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mas du chêne

  • Open cellars au domaine Lescure

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    Courant mai, le domaine Chantal Lescure a pour habitude d'ouvrir en grand les portes de son domaine. Opération nettoyage de printemps au cours de laquelle les fidèles clients peuvent venir chercher leur allocation annuelle, mais aussi où les anglophones de passage à Nuits-Saint-Georges peuvent venir jeter un coup d'œil à la cave. Open cellar et open bar avec modération. Ce jour-là, on peut goûter à toute la production du domaine et même profiter de la venue d'un invité dont les vins sont distribués par DingoVino, la cave dijonnaise de François Chavériat, responsable de la grande qualité des vins du domaine Lescure depuis plus d'une dizaine d'années, comme chacun sait.

    Luc Vignal est vigneron dans les Costières de Nîmes où il exploite 40 hectares de vignes en compagnie de sa femme. Une telle surface, ce n'est pas rien, et jusqu'à il y a peu, les vins de la propriété étaient vendus en vrac au négoce. Depuis qu'il se consacre à temps plein au domaine, Luc a fait Marche avant. En entamant une conversion bio et en embouteillant sous lui-même sous le nom du Mas du chêne. Et puis, il a fait Marche arrière, en produisant du Vin de France. Marche avant, un assemblage de grenache blanc et roussane frais comme un gardon. Marche arrière un gouleyant rosé de saignée acidulé. Marche arrière, une carbo de carignan, complétée par grenache et syrah pour ne pas trop faire carbo. Marche avant, une cuvée de rouge un peu plus "sérieuse" mais dont les tanins ne sont pas envahissants. Élevage un peu plus long, avec une part de fûts, c'est un 2009, contrairement aux précédents, millésimés 2010. Les jolies étiquettes du domaine, au charme suranné, sont une création originale signée The Bazart.

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    Mas du Chêne, Luc Vignal et Emmanuelle Delon, 30800 SAINT-GILLES

     

    Après ces préliminaires sudistes, la dégustation des 2009 du domaine Lescure s'annonçait plutôt bien. 4 blancs pour commencer et se refaire un palais bourguignon. Le Côtes de Beaune du Clos des Topes Bizot est top, évidemment, fin, net élégant et pas du tout biseauté. La Grande Chatelaine, toujours en Côtes de Beaune, a une personnalité plus marquée et s'exprime plus dans la puissance. Le Nuits-Saint-Georges Les Creux Fraîches Eaux et le Meursault Pellands demanderont plus de temps pour se fondre, du fait de l'opulence du millésime et l'élevage un peu plus marqué.

    En rouge, les cuvées d'entrée de gamme (Bourgogne et Côtes de Beaune du Clos des Topes Bizot) sont gourmandes à souhait, la palme une nouvelle fois à la finesse des Topes Bizot, un climat avec lequel j'ai décidément beaucoup d'affinités. Dans les crus, après un joli Volnay, Pommard se décline en 3 climats. Aux solaires Vignots, je préfère la fraicheur des Vaumuriens, qui vaut mieux que rien en étant son pendant exposé nord. Les Bertins sont plus complets et plus riches, peut-être encore un peu massifs à ce stade. Le Chambolle-Musigny Les Mombies est toujours aussi séduisant et élégant. En Nuits, les très belles Damodes sont pour moi un cran en-dessous des superbes Vallerots, combe froide qui exhauste la minéralité et la fraicheur des tanins. Le Vosne-Romanée Les Suchots goûte un peu fermé et compact à ce stade, et l'apothéose est atteinte avec le Clos de Vougeot, aux enivrants arômes de violette et au grain de tanins d'une grande délicatesse. Un fin et pertinent dégustateur.com, grand connaisseur en crus bourguignons, m'a soufflé que ce Clos avait des airs de Côte Rotie bourguignonne. Il n'a pas tort, le bougre. Quand le pinot syrahte...

     

    Olif

     

    P.S.: les 27 et 28 mai, à Épicuréa, Poligny, Jura, une grand-messe gustative sera célébrée par Philippe Bouvret, avec la participation de Julie Balagny, productrice de Beaulolais et nouvelle reine de Fleurie, Gilles Berlioz, le savoyard symphonique, et Olivier Lemasson, qui n'a de maçon que le nom parce qu'il fait aussi du vin de Loire et qu'il sait le conter. En présence (exceptionnelle) de Fanfan Ganevat dans le rôle de l'enfant de chœur, même qu'il aura peut-être bien un ou deux trucs à faire goûter. À ne manquer sous aucun prétexte, donc. Quel dommage pour ceux qui habitent si loin...

     

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