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Quand le Fanfan Ganevat, tout va...

Fanfan Ganevat, sa vie, son œuvre, ses vins...

 

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Titre piqué sans vergogne à l'ami Estèbe, qui n'a qu'à pas laisser trainer ses vannes partout. Le sous-titre, il est toujours d'Estèbe, qui n'en loupe décidément pas une quand il s'agit de faire le pitre!

Quand il a décidé de venir à la montagne pour un grand tasting jurassien, Fanfan Ganevat ne s'est pas embarqué sans biscuits. Accompagné d'une poignée de potes, il a investi l'antre de Pierre-Ivan Boos, l'alchimiste pontissalien, avec deux douzaines de magnums, une grande partie de sa production millésimée 2007, plus pas mal de bonus. Fanfan, c'est un peu Monsieur Plus. Insatiable et généreux. Pour accompagné tous ces flacons, "le PI" nous a concocté un petit menu du jour à sa façon, spécial Fanfan. "Quand le Pierre-Ivan Boos, ça bosse", sera sans doute tenté de dire Estèbe. Qu'il ne s'en prive donc pas, je l'attends de pied ferme!

 

Alchimie

Côté miam, on s'est plutôt bien régalés! Quelques prouesses culinaires techniques, comme cette guimauve de chocolat aux épices et olives noires, qui n'a malheureusement pas fait bon ménage avec les chardonnays, et le spaghetti de Mont d'Or, un truc de ouf! Ça a la forme et l'aspect d'un spaghetti, mais l'épate, c'est que ce n'est pas des pâtes! Méga rigolo! Le ragoût de coquillages à la moelle, voilà aussi une assiette sympa! Le canard sauvage avait du coffre, et du goût aussi! Impeccable! Rigolote et croquante, la meringue de parmesan au cumin n'a pas fait long feu dans l'assiette. Quant au dessert, c'était à la fois la courge butternut sur la tarte et la cerise sur le gâteau. Un délice qui nous a laissés Sul Q, du nom de la sélection de grains nobles de Savagnin, vendangée le 23 décembre 2002.

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Côté glouglou, on va la jouer compte-rendu traditionnel, parce que j'en connais qui attendent ces notes avec impatience, bien au chaud dans leurs limousines. Vu le nombre de bouteilles, ça risque d'être un brin fastidieux, à lire et même à écrire. Mais on va prendre une grande inspiration et boire un coup avant! Les blancs 2007 sont en cours d'élevage et ont été prélevés sur fût. Service en magnum, sauf mention contraire.

- Côtes du Jura Grusse VV 2007: le premier millésime de cette parcelle reprise tout dernièrement par Fanfan. Déjà beaucoup de boulot de fait, mais ce n'est pas encore totalement abouti pour Fanfan. Notamment la finale, "qui ne vit pas"! Le vin possède néanmoins une jolie tension, que je n'avais pas notée lors de la dégustation sur place début septembre. Un vin droit et net dans sa structure, malgré des notes de "bonne réduction", celles d'un élevage sur lies fines sans soutirage, non sulfité pour l'instant.

- Côtes du Jura Les Chalasses VV 2007: interessant d'y goûter un peu plus d'un an après une première impression bourrue mais déjà bonne. Toujours un nez grillé de réduction sur lies fines (rien à voir avec un boisage excessif, Fanfan utilisant de plus en plus des grands contenants, demi-muids ou fûts de plus de 300 litres, qui ne marquent absolument pas les jus). Un vin minéral, avec une acidité droite, nette et tranchante, vivace et salivante en finale.

- Côtes du Jura Grands Teppes VV 2007: les notes de réduction sont plus marquées, loin d'être désagréables. Beaucoup plus riche, gras et volumineux en bouche que Les Chalasses, malgré un degré alcoolique identique et plutôt faible (à peine 12° de mémoire). L'effet terroir est ici prodigieux, permettant la distinction à coup sûr des deux cuvées.

- Côtes du Jura Les Chalasses marnes bleues 2007, savagnin vert: pH 2,75, 12,9°. Autant dire que l'acidité ne passe pas inaperçue! Mais elle est superbe, parfaitement équilibrée. Sur des notes très pures de mangue et d'ananas, ce savagnin acquiert, grâce aux marnes bleues des Chalasses, de l'enveloppe, du gras et de la profondeur. La 4ème dimension, pour un vin prodigieux!

- Côtes du Jura Marguerite 2006: une cuvée de Melon à queue rouge, une variété locale de Chardonnay, commercialisée uniquement en magnum. Sur des notes étonnantes de fraise et de framboise, ce vin a de la chair. Gourmand et sensuel, il caresse le palais avec volupté, avant de terminer malheureusement un peu court. Mais l'expérience est passionnante!

Après cet apéritif festif, le repas peut véritablement commencer. L'occasion d'une verticale exhaustive et inédite (ou presque) de la cuvée Grands Teppes VV. Pas totalement inédite, parce que nous en avions fait une ébauche lors de notre visite au domaine en septembre, comme une répétition inachevée avant la Générale.

