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vin des promesses

  • VDV#43: Élections pinardentielles 2012

     

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    Vendredisduvin

    2012, année électorale française, fin du monde potentielle et Vendredi du vin pinardentiel. N'y voir aucun lien de cause à effet. Quoique... Ce satané Vindicateur a de la suite dans les idées. Pour lui, le vin est politique. Du producteur au consommateur. Dis-moi ce que tu bois, je te dirai pour qui tu votes. Blanc, sans pour autant t'abstenir, rouge, sans pour autant demander à Liliane de faire les valises. Et si tu ne bois pas, c'est encore pire. Et toi, ami vigneron, dis-moi comment tu vinifies, je connaitrai ton parti. Même si c'est simplement celui d'en boire.

    Vendredi du vin politique, donc, et il faut bien reconnaitre qu'il n'a pas entièrement tort, le Vindicateur. Il devrait récolter ses 500 signatures sans aucune difficulté. Il n'a pas entièrement tort, certes, mais a-t-il pour autant raison?

    Une France paysanne et viticole, très terrienne et volontiers ancrée à droite, voit ainsi ses rangs grossir d'une nouvelle génération de vignerons, citadins désireux d'un retour à la terre, plutôt tendance gaucho-écolo-baba-cool, quand ce ne sont pas des "biknites" complètement anar. Un monde du vin électoralement protéiforme, comme la France toute entière finalement.

    Une campagne électorale étant faite de promesses, le vin idéal de ces VDV était déjà tout trouvé: Le vin des promesses. Demain, j'arrête d'en boire. Facile! Malheureusement, il était déjà tout bu depuis longtemps, ce claret de François des Ligneris.

    Promesse électorale suivante, alors.

     

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    Et si on votait pour le vin, le plus simplement? Une belle promesse! Mais ne serait-il pas pourtant un brin schizophrène, ce vin-là, politiquement parlant? Et pas si simple que ça, en fait. Appellation feu Bourgogne Grand Ordinaire*, un vrai roturier provenant, en principe, de terroirs de seconde zone. Mais bouteille lourde, très lourde, un emballage digne d'un aristocrate. Prix lourd également, plutôt destiné aux classes supérieures, et inversement proportionnel aux rendements, inférieurs à 15 hl/ha.  Mais pas au travail fourni à la vigne, celui d'un ouvrier besogneux, ni au soin quasi-maniaque apporté à l'élevage, plutôt luxueux et presque un peu disproportionné. Surtout dans sa jeunesse. Et puis, avec le temps... La Terre 2007, de Bernard Van Berg. Un vin terrien, c'est sûr, mais aérien en même temps. Paré pour le décollage, fin, particulièrement distingué et élégant, après quelques années de vieillissement. À peine moins d'un quinquennat. Et prêt pour signer un nouveau bail de 5 ans à la cave. Le vin, le plus simplement, et surtout très bon. Le vin et la politique, c'est d'un compliqué!

     

    La seule promesse que puisse vraiment tenir le milieu vigneron, finalement, elle nous vient d'un ex-candidat à la candidature, apparemment trop en avance sur son temps: "Le pinard, ça devrait être obligatoire!".

    En 2012, le mieux serait donc encore de pouvoir voter Coluche ou, à l'extrême rigueur, de voter bourré! Il est plus que jamais indispensable de railler, pimenter et stimuler une campagne électorale qui s'annonce stéréotypée et convenue, pour ne pas dire dramatique et désolante. Et qui, au final, ne va faire que nous enfumer, une fois de plus.

    Géraaard!

     


     


     

    Olif

     

    * désormais Coteaux bourguignons, dans le but de redorer le blason d'une appellation plutôt péjorative aux yeux du consommateur.

  • MeLLodie pour un blogueur

    Sans nul doute le bonheur musical de l'été, aux sonorités résolument rock. Un doux coassement au bord du Drugeon, entre deux ponts. Une affiche qui papillonne entre scène festive colorée aux accents sudistes (Metisoléa), frenchy rock urbain (Quidam), pop-rock anglophone locale avec chanteuse (Somadaya) et chanson décoiffée® (MeLL).

     

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    Mosellane au mots crus, aux mots cul et aux mots cœur, parfois moqueurs, poétesse de la grimace, MeLL a la tchatche aisée et la provoc aux bords des lèvres. "Why do you look at my ass?" Ass de cœur, as de cul, elle se joue de ses maux avec des mots. Elle a "des vers plein ses fesses", mais n'hésite pas à balancer "un pied en pleine face" à qui la contrarie. Seule en scène, avec sa guitare, ou son piano, ou son baby banjo,  ou son chapeau, elle assure. A mort. Sans démagogie aucune. Elle est la preuve que le handball de haut niveau mène à tout, à condition d'en sortir. MeLL en solo, la grosse affiche du Frog'n'rock festival. Un succès public global mitigé pour le festival, mais quel public! Et une vraie belle prestation de la Miss, avec des MeLLodies qui me trottent encore dans la tête une semaine plus tard. Des mots, surtout, de la musique, aussi, et des lambeaux de phrases qui collent au cerveau, de quoi rendre débile et pitoyable ("moi, je voudrais être débile, pour que tu me regardes avec un peu de pitié"), mais évitant ainsi le trou noir ("J'veux un trou noir à la place du cerveau"). MeLL est loin d'être une quiche, même quand elle roule des yeux comme des mirabelles. Grâce à elle, la Lorraine ne porte plus sa croix!

     

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    Prise sous son eLL par Christian Olivier, des Têtes raides, MeLL, l'éLLectron libre de la scène messine, tient toutes ses promesses et manie la langue avec dextérité, verdeur et jouissance. Déjà trois albums à son actif et un quatrième en préparation, sous le label Monslip, le label des chanteurs culottés. Un pur bonheur que d'aller dans sa porcherie, pas glauque pour un sou! Chapeau, la Miss!

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    A chanteuse prometteuse, vin itou. Le vin des promesses. Un des rosés de cet été 2009, un festival à lui tout seul. Un rosé ou plutôt un clairet. Car on sait faire autre chose à Bordeaux que des vins ultra bodybuildés pour dégustateurs haltérophiles hypertrophiés du palais. Ce vin de table rosé vineux est élaboré par François des Lignéris dans son vignoble bordelais, l'® de rien. Une promesse de vin rouge, stoppé dans son processus d'élaboration pour donner un clairet de table, gourmand à souhait. Une promesse de vin tout court, à siroter en écoutant le dernier album de MeLL, "C'est quand qu'on rigole?", parce que là, dans le verre, ça rigole bien!

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    Et demain, il faudrait arrêter d'en boire? Ben oui, forcément, si la bouteille est vide...

    Olif


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