant du Président Troillet 2005, Marie-Thérèse Chappaz:
    Un Fendant sans malo, vif et séduisant laissant percevoir derrière des notes encore amyliques une minéralité crayeuse et une touche d’herbe aromatique. Longueur moyenne, mais c’est un vin apéritif.

    Petite Arvine 2005, Marie-Thérèse Chappaz:
    Pêche de vigne, agrumes, abricot, et beaucoup de rondeur. Une pseudo apparence de viognier pour cette petite arvine qui en est bien une, même si elle est riche en alcool (15,2°!). Parfaitement sèche; elle se démarque du viognier par sa petite finale saline caractéristique et sa nervosité non feinte.

    Petite Arvine 2003, Clos des Corbassières, Domaine Cornulus
    Nez beurré, riche, aromatique, évoquant la Marsanne, de par sa richesse et sa largesse. Là encore, il s’agit bien d’une Petite Arvine, avec sa finale saline. Un équilibre loin d’être déplaisant, même si inhabituel, victime de l’effet millésime.

    Marsanne 2002, Denis Mercier
    Nez complexe et puissant, sur la rhubarbe, la réglisse, bouche ample et large, grande longueur. Un vin au caractère affirmé, jouant dans un registre de puissance, mais possédant un bel équilibre.

    Marsanne Les Serpentines 2004, Gérald Besse

    Une Marsanne qui marsannise : eau de vie de framboise, olive verte, truffe blanche! La bouche est bien minérale, longue avec une belle vivacité l’emportant sur la puissance. Rétro olfaction sur l’olive verte. Superbe!

    Marsanne 2003, Marie-Bernard Gillioz
    Nez exotique, fruits jaunes, confit, riche et puissant. Un vin plein, avec une finale immense et une longue rétro.

    Marsanne Grain Noble 2003, Marie-Thérèse Chappaz
    Une gâterie pour terminer! Du pur botrytis, avec une fraîcheur et un toucher de bouche somptueux. Une petite pointe d’acidité finale réhausse le tout, empêchant de sombrer dans la mélancolie et rendant le vin sautillant et primesautier. Une caresse au palais! Le nez, Marie-Thérèse le trouve trop riche, miel et cire d’abeille, mais cela n’arrive même pas à gâcher la bouche! Une Marsanne comme on aimerait en boire plus souvent!

    Tarte aux oranges 2006 de Nathalie
    Tellement bonne que je n'ai rien craché, même que j'en ai repris une part! Avec la Marsanne grain Noble de Marie-Thérèse, on ne pouvait rêver plus bel accord!

    Fin du premier mouvement

    Olif

  • L'Hôtel Terminus à Sierre (VS)

    Une bonne adresse comme celle-là, ce n'est pas un scoop! Mais le nom de ce jeune chef valaisan arrivé au firmament des bottins culinaires, personnellement, je ne le connaissais pas. Je ne dirai certainement plus cela maintenant car ce dîner chez Didier de Courten restera pour l'instant comme un des plus grands moments gastronomiques que j'aie vécu. La cerise sur le gâteau d'une superbe Rencontre Autour des Vins Valaisans organisée de main de maître par un dégustateur amateur ayant le sens du partage. Qu'il en soit remercié! Fin de l'aparté!

    Cadre historique et design, service stylé impeccable, sans être envahissant, Maître d'hôtel que l'on croirait sorti tout droit des Brigades du Tigre (rarement vu depuis cette époque une moustache  aussi bien roulée!), menu gastronomique sans faute! Je lui accorde bien volontiers un 19/20 au Gault et Millau, ainsi que 2 * au Michelin! Il les a déjà, ça tombe bien!

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    Je n'ai pas mémorisé l'intitulé exact de tous les plats, mais il y avait, en vrac:
    une cuicuisse de grenouille,
    une effilochée d'araignée et de langoustine,
    un tartare de boeuf,
    du ris de veau et des morilles (tiens, tiens!)
    un filet de turbot,
    de la selle d'agneau,
    une mousseline de pommes de terre,
    du beurre d'alpage,
    du sorbet à la rhubarbe-schweppes,
    des mignardises,
    et j'en oublie certainement, mais il n'y avait pas de raton-laveur!

    Pour en savoir plus, on ira fouiner sans vergogne chez Thomasvino et dans les archives de Pique-assiette, le 1/4 d'heure gastronomique du dimanche, mais aussi des autres jours, sur la TSR !
    Et bien évidemment sur le site de l'Hôtel Terminus!

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    Olif