 

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Un compte-rendu à venir, prochainement sur vos écrans de Mac ou de PC.

Olif

 

 

Commentaires

  • Mazette, quelle dégustation ! Il faut absolument faire ça une fois dans sa vie pour en apprendre plus sur les vins de chez toi !

  • Salut Olif,
    tu sous entendrais qu'il y avait plus de vins que de plats à goûter ??!!
    La suite(bis)!!

  • Olivier,

    Quand le maitre Ganevat est venu en Belgique, j'ai apprécié autant le Savagnin 2007 que la Margerite 2006. Dans des régistres très différents mais tous les deux avec un équilibre exemplaire.
    Si tous les vins...
    Marc

  • Doit-on boire les vins de Fanfan dans un verre tulipe?

  • Grand bonhomme ce Ganevat que j'ai eu la joie rencontrer brièvement lors de la soirée Guide Gault Millau. J'ai souvenir d'un blanc extraordinaire, mais je demeure inculte en sa matière ! Monte à Paris faire un TupperWine Ganevat, Olif !!!

  • Côtes du Jura « En Chalasse Marnes Bleues » 2007 : Domaine Ganevat : 27/1/09
    Bon vin, arômes exotiques de Mâcon (très difficile de déceler le savagnin, magré une infime senteur de noix). Bouche à l'acidité mordante, peu plaisante.
    Les 2007 bourguignons sont parfois acides ... mais là ...

  • Du Savagnin qui sent la noix? Où est-ce que tu as été pêcher ça???! Le savagnin ouillé, c'est avant tout beaucoup d'acidité, effectivement, mais des agrumes et surtout du pamplemousse, parfois aussi de la mangue et de l'ananas. Jamais de noix! Même infinitésimale. Surtout chez Fanfan.
    Il va falloir bosser, petit scarabée, si tu veux passer devant le tandem Citerne-Sanchez! :-)
    Acidité mordante, certes, mais mûre et équilibrée. Moi, j'adore!

    Les 2007 bourguignons, c'est parfois de la verdeur, pas de l'acidité! Et ce n'est absolument pas comparable à ça!

  • Merci, océan de sagesse ... :-)
    C'est que je n'y connais pas grand chose !

    Ayant tous eu le même avis mercredi dernier sur ce vin (et ayant bu de très beaux Bourgognes blancs 2007), j'en conclue que nous n'avons pas les mêmes goûts.

    Merci pour l'échange !

  • Nous étions à l'aveugle, sauf Philippe (Ricard).

    Il est possible aussi que ce vin se goûte moins bien en ce moment.

  • Hier soir :
    1. Ganevat Chalasses VV 2007, très chardo du Jura, à l'acidité un peu mordante à mon goût.

    2. Préféré Ganevat Grands Teppes 2007, de belle constitution, puissant, bien équilibré (acidité mieux enrobé).

    3. Tissot Graviers 2003 : peu harmonieux (alcool), boisé lactique, simple et court, sans éclat - encore un vin de chez Tissot qui semble mal vieillir (on est certes là sur un millésime épineux).

    Il y avait aussi quelques grands chardonnays de Bourgogne, rares, comme l'immense Montrachet 2000 de Guy Amiot ou l'admirable Chevalier-Montrachet 2000 du domaine Leflaive.

  • Ce midi, dans mon verre actuellement, Bourgogne 2008 de Coche-Dury. Question acidité mordante, ça se pose là! Sans la profondeur, ni le côté vibrant de la finale des Chalasses. Je suis circonspect...

  • Olif,

    Je dois dire que nous avons aussi eu des cuvées de Montrachet décevantes, indignes de leur prix et de leur pedigree.

    Pas encore reçu (et goûté) mes 2008 de JFCD !

    Et ce 9ème vin pointé par ioio ?

  • A vrai dire, je n'ai pas compris de quel 9ème vin il voulait parler. Nous avons dégusté à l'aveugle 8 cuvées, suivies de 3 Nouvos (+ quelques autres) en compagnie du mâchon. Que du Beaujolais et du bon (non, en fait, du Côtes du Rhône, très P-U-R également), mais j'avais posé le stylo depuis bien longtemps, car il faut parfois savoir s'arrêter.

  • Pour moi, dégustation de vins "nature" chez un ami cet après-midi ...

    Je le laisse faire ... et ne m'en veux pas s'il propose un chenin de Leroy (et je lui amène l'excellent Morgon Clos des Lys 2009 de Chamonard).

  • Un menue pineau Tesnière 2006 de Puzelat siglé (oxydé, pétillant, proche d'un cidre) mais sapide et assez bon.

    Un Barral 2007, sauvage, propre et pas mal (la fraîcheur et le laurier du carignan).

    Un romorantin Rosiers 2004 de Villemade et Lemasson parti en quenouille, sur la robe, les arômes, la structure.

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