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L’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’Ursuya*

« Sur les traces des grands voyageurs »
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Sans sombrer dans la scatologie la plus régressive qui soit, force est de constater que le Pays Basque pastoral est peuplé de nombreux "voyâââgeurs". De toutes les tailles et de toutes les races. Des grands, des petits, des ovins, des équins, des bovins, des humins, que l’on peut suivre aisément à la trace. Euh !,… que dis-je? Des humains, plus exactement, loin d’être les plus glorieux exonérateurs du monde vivant. Battus à plate couture par les pottocks et autres brebis à tête noire question transit.
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Sur les crêtes de Bizkayluze, au dessus d’Itxassou, par exemple, la montagne est un tapis de petites crottes sur lequel il fait presque bon marcher. En les évitant tant que faire se peut, évidemment, à moins que la nostalgie du trottoir urbain n’atteigne en pleine semelle le citadin en goguette. On accède aux crêtes en grimpant en voiture jusqu’à la Ferme Esteben depuis Itxassou, par une petite route de montagne où il est impossible de se croiser, vous me croisez croyez si vous voulez. Une fois là-haut, le spectacle ravit l’œil autant que le naseau : de l’authentique, du pastoral, du sauvage, du grandiose, du photogénique. Le Pays Basque, quoi !
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Idem au sommet de l’Ursuya. Cette montagne débonnaire au pays des collines est une vaste ferme naturelle, un bon gros nounours au pied duquel il fait bon se blottir, dans une maison douillette du petit bourg d’Urcuray. Une légende raconte qu’une brave fille du pays, servante de son état, a tenté en vain de gravir un à un les échelons de la haute société. Mais il n’est pas aisé d’afficher un look séduisant lorsque l’on est fille de maison à Urcuray. Ce n’est pas Annie Cordy qui dira le contraire, elle qui fit ses choux gras en adaptant cette histoire à sa natale Belgique et à ses presbytères.
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Mais revenons à nos brebis à tête noire. Le Pays Basque pastoral vaut le détour, avec ou sans vautour. Ce gros poulet volant, lorsqu’il déploie ses ailes de géants qui ne l ‘empêchent ni de marcher ni de voler, est une menace venue du ciel, un autre grand voyâââgeur dont les bombes de guano sont redoutables, parole de brebis à tête noire, qui y laisse parfois en plus un peu de son bas de laine.
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Et puis, quel plaisir de rencontrer une vieille connaissance dans ce petit coin perdu du Pays Basque pastoral! Voilà qui nous ramène indirectement dans le monde du vin, l'occasion de se régaler avec cette bouteille: celle de l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme qui a bu Lur Uméa. "L'enfant de la terre", 100% tannat, récolté sur des vieilles vignes et à petit rendement par Pascale et Bixtinxo Aphaule du domaine Bordathio. Un vin rustique au sens noble, sur les épices et les fruits noirs (myrtille), acidulé, aux tanins d'une grande fraicheur, encore un peu compacts mais joliment veloutés. Lur Uméa 2005, c'est du lourd! Mais c'est très bon et extrêmement prometteur. Vive le Tannat quand c'est bien mûr! Disponible à Vignobles et Châteaux à Bayonne et au Cellier des Halles à Biarritz.
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Olif
Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.


* Excellent titre, que m’a involontairement suggéré Valais_006, égaré dans le Jurançon à la recherche de Charles Hours


Commentaires

  • Bonsoir à tous
    A quel joli coin de France que St Jean P de Port.Cela me rappel mon periple d'il y a 3 ans.Il y a de belle decouverte à faire dans ce beau pays,qq joueurs de pelote a admirer et un arret chez "Erramundeya" petite auberge sympathique et tres calme au milieu des vaches sur la commune de Bidarray.De meme qu'un restaurant perdu dans la montagne "Barberaenea"a coté de la reference de Monsieur Ducasse.Bonne vacance et a ReVeVin 2009.
    Philippe

  • Que de souvenirs en quelques lignes!... Itxassou : une petite pension de famille, à quelques pas du fronton... Urcuray : un mois de vacances de jeune ado, dans une ferme, à quelques dizaines de mètres... du fronton!... Où un petit parisien put apprendre à conduire un attelage de boeufs!... Très impressionnant!... Le temps d'apprendre les rudiments de la pelote basque à main nue et les cantiques basques!... A mon avis, le vin de messe n'était pas de l'Irouléguy!... Houla! C'était dans une autre vie, ça, non?...

  • Salut Olif,

    Lur Umea 2004 degusté chez Laurent Melotte (Belgique)- grandiose. J'ai peniblement reussi a lui acheter 2 bouteilles.
    Il attent patiemment son Poulet Basquaise l'automne prochain.

    j'espere qu'il aura quelques 2005 egalement...

    Sinon, je suis assez etonné du degre de ce 2005. 12,5 ...seulement. Quand on voit certains 2005, partout en France ou l'on frise les 14 voire 15.

    Au plaisir de te lire

    Hugues

  • Olif, le Nicolas Bouvier de la balade vinique. Trop fort. On aime la référence à la Bonne du curé. Quoique, visiblement, c'est facile d'avoir du style.

  • Ah ce Lur Umea, quelle découverte l'année passée. Oui Hugues j'espère bien en avoir encore, mais ce ne sera pas évident. Quelle vraie concentration, pas d'effet d'alcool comme tu le soulignes.

    Dis Olif notre "animal" a l'air un peu trop calme, je le préfère un peu plus vindicatif...

    Et l'année prochain, c'est obligé, Olif, tu viens au méchoui de la boutique; il suffit de te glisser dans un magnum de Marguerite ;-)

    bonne continuaton

    Laurent

  • Hugues, pour ce qui est du degré affiché, je ne suis pas responsable! Et, finalement, cela n'a aucune importance à partir du moment où l'équilibre est atteint.

    Pour le méchoui, Laurent, je suis partant, ce serait même avec un immense plaisir! Encore plus si Fanfan est du voyage! Par contre, il faut que tu me donnes les dates assez tôt! Que je puisse m'organiser.

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