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jean-claude credoz

  • Le Le Château Chalon

    Janvier, mois du blanc, comme chaque année. Avec des chiffres au plancher, autant en ce qui concerne les soldes litières que l'enneigement des pistes de ski jurassiennes.

     

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    Février, mois du jaune, comme chaque année aussi. Avec des chiffres au plafond, en ce qui concerne la plus importante manifestation viticole du Jura, la célèbre Percée du vin jaune.

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    Crédit photo

    Il faut bien l'avouer, il y a jaune et jaune. Celui qu'on siphonne du côté de Marseille, un bob Ricard ou Pastis sur la tête, en taquinant les boules de son voisin. Du jaune 51, généralement consommé dans un petit verre conique, avec ou sans eau, mais surtout beaucoup de glaçons. Ce n'est pas celui qui nous intéresse, non.

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    Et puis le vrai jaune, le seul, l'unique, le jaune 62, que l'on consomme dans un verre à vin normal*, généralement sans glace. Quoique...

     

     

    Les 1er et 2 février 2014 se tiendra donc la 18ème Percée du vin jaune à Perrigny et Conliège, villages de la banlieue lédonienne. Une Percée placée sous la présidence de Marie-Florence Pignier, qui a choisi de mettre en avant les pratiques biologiques et biodynamiques au travers d'une conférence et d'une exposition qui se tiendront, l'une à Conliège (le dimanche 2 février à 14 heures), l'autre à Perrigny (tout le week-end).

     

    percée du vin jaune,château chalon

    Et pour tous ceux qui souhaiteraient réviser un peu avant leur séjour jurassien, je leur conseille de se plonger avec délectation dans l'ouvrage majuscule qui vient de sortir, consacré au roi des breuvages ictériques, j'ai nommé  Le Château Chalon. Pour tout savoir sur le vin, son terroir, les hommes qui le produisent. Une bible, coordonnée par Jean Berthet-Bondet et Marie-Jeanne Roulière-Lambert aux éditions MétaJura, qui ne dépareillera pas dans une bonne bibliothèque ou une bonne cave.

     

    Olif

     

    * un verre à vin normal est un verre en verre, généralement à pied, qui ne sert pas à boire du Coca-Cola.

     

    P.S.: Olif est habillé par Pontarlier-Anis, l'autre jaune du massif du Jura.

     

    P.S.2: le Château Chalon massacré dans la vidéo est un 2003 de Jean-Claude Crédoz. Un vin très frais, même sans glaçons, pour un millésime soi-disant solaire. Il ne méritait pas ça. Chémonemi...

     

    P.S.3: la piscine a été immortalisée dans une capsule par la plus adorable des québecoises qui boit sur le web, malheureusement devenue très discrète depuis plus d'une année.

     

    P.S.4: le vin jaune, ça peut se picoler, comme aime à le dire Stéphane Tissot. Servi un peu frais (mais sans glaçons), ça gouleye un max! De là à le consommer en long drink...

     

  • Le savagnin est son Credoz...

     

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    Pontarlier? Une ville à la montagne, une ville à la campagne. Supercomice oblige, les plus belles vaches laitières montbéliardes de tout le département se sont données rendez-vous dans la capitale du Haut-Doubs pour parfumer le bitume. La plus grosse bouse n'est pourtant pas venue d'où l'on pensait. L'électoralisme déverse des effluves parfois bien pis.

     


    Si j'ai manqué la plus grosse vache du comice, je n'ai pas manqué d'aller me réapprovisionner en fromages à la Crèmerie Marcel Petite, l'ancien Trou de souris pontissalien, désormais tenu à la perfection par Sandra et Marie-Christine, un souriant duo de choc qui monte gentiment en puissance et propose la meilleure sélection de fromages de divers horizons que l'on puisse trouver dans le Haut-Doubs.

     

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    Avec en option une sélection de jolis vins du Jura et d'ailleurs. Ganevat, La Tournelle, Clos des Grives et Jean-Claude Crédoz. Justement, le vigneron est là pour faire découvrir ses vins, une opportunité pour qui ne les connait pas, moi le premier. Personne n'est parfait.

     

     

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    Jean-Claude a repris seul une partie des vignes de son frère Daniel, qui a cessé son activité en 2006. L'autre partie a été reprise par Stéphane Tissot, en même temps que le solde des stocks de vins du domaine qui sont désormais commercialisés sous l'étiquette des Caves de la Reine Jeanne.

     

     

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    5 cuvées au programme, à commencer par une cuvée de chardonnay 2007 légèrement marqué oxydatif, très fin et agréablement fruité. Des vignes de chardonnay sur une parcelle en appellation Château Chalon, qui ne peuvent donc revendiquer leur statut. La cuvée Sélection 2007 est un assemblage de chardonnay et savagnin dans des proportions 85-15, un grand classique jurassien. Bien marqué par sa typicité d'élevage, c'est un joli vin qui ne manque pas de profondeur. Le Savagnin 2006, c'est du nanan pour les amateurs de vins "typés" Jura, ceux qui se complaisent à croire que le cépage sent la noix. Quand on goûte au Château Chalon 2003, on se dit qu'il est dommage que le précédent ne soit pas allé au bout de son processus de vieillissement sous voile. Une grande finesse dans les arômes, majoritairement malt et épices, que Jean-Claude impute à de bonnes levures indigènes que l'on a opportunément laissé travailler. Le vin de Paille 2006, 1/3 poulsard, 1/3 savagnin, 1/3 chardonnay, bien équilibré, se laisse boire délicieusement. Le Macvin est une petite merveille d'équilibre, parfaitement dosée côté marc.

    5 cuvées et autant de jolies bouteilles, voilà un domaine qui mérite de l'attention. Il faudra aller vérifier tout cela sur place à la première occasion. Dès que j'aurai recoiffé ma queue de cheval comtois, en fait!

     

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    Olif