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arlésienne

  • L'Arlésienne, Mise en plis alsacienne...

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    Dernière rencontre lors de cette Mise arlésienne, Patrick Meyer, de Nothalten, guest de dernière minute, dont la chevelure, exposée au mistral camarguais, peinait à retrouver sa mise en plis initiale. Quel plaisir que de revoir Patrick, alors que je ne m'attendais pas à sa présence ici. Rapide petit tour de ses vins, en même temps qu'un petit cours de pédologie sur la minéralité:

    - Nature 2006: fruité, simple, net, désaltérant.

    -Riesling 2006: nez fruité, sur la poire, bouche minérale, finale ferme et droite. De la minéralité dans un vin de fruit, sans terroir. Etonnant, non? Et pourtant, c'est logique, d'après Patrick. Puisque la minéralité, ce sont les sels minéraux. Et les sels minéraux, ils se trouvent dans les 15 premiers centimètres du sol, lorsque celui-ci est travaillé et préservé. FIltrés par les eaux de ruissellement, c'est ainsi qu'ils apportent leurs caractéristiques aux racines, puis aux raisins. Ben oui, c'est logique, finalement.

    - Riesling Grittermatte 2006: celui-ci, il possède un vrai terroir et sa minéralité n'est pas feinte. Finale salivante et acidulée, droite et nette.

    - Riesling Muenchberg 2005: gras mais tendu, avec une aromatique marquée "hydrocarbures", il s'exprime à la fois en largeur et en longueur.

    - Fanny et Elisabeth 2006: un Pinot gris de concours, au superbe nez de poire William, rond en bouche, massif, puis très long. 14,5% d'alcool et 25 g de résiduel, à peine perceptibles tant l'équilibre est cohérent. Mais ce sera un vin de gastronomie.

    - Sylvaner Zellberg 2005: superbe tension minérale, aromatique très mûre, grande longueur.

    - Sylvaner Zellberg 1998 sous voile: finement oxydatif, sur les épices douces, puissant et long.

    - Crémant brut dégorgé début février 2008:  frais, désaltérant, à la bulle fine, pour se refaire  la bouche et se remettre les cheveux dans le bon sens.

     

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    Olif

    P.S.: un autre compte-rendu récent et une ode aux vins de Patrick Meyer sur Odovin.

  • L'Arlésienne, Mise en bouche jurassienne...

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    Escapade arlésienne et embarquement à bord du Cargo de Nuit, à l'occasion de la première édition de ce sympathique Off organisé en marge de Vinisud par Caribou et Julie, les deux Miss de la Mise. Dégustation de jour dans un Cargo de Nuit (une salle de concert, pas une boite de nuit, t'as vu C-Drik, j'ai retenu la leçon!) et premières retrouvailles avec l'ami Fanfan "Gavenat", sens dessus-dessous, volontairement mis à l'envers par l'organisation.

    Les bouteilles alignées sur la table, en contrejour dans la lumière bleutée des vitraux du Cargo (une salle de concert, pas une église), la dégustation démarre sur les chapeaux de roue. Les  Chardonnays 2005 se déclinent avec bonheur et dans le respect de leur terroir respectif: fraicheur et vivacité pour Florine, minéralité et notes citronnées pour les Chalasses, plus de gras et une minéralité argileuse pour les Grands Teppes Vieilles Vignes. La cuvée Les Vignes de mon Père 1998, un Savagnin "vieux ouillé" (comprendre ouillé pendant longtemps), possède une longueur phénoménale et une acidité tranchante. Une dimension impressionnante, taillée pour affronter les années. "J'en veux!", élaborée en 2004 avec des cépages d'un autre âge, tient  avec bonheur le choc des ans. Le vin reste frais, droit et tendu, délicieusement gourmand. Fraicheur revigorante également pour L'enfant terrible 2006, Poulsard sans soufre et sans reproche, et rondeur épicée pour le Trousseau Plein Sud 2006, également vinifié sans SO2. La superbe cuvée Z 2006, Pinot Noir zéro soufre toujours, est un vin au nez particulièrement net et droit, d'une grande pureté, et aux tanins fins, ne manquant pas de croquant. Retour vers les blancs, avec un très bel assemblage Chardonnay-Savagnin 50/50, la Cuvée de garde 2002, qui vient rappeler avec bonheur que l'élevage oxydatif possède une certaine grandeur lorsqu'il est bien maitrisé. Le Savagnin Prestige 2003, élevé 4 ans sous voile, présente des notes de noix plus marquées et un caractère plus puissant et affirmé. SulQ 2002 porte bien son nom. On en reste sur le cul! Assemblage de 7 cépages, dont des vieux trucs un peu oubliés, des grains nobles sélectionnés et amoureusement récoltés fin décembre. Robe ambrée, comme un vieux Cognac, arômes envoutants de figue, d'abricot séché, de fruits secs. Long, persistant, porté par une grande acidité  (il y a  du savagnin, mais aussi de l'enfariné!), c'est vraiment  trop bon, impossible à recracher. Le Paille 2002, dans une nouvelle mise, en rajoute une couche dans le gras, l'onctuosité et la quantité de sucre résiduel, sans que cela se perçoive véritablement en bouche, l'équilibre étant superbe! Pour se rincer la bouche, "J'ai soif", épatant Pet'nat' tout fruit, et le grand retour de "Oh!", dans une version finement oxydative, qui préfigure de futurs essais à venir sur la bulle et les Crémants. On va se régaler!

    ... (à suivre)

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    Olif